Napoléon Ier et ses médecins
378 pages
Français

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Napoléon Ier et ses médecins , livre ebook

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Description

A l'époque de Napoléon Ier, un savoir médical unique en Europe se concentre sur le sol français. La santé est réformée en profondeur par des Corvisart, Chaptal, Berthollet, Fourcroy, un enseignement hospitalo-universitaire est crée, puis, en 1808, l'Université... Ce livre retrace l'histoire de ces hommes, des grandes réformes au sein du corps médical sous l'Empire, de la médecine à cette époque et des rapports que Napoléon Ier nourrissait avec celle-ci.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 201
EAN13 9782296988224
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Médecine à travers les siècles
Collection dirigée par le Docteur Xavier Riaud
L’objectif de cette collection est de constituer « une histoire grand public » de la médecine ainsi que de ses acteurs plus ou moins connus, de l’Antiquité à nos jours.
Si elle se veut un hommage à ceux qui ont contribué au progrès de l’humanité, elle ne néglige pas pour autant les zones d’ombre ou les dérives de la science médicale.
C’est en ce sens que – conformément à ce que devrait être l’enseignement de l’histoire –, elle ambitionne une « vision globale » et non partielle ou partiale comme cela est trop souvent le cas.

Dernières parutions

Henri LAMENDIN, Thomas W. Evans (1823-1897), le dentiste de Napoléon III , 2012.
Xavier RIAUD, Les Dentistes américains dans la guerre de Sécession (1861-1865) , 2012.
Michel A. GERMAIN, L’épopée des gants chirurgicaux , 2012. Henri LAMENDIN, Carl von Linné, médecin précurseur de la pharmacie moderne (1707-1778) , 2012.
Xavier RIAUD, Chroniques odontologiques des rois de France et de la dynastie napoléonienne , 2011.
Frédéric DUBRANA, Les boiteux. Mythes, génétique et chirurgie , 2011.
Florie DURANTEAU, Les dents de l’Homme. De la préhistoire à l’ère moderne , 2011.
Patrick POGNANT, La répression sexuelle par les psychiatres. 1850-1930. Corps coupables , 2011.
Patrick POGNANT, Psychopathia sexualis de Krafft-Ebing. 1886-1924. Une œuvre majeure dans l’histoire de la sexualité, 2011.
André FABRE, Haschisch, chanvre et cannabis : l’éternel retour , 2011.
Xavier RIAUD, Dentistes héroïques de la Seconde Guerre mondiale , 2011.
Titre
Xavier Riaud






Napoléon 1 er et ses médecins

Préambule du Docteur Philippe Pirnay
Préface du Professeur Christian Cabrol
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-296-98822-4
DU MEME AUTEUR :
– La pratique dentaire dans les camps du IIIème Reich , Collection Allemagne d’hier et d’aujourd’hui, L’Harmattan (éd.), Paris, 2002.
– Les dentistes allemands sous le IIIème Reich , Collection Allemagne d’hier et d’aujourd’hui, L’Harmattan (éd.), Paris, 2005.
– L’influence des dentistes américains pendant la guerre de Sécession (1861-1865) , Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2006.
– Les dentistes, détectives de l’Histoire, Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2007.
– Première Guerre mondiale et stomatologie : des praticiens d’exception…, Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2008.
– Plaidoyer pour un enseignement historique de l’Art dentaire, Collection Ethique & Pratique médicale, L’Harmattan (éd.), Paris, 2008.
– Etude de la pratique odontologique et de ses déviances dans les camps de l’Allemagne nazie, A.N.R.T. (éd.), Lille, 2008.
– Quand la dent mène l’enquête…, Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2008.
– Pionniers de la chirurgie maxillo-faciale, Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2010.
– Histoires de la médecine bucco-dentaire, Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2010.
– Etude de la pratique dentaire dans les camps de l’Allemagne nazie, entre dérives et thérapeutiques médicales, Les Editions Universitaires Européennes, Sarrebruck, 2010.
– Dentistes héroïques de la Seconde Guerre mondiale, Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2011.
– Chroniques odontologiques des rois de France et de la dynastie napoléonienne, Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), Paris, 2011.
– Les dentistes américains dans la guerre de Sécession (1861-1865), Collection Médecine à travers les siècles, L’Harmattan (éd.), 2 ème édition, Paris, 2012.

CONTRIBUTION A UNE ŒUVRE COLLECTIVE :
– Le conflit , sous la direction d’Olivier Ménard, Journée de la Maison des sciences de l’homme Ange-Guépin, Collection Logiques sociales, L’Harmattan (éd.), Paris, 2006.
– Actes du 2 ème Congrès International de Pathographie , sous la direction de Philippe Charlier, Collection Pathographie, De Boccard (éd.), Paris, 2009.
– Odontologie médico-légale : entre histoire et archéologie , co-écrit avec le Dr Francis Janot, L’Harmattan (éd.), Collection Médecine à travers les siècles, Paris, 2010.
– « Etyka Medyczna w Nazistowskim Systemie Totalitarnym. Niemieccy Dentyści i Trzecia Rzesza », in Medycyna na Usługach Systemu Eksterminacji Ludności w Trzeciej Rzeszy i na Terenach Okupowanej Polski sous la direction de Leszek Mrozewicz, Gnieźnieńskie Studia Europejskie, Wydawnictwo Poznańskiego Towarzystwa Przyjaciół Nauk, Seria Monografie, Tom V, Poznan-Gniezno, 2011.
Citation

« Je ne crois pas en la médecine, je crois en Corvisart »
(Napoléon).
« Je salue l’honneur et la loyauté qui passent »
(Wellington à propos de Larrey, Waterloo, 1815).
Préambule
Aristote assure qu’« il n’y a point de génie sans un grain de folie. »
La folie de Napoléon se rencontre dans la guerre, la misère, les morts, les blessés.
Le génie de Napoléon, génie politique, génie militaire, génie civil, apparaît, quant à lui, dans son approche de la science. Ses connaissances, dans tous les domaines, sont immenses. Peu de sujets lui sont étrangers. Aussi, s’attache-t-il toujours à charmer les savants. Pour la campagne d’Egypte, il veut être accompagné du tiers des membres de l’Institut.
Pour André Georges, un évènement fait éclater avec force cet attrait pour le monde scientifique. C’est son élection à l’Institut le 5 nivôse de l’an VI, ou 25 décembre 1797. Bonaparte la souhaite ardemment. Naturellement, c’est à la première classe, celle des sciences qu’il appartient. Il est assidu aux séances et y déclare : « Les vraies conquêtes, les seules qui ne donnent aucun regret, sont celles que l’on fait sur l’ignorance. »
Il devient président de cette docte Compagnie pour le second semestre de l’an VIII. Dans les cérémonies, il privilégie l’habit de fonction plutôt que son uniforme de général.
Napoléon s’intéresse aussi aux médecins. Xavier Riaud le démontre admirablement dans cet ouvrage. L’Empereur n’a-t-il pas besoin de soldats vigoureux ? Des hôpitaux doivent être improvisés un peu partout pour accueillir les blessés ramassés sur les champs de batailles. Les médecins et chirurgiens manquent cruellement. La mortalité est effroyable. Napoléon écrit d’ailleurs à ce propos à Larrey : « L’inexpérience des chirurgiens fait plus de mal à l’armée que les batteries ennemies… » Dans la majorité des cas, le nombre des blessés succombant égale celui des tués.
« Ne croyez-vous pas, dit l’Empereur à Corvisart, que, vu l’incertitude de la médecine et l’ignorance des mains qui l’emploient, ses résultats pris en masse, sont plus funestes aux peuples qu’utiles ? » Il ajoute : « Et vous-même, n’avez-vous jamais tué personne de vos remèdes ? »
« Sans doute, répond avec malice son médecin, mais je ne dois pas l’avoir plus sur la conscience que Votre Majesté, qui aurait fait périr des cavaliers, non parce qu’elle aurait ordonné une mauvaise manœuvre, mais parce qu’il s’est trouvé sur leur route un fossé, un précipice qu’elle n’avait pu voir. »
Réponse habile de Corvisart à l’Empereur auquel est prêtée aussi cette phrase cruelle à Metternich : « Un homme comme moi ne regarde pas à un million de tués de plus. » Il s’indigne qu’un médecin puisse tuer, mais trouve naturel d’envoyer à la mort des milliers de soldats.
Les mutilations volontaires pour échapper à la conscription augmentent : les dents qui servent à déchirer les cartouches sont arrachées et surtout, il y a une recrudescence de

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