Les Raison d espérer
110 pages
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Les Raison d'espérer , livre ebook

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Description

Maladie sournoise, le cancer du sein touche plus de la moitié de la population, et pour ainsi dire toutes les familles. Mais, parce que c’est une maladie complexe, elle reste mal comprise et on a tendance à oublier les progrès énormes accomplis ces dernières années par la recherche scientifique. Le docteur André Robidoux, qui a dirigé des recherches impliquant des milliers de patientes, est bien placé pour expliquer au grand public la maladie dans toute sa diversité et les traitements les mieux adaptés qui permettent non seulement d’espérer, mais de sauver des vies dès maintenant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 septembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782760632004
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ce projet a été réalisé en collaboration avec le Groupe de recherche en cancer du sein et la Fondation du cancer du sein du Québec.
ePub : claudebergeron.com
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Robidoux, André
Les raisons d’espérer : ce que la recherche nous apprend sur le cancer du sein
Comprend des références bibliographiques et un index.
ISBN (papier) 978-2-7606-3150-2
ISBN (pdf) 978-2-7606-3151-9
ISBN (ePub) 978-2-7606-3200-4
1. Sein - Cancer. 2. Cancer - Recherche. I . Titre.
RC 280 .B 8 R 62 2013 616.99’449 C 2013 -941851-2
Dépôt légal : 3 e trimestre 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal, 2013
Les Presses de l’Université de Montréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).
IMPRIMÉ AU CANADA
À Alice, Béatrice, Camille, Élie, Loranne, Marilou et Mégane.
Et à toutes les petites filles des générations futures.
PRÉFACE
L ’ ŒUVRE DU DR ANDRÉ ROBIDOUX est méconnue, comme l’est celle de la plupart des médecins-chercheurs. Dans l’anonymat de leur laboratoire, ces hommes et femmes de science font plus que de contribuer à l’élaboration de nouvelles thérapies qui, un jour, sauveront des vies. La recherche permet également de sauver des vies aujourd’hui . Car les patients qui ont le courage de prendre part aux protocoles de recherche ont accès à des traitements novateurs pouvant faire une réelle différence quant à leur guérison. Et tous les autres patients en bénéficient indirectement. En se maintenant à la frontière du savoir, les équipes médicales deviennent plus efficaces. Les patients sont toujours mieux soignés dans un environnement où l’on fait de la recherche – nous l’oublions trop souvent et André Robidoux est là pour nous le rappeler.
Je connais le Dr Robidoux depuis de nombreuses années. C’est un collègue estimé et un chirurgien talentueux et audacieux qui a souvent ramé à contre-courant de l’opinion de ses pairs. Son refus de considérer la mastectomie comme le traitement standard du cancer du sein, au début de sa carrière, en est un bon exemple. Mais André Robidoux est d’abord et avant tout un homme de passion. Il a voué sa vie à la lutte contre le cancer du sein. Ce livre témoigne de cette passion qui l’habite. On y retrouve un homme déterminé, axé sur les résultats, et qui a un immense respect pour ses patientes.
Il a mené des recherches à grande échelle, impliquant souvent des milliers de patientes, avec pour objectif de documenter chaque type de cancer et de lui opposer le traitement le plus efficace. En cela, il est un précurseur de la médecine personnalisée, qui sera assurément l’une des révolutions scientifiques de cette première moitié du XXI e siècle.
Grâce aux avancées de la technologie et de la génomique, nous pouvons désormais envisager la thérapie non pas comme la réponse à une maladie particulière, mais plutôt à la maladie d’un patient en particulier. Ainsi, une patiente atteinte d’un cancer du sein pourrait bien avoir droit à une chimiothérapie conçue sur mesure, donc beaucoup plus efficace et beaucoup moins dommageable.
Montréal est un joueur de premier plan dans ce domaine naissant. Nous devons en partie cette place à des chercheurs comme André Robidoux qui, après avoir travaillé dans les meilleurs centres de recherche aux États-Unis, ont implanté chez nous les pratiques les plus novatrices. Ces pionniers ont contribué à intégrer les universités et les hôpitaux montréalais dans les grands réseaux de recherche nord-américains. Ils ont ainsi rehaussé la qualité de l’ensemble de notre système de santé.
Guy Breton, recteur de l’Université de Montréal
AVANT-PROPOS
I L Y A QUARANTE ANS , lorsqu’une jeune femme nous consultait pour une masse suspecte et volumineuse dans son sein, on pratiquait une biopsie sous anesthésie générale et, en cas de tumeur cancéreuse, on recourait sur-le-champ à une ablation radicale du sein et des ganglions de l’aisselle. On recouvrait le tout par une mince greffe de peau. Ensuite, les médecins et radio-oncologues se consultaient et, au terme d’âpres discussions, on soumettait éventuellement la zone opérée à des « mégadoses » de radiation. La patiente était donc traitée en fonction du pouvoir de conviction de l’un ou l’autre des protagonistes ; chacun avait un avis sur ce qu’il fallait faire, le meilleur orateur gagnait la partie. C’était le traitement standard de l’époque.
Les temps ont changé. Dans la même situation, une jeune femme recevrait aujourd’hui une chimiothérapie préopératoire adaptée à son type de cancer, l’objectif étant de réduire suffisamment la taille de la tumeur pour pratiquer une chirurgie de conservation du sein ou, mieux, de faire disparaître toute la tumeur. L’opération chirurgicale, accompagnée d’une biopsie du ganglion sentinelle, le premier de la chaîne ganglionnaire, serait suivie d’une radiothérapie modulée et d’un traitement postopératoire d’anti-œstrogènes, en cas de cancer hormonodépendant. C’est le traitement standard actuel. Dans le cas où, après le traitement de chimiothérapie préopératoire, il resterait des cellules cancéreuses dans le sein, on lui proposerait parfois de participer à un protocole de recherche axé sur des traitements postopératoires adaptés à son cas dans un centre spécialisé.
Si nous considérons le traitement du cancer du sein aujourd’hui comme suivant un protocole solidement établi, il faut se rappeler qu’aucun de ces progrès médicaux n’aurait eu lieu sans l’abnégation et la participation de toutes les patientes, québécoises et partout dans le monde, qui ont participé aux multiples protocoles de recherche grâce auxquels nous en sommes arrivés là. En acceptant d’être soignées dans le cadre d’études de recherche clinique soumises à une méthode scientifique rigoureuse, elles ont permis de faire évoluer le traitement standard des années 1970 vers celui que nous connaissons aujourd’hui.
Faisant partie des chercheurs qui ont contribué à la recherche clinique contre le cancer du sein au Québec, je tiens à remercier mes collègues qui m’ont aidé au cours de cette aventure, notamment dans le recrutement, le traitement et le suivi des patientes.
Je pense en particulier au Dr Claude Potvin, un chirurgien remarquable doté d’un excellent jugement, et à mon ancien collègue et associé le regretté Dr Jacques Cantin qui nous a quittés en 2002.
Je pense aussi aux Drs Rami Younan, Ginette Martin et Erica Patocskai qui ont été d’un soutien remarquable, à ceux qui se sont engagés dans la recherche clinique après un séjour dans notre groupe de recherche, les Drs Mark Basik et Jean-François Boileau, ainsi qu’à ceux qui ont accepté de me libérer du temps pour que je puisse me consacrer à la recherche, les Drs Alain Barrier et Frank Schwenter.
Un grand merci également aux Drs Nicole Larouche, Marie-France Desjardins, Johanne Richard, Louis Gaboury et Sylvie Mader.
La recherche faisant aussi appel à du personnel dédié spécifiquement à cette mission, je remercie vivement les coordonnatrices de programme, nos infirmières de recherche, les agents de recherche ainsi que les adjoints administratifs.
Je salue également mes collègues du National Surgical Adjuvant Breast and Bowel Project (NSABP) au Québec, Richard Margolese, Henry Shibata, Antoine Loutfi et ma collègue de Québec, Louise Provencher, qui ont tous fait preuve durant toutes ces années d’une énergie peu commune. J’apprécie les discussions avec ces zélotes qui partagent l’impression d’être perdus dans un monde en pleine transformation et qui soutiennent à bout de bras des programmes de recherche que l’on devrait collectivement protéger.
J’exprime ici ma grande reconnaissance au Dr Bernard Fisher pour son mentorat au cours de toutes ces années ainsi qu’aux Drs Norman Wolkman et D. Lawrence Wickerham du NSABP pour leur confiance et leur soutien.
J’adresse aussi mes remerciements au Dr Dahn Tran-Trahn du CHUM, au NSABP, au Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia, à la Société canadienne du cancer, Amgen Oncologie et aux Drs Katia S. Tonkin et Sandy Sehdev, pour la reproduction gracieuse des illustrations de cet ouvrage.
Que Jennifer Gardner soit également remerciée pour sa précieuse collaboration à l’élaboration du manuscrit.
Et enfin, un grand merci à Antoine Del Busso et à Nadine Tremblay des Presses de l’Université de Montréal qui ont été à l’initiative de ce projet. Des remerciements particuliers à Odile Clerc sans qui ce livre n’aurait pas été possible. Elle a su rendre accessible aux lecteurs un contenu difficile et complexe. Un clin d’œil chaleureux à mon ami et collègue, le Dr Jean Wilkins, qui m’a convaincu de me lancer dans cette aventure éditoriale.
Je veux pour terminer rendre hommage à mon épouse Rachel sans laquelle je n’aurais pu consacrer ma vie à la recherche clinique contre le cancer du sein et la remercier pour son soutien indéfectible.
Dr André Robidoux, MD, FRCSC
Professeur titulaire au Département de chirurgie, Université de Montréal
Chaire Banque Scotia en diagnostic et traitement du cancer du sein, Université de Montréal
Directeur du Groupe de recherche en cancer du sein, Centre hospitalier de l’Université de Montréal
CHAPITRE 1
Mon parcours de chirurgien oncologue
U N MATIN DU MOIS DE JUILLET 1968 à Sorel, la petite ville où je suis né, ma vie a basculé quand j’ai reçu la lettre de l’Université de Montréal m’annonçant que j’étais accepté en médecine. Mon rêve était devenu réalité. Enfin j’allais me consacrer à ma passion. J’avais 18 ans.
Je suis de la génération de ceux qui ont suivi le cours classique au secondaire, qui conduisait au baccalauréat ès arts. On étudiait entre autres les éléments latins, la syntaxe

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