Les empereurs romains et les cités d Afrique
275 pages
Français

Les empereurs romains et les cités d'Afrique , livre ebook

275 pages
Français

Description

L'Afrique romaine force l'admiration, compte tenu de la présence romaine par les vestiges qu'elle a laissés. De nombreux témoignages épigraphiques et archéologiques permettent de comprendre la vie que les Romains ont menée en Afrique aux côtés des populations de l'ancienne puissance carthaginoise. Cette étude montre les rapports que les princes romains et les cités ont pu avoir durant cette période.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 237
EAN13 9782296477735
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

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Extrait

Les empereurs romains et les cités d’Afrique, ème ème du II au III siècle ap. J.-C.
Noël Christian-Bernard OBIANG NNANG
Les empereurs romains et les cités d’Afrique,
ème ème du II au III siècle ap. J.-C.
© L'HARMATTAN, 2011 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55687-4 EAN : 9782296556874
 DEDICACES
Je dédie cet ouvrage, A Dieu qui m’accorde la vie et la force nécessaire à la réalisation de ce travail ô combien laborieux ; A mes parents, Marcel NANG et Marie-Yolande EFONE, qui m’ont toujours apporté leur soutien moral et matériel. Je souhaite ardemment leur donner satisfaction et fierté ; A mes frères, sœurs et cousins, pour tout leur soutien si précieux dans la continuité de mes études, et plus spécialement à la Sœur Marcelle-Marie de Jésus pour toutes ses prières, à Georgette Nang et à Edgar Obame pour leurs encouragements ; A mes enfants ; à qui je dois l’ardeur et la motivation dans l’accomplissement de ce travail ; A mes nièces et neveux ; afin qu’ils trouvent une motivation réelle pour les études universitaires de troisième cycle ; A mon épouse bien-aimée Nadia MBOUMBA D’ALMEIDA AYOKO pour son indéfectible soutien. A mon meilleur ami Michaël VANESSE, grâce à qui j’ai pu avoir accès à de nombreux ouvrages de l’Ecole Française de Rome, lors de notre séjour en Italie.
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REMERCIEMENTS
J’exprime mes remerciements et ma gratitude à l’égard : De mon directeur de thèse,Mr Jean-Pierre MARTIN, Professeur émérite d’Histoire de l’Antiquité Romaine à l’université de Paris IV- Sorbonne, qui a accepté de diriger ma thèse dont une partie constitue cet ouvrage. Il a fait montre de disponibilité, de patience et de sincérité, en nous donnant de précieux conseils, afin de nous guider sur le plan des connaissances et de la méthodologie. Il nous a, en outre, permis d’approfondir nos connaissances des textes latins, et de l’importance de l’épigraphie dans nos recherches ; DeMr. Y. LE BOHEC, Professeur d’histoire romaine à l’université de Paris-IV Sorbonne, qui nous a apporté de précieux conseils et informations à travers son séminaire surL’armée romaine. Il m’avait proposé de faire un exposé sur l’armée romaine d’Afrique, et, grâce à ce travail, j’ai pu saisir l’importance de l’armée dans l’urbanisation des cités d’Afrique du Nord ; Du professeurSégolène DEMOUGIN (Sorbonne et EPHE), pour ses conseils lors de son séminaire sur l’épigraphie de l’Afrique romaine ; Messieurs Alexis MENGUE M’OYE,Hugues MOUCKAGA, etAlphonse ALIKE,Professeurs d’Histoire de l’Antiquité Romaine à l’université Omar Bongo (Gabon), qui m’ont motivé, et donné les bases nécessaires aux études d’Histoire Ancienne ; Des enseignants des départements d’Histoire de Paris IV Sorbonne et de l’université Omar Bongo (Gabon); Du Service de la Recherche et des Doctorats de l’université de Paris IV-Sorbonne ; Des bibliothécaires du Centre Gustave GLOTZ et de l’Ecole Française de Rome, pour leurs conseils dans la réalisation de la bibliographie.
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AVANT PROPOS
L’élaboration de ce travail, qui est le premier tome modifié de ma thèse de doctorat, est le fruit d’un long parcours débuté au Département d’Histoire et Archéologie de l’université Omar Bongo. Parti de nos lectures des guerres puniques, et des rapports qui existaient entre Rome et les peuples d’Afrique du Nord depuis l’époque Républicaine, nous avons confectionné un sujet de thèse. Pendant notre DEA (Diplôme d’Etude Approfondie), notre délimitation chronologique était de Trajan aux Sévères ; nous avons jugé meilleur de la prolonger jusqu’à la Tétrarchie, afin d’élaborer un travail global de la présence des empereurs romains dans les provinces africaines. Notre sujet de thèse a eu alors le titre définitif suivant :Les empereurs et les cités de l’Afrique Proconsulaire, de la Numidie et des Maurétanies (Césarienne et Tingitane), de Trajan à la Tétrarchieavons adopté. Nous pour cet ouvrage le titre suivant :Les empereurs romains et les cités e e d’Afrique (2 – 3 siècle ap. J.-C.),car il correspond à l’ambition d’en faire un ouvrage de référence sur l’action des empereurs romain en Afrique. Un tel sujet impliquait de répondre à un certain nombre d’interrogations, notamment sur les rapports des princes et des peuples indigènes des cités africaines, sur la situation des peuples qui furent aux côtés des Romains afin que ces derniers viennent à bout de la puissance carthaginoise, ceci, à la lumière des sources littéraires, et surtout épigraphiques, appuyées par une exhaustive bibliographie. Une telle recherche entre dans le cadre d’une meilleure intelligence d’un pan de l’histoire de l’Afrique dans l’Antiquité pour mieux comprendre son histoire au Moyen Age.
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INTRODUCTION GENERALE
Au printemps de l’année 146 avant J-C, sur unsenatus-consulte, les 1 soldats de Scipion Emilien s’emparent da Carthage , à la fin de la 2 « Troisième guerre punique » . La destruction de la ville marquée par la 3 célèbre phrase de Caton L’Ancien «delenda est Carthago» , de ses armées met fin à un partage géopolitique du pourtour méditerranéen occidental vieux de plusieurs siècles. Rome va commencer une formidable aventure avec les anciennes cités puniques et aménager à la romaine un espace vital aux caractéristiques indéniables et aux richesses, qui serviront à la splendeur de Rome. Il s’ensuit dans cette région, la mise en place d’une sorte de Romano manie. Les provinces dont nous avons la charges de montrer les rapports avec les empereurs sont : la Proconsulaire (Tunisie actuelle), la Numidie, la Maurétanie Tingitane (Maroc actuel) et la Maurétanie Césarienne (la plus grande partie de l’Algérie). La superficie de l’Afrique 4 romaine était inférieure à celle de la péninsule ibérique, mais deLepcis Magna àSala la distance est, à vol d’oiseau, d’environ 2200 Kilomètres 5 carrés . 1 Sur cette cité : S. LANCEL, Carthage, 1992, 525 pages ; M. FANTAR, Carthage, approche d’une civilisation, 1993, Tunis, 2 vol ;La civilisation phénicienne et punique, édit. V. Krings, Handbuch der Orientalistik, 20, 1995 (Leyde-New York-Cologne, 923 pages. 2 LE BOHEC (Y.),Histoire militaire des guerres puniques, Paris-Monaco, 1996, pp.275-315, etLe siège de Carthage, Les Cahiers de la paix, 9, 2003, pp.35-53. 3  « C’est Carthage qu’il nous faut détruire ». L’illustre censeur avait distribué des figues fraîches aux sénateurs et leur avait ensuite dit qu’elles provenaient de Carthage. Mais cette anecdote est ambiguë. Beaucoup de commentateurs ont pensé que Caton L’Ancien voulait attirer leur attention sur la concurrence économique. En fait, le traité de 201 (désarmement de Carthage) (cf. TITE-LIVE, XXXVIII, pp. 47-49) avait considérablement affaibli Carthage Carthage, privée de son empire, cependant que Rome ne cessait d’étendre le sien. Donc Carthage n’avait aucun intérêt dans un nouveau conflit qu’elle n’aurait jamais gagné. 4 Stricto sensu, elle désigne la province romaine d’Afrique, dont la définition a varié selon les époques. Mais on peut retenir qu’il s’agit communément de la grande province d’Afrique définie par Auguste, et qui englobe le Constantinois en Algérie (plus tard détaché pour former la Numide), la Tunisie actuelle et le Tripolitaine étendue aux autels des Philènes, au fond de la grande Syrte. Mais il faut inclure à cet espace les Maurétanies, jusqu’à l’océan atlantique, la Cyrénaïque. Cette dernière, pour A. LARONDE ne fait pas partie de l’Afrique romane (voir ouvrage citéinfra). 5 er e  LARONDE (A.), L’Afrique romaine (I siècle av. J.-C. – IV siècle ap. J.-C.),REA, 68, 2005, pp. 11-15. Y. LE BOHEC, 2005, pp. 11-13 parle de la géographie physique, avec des précisions sur le relief de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie. En outre, Jusqu’à l’extrême 9
Les nombreux monuments présents encore dans les pays du Maghreb actuel que sont la Tunisie, le Maroc et l’Algérie, nous permettent de comprendre les raisons pour lesquelles le panégyriste de laromanitas, TERTULLIEN, s’exclamait en ces mots : «Ubique domus, ubique populus, 6 ubique respublica, ubique vitaIl ne faut surtout pas oublier que! » . l’Afrique romaine, particulièrement Carthage, fut jadis une puissance maritime et un Empire prospère qui entretenait des rapports commerciaux avec Rome. A ce titre nous devons nuancer notre propos quant aux apports de l’Empire romain aux cités d’Afrique du Nord. Il est vrai à la lumière des documents, qu’avant l’arrivée des Romains, les provinces africaines étaient déjà prospères, Rome n’y a fait qu’apporter des améliorations. L’Afrique romaine force l’admiration, compte tenu de la présence romaine par les vestiges qu’elle a laissés. De nombreux témoignages épigraphiques, et surtout archéologiques, nous permettent de comprendre la vie que les Romains y ont menée aux côtés des populations, romanisées pour la plupart, de l’ancienne puissance carthaginoise, et dont l’admirable et valeureux Hannibal force l’admiration (par sa stratégie militaire), en défiant la toute puissante armée romaine. Il s’agit dans notre étude, intituléeLes empereurs et les cités de l’Afrique Proconsulaire, de la Numidie et des Maurétanies (Césarienne et Tingitane), de Trajan à la Tétrarchie, de montrer avec exhaustivité, les rapports directs et indirects que les Princes romains et les cités, aux statuts et aux profils souvent différents suivant les provinces (Sénatoriales comme la première ou Impériales, pour les autres), ont pu avoir durant une période si longue. Les rapports conflictuels entre ces deux parties étant nés des "guerres puniques", qui furent comme le dit POLYBE : «La guerre la plus longue et 7 sans trêve, et la plus difficile à gagner que je connaisse de l’histoire» . Ces conflits se sont soldés par la victoire des Romains sur les Carthaginois ; les Romains maudissant au départ ce territoire, interdisant tout développement même aux dépens des Gracques qui payèrent de leur vie leur audace d’y
orientale du Maghreb, la région appelée Tripolitaine par les anciens correspondait à l’ouest de la Libye actuelle et une frange de la Tunisie, souvent oubliée. 6  TERTULLIEN,De Anima, 30, 3 (CCL II, p. 827) : «Partout des habitations, partout des peuples, partout des cités, partout la vie». 7  POLYBE, I, 63. Pour le déroulement des opérations des trois guerres puniques, Y. LE BOHEC,Histoire militaire des guerres puniques, Monaco, 1996. Mais au constat, l’essentiel des informations sur cette période émane de POLYBE qui s’inspirait tout en le contestant à plusieurs reprises de Philinus, un historien d’Agrigente, philo-carthaginois. Un petit nombre d’inscriptions remontent à cette époque, leselogia des Scipions (CIL I, 6-9), ou la dédicace épigraphique de la colonne installée sur leForumpar Caius Duilius, le consul de 260, après une victoire navale, décorée des rostres des bateaux ennemis (CIL, I, 25). 10
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