Les amazones de la Sparte noire
342 pages
Français

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Les amazones de la Sparte noire , livre ebook

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342 pages
Français

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Description

Les femmes guerrières du Dahomey, surnommé jadis "la petite Sparte noire", s'enorgueillissaient de posséder un corps endurci depuis l'enfance par un exercice rigoureux. Si, à l'origine, elles constituaient les gardes du palais royal, elles se transformèrent, à partir des années 1760, en troupes professionnelles avec leurs propres fanfares, drapeaux et insignes. Armées principalement de mousquets, de machettes et de massues, elles s'entraînaient, tiraient et se battaient mieux que les hommes, jusqu'au moment où le royaume fut vaincu par la France en 1892.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 60
EAN13 9782336362731
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Stanley B. Alpern





Les amazones de la Sparte noire

Les femmes guerrières de l’ancien
royaume du Dahomey



Traduit en français par Christiane Owusu-Sarpong
Illustrations

Illustration de couverture :
Des amazones sur le point de tuer un ennemi et une amazone tuant un lion (tenture murale à motifs appliqués).

Longtemps considérée comme une réalisation du vingtième siècle, la tenture murale à motifs appliqués reproduite sur la couverture fut identifiée par la suite comme ayant été offerte par Guézo, probablement le plus grand roi du Dahomey, à l’Empereur Napoléon III au cours des années 1850. On y aperçoit, d’un côté, deux amazones massacrant des ennemis et, de l’autre, une amazone tuant un lion de ses mains. Conçue lors de sa création comme un drapeau, cette tenture fut exposée durant plusieurs décennies au Musée de l’Homme, à Paris, avant de rejoindre la collection du Musée du Quai Branly. La bannière, qui mesure 270 sur 185 cm, a été confectionnée en coton, avec des incrustations en soie et en mousseline.
Photographie réalisée et reproduite avec la permission du Musée du Quai Branly, à Paris.
Illustration de quatrième de couverture :
Deux amazones – tireuses d’élite dans des gourbis.

Croquis réalisé par le Commandant Pierre-Auguste Roques, qui dirigea une unité du Génie français durant la conquête du Dahomey ; il représente des gourbis en bordure de fleuve où étaient installées des amazones – tireuses d’élite. Les gourbis avaient environ 1,4 m de profondeur ; pour les cacher du regard, on avait prudemment étalé la terre excavée. Certains gourbis contenaient des petits tabourets à trois pieds ; Roques pensait que ceux-ci étaient réservés aux amazones ou aux chefs. (P.-A. Roques, « Le Génie au Dahomey », Revue du Génie Militaire , VIII, 4 [juillet-août 1894], p. 307).
Photocopie réalisée avec l’autorisation du Service Historique de l’Armée de Terre, Château de Vincennes, Paris.
Copyright

© Amazons of Black Sparta , 1998, 2011, Hurst & Company, London

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-71284-0
Préambule

« Je trouve cet ouvrage excellent, très agréable à lire et rempli de détails fascinants. […] [I]l offre bien plus d’informations – par exemple sur les armes à feu, les instruments de musique, les sièges et autres symboles, les espions, les guerres et l’art de la guerre, l’histoire du Dahomey en général – que ne le laisse entendre [le] titre […]. [Enfin il] s’appuie sur un merveilleux éventail de sources. »
J. D. Fage, lettre du 19 septembre 1997 à l’auteur (extrait)

« Stanley Alpern a produit une étude étonnamment exhaustive sur cette force militaire extraordinaire […] décrivant ces femmes à l’aide de détails fascinants […]. Il a apporté une contribution érudite à l’histoire de l’Afrique de l’Ouest du dix-neuvième siècle qui, jusqu’ici, n’avait mentionné les exploits des amazones que du bout des lèvres. »
Christopher Fyfe , Journal of Imperial and Commonwealth History (septembre 1999)

« Alpern rassemble la documentation existante sur cette institution particulière, pour en faire un livre intéressant et agréable à lire. L’analyse méticuleuse des ouvrages et des documents d’archives à laquelle s’adonne l’auteur atteste que ces femmes étaient à n’en pas douter des guerrières redoutables durant la turbulente période de la traite négrière du dix-neuvième siècle et de la conquête coloniale européenne ultérieure […]. Le travail d’Alpern est donc des plus instructifs. »
W. Arens , Choice (septembre 1999)

« Alpern a admirablement réussi à rassembler la plupart des témoignages relatifs à ces femmes étonnantes dont le courage impressionna même la Légion Étrangère. Il en présente une image détaillée à partir d’une grande variété de sources européennes et africaines. Il nous offre un récit qui mérite d’être lu de l’histoire militaire du Dahomey des origines de l’État jusqu’à sa défaite par la France en 1892, […] rempli d’informations sur les vêtements que portaient ces femmes, sur ce qu’elles mangeaient ou chantaient, sur la manière dont elles étaient recrutées, entraînées et mobilisées. »
Richard Rathbone , The Times (10 septembre 1999)

« Stanley Alpern a décrit avec force détails l’histoire des amazones [du Dahomey] […] [il l’a] vérifiée de manière convaincante et parfaitement rapportée […] Alpern cite fidèlement un large éventail de sources […] et nous offre un récit généreux et réfléchi, quoique parfois un peu trop prudent. »
P. E. H. Hair , Bulletin of Francophone Africa , n°15/16, 2000

« […] [À] ce jour on ne retrouve la trace [des amazones] que sous forme de notes historiques de bas de page. Le seul ouvrage véritablement scientifique à avoir été écrit à propos de ces femmes d’exception est celui qui leur a été consacré par Stanley B. Alpern, Amazons of Black Sparta. The Women Warriors of Dahomey […]. Leur armée fut pourtant de la même trempe que toute autre troupe d’élite masculine des pouvoirs coloniaux de leur temps. »
Stieg Larsson , The girl who kicked the hornets’ nest , 2009

« Alpern n’est certainement pas le premier auteur à s’être penché sur les amazones du Dahomey, mais son analyse est de loin la plus détaillée et la plus convaincante. […] J’ai pris grand plaisir à parcourir ces pages quelque peu effroyables, et pourtant fascinantes. Véritablement, le portrait des amazones que nous dresse Alpern est un éloge mérité du courage et du dévouement de ces femmes intrépides. […] Ce qui distingue particulièrement cet ouvrage extrêmement bien écrit, c’est la remarquable empathie qui unit son auteur à l’objet de sa quête. »
Anselme Guezo , Africa Review of Books (septembre 2012)
Dédicace

Aux femmes de ma vie :
à mon épouse, Frances ,
à mes filles, Jennifer, Jamie et Mary,
à mes sœurs, Rozzy et Dorothy ,
à ma petite-fille, Kari ,
à mon arrière-petite-fille, Élise,
et à la mémoire de ma mère, Belle ,
et de ma belle-mère, Marie
PRÉFACE DE L’ÉDITION ANGLAISE ORIGINALE
L’histoire ouest-africaine m’intrigue depuis longtemps. Il y a plus de cinquante ans déjà, dans le cadre de mes études universitaires, je choisis de rédiger un essai sur la création du Libéria par des esclaves américains libérés. Ce qui m’incita néanmoins à poursuivre cette quête de manière soutenue, ce fut ma participation, en 1963, à la marche pour les droits civiques à Washington, menée par Martin Luther King jr. Dans le but d’amasser autant d’informations que possible sur les origines des noirs américains, je concentrai mon attention sur la région Ghana – Nigeria actuelle, qui envoya un nombre d’esclaves africains vers le Nouveau Monde dépassé seulement, d’après de récentes études, par la région Congo – Angola. Les quelques cinq années que j’ai passées en Afrique de l’Ouest, au service de l’Agence d’Information des États-Unis (USIA), ne firent que renforcer mon intérêt, si bien qu’au moment de prendre ma retraite anticipée, à l’âge de 50 ans, j’avais pour ferme intention de me consacrer entièrement à la recherche et à l’écriture dans le domaine de l’histoire précoloniale. Amazons of black Sparta fut le fruit de cette décision.
Aucun livre d’histoire ne s’écrit sans solide soutien extérieur : je suis moi-même redevable à un grand nombre de personnes. Je remercie avant tout ceux qui, parmi mes amis ou parents, m’envoyèrent des photocopies d’articles de journaux et de thèses et des livres préservés dans des bibliothèques, ainsi que ceux qui me proposèrent des traductions de mots ou de phrases d’autres langues ou qui m’apportèrent simplement leur soutien moral. Je suis tout particulièrement reconnaissant envers Thomas V. Atkins, Frances Alpern, Jamie Lovdal, Albert P

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