L'Histoire des Wahhabis et la naissance du Royaume Saoudien , livre ebook

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Alors qu’il est en passe de devenir la doctrine officielle d’une grande partie des pays musulmans, le wahhabisme ne cesse de susciter des questionnements quant à son origine et à la réelle portée de sa doctrine. Se présentant comme un retour aux sources, le « cinquième rite » de l’islam sunnite a réussi en moins d’un siècle d’existence de la monarchie saoudite, à remodeler en profondeur l’islam sunnite au détriment des quatre rites majeurs. Cet ouvrage permet, de par la position d’observateur averti de l’auteur, d’en saisir les principes fondateurs ainsi que les mécanismes d’alliance entre les Al-Saoud et Ibn Abdelwahhab qui se répartirent le pouvoir temporel et l’autorité spirituelle ébranlant ainsi les fondements du pouvoir califal. De Corancez nous livre, dans cet ouvrage majeur, la première description des mœurs et des usages des wahhabites ainsi que de leurs expéditions guerrières qui mirent à sac le Hijaz, de La Mecque à Médine en passant par Mascat au nom de la réforme des mœurs et de la religion.
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Date de parution

28 octobre 2015

Nombre de lectures

43

EAN13

9791022501361

Langue

Français

Les Éditions Albouraq
– Études –
© Dar Albouraq
Diffusion :
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75005 Paris
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Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction par quelque procédé que ce soit, sont réservés pour tous les pays à l’Éditeur.
1436-2015
ISBN : 979-10-225000-05 – EAN : 9791022500005
L’HISTOIRE DES WAHABIS
DEPUIS LEUR ORIGINE JUSQU’À LA FIN DE 1809
Olivier de Corancez
Préfacé par Pr Hamadi Redissi
PRÉFACE
Histoire des Wahabis depuis leur origine jusqu ’ à la fin de 1809 est une pièce maîtresse pour connaître le Wahhabisme. Son auteur Louis Alexandre Olivier de Corancez, consul général à Alep s’est déjà illustré sur le sujet par une correspondance anonyme de Smyrne (signée par ses initiales L.A.***), publiée par le Moniteur du 9 brumaire an XIII (31 octobre 1804). Le succès est tel que la publication est reproduite par le Journal de Francfort et littéralement reprise en 1809 par le consul de Bagdad J-B Louis Rousseau (dit Rousseau fils), auteur de Description du pachlik de Bagdad (avec une préface de Sylvestre de sacy) qu’il signe lui aussi par l’initiale M***. En réaction, L. A. de Corancez décline son identité, se fait connaître comme l’auteur de la correspondance de Smyrne et signe une année après Rousseau (1810) de son vrai nom Histoire des Wahabis depuis leur origine jusqu ’ à la fin de 1809. Il prend le soin d’ajouter à ses initiales L.A.*** son nom propre écrit de la main en haut et en bas du titre, s’attribuant définitivement la paternité de l’écrit. Dans les cinq premiers chapitres, le livre étoffe les cinq colonnes du Moniteur relatifs à l’origine des Wahhabis, à leur doctrine et à leurs expéditions militaires jusqu’à la mort en 1803 d’Abd el-Aziz (transcrit Abd-el-Vazis). Il est remplacé par Seoud (parfois transcrit Saout) dont les faits d’armes font l’objet des chapitres suivants, jusqu’aux ultimes considérations sur le Wahhabisme et les mœurs des Orientaux (chapitres XIV et XV). Le récit s’arrête tout net en 1809, année à laquelle Corancez entreprend précisément à partir du mois de février un voyage d’Alep à Constantinople, relaté dans Itinéraire d’une partie peu connue de l’Asie mineure, contenant la description des régions septentrionales de la Syrie… (J.-M. Ebehrard éditeur, M. DCCC. XVI, Paris, 1816).
Aussi important soit-il, ce document d’époque repose sur des sources de seconde main. Corancez recueille des informations à partir d’Alep, site d’observation fort éloigné des lieux des événements, en Arabie centrale, au Nejd (Nadjd) précisément dans la province de l’Aridh (ou El Aredh). Il reconnait sa dette à l’égard de deux personnes, Diego Frangé un informateur maronite et Jean Raymond officier d’artillerie au service du pacha de Bagdad, auteur d’un Mémoire sur l’origine des Wahabys sur la naissance de leur puissance et sur l’influence dont ils jouissent comme nation , daté de 1806 et adressé au ministère des Affaires Etrangères. Corancez semble avoir tiré grand avantage de ces 40 pages (à moins que Raymond ne se soit appuyé sur l’article du Moniteur ). Jean Raymond dit avoir lu l’article du Moniteur qu’il trouva bon mais truffé de dates erronées ( Mémoire p. 4). Il écrit le mémoire durant son séjour à Alep en 1805 à la réquisition de M. Rousseau le fils ( Mémoire p. 35) – ce qui laisse penser que Rousseau a probablement pillé Raymond (et non Corancez ou peut-être s’est-il inspiré des deux). Mais Rousseau n’est pas qu’un plagiaire. Bien renseigné, cet arabisant frendjé auteur d’un Journal de route du 22 octobre au 23 décembre 1808 , a pris le risque de se rapprocher des terres wahhabites, beaucoup plus que ne l’avaient fait Corancez et Raymond. Ainsi on peut remonter la philologie de l’ Histoire des Wahabis (1810) : le Moniteur d’un certain L.*** (en fait Corancez) (1804), le Mémoire de Raymond (1806) et la Description du pachlik de Bagdad de Rousseau (1809). Mais aucun des trois (Corancez, Raymond et Rousseau) ne s’est aventuré dans le Nadjd central, domaine des Wahhabites. Pas plus que Volney que Corancez mentionne, à l’exception du géographe Carsten Niehbur, auquel Corancez rend hommage. Ce scandinave est sans conteste la première source européenne. Il fait partie d’une expédition de cinq voyageurs, ordonnée en 1761 par le roi de Copenhague Frederic V. Dans sa Description de l’Arabie (A. Amsterdam, 1774), Niehbur consacre une courte section au Nadjd (qu’il transcrit Nedsjed). Il traverse en 1764 la province de l’ Aridh (transcrit el Ared) où on y trouve le district, dit-il, de Daraie (c’est-à-dire Dir’iyya, littéralement cuirasse ou ville fortifiée) et El-aijäne (‘Uyayana), « ville qui dans ces derniers temps est devenue célèbre par un certain Abd ul Wahheb » C’est le berceau du Wahhabisme. Il avoue qu’il n’a pas eu l’occasion de se lier avec les membres de la secte pour pouvoir parler comme il se doit « des principes de leurs croyances »
Comparée aux sources arabes d’époque, l’ Histoire est approximative sur les origines du Wahhabisme et lacunaire sur son évolution – des insuffisances que Corancez comble fort heureusement par trois avantages : des données fiables sur la résistance des Osmanlis et des Pachliks de Damas et de Bagdad, une description ethnologique des mœurs Wahhabites et une réflexion pertinente sur la doctrine Wahhabite. Il est peu consistant sur les origines du Wahhabisme. On s’étonne de le voir faire naître la secte au Yémen – un immense territoire (en fait il y inclut le Negd al-Hijaz et l’Ahsa, en note 1, p. 171). Il attribue à raison la doctrine au cheikh Muhamed, mais à partir d’une forgerie qui figure également dans le Mémoire de Raymond (p. 5). Il dit que le cheikh a quitté le Yémen pour se réfugier chez Ibn Saoud, prince de Dir’iyya (transcrite dans le texte par Dreieh qu’il corrige par Dreyeh) et de l’Ahsa (en fait c’est Dir’iyya qui est sous la dépendance de l’Ahsa, une ville chiite hostile au Wahhabisme). Il fait des tribus Nejdis une branche des Beni Tamim (elles sont indépendantes) et d’Ibn Saoud un homme originaire de Rabi-Aha (!!!). Selon les chroniqueurs arabes, Hassine ibn Ghannam) mort en 1810) et Uthman ibn Bishr (mort en 1873), Mohamed Ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) descend d’une tribu arabe préislamique, les Benou Tamim. Il appartient à une famille d’ulémas. Son grand-père, Soliman (mort en 1668), était mufti et son père, Abd al-Wahhab (mort en 1740), un cadi respectable d’abord à al-‘Uyayna (lieu de naissance de Mohamed) et puis à Huraymala, deux villages proches de Diri’yyya, à trente kilomètres de Ryad (l’actuelle capitale). L’ensemble appartient à l’Aridh (Ared), un des districts de Nadjd. Etymologiquement hautes terres, le Nadjd est séparé du Hijaz (abritant les Lieux saints de l’islam) par une autre chaîne montagneuse (Tihama). C’est aussi le lieu de passage des caravanes en provenance de Bagdad et Damas se rendant au Hijaz. Enfoncé dans une vallée, Dir’iyya est traversée de part en part par le fleuve Wadi Hanifa. Maîtres de l’oasis depuis le quinzième siècle, les Saoud appartiennent à la plus grande tribu de Nadjd, les ‘Anza (ou ‘Anaza) dont les ramifications s’étendent au Bahreïn et au Koweït, à ce jour gouvernés par des ‘Anza. C’est à Dir’iyya, en 1744-1745, qu’un pacte oral – mais rapporté verbatim par les sources arabes – est scellé entre les deux Mohamed aux termes duquel le pouvoir temporel revient à Ibn Saoud et le pouvoir spirituel à Ibn Abd al-Wahhab. Ce sont ces connaissances de base qui font défaut à tous les récits de voyage du XIXe siècle. En revanche, dès lors que les Wahhabites sortent de leur Nadjd natal, le récit orientaliste gagne en crédibilité. On voit les Wahhabites envahir le Hijaz, gouverné par le shérif Ghalib ibn Musa’id (1788-1813) (transcrit Rhaleb), menacer les pachliks osmanlis (Bassora, Bagdad, Alep et Damas) et rançonner les rivages du Golfe. Le ballet des expéditions et des contre-expéditions est ininterrompu. Corancez rend compte de la prise et du pillage de « l’imam Hussein », en fait la ville de Karbala. Il ne mentionne pas de date exacte. Mais les faits remontent à l’année 1801. Son récit est corroboré par le chronique

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