Napoléon et les femmes
146 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Napoléon et les femmes , livre ebook

146 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Cet ouvrage s'intéresse à la vie des femmes sous le Consulat et l'Empire. Il envisage la conception que Napoléon se faisait de la femme, en scrutant son apport à la rédaction du Code civil sur la question de la place de la femme dans la société ou sur l'éducation des jeunes filles. Les mémoires ou correspondances permettent de se faire une idée de la manière dont les femmes qui ont traversé l'Empire ont perçu cette période de réformes, de privation des libertés, mais aussi de guerres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2013
Nombre de lectures 20
EAN13 9782336331317
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Dans la même collection
DANS LA MÊME COLLECTION
1. Jacques-Olivier Boudon (dir.), Brumaire. La prise de pouvoir de Bonaparte
2. Jean tulard, La province au temps de Napoléon . Conférences de l’EPHE établies par Jean tabeur.
3. Jacques-Olivier Boudon (dir.), Armée, guerre et société à l’époque napoléonienne
4. Jacques-Olivier Boudon (dir.), Le Concordat et le retour de la paix religieuse
5. andrej Pajk, Les souvenirs du vieux slovène. En Russie avec la Grande Armée.
Recueilli et mis en forme par Josip Jurcic ; traduit du slovène et présenté par alain Jejcic
6. Fran Zwitter, Les provinces illyriennes. Cinq études. Édition conçue et préparée par alain Jejcic
7. Souvenirs du mameluck Ali sur la campagne de Russie en 1812 . Manuscrits déchiffrés, établis, présentés et annotés par Jacques Jourquin
8. Theodor von Papet, Journal de ma Campagne de Russie . Traduit par annette et Ditmar Haeusler. Présenté et annoté par alain Chappet
9. Jacques-Olivier Boudon (dir.), Police et gendarmerie dans l’Empire napoléonien
10. Un député à travers la Révolution et l’Empire. Journal de François-Jérôme Riffard Saint-Martin. 1744-1814 . Introduction, édition et notes par Jacques-Olivier Boudon

Illustration de couverture L’Empereur Napoléon I er accordant à Madame de Polignac la grâce de son mari Gravure rehaussée d’aquarelle
© Boulogne-Billancourt, Bibliothèque Paul-marmottan, PE 4891
LES AUTEURS
Jacques-Olivier Boudon, professeur à l’université Paris-sorbonne, président de l’Institut Napoléon
Adeline Beaurepaire-Hernandez, doctorante à l’université Paris-sorbonne Bernard Chevallier, conservateur général du Patrimoine honoraire, ancien directeur des châteaux de la malmaison et Beaupréau
Caroline Fayolle, doctorante à l’université Paris 8
Jacques Jourquin, historien, vice-président de l’Institut Napoléon
Jean-michel Laot, historien, membre de l’Institut Napoléon
Jean-Clément martin, professeur émérite à l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne, ancien directeur de l’Institut d’Histoire de la Révolution française.
Natalie Petiteau, professeur d’histoire contemporaine à l’université d’avignon Clyde Plumauzille, doctorante à l’université Paris 1-Panthéon sorbonne, IHRF
Clémence Zacharie, maître de conférences en droit à l’université Paris-Est-Créteil

© : Institut Napoléon, 2013
EAN Epub : 978-2-336-68141-2
Institut Napoléon EPHE 45, rue des Ecoles 75005 Paris www.institut-napoleon.org
Editions SPM 34, rue Jacques-Louvel-Tessier 75010 Paris téléphone : 01 44 52 54 80 – télécopie : 01 44 52 54 82 courriel : lettrage@free.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan 5-7 rue de l’Ecole-Polytechnique 75005 Paris tél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03 site : www.harmattan.fr
INTRODUCTION
par Jacques-Olivier Boudon
Qu’on ne s’y trompe pas. malgré son titre, le livre que l’on va lire n’est pas une nouvelle version de celui qu’avait publié, en 1894, Frédéric Masson 1 . Historien prolixe de la famille impériale, proche du prince Napoléon, Frédéric Masson avait, dans son ouvrage, privilégié les aventures amoureuses de Napoléon, depuis sa jeunesse jusqu’aux Cent-Jours, mettant en scène les deux impératrices, mais aussi les maîtresses de l’empereur 2 . Masson ne fut pas le seul historien à s’intéresser à la vie amoureuse de Napoléon qui a toujours suscité un vif intérêt, et ce jusqu’à nos jours, comme l’illustre un récent ouvrage d’Alain Pigeard 3 . C’est encore à l’entourage féminin de Napoléon que s’est intéressée Lilly Marcou 4 , historienne de la troisième Internationale venue à l’histoire de l’Empire par le biais des relations entre Napoléon et les Juifs 5 , et qui donna un an plus tard un livre joliment illustré sur Napoléon et les femmes, qui faisait toutefois une place à « la femme dans la société napoléonienne ».
On parle en effet beaucoup, dans l’historiographie, des femmes qui ont côtoyé Napoléon 6 , que ce soit ses épouses 7 , ses sœurs 8 , ses maîtresses, mais aussi les femmes qui se sont opposées à lui, à commencer par M me de Staël 9 , ou simplement ses contemporaines 10 . L’historien allemand Stefan Gläser se situe dans le droit fil des études consacrées à l’entourage féminin de Napoléon 11 , déjà mise en valeur par sa compatriote Gertrud Aretz, au début du XX e siècle 12 . Gläser inclut toutefois à son analyse des opposantes, M me de Staël et Louise de Prusse, par ailleurs récemment étudiée par Jean-Paul Bled 13 . L’opposition féminine à Napoléon, qu’elles proviennent de personnalités connues comme Germaine de Staël ou Marie-Caroline de Naples, ou d’anonymes s’exprimant à travers des écrits divers, dont des correspondances, a aussi fait l’objet d’une analyse au plan international, dans un ouvrage collectif qui met l’accent sur les prémices d’une expression politique 14 .
Peu d’études en revanche se sont consacrées à la vie des femmes sous le Consulat et l’Empire. La condition des femmes est le plus souvent résumée au sort qui leur est fait par le Code civil . C’est précisément le cas dans la grande synthèse sur L’Histoire des femmes en Occident qui ne dit mot de l’Empire sinon par le truchement du Code civil 15 . L’avènement de l’histoire du genre n’a donc guère eu d’effet sur la connaissance de l’élément féminin dans la société napoléonienne. Depuis vingt ans cependant, un nouveau regard s’est porté sur les femmes de l’Empire.
On en veut pour preuve par exemple la publication d’une étude fouillée de June K. Burton, consacrée à la question sous l’angle essentiellement médical 16 . Longtemps négligée, la question de l’éducation des filles à l’époque napoléonienne bénéficie aujourd’hui d’une nouvelle attention, illustrée par les travaux de Rebecca Rogers 17 . La part prise par les congrégations enseignantes s’explique aussi par leur renouveau à l’époque de l’Empire, bien mis en valeur par Claude Langlois dans une étude sur la longue durée qui s’enracine dans l’Empire 18 .
On connaît un peu mieux les femmes de la bourgeoisie et de la noblesse, ne serait-ce que parce que certaines d’entre elles ont écrit un journal ou des mémoires, voire des récits de voyage 19 , ou encore se sont exprimées à travers une correspondance 20 . Ce sont elle qui sont concernées par la restauration d’un enseignement féminin, elles qui sont les premières consommatrices d’une mode en plein renouveau 21 , largement inspirée par Joséphine 22 , ou qui fréquentent les salons et lieux de divertissement de la société de l’époque 23 . On connaît en revanche beaucoup moins bien les femmes du peuple, sorties un instant de l’ombre à l’époque de la Révolution 24 , mais qui y sont vie retournées, si bien que, faute de sources, on appréhende difficilement leurs conditions de vie 25 . Mais on sait désormais que Napoléon souhaitait associer les femmes au consensus sur lequel il entendait faire reposer l’ordre dans la société, ce qui passe notamment par leur participation aux grandes fêtes du régime, l’apogée se situant en 1810 au moment du mariage avec marie-Louise, qui se prolonge par une politique visant à marier plusieurs milliers de jeunes femmes avec des vétérans de la Grande armée, à travers le pays 26 . En investissant l’espace public, notamment en ville, elles participent à leur manière au jeu politique et social, tout en revendiquant leur identité propre, comme l’a bien montré Denise Davidson 27 . Elles sont aussi associées aux choix politiques au moment du départ en émigration par exemple, ou lors du retour d’exil, la question du départ soulevant de nombreuses questions d’ordre juridique, sur la dévolution des biens ou la garde des enfants, mais plaçant surtout la femme en conflit entre son devoir d’épouse et celui de citoyenne, ce que le Code civil ne règle qu’imparfaitement 28 .
On saisit davantage en revanche la femme au sein de la famille dont l’étude a été récemment profondément renouvelée par une approche à la fois juridique et sociale 29 , que ce soit dans les stratégies matrimoniales mais aussi dans les c

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents