Dans l oeil du cyclotron
400 pages
Français

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Dans l'oeil du cyclotron , livre ebook

400 pages
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Description


Collection : Acteurs de la Science

Cet ouvrage retrace l'histoire du cyclotron MEDICYC, ce pionnier relativement méconnu de la protonthérapie en France qui permit à Nice le premier traitement d'un mélanome de l'œil au centre Antoine Lacassagne. Fruit d'une étroite collaboration entre l'ingénieur et le médecin et, dès l'origine, dévolu à la radiothérapie des tumeurs et à la production de radio-isotopes médicaux. Aujourd'hui, quelques vingt-cinq ans plus tard, cette protonthérapie connaît un essor considérable dans le monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2016
Nombre de lectures 46
EAN13 9782140012426
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Acteurs de la Science


Acteurs de la Science
Fondée par Richard Moreau, professeur honoraire à l’Université de Paris XII Dirigée par Claude Brezinski et Roger Teyssou


La collection Acteurs de la Science est consacrée à des études sur les acteurs de l’épopée scientifique moderne ; à des inédits et à des réimpressions de mémoires scientifiques anciens ; à des textes consacrés en leur temps à de grands savants par leurs pairs ; à des évaluations sur les découvertes les plus marquantes et la pratique de la Science.

Dernières parutions

Gilles GROS, Pierre Fauchard, ce génie de l’épistémologie en art dentaire , 2016.
Robert LOCQUENEUX , L’électricité au Siècle des lumières. Nollet, Franklin & les autres, 2016 .
Jean PERDIJON, Les physiciens sont-ils des intellectuels ? Petit traité (illustré) de culture physique , 2016.
Francis WEILL, Folie du monde et vertige des religions : mémoires d’un vieux médecin, 2016.
Jean Dominique BOURZAT, Une dynastie de serruriers à la cour de Versailles. Les Gamain , 2016.
François TRON, Maladies auto-immunes. Quand notre système de défense nous trahit , 2015
Roger TEYSSOU, Orfila. Le doyen magnifique et les grands procès criminels au XIX è siècle. El decano magnifico , 2015
Gilles GROS, Histoire et épistémologie de l’anatomie et de la physiologie en art dentaire, de l’Antiquité à la fin du XX e siècle , 2015
Simon BERENHOLC, L’Homme social, à son corps dépendant. Analogies comportementales entre les cellules biologiques et les sociétés humaines , 2015.
Robert LOCQUENEUX, Baromètres, machines pneumatiques & thermomètres, Chez & autour de Pascal, d’Amontons & de Réaumur, 2015.
Pierre de FELICE, Mille ans d’astronomie et de géophysique. D’Aristote au Haut Moyen Age, 2014.
Charles BLONDEL, La psychanalyse , 2014.
Philippe LHERMINIER, La valeur de l’espèce. La biodiversité en questions , 2014.
Copyright






























© L’H ARMATTAN , 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-76478-8
Titre

François DEMARD et Pierre MANDRILLON






Dans l’œil du cyclotron

Quand la haute technologie défie le cancer
Photographie de couverture : Elle représente la simulation des trajectoires des trois premiers tours dans la région centrale du cyclotron MEDICYC. L’accélération s’effectue dans les quatre espaces accélérateurs matérialisés par les lignes équipotentielles du champ électrique.
Au professeur Claude Lalanne, radiothérapeute visionnaire, qui eût l’éminent mérite d’engager le Centre Antoine Lacassagne de Nice dans cette voie innovante de l’hadronthérapie des tumeurs.
Préambule
Les cyclotrons sont des accélérateurs de particules qui, depuis bientôt un siècle, contribuent à parfaire la connaissance de la matière et la compréhension du monde qui nous entoure. Outre leur rôle dans cette discipline scientifique fondamentale qu’est la Physique Nucléaire, ils apportent également une contribution majeure à la Médecine à la fois dans la radiothérapie des tumeurs humaines et dans la production, à visée diagnostique et thérapeutique, d’une large variété d’isotopes radioactifs.
Fruit d’une coopération exemplaire entre ingénieur et médecin va naître, à Nice dans les années 70, une initiative innovante visant à construire et à installer un cyclotron aux caractéristiques adaptées à cette seule activité médicale et biologique. Grâce à un exceptionnel soutien financier par la générosité de la population et après avoir surmonté de permanentes tracasseries administratives, ce projet a permis d’ouvrir en France la protonthérapie dans l’indication la plus efficace en 1991, celle des tumeurs oculaires.
Le CERN ( C onseil E uropéen pour la R echerche N ucléaire) à Genève où se trouve le LHC, le plus grand instrument scientifique du monde dans un tunnel de 27 kilomètres à 100 mètres de profondeur à cheval sur la frontière franco-suisse, joua un rôle majeur par les conseils avisés de ses experts et les encouragements actifs de deux prix Nobel, Georges Charpak et Carlo Rubbia. L’équipe niçoise y séjourna plus de 5 ans pendant la période de construction du LEP, l’accélérateur géant prédécesseur du LHC.
La proximité sémantique entre cyclone et cyclotron est le présage que le chemin de cette réalisation pendant une dizaine d’années fut un mélange de calme tout relatif dans un environnement particulièrement agité. Cet œil du cyclone , dès la mise en fonction du cyclotron, une importante réussite médicale qu’attestent les 5500 patients qui, depuis plus de vingt cinq ans, ont pu éviter une énucléation chirurgicale, devient naturellement le cyclotron pour sauver l’œil !
Aujourd’hui, au sein de ce qui se nomme l’Institut Méditerranéen de Protonthérapie, s’installe à Nice un second accélérateur, un synchrocyclotron supraconducteur, le S2C2, dont l’énergie plus élevée que celle de la première machine MEDICYC, va autoriser en 2016 l’irradiation d’autres catégories de tumeurs, plus profondément situées dans l’organisme et cela, avec la même précision balistique qui a montré son efficacité au niveau du globe oculaire.
Voici le temps de rapporter les faits de cette singulière, mais instructive aventure technologique et médicale.
PROLOGUE Une « cabane à lapins »…
Ce 29 mai 1989, le soleil brille sur ce terrain proche du sommet de l’une des collines de l’ouest de Nice, celle de Fabron ; ce lieu, soyons précis, fait partie de la vaste propriété communale, qui accueillait, il y a peu de temps encore, les pépinières municipales.
Quelques années auparavant, le Conseil Municipal de Nice avait décidé d’en détacher la partie supérieure, d’une superficie d’environ 3 hectares, et de l’attribuer, par bail emphytéotique d’une durée de 50 ans, au Centre Antoine Lacassagne, le Centre Régional de lutte contre le Cancer, établissement hospitalier situé à proximité immédiate de l’hôpital Pasteur, connu et apprécié des Niçois depuis l’ouverture de son activité en 1961.
L’objectif de cette mise à disposition dans ce beau quartier résidentiel de la Lanterne-Fabron visait à permettre l’installation d’un accélérateur de particules appelé MEDICYC (la contraction de « MEDI cal CYC lotron »), machine originale imposante, conçue et maintenant en phase d’achèvement par l’équipe du Centre en charge de cette réalisation.
La mission est unique, conduire et développer sur ce site une activité médicale et biologique, originale et spécifique, ouvrant la porte à une nouvelle prise en charge, à la fois diagnostique et thérapeutique, des tumeurs humaines.
Et, en ce printemps 1989, cette ambition niçoise est alors en cours d’accomplissement.
Sur ce terrain exceptionnel, un panorama grandiose s’offre à chaque visiteur, de l’extrémité de la Baie des Anges au Sud au Cap d’Antibes à l’Ouest, avec le massif de l’Esterel que l’on peut voir chaque fin d’après-midi s’éclairer, superbe, au coucher du soleil.
Deux ans auparavant, alors que rien n’existait encore du futur bâtiment qui abrite maintenant le cyclotron, un premier visiteur de renom, un fringant octogénaire américain, médecin de son état, le professeur John Lawrence, qui n’était autre que le frère de l’inventeur des cyclotrons, le célèbre physicien Ernest Lawrence, y avait été accueilli. Nous étions alors en mai 1987 et il était venu à Nice pour co-présider le Congrès Européen des Cyclotrons qui se déroulait, sur plusieurs jours, au Palais des Congrès Nice-Acropolis.
Cet éminent praticien à qui l’on attribue la paternité mondiale de l’utilisation de faisceaux de neutrons à des visées médicales, suivait en effet de près ce projet français MEDICYC. Ayant appris que le site d’édification du bâtiment d’accueil de l’accélérateur était maintenant visitable, il avait souhaité s’y re

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