Halte au cannabis !
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Halte au cannabis ! , livre ebook

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Description

Moins dangereux que l’alcool ou le tabac, le cannabis ? Moins nocif que les drogues « dures » ? Rien de moins sûr, rien de moins vrai. 850 000 personnes en consomment dans notre pays ; 450 000 de plus de 12 ans en fument chaque jour ; à 18 ans, 70 % des jeunes y ont goûté. Or « fumer » n’est pas anodin. Le cannabis n’est pas une drogue douce, c’est une drogue lente qui pénètre l’organisme, agit longtemps à faibles doses et produit des effets d’autant plus destructeurs qu’on est plus jeune. Surtout si l’on sait que les produits diffusés aujourd’hui sont de plus en plus concentrés et toxiques ! Fini le petit « joint » qui fait gentiment « planer », la pandémie est là, vraie menace sur notre jeunesse. Le cannabis passé au scanner, dans ses composants chimiques et quant à ses effets sur l’intellect, la vie affective, le comportement. Pour inciter les parents à la vigilance et convaincre les adolescents !Le Pr Jean Costentin est membre des académies nationales de médecine et de pharmacie. Il est professeur à la faculté de médecine et de pharmacie de Rouen où il dirige une unité de recherche de neuropsychopharmacologie associée au CNRS. Il a notamment publié Les Médicaments du cerveau.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 septembre 2006
Nombre de lectures 1
EAN13 9782738190536
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean Costentin
HALTE AU CANNABIS
 
 
© Odile Jacob, janvier 2009 15, rue Soufflot, 75005 Paris
ISBN : 978-2-7381-9053-6
www.odilejacob.fr
Table

Dédicace
Préface
Par qui ce livre ?
Pourquoi ce livre ?
Pour qui ce livre ?
CHAPITRE  PREMIER. D’un chanvre à l’autre
CHAPITRE  2. Comment le chanvre indien est parvenu jusqu’à nous
CHAPITRE  3. Les mots pour désigner le cannabis
CHAPITRE  4. THC de THC : Très Hautes Concentrations de Tétra-Hydro-Cannabinol
CHAPITRE  5. Le THC est servi comment ?
CHAPITRE  6. Le cannabis est une drogue
CHAPITRE  7. Le THC, sa chimie et son devenir dans l’organisme
CHAPITRE  8. Mécanisme d’action et effets du THC
CHAPITRE  9. Comment on tombe dans l’herbe et ce que l’on éprouve alors
CHAPITRE  10. Le cannabis, un médicament ?
La marijuana ou sa résine, le haschich, peuvent-ils être des médicaments ?
Le THC comme médicament ?
Agir par l’entremise des endocannabinoïdes ?
CHAPITRE  11. Psychotoxicité du cannabis
CHAPITRE  12. Le cannabis, grand perturbateur de la cognition
CHAPITRE  13. Le cannabis, l’anxiété et la dépression
Le cannabis et l’anxiété
Le cannabis et la dépression
CHAPITRE  14. Le cannabis et les troubles psychotiques, la schizophrénie
CHAPITRE  15. Le cannabis et la conduite
CHAPITRE  16. Cannabis – alcool, les liaisons dangereuses
CHAPITRE  17. Le tabac et le cannabis
CHAPITRE  18. Cannabis et héroïne
CHAPITRE  19. Le cannabis, toxique pour le corps
La toxicité cardio-vasculaire
La toxicité broncho-pulmonaire
La toxicité sur les fonctions de reproduction
CHAPITRE  20. À quoi reconnaître que quelqu’un consomme
CHAPITRE  21. Trafic et répression
CHAPITRE  22. Une véritable pandémie
CHAPITRE  23. Petit florilège des idées fausses sur le cannabis
CHAPITRE  24. Quelques suggestions
CHAPITRE  25. 53 formules pour éloigner du cannabis
 
 
Je dédie ce livre à toutes celles et tous ceux qui, ayant perçu les dangers du cannabis, l’ont exprimé à la mesure de leurs moyens, malgré les lobbies contraires, les oppositions, les sarcasmes et les misérables procédés imaginés pour les rendre inaudibles, voire les discréditer :
Aux associations comme le Centre national d’information sur les drogues (CNID – Dr. L. Hovnanian), l’Union régionale des médecins libéraux de Haute-Normandie (URML – les docteurs Ph. Cadet ; J. Chamayou ; P. Czerwinski, J. Maillard, J.-L. Martinez, J.-L. Saladin, L. Verzeau, Madame Guéroult), STOP à la drogue (R. Maillet), Action contre la drogue (B. Plasait), France sans drogue (S. Lebigot), le Phare » (Madame M.-F. Camus), Action des mères pour une enfance sans drogue…
Aux professeurs R. Boulu, H. Chabrol, G. Lagrue, P. Lechat †, G. Nahas, J.-L. Nahel, R. Nordmann, M. Petit, F. Thibaut ; aux docteurs J.-P. Goullé, P. Morelis, P. Mura, Ph. Nuss, M. Choquet.
Au rectorat de l’Académie de Rouen et à ses équipes éducatives qui, avec Madame M.-F. Laplace, se sont engagés résolument dans des actions de formation et d’information sur le cannabis.
Aux nombreux parents qui m’ont écrit pour me faire part de leur désarroi ou de leurs drames.
Aux jeunes que j’ai vus en consultation ou qui sont venus m’écouter ; ils m’ont appris autant que je me suis efforcé de leur apprendre.
Aux académies nationales de médecine et de pharmacie, qui n’ont pas manqué d’exprimer très tôt des mises en garde, communiqués et recommandations.
À mon maître et ami le professeur J.-C. Schwartz, qui a attaché son nom à la connaissance du métabolisme des endocannabinoïdes et à maintes autres importantes découvertes.

  À tous les miens .

  Rouen, juin 2006 .
Préface
 

Par qui ce livre ?
J’ai une longue connivence avec la pharmacologie, la science qui analyse l’action sur l’organisme des substances produites par des chimistes, des microbes, des animaux, des végétaux, des champignons, ou qui peuvent encore être d’origine minérale. Au cours des quatre dernières décennies, je me suis spécialisé dans la neuropsychopharmacologie, cette discipline dont l’organe cible est le cerveau et qui s’applique à appréhender l’action de diverses substances sur les grandes fonctions neurologiques (douleur, motricité, mémoire, etc.) ou psychologiques (éveil, attention, apprentissage, humeur, anxiété, soif, faim, libido, etc.). Outre des approches moléculaires (intéressant les enzymes, récepteurs, canaux ioniques, expression de gènes…) et des approches cellulaires (modifications métaboliques, électriques), elle expérimente sur des modèles intégrés, souvent sur l’animal entier, en particulier les rongeurs (rat, souris), afin de déterminer les modifications comportementales et plus largement fonctionnelles suscitées par l’administration de substances à potentialité neurotrope et/ou psychotrope (cette dualité ayant souvent des frontières mal dessinées). Dans le cerveau, cette boîte noire où sont à l’œuvre plus d’une centaine de substances de communication (les neuromodulateurs et les neuromédiateurs) qui assurent le dialogue entre des dizaines de milliards de neurones, j’ai très tôt fait porter mon attention sur la dopamine, selon moi principal médiateur du système nerveux central, si tant est qu’une hiérarchisation soit légitime. Ce statut privilégié conféré à la dopamine se justifie par la diversité et l’importance des fonctions que cette amine influence : éveil, attention, contrôle des mouvements volontaires, mémoire à court terme, prise de décision, élan vital, humeur, vision, régulations de la température corporelle, de la pression artérielle, de l’appétit, de la soif, de certaines sécrétions hormonales, de la libido… Cette dopamine est aussi l’amine du plaisir, que nous recherchons tous, mais dont un besoin forcené, excessif, pathologique, fait le terreau des toxicomanies. Ce cheminement m’a amené à m’intéresser aux drogues, aux addictions, donc aux toxicomanies, et ma culture médicale m’a porté à m’intéresser aux drogués, aux toxicomanes. Constatant, depuis une dizaine d’années, l’ascension apparemment irrésistible de l’usage et souvent de l’abus du cannabis, je me suis ému de l’indifférence assez générale devant cette invasion. Je me suis irrité de la lenteur des organismes officiels à communiquer sur son ampleur. Je me suis emporté aussi face aux déclarations irresponsables de personnalités évoluant parfois même dans les allées du pouvoir, qui contribuaient, de façon éminente, à la banalisation de cette drogue. Je me suis exprimé enfin et ne cesse de le faire, depuis que des rapports commandités ont occulté complaisamment ou relativisé des données cliniques ou épidémiologiques essentielles ; quand ils ne réfutaient pas l’évidence. En de telles circonstances, on peut déplorer que ne soit au moins appliqué le principe de précaution ; que l’on continue de laisser s’approcher des lieux de dispensation du savoir les  dealers de cette drogue ; qu’on tolère que s’élèvent des cours de récréation des fumées qui sont celles du tabac et le cas échéant du cannabis ; qu’en guise de vessie à glace sociale on ait laissé s’organiser dans certaines cités des trafics de drogues, faisant des jeunes dealers impliqués dans ceux-ci des handicapés sociaux définitifs, qui préféreront l’argent abondant et facile du trafic aux émoluments modestes de travaux parfois intenses et ingrats, avec ce zeste supplémentaire du plaisir associé à la transgression et au risque. Funeste erreur quand on constate que la pseudo-« paix » de ces cités consume la société alentour au point parfois de brûler ces cités.

Pourquoi ce livre ?
Ce livre se veut d’abord une présentation didactique des informations scientifiques nouvelles qui éclairent les caractéristiques de cette drogue et sa façon d’agir sur l’organisme humain.
Il vise ensuite à contredire ceux qui ont fait accroire que le cannabis était moins dangereux que l’alcool et le tabac et qui ont utilisé ces deux dernières drogues comme béquilles pour laisser cheminer le cannabis. Dans l’incapacité où l’on est d’interdire le tabac et l’alcool, ils ont tenté par ce subterfuge de faire autoriser le cannabis. Ce raisonnement et cette malice, qui sont irresponsables, ont offert et offrent encore au débat enfants-parents, quand il a la chance d’exister, l’argument qui manquait aux enfants pour convaincre leurs parents de l’innocuité du cannabis.
Informer sur le cannabis, ce n’est pas le « diaboliser », même si par plusieurs points cette drogue est effectivement très pernicieuse et mérite d’être traitée comme telle. La liste de ses méfaits, chaque jour mieux perçus, souligne les errements de certains conseillers du pouvoir, qui n’ont rien vu ou rien voulu voir, rien fait ou rien voulu faire. Pour comprendre cette déferlante il est utile de déterminer quelles digues ont été rompues et aussi quelles écluses ont été ouvertes. Cette situation rappelle à certains égards celle du tabac. Que de temps aura-t-il fallu pour qu’on cesse de vendre par quatre des cigarettes aux gamins (les Parisiennes ou P4), pour qu’on n’offre plus aux jeunes qui effectuaient leur service militaire les fameuses « troupes » tels des échantillons incitant à l’usage et pour qu’on révèle enfin que le tabac tue 66 000 de nos concitoyens chaque année ? Puisque nous avons été échaudés et avertis par ce très malheureux précédent, la prise de conscience des dangers du cannabis aurait dû être plus précoce, les entraves à sa diffusion plus fermes, les discours moins ambigus, sans dénis ni incitations. C’est pour contrecarrer l’action de ces distillateurs de doutes et leurs menées perverses qu’il importe de tenir enfin un discours net, précis, documenté, explicatif, détaché de toute obédience religieuse, politique ou philosophique, sans concession aucune aux différents types de dealers de produits ou d’idées fausses. Le principal objectif de ce livre est de préserver nos jeunes, nos « bourgeons d’éternité terrestre », des pollutions toxicomaniaques. Ce livre se situe en deçà du bien et du mal ; il ne s’agit pas de tenir un discours moralisateur mais de pro

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