Recherches archéologiques en Angola
233 pages
Français

Recherches archéologiques en Angola , livre ebook

-

233 pages
Français

Description

Cet ouvrage présente l'exposé des résultats de trois domaines de la recherche archéologique en Angola, peu connue en France : la préhistoire, l'art rupestre et l'archéologie funéraire. Les occupations anciennes sont étudiées dans la région de Benguela, au sud du pays ; concernant l'art rupestre, les sites de la province de Namibe sont étudiés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 274
EAN13 9782296200371
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES
EN ANGOLA@
L'Harmattan, 2008
5-7, rue de l'Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion. harmattan@wanadoo.fr
harmattan 1@wanadoo.fr
ISBN: 978-2-296-05830-9
EAN : 9782296058309Manuel GUTIERREZ
RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES
EN ANGOLA
Préhistoire, art rupestre, archéologie funéraire
L' HarmattanPhoto de couverture:
Fouille archéologique à Dungo IV (Angola)
Photo: M. Gutierrez
Publié avec le concours de :
Équipe Afrique-UMR 7041 du CNRSREMERCIEMENTS
Pour commencer cette page de remerciements, je dirais que le travail de terrain
occupe une place centrale dans la recherche archéologique, cette lapalissade
prend une connotation bien différente quand il s'agit de recherches
archéologiques en Afrique et en particulier sur des terrains difficiles.
L'approche de terrain est complexe dans la mesure où il faut vaincre des
réticences liées au décalage entre situation sur place et l'importance et moyens
que nous accordons à notre recherche. Il faut aussi dépenser beaucoup
d'énergie pour expliquer que les finalités de la recherche ne sont pas étrangères
à la vie des hommes et des femmes d'aujourd'hui, qu'il s'agit de notre histoire.
Ainsi lorsqu'on trouve des institutions et des personnes qui sont impliquées
dans la même démarche, on ne peut qu'accepter leurs demandes. Dans notre
cas, elle se traduit par notre intégration dans l'équipe du Musée National
d'Archéologie de Benguela, et c'est en grande partie grâce à cette intégration
que les recherches à Dungo, au sud de Benguela ont pu avoir lieu. Mes
remerciements s'adressent tout naturellement à l'Equipe du Musée de
Benguela. Ce musée dépend administrativement de la Direction du Patrimoine
Cutlurel, Ministère de la Culture d'Angola, que je remercie également.
Un autre fait de notre domaine est que la recherche coûte cher, il faut ainsi
chercher des sources de financement et expliquer qu'il y a des pays, comme
l'Angola par exemple, où la vie est très chère. Nous avons souvent trouvé un
soutien solide au Ministère des Affaires Etrangères à Paris, au Service de
Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France en Angola, que
je remercie pour leur aide et confiance. Nos institutions de rattachement ont
également participé activement à nos recherches et je me permets de remercier
l'Université de Paris 1(Panthéon-Sorbonne) et l'équipe de recherches sur
l'Afrique-UMR 7041 du CNRS.
Sur le terrain et en particulier dans mes recherches sur l'art rupestre j'ai pu
compter avec l'aide et l'amitié d'Ildeberto Madeira, ville de Namibe, qui
pendant des années m'a témoigné de sa solidarité et que je tiens à remercier.
Dans le sud du pays j'ai pu compter également avec l'aide de personnes qui
m'ont guidé vers des sites d'art rupestre et en particulier M. Mulala que j'ai eu
l'occasion de remercier de son vivant.
7En ce qui concerne la formation d'une équipe de recherche, j'ai la chance de
pouvoir compter, du côté français avec la collaboration de Claudine Karlin
(UMR 7041) que je remercie à plus d'un titre puisqu'elle participe à la
recherche et à la formation sur le terrain, et a aussi fortement contribué à la
qualité de ce livre. Mon collègue Claude Guérin (spécialiste en paléo-faune,
Université de Lyon 1), et Jérémie Vosges (archéologue spécialiste en
expérimentation lithique) font également partie de cette équipe, je leur adresse
mes remerciements.
Dans le domaine de la formation, je remercie également l'Université A. Neto,
Luanda, pour la collaboration reçue de la part du Département de Géologie et
pour les accords de scientifique signés entre cette institution et
notre université.
Ma famille a participé aussi à toutes mes démarches et a dû souvent supporter
mes absences pour cause de terrain, je lui adresse mes remerciements. Il est fort
possible que des personnes ou des institutions aient été oubliées dans cette page
de remerciements, j'adresse mes remerciements à toutes les personnes et
institutions qui nous ont aidé d'une manière ou d'une autre à la réalisation des
recherches et à la publication de ce livre.
8INTRODUCTIONINTRODUCTION
L'ouvrage que nous présentons ici retrace une quinzaine d'années de
recherches de terrain et de laboratoire sur trois grands domaines de notre
discipline: le Paléolithique ancien, l'art rupestre et l'archéologie funéraire de
l'Angola.
Les recherches de terrain se sont déroulées dans un contexte complexe puisque
ce pays a vécu dans une situation de guerre pendant de nombreuses années. La
guerre est ainsi en grande partie responsable des limites territoriales des
activités archéologiques dans la mesure où les zones de conflit et les régions
minées ont été pendant des années, et le resteront encore tant que le déminage
ne sera pas complet, hors de portée de nos activités. La guerre implique aussi
que des secteurs complets de l'économie, des travaux sur les infrastructures,
des besoins intellectuels, l'accès à l'éducation ou à la santé par exemple, soient
relégués très loin dans les priorités d'un pays. La vie, dans une situation de
conflit prolongé, tend à se résumer au quotidien, les hommes et les femmes, les
institutions n'arrivant plus à s'engager sur le long terme. Au-delà de cet aspect,
la notion de construire s'efface, s'érode au profit de la seule tentation de
détruire. La recherche archéologique n'échappe pas à ce constat et l'on
s'aperçoit, par exemple, que les programmes de recherche ont été élaborés pour
des missions très courtes, une intervention spécifique ici ou là, comme s'il
fallait profiter d'une accalmie pour travailler en sciences de l'homme. Pour
nous, chercheur, il a été souvent difficile de convaincre nos partenaires que la
recherche archéologique nécessitait du temps et de la patience pour apporter
des faits sur l'histoire ancienne du pays.
La recherche archéologique angolaise a vécu cette situation de guerre depuis
l'indépendance, dans les années 1970, jusqu'à une période relativement récente
où l'on note un intérêt nouveau pour l'archéologie et le travail de terrain. Ce
renouveau, à Benguela par exemple, résulte de l'existence du Musée National
d'Archéologie, seule structure archéologique du pays, et de la présence du
Centre Universitaire de Benguela, où l'on peut suivre un enseignement en
archéologie. Le regroupement de ces deux unités dans le cadre d'une structure
de formation théorique et pratique, un chantier-école, permet d'envisager
11l'avenir de la discipline avec une certaine confiance. La naissance d'autres
formations universitaires liées à l'archéologie dans d'autres universités du pays
conforte cette tendance.
En ce qui concerne l'organisation de la recherche, notre activité s'est déroulée
en fonction de deux données: limitations territoriales pour la recherche et
demandes d'intervention pour sauver une partie d'un patrimoine menacé. Par
rapport au premier paramètre, nous avons dû limiter les recherches sur l'art
rupestre à la partie sud du pays, partiellement épargnée par les conflits. En
relation aux demandes émanant des institutions angolaises, nous avons répondu
positivement à la direction du Musée National d'Archéologie de Benguela et
intégré l'équipe de recherche de cette institution. D'autres demandes nous ont
conduit à l'organisation de fouilles de sauvetage dans la région du Moyen
Kwanza, au centre du pays.
Nous présentons successivement les trois grands domaines que nous avons
abordé: recherches en préhistoire sur la bande côtière au sud de Benguela,
chapitre I ; étude de l'art rupestre au sud du pays au chapitre II et archéologie
funéraire au chapitre III.
Le premier chapitre intègre un historique de la recherche qui met en évidence
l'importance des vestiges préhistoriques en Angola tout en soulignant l'absence
de méthode de fouille pour bien situer la place stratigraphique du matériel
lithique collecté et donc sa chronologie précise. Après avoir abordé les
questions relatives à notre intégration dans l'

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