Les esclaves noirs en France sous l ancien régime
163 pages
Français

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Les esclaves noirs en France sous l'ancien régime , livre ebook

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Description

Par ce regard vers le passé, l'auteur veut inviter les Africains à découvrir d'abord ce maillon de l'histoire bien souvent ignoré et à réveiller la mémoire française qui n'ose pas faire le pas, bien que cette étape fasse partie intégrante de son histoire aussi. En effet, l'histoire d'une immense partie de l'Afrique et celle de la France sont liées depuis quelques siècles. Cette étude se veut une contribution à l'histoire de l'esclavage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2008
Nombre de lectures 106
EAN13 9782336251493
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Ephrem LIBATU LA MBONGA, Quelle diplomatie pour la République démocratique du Congo ?, 2008.
Jean BRUYAS, Les institutions de l’Afrique noire moderne, 2008.
Marie-Rose ABOMO MAURIN, La littérature orale: genres, fictions, 2008.
Michèle CROS, Julien BONHOMME (dir.), Déjouer la mort en Afrique, 2008.
Aimé Félix AVENOT, La décentralisation territoriale au Gabon, 2008.
Jean-Claude OLOMBI, La profession d’Huissier de Justice au Congo , 2008.
Dominique DIETERLE, Ani Sara, Lettres aux enfants du Togo, 2008.
Mamadou KOULIBALY, Leadership et développement africain ; les défis, les modèles et les principes , 2008.
Sylvie BREDELOUP, Brigitte BERTONCELLO, Jérôme LOMBARD (éds), Abidjan, Dakar : des villes à vendre ? La privatisation made in Africa des services urbains , 2008.
Gansa NDOMBASI, Le cinéma du Congo démocratique. Petitesse d’un géant , 2008.
René MANIRAKIZA, Population et développement au Burundi, 2008.
Appolinaire NGOLONGOLO, L’immigration est-elle une menace pour la France ?, 2008.
Lydie Akibodé POGNON, Valeurs du travail et processus psychologiques de l’absentéisme. Revue de la question et perspectives africaines , 2008.
C. DILI PALAI, K. DINA TAÏWE (dir.), Culture et identité au Nord-Cameroun, 2008.
Graham CONNAH, Afrique oubliée. Une introduction à l’archéologie du continent, 2008.
Ghislaine N. H. SATHOUD, L’Art de la maternité chez les Lumbu du Congo . Musonfi, 2008.
Seyni MOUMOUNI, Vie et œuvre du Cheik Uthmân Dan Fodio (1754-1817). De l’islam au soufisme, 2008.
Les esclaves noirs en France sous l'ancien régime

Marcel Koufinkana
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296063396
EAN : 9782296063396
« Il prit la route Le Nègre La route aux mille épines Qui mène aux esclavages »
DAVID DIOP
à Honorine, sa maman , à Bernard BADAKWOU, son cousin et tuteur, à Dorian et Mona.
Sommaire
Etudes Africaines Page de titre Page de Copyright Epigraphe Dedicace AVANT-PROPOS PRÉFACE INTRODUCTION CHAPITRE I - LES DÉBUTS DE L’IMPLANTATION DES NOIRS EN FRANCE SOUS L’ANCIEN RÉGIME CHAPITRE II - VIE QUOTIDIENNE DES ESCLAVES NOIRS EN FRANCE SOUS L’ANCIEN RÉGIME CHAPITRE III - LES SOLDATS NOIRS DANS L’ARMÉE FRANCAISE AU XVIII e SIÈCLE CHAPITRE IV - LA DÉCLARATION ROYALE DE 1777 OU LE « NOUVEAU CODE NOIR » CHAPITRE V - LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN CONCLUSION ANNEXES BIBLIOGRAPHIE
AVANT-PROPOS
Marcel KOUFINKANA a parcouru son chemin d’écriture pendant de longues années. L’un de ses buts fut l’obtention de son doctorat d’histoire, à la suite de la présentation de sa thèse sur l’esclavage soutenue en décembre 1989 à l’Université de Toulouse Mirail, sous la direction de Monsieur le Professeur Bartolomé BENNASSAR.

Il a eu à coeur de poursuivre ce travail de recherche sur ce même sujet dans l’espoir de publier un livre. Il venait tout juste de terminer ce travail de réécriture lorsqu’il est mort en décembre 2000. Passionné d’histoire - celle de son pays, le Congo, celle de l’Afrique et du monde occidental, avec un moteur constant, l’histoire de notre humanité - il a su se saisir de l’écriture pour traduire ce qui, dans son histoire personnelle, faisait lien entre l’Afrique et la France.

Nous rappellerons donc que KOUFINKANA, en bahangala (une des langues du Congo) signifie rapprochement. Rapprocher oui, mais aussi essayer de connaître, de comprendre nos héritages et l’importance de mobiliser nos mémoires pour pouvoir continuer à construire notre présent et sans doute étayer l’avenir. L’Afrique, magnifique continent, doit persévérer pour réussir à se réapproprier sa propre histoire et nous, Occidentaux, avons sans doute à regarder avec humilité des fragments de la notre, y compris les moins glorieux.

La parution de cet ouvrage à titre posthume a pu se faire grâce à l’énergie et à la volonté de plusieurs personnes proches de Marcel KOUFINKANA.
Nous remercions vivement :
Charles MARCHAND, papy, Serge MOULIN, Jean NZIALOU, et tous les amis et amies dont le soutien fut si précieux.
Marcel a poussé la porte de la vie et s’est absenté... Il a laissé, entre autre, ces mots comme des traces sur notre chemin, afin que les images qui manquent à notre mémoire, ces oubliées, puissent faire partie elles aussi de l’histoire.
Nos douleurs ont une histoire et restent imprimées au plus profond de nos âmes.
Justice et dignité ne peuvent naître que dans le sillon de cette reconnaissance.
L’histoire de l’esclavage reste encore trop peu connue et peu enseignée.
Laisser l’espoir déserter notre cœur serait manquer à sa parole et à sa fidélité.
Il n’y a pas si longtemps... tu te souviens.
Françoise MERCIER,
sa compagne.
PRÉFACE
L’histoire de l’esclavage a suscité depuis deux ans en France des débats passionnés, parfois violents. Le thème est descendu dans l’arène politique à propos de la parution d’un gros ouvrage consacré à l’histoire des traites négrières dans leur ensemble et on sait que l’esclavage a été, d’un commun accord, dénoncé comme un « crime contre l’humanité ». 1
L’histoire multiséculaire de ce phénomène « d’appropriation de l’homme par l’homme » et son ampleur, puisqu’il a concerné des millions d’hommes et de femmes, son extension puisqu’il a affecté tous les continents, expliquent l’abondance de la bibliographie. Celle-ci concerne le monde antique, la Grèce et Rome notamment, plus largement la Méditerranée et l’ouvrage récent de Youval Rotman sur ce thème, qui souligne la continuité entre l’Antiquité et l’époque médiévale, démontre que la question est toujours d’actualité 2 . L’empire ottoman et le grand marché d’esclaves d’Istanbul ont suscité plusieurs études. Bien entendu, les affrontements en Méditerranée entre Chrétiens et Musulmans au cours de la période dite « moderne » et la guerre de course ont provoqué la mise en esclavage de milliers d’hommes et de femmes, surtout Blancs, tels que le furent la plupart des galériens qui ramaient dans les flottes chrétiennes ou musulmanes et cette question a aussi fait l’objet de travaux divers. Certains auteurs ont aussi considéré le cas des esclaves de l’Amérique précolombienne : Naborios du Mexique, Yanas du Pérou.
Cependant et de manière logique, la traite négrière est, de tous les phénomènes associés à l’esclavage, celui qui a mobilisé le plus de chercheurs et d’historiens. D’abord parce qu’il s’agit d’un phénomène pluriséculaire quoique discontinu, mais qui devient quasi pérenne à partir de la fin du XVI e siècle. Chargé d’écrire naguère le chapitre sur l’Afrique du XVI e siècle pour l’Histoire économique et sociale du monde , je l’avais d’ailleurs intitulé L’Afrique noire avant la traite 3 . L’apogée du phénomène se situe aux XVIII e et XIX e siècles, en une époque riche en documents de toutes sortes. Ensuite parce que la traite a concerné plusieurs millions d’hommes et de femmes arrachés à leur milieu naturel et projetés dans un univers totalement différent. Enfin parce que la traite s’est effectuée pour l’essentiel aux dépens d’un même continent, l’Afrique, et de l’humanité noire. On pourrait ajouter que la marchandise humaine a été à la source d’un véritable système commercial, économique, social dans lequel sont impliqués l’Occident chrétien et l’Islam, l’Empire ottoman colonial comme les empires coloniaux britannique, français, espagnol, portugais, hollandais, puis les États-Unis d’Amérique et le Brésil après leur avènement à l’indépendance. La traite et ses effets sont donc devenus le sujet de travaux très importants. La bibliographie de la traite et de ses conséquences, jusqu’au livre évoqué plus haut, est considérable 4 . Si on s’en tient au seul Brésil, par exemple, on dispose de plusieurs travaux de grande qualité 5 .
En revanche, jusqu’à une époque relativement récente, chercheurs et historiens s’étaient

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