Le psychologue en service de psychiatrie

Caroline Doucet

Description

La substitution de la psychiatrie par la santé mentale a modifié la place des psychologues dans les institutions du champ de la santé mentale. Les psychologues cliniciens occupent désormais une position déterminante dans les institutions du soin psychique. Ils s'adonnent à la clinique, reçoivent les patients quelles que soient les formes du malaise : anorexie, dépression, angoisse, passage à l'acte suicidaire, addiction, errance, traumatisme, démence, maladie d'Alzheimer, etc. Comment comprendre cette évolution ? Qu'apporte la présence d'un psychologue clinicien à l'institution dans laquelle il exerce et au patient qu'il rencontre ? Cet ouvrage montre très concrètement comment interviennent les psychologues exerçant en psychiatrie de l'adulte, en psychiatrie infanto-juvénile et dans des services de psychiatrie spécialisés (cellule d'urgence médico-psychologique, personnes âgées, SMPR, alcoologie, etc.). À l'approche collectiviste, le psychologue freudien oppose prise en compte de la singularité et politique du symptôme. Ainsi sont abordés l'accueil de la parole du patient, le repérage du déclenchement et de la fonction du symptôme dans l'économie pulsionnelle, le soutien du patient dans la mise en œuvre de solutions symptomatiques à même de rendre sa vie et celle de son entourage plus supportables, la fonction de l'institution pour le patient, l'ouverture auprès des équipes de soins d'un espace permettant d'élaborer la clinique. Cet ouvrage s'adresse à tous les professionnels et étudiants du champ « psy » qui souhaitent se former à la clinique. Un ouvrage qui donne ses lettres de noblesse au savoir de l'inconscient et à la clinique dans le champ psychiatrique.

Le quotidien des psychologues cliniciens en service de psychiatrie - Accueil de la parole du patient. - Repérage du déclenchement et de la fonction du symptôme dans l'économie pulsionnelle. - Soutien du patient dans la mise en œuvre de solutions symptomatiques. - Fonction de l'institution pour le patient. - Ouverture auprès des équipes de soins d'un espace permettant d'élaborer la clinique.

Sujets

• Médecine
• Médecine Générale
• Medical

Informations

• Publié par: Elsevier Masson
• Date de parution: 19 décembre 2011
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782294717611
• Langue: Français

Extrait

Table of Contents

Cover image
Front matter
Copyright
Préface
Liste des auteurs
Introduction
Chapitre 1. Place du psychologue dans l’histoire de la psychiatrie
1.1. Histoire de la psychiatrie
1.2. Le dispositif de santé mentale
1.3. Place des psychologues dans le nouvel éclectisme psychiatrique : historique et réalité actuelle
1.4. L’institution de la santé mentale
1.5. Conclusion
Chapitre 2. En service de psychiatrie de l’adulte
2.1. De notre formation à la psychopathologie et à la clinique psychanalytique et ses conséquences
2.2. La place du psychologue dans la psychiatrie de secteur : une place paradoxale
2.3. Du côté de la clinique : de quelques symptômes
2.4. De la demande et de son application à la thérapeutique institutionnelle
2.5. Pour conclure
Chapitre 3. Le psychologue entre symptôme et institution
3.1. Clinique des passages à l’acte et politique de la continuité des soins
3.2. Politique du regard ou Politique du symptôme
3.3. Clinique ironique et formation infinie
3.4. Pour conclure
Chapitre 4. Accueillir une jeune anorexique en service de psychiatrie ou comment traiter le rien
4.1. Singularité de la prise en charge de l’anorexie mentale vraie de la jeune fille
4.2. Le repérage structural : distinction des différents types d’anorexie
4.3. Le rien comme paradigme de l’objet oral
4.4. Protocole d’admission
4.5. Pour conclure
Chapitre 5. L’enfant et sa famille
5.1. Une profession symptôme, à rebours de la tendance à la ségrégation
5.2. L’enfant et ses partenaires
5.3. L’heure du sujet
5.4. Pour conclure
Chapitre 6. « Une élaboration soutenue en petit groupe »
6.1. La boussole du symptôme
6.2. Quel cadre ?
6.3. Ce que parler veut dire…
6.4. Des réunions hebdomadaires
6.5. L’urgence arrachée au réel
6.6. Une partie délicate
Chapitre 7. En Cellule d’Urgence Médico-Psychologique
7.1. « Une cellule a été mise en place »
7.2. Le Service Psychiatrique d’Accueil et d’Orientation
7.3. L’intervention de la CUMP : pragmatique clinique
7.4. Élaboration de la clinique : le dispositif « construction de cas »
7.5. Pour conclure
Chapitre 8. Psychopathologie en milieu carcéral
8.1. Penser la prison
8.2. Le soin en prison. Les annexes psychiatriques
8.3. Le psychologue en milieu carcéral
8.4. Conclusion
Chapitre 9. En service d’alcoologie ambulatoire
9.1. De l’alcool à l’alcoolisme
9.2. Un lieu de soin particulier : ambulatoire
9.3. Quelques particularités dans la pratique
9.4. Mettre en place un dispositif clinique
9.5. Pour ne pas conclure
Chapitre 10. En établissement pour Personnes Âgées Dépendantes
10.1. Vous avez dit EHPAD ?
10.2. Le travail avec les professionnels
10.3. Le travail auprès des résidents
10.4. Clinique de la démence : quel enjeu pour le diagnostic différentiel ?
10.5. Pour conclure
Postface
Index
Front matter

Le psychologue en service de psychiatrie

Pratique clinique

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Le psychologue en service de psychiatrie

Pratique clinique
Sous la direction de
Caroline Doucet
Christiane Alberti
Pierre-Paul Costantini
Nathalie Georges
Anne Golse
Alain Le Bouëtté
Michel Normand
Yves Nougué
Carine Thieux
Guilaine Panetta
Préface de Bernard Golse
Postface de Alfredo Zenoni
Copyright
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© 2011, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
ISBN : 978-2-294-71142-8
Elsevier MassonSAS, 62, rue Camille-Desmoulins, 92442Issy-les-Moulineaux cedex www.elsevier-masson.fr
Préface
Je suis très honoré d’avoir été sollicité pour rédiger la préface de cet ouvrage collectif, publié sous la direction de Caroline Doucet.
La place des psychologues au sein des services de psychiatrie pose évidemment la question des identités professionnelles des uns et des autres, ce qui est un problème d’importance à une époque comme celle que nous vivons et qui se joue dans un contexte socioculturel difficile.
Savoir qui l’on est n’est pas un luxe de l’esprit, mais bien plutôt une nécessité vitale.
En tant que pédopsychiatre, j’ai eu à travailler dans différents services de pédopsychiatrie, et j’ai moi-même dirigé le service de pédopsychiatrie de l’hôpital Saint-Vincent de Paul à Paris, de 1986 à 2003, date à laquelle les deux services de pédopsychiatrie de l’hôpital Saint-Vincent de Paul et de l’hôpital Necker-Enfants Malades ont été fusionnés en un seul et même service dont j’assure, depuis lors, la direction sur le site hospitalo-universitaire Necker-Enfants Malades, à Paris également. J’ai donc une expérience personnelle des liens entre psychologues et pédopsychiatres au sein d’un service de pédopsychiatrie, et au sein des services de pédiatrie concernés par l’activité dite de pédopsychiatrie de liaison. De ce fait, l’ouvrage coordonné par Caroline Doucet m’a intéressé au plus haut point, et je le crois fort bienvenu pour faire valoir une certaine vision humaniste de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie à laquelle j’adhère, bien sûr, très profondément.
Les liens fonctionnels entre les activités des psychologues et celles des (pédo)psychiatres ont été longtemps obscurcis par des questions de pouvoir qui, pour importantes qu’elles soient, ne constituent pourtant pas, me semble-t-il, le fond du problème. Pour ma part, je suis tout à fait d’accord avec la position de Caroline Doucet qui insiste sur la responsabilité des psychologues quant à la préservation d’une dimension subjectivante de la psychiatrie dont on sait les tentations actuelles de nature biologisante, voire scientiste. Il me semble toutefois qu’il y a là un combat commun avec les pédopsychiatres qui, à la différence des psychiatres d’adultes, parviennent encore à éviter (mais pour combien de temps ?) que leur identité professionnelle se résume à une qualification particulière en matière de prescription de psychotropes ! Le pire n’est jamais sûr, mais il nous faut, cependant, être très vigilants…
À juste titre, Caroline Doucet pointe deux caractéristiques de l’évolution des idées dans le champ de la psychiatrie : d’une part le passage progressif, voire insidieux, du concept de p