Privé de soins : Contre la régression tranquille en santé
140 pages
Français

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Privé de soins : Contre la régression tranquille en santé , livre ebook

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Description

On entend souvent que malgré notre bonne volonté, nous n’avons plus les moyens de faire fonctionner notre système de santé public. Il coûte trop cher. Mais pour le Dr Vadeboncoeur, c’est un préjugé qui résulte d’une équation mal posée : si notre priorité est effectivement de soigner le mieux possible l’ensemble de la population, le système public est le plus efficace et le moins coûteux. À ce compte, nous n’avons pas les moyens de nous en priver.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juin 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782895966548
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Déjà parus dans la collection «   Lettres libres   »
Omar Barghouti, Boycott, désinvestissement, sanctions Francis Dupuis-Déri, L’armée canadienne n’est pas l’Armée du salut Francis Dupuis-Déri, L’éthique du vampire Bernard Émond, Il y a trop d’images Jacques Keable, Les folles vies de La Joute de Riopelle Duncan Kennedy, L’enseignement du droit et la reproduction des hiérarchies Robert Lévesque, Près du centre, loin du bruit John R. MacArthur, L’illusion Obama Eric Martin et Maxime Ouellet, Université inc. Pierre Mertens, À propos de l’engagement littéraire Lise Payette, Le mal du pays. Chroniques 2007-2012 Jean-Marc Piotte et Pierre Vadeboncoeur, Une amitié improbable. Correspondance 1963-1972 Jacques Rancière, Moments politiques. Interventions 1977-2009 Pierre Vadeboncoeur, L’injustice en armes Pierre Vadeboncoeur, La dictature internationale Pierre Vadeboncoeur, La justice en tant que projectile Pierre Vadeboncoeur, Les grands imbéciles
© Lux Éditeur, 2012 www.luxediteur.com
Dépôt légal   : 4 e  trimestre 2012 Bibliothèque et Archives Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec
ISBN (papier) 978-2-89596-144-4 ISBN (epub) 978-2-89596-654-8 ISBN (pdf) 978-2-89596-854-2

Ouvrage publié avec le concours du Conseil des arts du Canada, du Programme de crédit d’impôt du gouvernement du Québec et de la SODEC . Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada ( FLC ) pour nos activités d’édition.
À tous ceux que j’ai soignés pour tout ce que vous m’avez appris et parce que nous sommes ensemble
P RÉFACE
L ES CROYANCES ET LES FAITS
À LA LECTURE des textes d’Alain Vadeboncoeur, je constate à quel point 30 années d’offensive idéologique tous azimuts contre l’État et les institutions publiques ont inversé le sens des mots «   croyances   » et «   faits   ». Jour après jour, depuis les années 1980, les chroniqueurs, éditorialistes, animateurs, bref la presque totalité du sérail médiatique nous assène l’idée que l’économie est un état de nature et que quiconque remet en question la prépondérance de sa «   main invisible   » dans tous les aspects de l’existence bascule dans l’«   idéologie   ». Il y aurait d’un côté les «   faits   »   : le poids «   écrasant   » de la dette publique, la «   nécessité   » des rationalisations, délocalisations et autres compressions de personnel, la «   supériorité   » du privé sur le public en matière d’efficacité   ; et de l’autre l’«   idéologie   », c’est-à-dire tout ce qui remet en question ces politiques d’austérité. Les thuriféraires du désengagement de l’État se sont même approprié le qualificatif de «   lucides   », rejetant d’un seul coup tous leurs opposants du côté de l’illusion et de l’aveuglement.
Alain Vadeboncoeur remet les choses à leur place. D’emblée, il reconnaît sa croyance en l’idée de bien commun. C’est une croyance, n’en doutons point   : on peut tout aussi bien croire au bien commun qu’à l’égoïsme et à la main invisible   ; mais c’est une croyance qui se donne pour telle, contrairement à l’autre, qui se présente comme un constat. Par contre, une fois sa croyance affirmée et revendiquée, Vadeboncoeur se range ensuite résolument du côté des faits. Il apparaît alors de manière répétée cette chose extraordinaire   : nous découvrons à quel point les lucides s’illusionnent et à quel point ils sont aveugles aux faits les plus avérés. Chacun de ces petits textes met à jour une illusion de ceux qui se réclament du réalisme   : l’«   explosion   » des coûts de la santé, la «   supériorité   » du modèle PPP ( partenariat public-privé), l’«   efficacité   » du privé. Page après page, nous découvrons à quel point les lucides sont non seulement aveugles à tout ce qui n’est pas leur intérêt personnel, mais qu’ils sont par surcroît résolument allergiques aux faits.
Avec l’épisode de l’attribution de la construction des CHU aux PPP , nous nageons en plein surréalisme   : la déraison semble s’être emparée du gouvernement Charest qui, insensible comme toujours à toutes les critiques provenant de la société civile, a fait preuve d’un véritable acharnement doctrinaire. Et encore, c’est peut-être bien charitable de qualifier ainsi l’attitude de ce gouvernement corrompu, qui s’illusionne peut-être moins qu’on pense et défend tout simplement de la façon la plus cynique les intérêts de ses maîtres.
Le livre d’Alain Vadeboncoeur est important, non seulement parce qu’il se porte à la défense du bien commun et de l’accès universel et gratuit aux soins de santé, mais aussi parce qu’il donne à tous les citoyens les arguments pour résister aux grandes manœuvres de la privatisation. Le problème est que ces arguments puissent arriver à se frayer un chemin sur la place publique. Ce n’est pas qu’ils n’y aient pas accès, évidemment   : l’objectivité de façade des grands médias y pourvoit. Mais il suffit de lire La Presse , Le Journal de Montréal , L’Actualité , ou de regarder les «   débats   » organisés par les différents médias, pour mesurer à quel point le combat des idées est faussé par un engagement de fond de leurs directions respectives en faveur des politiques d’austérité.
Le résultat des 30 dernières années de propagande est que le Québec est en passe de devenir une société de droite. Ne nous illusionnons pas   : le formidable réveil populaire et étudiant du printemps 2012 ne doit pas faire écran   ; une majorité de citoyens a appuyé la hausse des droits de scolarité. C’est dire à quel point les idées les plus réactionnaires ont fait du chemin dans une société qui, il n’y a pas un demi-siècle, mettait en branle les chantiers de la Révolution tranquille.
Devant cette évolution, deux attitudes sont possibles   : le fatalisme (ce faux réalisme qui est en fait un cynisme déguisé) et l’engagement. Mais on ne s’engage que lorsque l’on croit. Que cette croyance doive s’accompagner d’actions et d’analyses fondées sur des faits ne change rien à l’affaire   : s’il n’y a pas foi dans des valeurs d’humanité et de solidarité, dans la nécessité de défendre le bien commun, dans l’idée même de société et dans celle de prochain, il n’y a pas d’engagement possible.
Les textes et la pratique d’Alain Vadeboncoeur témoignent de cette foi agissante. Son action et ses arguments sont par contre fondés sur des faits. Les gens d’en face ne peuvent pas en dire autant. Si un médecin prenait autant de libertés avec les faits qu’un éditorialiste de La Presse ou que notre ancien premier ministre, la vie de ses patients ne vaudrait pas cher.
Bernard Émond
Cinéaste
L ISTE DES SIGLES


ADQ

Action démocratique du Québec


ALENA

Accord de libre-échange nord-américain


AMC

Association médicale canadienne


AMP

Activité médicale particulière


AQESSS

Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux


CAQ

Coalition Avenir Québec


CCPA

Centre canadien des politiques alternatives


CHSLD

Centre hospitalier de soins de longue durée


CHU

Centre hospitalier universitaire


CHUM

Centre hospitalier de l’Université de Montréal


CHUQ

Centre hospitalier universitaire de Québec


CLSC

Centre local de services communautaires


CMS

Centre médical spécialisé


CSSS

Centre de santé et de services sociaux


CSST

Commission de la santé et de la sécurité du travail


CUSM

Centre universitaire de santé McGill


FMOQ

Fédérati

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