La Révolution française dans l infortune de la finance
390 pages
Français

La Révolution française dans l'infortune de la finance , livre ebook

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390 pages
Français

Description

Collection : A la recherche des sciences sociales


La Révolution, qu'on a dite perdue par l'irruption du peuple sur la scène publique, fut gangrénée par tous ceux qui n'y virent et n'y trouvèrent que moyens de fortune. Et c'est encore au nom de la Nation, après Thermidor, que la monnaie fut dégradée puis liquidée ; les finances laissées dans le désordre d'agents infidèles, couverts ou dénoncés par des dirigeants corrompus. Désordre bénin, la guerre de conquête devait tout régler. Alors vint le nouveau despote.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2014
Nombre de lectures 6
EAN13 9782336334745
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Révolution française
dans l’infortune de la fnance
Philippe Riviale
Comment la Révolution, commencée en 1789 par un acte d’abolition
de la tyrannie et le serment de donner à la France une constitution, en
arriva-t-elle à dégénérer, à produire une nouvelle aristocratie, à faire
rentrer dans sa misère le peuple souverain ?
Les débats d’idées tiennent une grande place dans les lectures de
cette Révolution ; les effets émergents, les projets avortés de la raison La Révolution française constructiviste, les excès en tous genres et, bien sûr, la tyrannie de
Robespierre sont au cœur de la lecture canonique depuis la révolution
furétienne. dans l’infortune de la fnance
Oublions ces sottises et cherchons dans les documents, les écrits,
les discours ; dans les principes mis en avant et les pratiques qui
les contredirent ; dans les mensonges des démagogues, les erreurs
d’honnêtes incompétences ; dans les promesses impossibles à tenir,
d’honorer toutes les dettes de l’Ancien Régime, de racheter tous les
offces et revenus obtenus jadis par faveur et à peu de frais ; dans
l’impérieuse nécessité de fonder un moyen de paiement, un organisme
central de comptabilité, là où les comités locaux suppléèrent sans
méthode aux caissiers à façon aux comptes invérifables, aux épices
et tours de passe-passe ; dans l’affrontement d’hommes intègres, qui
ne se comprirent pas (Robespierre et Cambon) ; dans l’opposition
entre initiative du peuple et mise en place d’un système monétaire et
fnancier ; tout cela combattu, dans le silence des affaires d’abord, puis,
après Thermidor, dans la revendication de la liberté d’entreprendre,
de commercer, de faire de la fnance à compte privé.
La Révolution, qu’on a dite perdue par l’irruption du peuple sur
la scène publique, fut gangrénée par tous ceux qui n’y virent et n’y
trouvèrent que moyens de fortune. Et c’est encore au nom de la Nation,
de la Patrie, de l’unité même, que la monnaie, après Thermidor, fut
dégradée, puis liquidée ; les fnances laissées dans le désordre d’agents
infdèles, couverts ou dénoncés par des dirigeants corrompus. Désordre
bénin ; la guerre de conquête devait tout régler. Alors vint le nouveau
despote.
Philippe Riviale est docteur d’État en droit public, major de
l’agrégation de sciences sociales, professeur de Première supérieure,
chercheur associé à l’Institut d’histoire de la Révolution française,
Paris I-CNRS.
À la recherche des sciences sociales
À la recherche des sciences sociales,
collection dirigée par B. Péquignot et Ph. Riviale
38,50 €
ISBN : 978-2-343-02325-0
La Révolution française
Philippe Riviale
dans l’infortune de la fnance
Riviale_révolution.indd 1Riviale_révolution.indd 1 26/11/13 09:4126/11/13 09:41
Riviale_révolution.indd 2Riviale_révolution.indd 2 26/11/13 09:4126/11/13 09:41LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
DANS L’INFORTUNE
DE LA FINANCE
Riviale_révolution.indd 3Riviale_révolution.indd 3 26/11/13 09:4126/11/13 09:41Du même auteur chez le même éditeur :
La Conjuration. Essai sur la conjuration pour l’égalité, dite de Babeuf, « Philosophie
en commun », 1994.
Fourier et la civilisation marchande. Égarement du libéralisme, « Utopies », 1996,
préface de René Schérer.
Collection « Ouverture philosophique »
Tocqueville ou l’Intranquillité, 1997.
La Pensée libre. Essai sur les écrits politiques de Simone Weil, 1998. Nouvelle édition
revue et augmentée, 2004.
Passion d’argent, raison spéculative, 2000.
L’Énigme du dix-neuvième siècle, 2002.
Proudhon. La justice, contre le souverain, 2003.
L’Homme vivant et le matérialiste imaginaire, 2008.
La Parole des prophètes, de la Tora à Simone Weil et Gracchus Babeuf, 2009.
Heidegger, l’être en son impropriété, 2010.
Collection « Questions contemporaines »
Cerises de sang. Essai sur la Commune, 2003.
Collection « À la recherche des sciences sociales »
L’Économie sociale de Charles Dupont-White (présentation critique), 2003.
Mythe et violence, autour de Georges Sorel, 2003.
Des socialistes révolutionnaires contre le parti, 2004.
Un revers de la démocratie, 1848, 2005.
L’État réformateur, État conservateur. Autorités sociales, altérité sociale, 2005.
Le Gouvernement de la France, 1830-1840, 2006.
Les Infortunes de la valeur : l’économiste et la marchandise, 2007.
Lamennais, de la différence en matière de religion, 2006.
Gracchus Babeuf, Robespierre et les tyrans, 2011.
Chez d’autres éditeurs :
La Ballade du temps passé. Guerre et insurrection de Babeuf à la Commune,
Anthropos, 1978.
L’Impatience du bonheur, apologie de Gracchus Babeuf, Payot, « Critique de la
politique », 2001.
« La Révolution sociale »
ein Le XIX  siècle, Science, politique et tradition (Berger-Levrault, 1995).
« Babeuf », in Dictionnaire critique des utopies (CNRS)
sous la direction de Michèle Riot-Sarcey (Larousse, 2002 & 2006).
Le Principe de misère, Éditions du Félin, 2007.
Johann Fichte, éveil à l’autonomie ; le moi et le monde, Payot, « Critique de la
politique », 2012.
Demain vous entrez dans la conjuration, Attila, 2012.
RRiviale_révolution.indd 4iviale_révolution.indd 4 26/11/13 09:4126/11/13 09:41Philippe Riviale
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
DANS L’INFORTUNE
DE LA FINANCE
Riviale_révolution.indd 5Riviale_révolution.indd 5 26/11/13 09:4126/11/13 09:41A la recherche des sciences sociales
Collection dirigée par Philippe Riviale et Bruno Péquignot


Cette collection veut faire connaître au lecteur d’aujourd’hui, étudiant,
enseignant, chercheur, ou curieux des chemins divergents pris par cet ensemble,
que nous nommons aujourd’hui sciences sociales, des ouvrages, et donc des
auteurs méconnus.
Que ces ouvrages soient méconnus ne veut pas dire qu’ils sont médiocres.
Encore moins sont-ils dépassés. Car une discipline, science ou pas, se bâtit sur
une succession de bifurcations. Elle laisse de côté des pensées, qui avaient fait
sens dans un contexte socio-historique basculé depuis dans le bas-côté. Là,
parmi les vestiges innombrables du passé, on peut reconstituer, à la façon de
l’archéologue, des voies ébauchées, des espoirs perdus, des tentatives trop
précoces pour leur temps, des cris de révolte au nom de principes, que jamais
on n’aurait dû oublier. On trouvera aussi les précurseurs de la liberté du
commerce, de l’apologie de la propriété, des apôtres de la différence sociale.
Ceux-là avaient été mis au placard pour la gêne qu’ils auraient causée, parce
qu’il est des choses qu’on fait, et qui ne sont pas à dire.
Ces auteurs, ces pensées, ne s’inscrivent pas dans une histoire des idées,
entreprise perdue d’avance par ses présupposés mêmes : qu’il y ait un sens et
une continuité dans les idées, que l’histoire sociale résulte d’une accumulation
intellectuelle, chaque contribution appelant la suivante. Des auteurs ont été en
vérité retenus, parce qu’ils convenaient. On entendra par là que le savoir
académique pouvait s’édifier sur ces piliers-là. Aussi ont-ils été métamorphosés
en lieux de mémoire, en patrimoine commun, en convention.
L’objectif de cette collection est de rappeler à nous les pensées écartées, les
auteurs qu’on ne connaît que par leurs critiques, c’est-à-dire généralement leurs
censeurs, qui les ont pesés et jetés à la fosse, trop légers pour la lourdeur du gros
animal qu’est le social ou trop lourds pour être soutenus par la légèreté d’un
temps insouciant, qui ne voulut pas porter son fardeau.










© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www. harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-02325-0
EAN : 9782343023250« Les porte-feuilles regorgea

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