Anarchie éclairée
250 pages
Français

Anarchie éclairée , livre ebook

-

250 pages
Français

Description

L'anarchisme s'avère attrayant, en ce qu'il tente de combiner les éléments positifs du socialisme et du libéralisme. Cet ouvrage montre qu'une coexistence dynamique des conceptions libérales et socialistes est tout à fait possible. Un mouvement anarchiste ne saurait, aujourd'hui, se passer du bouclier de l'Etat libéral, dont il importe de réduire progressivement le potentiel coercitif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 23
EAN13 9782296467538
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Anarchie éclairéeMatthias Kaufmann
Anarchie éclairée
Une introduction
à la philosophie politique
PRÉFACE DE JEAN-FRANÇOIS KERVÉGAN
LHARMATTAN© L'HARMATTAN,2011
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56060-4
EAN : 9782296560604Préface de Jean-François Kervégan 11
Préface à l’édition française 13
Préface à l’édition originale 21
Introduction : Pourquoi une anarchie éclairée ? 23
Qu‟est-ce que l‟anarchie éclairée ? 23
Anarchisme et philosophie politique 27
I. La contrainte de l’individu : un phénomène
fondamental du politique à l’époque moderne 33
1. La conception de l’homme comme justification de la
contrainte 36
1.1. Une première esquisse de fondement 36
1.2. Les hommes sont-ils tellement dangereux ? Les
critiques de Hobbes et les investigations ultérieures 40
1.3. Fondements de l‟anthropologie politique 45
1.4. La contrainte mutuelle comme chemin vers la liberté 47
2. Peut-on supprimer les chaînes invisibles de la morale ? 54
2.1. Approbation et désapprobation 56
2.2. Les problèmes d‟une fondation objective de la morale 57
2.3. La morale comme ciment social 59
2.4. Types de morale 60
2.5. Pourquoi dois-je être moral ? 6 6
3. Splendeurs et misères de la métaphore du contrat 68
3.1. Le contrat et la fondation du pouvoir 69
3.2. Le contrat : un modèle analytique 70II. Lorsque la socialité n’est pas seulement contrainte.
La société doit-elle se justifier devant l’individu ? 75
1. L ’homme : un animal social ? 76
1.1. L‟État en tant qu‟entité naturelle 76
1.2. L‟État est-il un organisme ? 80
1.3. La communauté des hommes libres et égaux 81
1.4. Ancien et nouvel aristotélisme 83
1.5. L‟institution comme délestage des êtres de besoins 85
1.6. La volonté commune comme l‟élément en soi et
pour soi rationnel de la volonté 87
1.7. L‟individuation par la socialité. Qui est le sujet qui
s‟autodétermine ? 90
2. Communauté politique - communauté de citoyens 93
2.1. Le mythe de la communauté 94
2.2. La communauté engendrée à travers la distinction
ami /ennemi ? 97
2.3. La vision anarchiste de la communauté exempte
de toute domination 98
2.4. En quoi consiste la communauté des citoyens et
entre qui est-elle instituée ? 101
2.5. Solidarité dans la communauté des citoyens 105
3. La contrainte par la socialisation 107
3.1. Violence structurelle 108
3.2. Contingence et expérience de la contrainte 109
3.3. Contrainte et concept 110
III. Qui peut contraindre ? Pourquoi ? À quelle fin
et comment ? Souveraineté, légitimité, taxes, peines 113
1 Les principes de légitimité et leur application 113
1.1. Légitimité fonctionnelle 116
1.1.1. Le souverain comme auteur du droit 116
1.1.2. Le souveraine garant du droit 117
1.2. Légitimité affirmative et souveraineté populaire 119
1.2.1. Qui est le peuple ? 120
1.2.2. Que signifie la souveraineté populaire ? 1211.2.3. Le consentement aux décisions particulières
et la séparation des pouvoirs 122
1.2.4. Consentement au gouvernement et représentation 124
1.2.5. L‟acceptation du système, le pouvoir constituant
du peuple 126
1.2.6. Souveraineté populaire et décision démocratique
majoritaire 1 30
1.3. Légitimité morale et écologique 132
1.4. État et morale 135
1.4.1. Le jugement moral du droit : à quel point
l‟État libéral est-il neutre ? 135
1.4.2. Le droit à la résistance 138
1.4.3. Les formes de résistance 139
1.4.4. Qu‟est-ce qui est moralement justifié ? 141
2. Les méthodes de contraintes étatiques : l’impôt et la peine 143
2. 1 Principes de l‟imposition 144
2.1.1. Principes de la détermination des impôts 145
2.1.2. Principes de l‟organisation des impôts 147
2.1.3. Que doit-on taxer ? 149
2.2. Principes de la théorie pénale 150
2.2.1. Le concept de peine 150
2.2.2. La peine, l‟autodétermination et le déterminisme 151
2.2.3. Justifications de la peine 154
2.2.4. Pour et contre la rétribution 156
2.2.5. Utilitarisme et responsabilité 159
2.2.6. Que punit-on ? 161
2.2.7. La communauté a-t-elle le droit de tuer ? 163
IV. Limites de la contrainte : les droits 165
1. Droits des citoyens et droits de l’homme 166
1.1. Réserves au sujet des droits de l‟homme 166
1.2. Les origines historiques 168
1.3. Droits subjectifs et droits de l‟homme 170
1.4. Droits de l‟homme et démocratie 173
1.5. Existe-t-il des droits naturels ? 1 772. Liberté 178
2.1. Liberté positive et autonomie 180
2.1.1. Autonomie et contrainte des lois 180
2.1.2. Cas légitimes de liberté collective 185
2.2. La liberté à l‟égard de la mise sous tutelle Ŕ la liberté
négative 186
2.3. La liberté comme indépendance 188
2.4. À quoi sert la liberté ? Ŕ La liberté sociale 192
3. À quel point les hommes sont-ils égaux
etqu’en découle-t-il ? 193
3.1. Égalité politique et juridique 193
3.2. Égalité morale et justice matérielle 196
3.3. Quel est le droit naturel fondamental ? 208
4. Un droit naturel à la propriété ? 210
4.1. Y a-t-il un droit naturel à la propriété ? 210
4.2. Une société de propriétaires responsables 217
V. L ’anarchie comme méthode 22 1
1. L’honneur de la recherche 221
1.1. Éloge des vertus secondaires 222
1.2. La signification des communautés
contingentes 226
2. L ’art, l ’ébranlement et la probité 227
3. La communauté des surhommes libres et égaux 229
Bibliographie 223
Index des noms 242Préface de Jean-François Kervégan
Auteur de travaux rigoureux sur Carl Schmitt (Recht ohne Regel ?, 1988),
sur la pensée de Guillaume d‟Ockham (Begriffe, Sätze, Dinge. Referenz und
Wahrheit bei Wilhelm von Ockham, 1994), ainsi que d‟une introduction à la
philosophie du droit (Rechtsphilosophie, 1996), Matthias Kaufmann occupe
la chaire d‟éthique à l‟Université Martin Luther de Halle-Wittenberg. Ses
travaux portent à la fois sur la philosophie du langage, sur l‟éthique et sur la
philosophie juridique et politique. C‟est ce dernier domaine qu‟il aborde de
manière originale dans le livre Anarchie éclairée, dont le public francophone
peut désormais prendre connaissance. Ce livre poursuit un double objectif.
Comme l‟indique son sous-titre, il est d‟abord « une introduction à la
philosophie politique ». A ce titre, il présente un parcours très instruit et
extrêmement instructif des grandes doctrines du pouvoir, de la souveraineté et de
ses limites ; le lecteur pourra donc y trouver des informations précises sur la
pensée politique des classiques (Aristote, Hobbes, Kant, Locke, Mill,
Rousseau…) et sur quelques-unes des grandes problématiques contemporaines
développées dans le champ de la philosophie juridique et de philosophie
politique (Hart, Nozick, Rawls, Schmitt, Taylor, Nussbaum, Pogge…). Il
pourra aussi y découvrir ou redécouvrir l‟importance d‟un auteur qui reste
largement méconnu : Max Stirner, le « saint Max » dont Marx se gausse
dans La sainte Famille, l‟auteur de L’Unique et sa propriété, un livre dont
Kaufmann rappelle que la censure ne prit même pas la peine de l‟interdire
tant son propos semblait délirant !
Mais le livre, et c‟est ce qui fait son principal intérêt, défend aussi
une thèse qu‟indique déjà son titre principal, Anarchie éclairée. Cette thèse
est en substance la suivante : dans les conditions présentes, il est
conceptuellement possible et moralement exigible de dissoudre l‟équivalence
traditionnellement acceptée entre communauté et pouvoir (une équation
rigoureusement justifiée par Hobbes). Il est même possible de concevoir une
communauté où la contrainte ne serait plus que résiduelle : c‟est ce que Kaufmann
dénomme de façon doucement provocatrice, en faisant référence à
Nietzsche, une « communauté de surhommes libres et égaux ». Un livre
anarchiste, donc ? Oui, à condition de ne pas comprendre l‟anarchie comme
un programme politique plus ou moins utop

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents