Nouvelle méthode de traitement des fractures du corps du fémur chez les enfants
54 pages
Français

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Nouvelle méthode de traitement des fractures du corps du fémur chez les enfants , livre ebook

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Description

Avant de commencer l’étude des déplacements et des déformations que l’on observe dans les fractures du fémur et l’examen du meilleur traitement qu’il convient de leur appliquer, il nous paraît indispensable de placer ici quelques considérations anatomiques sur le fémur et les muscles de la cuisse et de la fesse.Le fémur, qui a lui seul constitue le squelette de la cuisse, est l’os le plus long de l’économie. Si l’on mesure les os longs d’un homme ayant une taille de 1 m.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346027255
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Eugène Loison
Nouvelle méthode de traitement des fractures du corps du fémur chez les enfants
A MON PÈRE ET A MA MÈRE
 
 
A MES TANTES RELIGIEUSES
 
 
A TOUS MES PARENTS
 
 
 
 
A TOUS MES AMIS
 
 
 
 
A M. LE PROFESSEUR OLLIER
MON PRÉSIDENT DE THÈSE
A MES MAITRES DANS LES HOPITAUX
Externat : 1884-85. —  M. DANIEL MOLLIÈRE, chirurgien-major de l’Hôtel-Dieu.  —  M. VINAY, professeur agrégé à la Faculté. Internat : 1885-86. —  M. le professeur SOULIER.  —  MM. POLLOSSON, SABATIER, AUGAGNEUR et GANGOLPHE. 1886-87. —  M, le professeur OLLIER.  —  M. HORAND, chirurgien en chef des Chazeaux. 1887-88. —  M. le professeur RENAUT.  —  M. DANIEL MOLLIÈRE, chirurgien titulaire de l’Hôtel-Dieu. 1888-89. —  M. le professeur PONCET, chirurgien-major de l’Hôtel-Dieu.  —  M. VINCENT, ex-professeur agrégé, chirurgien-major de la Charité.
INTRODUCTION

*
* *
La vulgarisation des appareils plâtrés dans le traitement de la plupart des fractures a apporté une très grande simplification dans la chirurgie des accidents ; avec un rouleau de tarlatane et un sac de plâtre, le médecin de campagne improvise en quelques minutes un bandage s’appliquant à toutes les tailles, ne coûtant presque rien, et se moulant mieux sur le membre fracturé que tous les autres bandages plus ou moins compliqués que l’on employait autrefois.
Le fémur est un des seuls os dans les fractures duquel on ne se sert pas ordinairement des gouttières plâtrées ; lorsque ses fractures sont complètes, c’est-à-dire s’accompagnent d’une déchirure périostique, il faut, pour corriger le chevauchement et éviter le raccourcissement consécutif, employer une traction continue que l’on ne peut pas appliquer avec la gouttière plâtrée postérieure ; aussi, dans les services de chirurgie des hôpitaux de Lyon, la plupart des malades atteints de fracture du fémur sont-ils placés dans une gouttière de Bonnet et soumis à une traction plus ou moins forte. Or, cette machine présente, chez les enfants surtout, des inconvénients multiples ; il en faut une pour chaque taille, son prix est très élevé, elle est assez fréquemment souillée par l’urine et les matières fécales du petit malade, la traction et la contre-extension sont douloureuses ; enfin, elle maintient le membre dans l’extension, et nous voulons prouver dans ce modeste travail que cette position est mauvaise dans le traitement de certaines fractures du fémur.
Frappé de tous ces inconvénients, mon maître, M. Vincent, chirurgien-major de la Charité, emploie depuis longtemps, dans son service de chirurgie des enfants, des appareils plâtrés pour le traitement des fractures de cuisse, et il a été amené progressivement à placer l’attelle sur la face antérieure de la cuisse et de la jambe, et à suspendre dans la flexion le membre malade à un arceau.
Son appareil est le fruit d’une expérience déjà longue, et après les modifications qu’il a subies, il ne présente aucun des inconvénients que nous avons reprochés en quelques mots à la gouttière de Bonnet.
M. Vincent a bien voulu nous permettre d’en faire le sujet de notre thèse, il a mis à notre disposition les observations qu’il possédait et les photographies de ses petits malades, et il nous a inspiré les idées principales de ce travail. Que ce maître accepte le témoignage de notre plus profonde reconnaissance.
M. le professeur Ollier, notre maître, a bien voulu accepter la présidence de cette thèse, nous sentons tout le prix de l’honneur qu’il nous fait, nous lui adressons nos sentiments de plus profonde gratitude.
CHAPITRE PREMIER
Considérations anatomiques sur le fémur et les muscles de la cuisse et de la fesse

*
* *
Avant de commencer l’étude des déplacements et des déformations que l’on observe dans les fractures du fémur et l’examen du meilleur traitement qu’il convient de leur appliquer, il nous paraît indispensable de placer ici quelques considérations anatomiques sur le fémur et les muscles de la cuisse et de la fesse.
1° FÉMUR
Le fémur, qui a lui seul constitue le squelette de la cuisse, est l’os le plus long de l’économie. Si l’on mesure les os longs d’un homme ayant une taille de 1 m. 70, on trouve que ses fémurs ont une longueur de 45 centimètres, ses tibias de 38, ses péronés de 37, ses humérus de 32, ses cubitus de 26 et ses radius de 24 seulement.
La longueur du fémur multipliée par 3,66 donne à peu près la taille de l’individu (thèse de Rollet) ; chez la femme, le fémur est, proportionnellement à la taille, plus court que chez l’homme, et il faut chez elle multiplier la longueur du fémur par 3,71 pour avoir la taille. La longueur du fémur est évidemment une condition prédisposante aux fractures.
Le fémur présente comme tous les os longs une diaphyse et deux épiphyses. La diaphyse présente une coupe triangulaire à sommet tourné en arrière. En anatomie descriptive, on lui étudie trois faces, dont une antérieure et trois bords, dont un postérieur, représenté par la ligne âpre, et deux antérieurs.
Cette ressemblance du fémur à un prisme triangulaire à arrêtes arrondies est d’autant plus accusée que l’on se rapproche davantage de la partie moyenne de l’os ; près des épiphyses, les angles s’émoussent de plus en plus, la ligne âpre se bifurque ou se trifurque et la coupe horizontale de l’os redevient presque circulaire.
C’est un peu au-dessus de sa partie moyenne, vers l’union du tiers supérieur avec le tiers moyen, que l’os présente les diamètres les plus petits ; mais à ce sujet, les différences individuelles sont considérables. Les fémurs ont du reste des dimensions transversales très différentes chez certains individus ; j’ai en ce moment sous les yeux les fémurs d’un vieillard autopsié récemment, leurs diamètres transversaux présentent à la partie moyenne une différence de 4 millimètres, ce qui est considérable, eu égard aux petites dimensions de ces diamères.
La coupe du canal médullaire est également triangulaire mais moins nettement que celle de l’os, en sorte que le tube de tissu compact qui constitue la diaphyse est plus épais au niveau des angles de la surface extérieure qu’au niveau des faces limitées par ces angles. Le corps du fémur se développe par un point d’ossification qui apparaît au commencement du second mois de la vie intra-utérine. L’épiphyse inférieure qui constitue les condyles se développe par un point d’ossification qui apparaît dans les derniers jours de la vie fœtale, le cartilage de conjugaison se trouve situé immédiatement au-dessus des condyles et les disjonctions épiphysaires, les entorses juxta-épiphysaires du professeur Ollier ne sont pas rares à ce niveau. L’épiphyse supérieure n’est pas formée, comme on pourrait le croire tout d’abord, par les trochanters, le col et la tête du fémur. Le col du fémur appartient par son développement à la diaphyse de l’os, et le grand, le petit trochanters et la tête du fémur se développent chacun par un point d’ossification particulier. Cette circonstance explique pourquoi les entorses sous-trochantériennes n’existent pas chez les enfants.
Reposant sur une surface horizontale par son plan postérieur, le fémur ne la touche que par trois points : par la tête, le grand trochanter et les condyles. Le corps de l’os est en effet courbé en forme d’arc de cercle dont le sinus serait ouvert en arrière ; toute violence agissant sur la partie moyenne de cette courbe tendrait à la redresser en produisant une fracture.
Mais si l’on applique sur la même surface le fémur par son plan interne, il ne la touchera que par la tête et le condyle interne, le petit trochanter sera éloigné du plan de toute l’épaisseur de la tête fémorale et de toute la hauteur du col. Le poids du corps agissant sur les deux extrémités de cet arc tend à r

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