Combats pour le Sens: Un Itineraire Africain
286 pages
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Combats pour le Sens: Un Itineraire Africain , livre ebook

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Description

The Struggle for Meaning is a landmark publication by one of African philosophy's leading figures, Paulin J. Hountondji, best known for his critique of ethnophilosophy in the late 1960s and early 1970s. In this volume, he responds with autobiographical and philosophical reflection to the dialogue and controversy he has provoked. He discusses the ideas, rooted in the work of such thinkers as Husserl and Hountondji's former teachers Derrida, Althusser, and Ricoeur, that helped shape his critique. Applying his philosophical ideas to the critical issues of democracy, culture, and development in Africa today, he addresses three crucial topics: the nexus between scientific extraversion and economic dependence; the nature of endogenous traditions of thought and their relationship with modern science; and the implications�for political pluralism and democracy�of the emergence of �philosophies of subject� in Africa. While the book's immediate concern is with Africa, the densely theoretical nature of its analyses, and its bearing on current postmodern theories of the �other,� will make this timely and elegant translation of great interest to many disciplines, especially ethnic, gender, and multicultural studies.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 février 2013
Nombre de lectures 4
EAN13 9789956790265
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1140€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

sa réflexion. Il montre comment sa préférence pour les philosophies de la conscience, dont la phénoménologie de Husserl a été pour lui un exemple privilégié, son exigence d’une responsabilité intégrale s’exerçant aussi bien dans le discours que dans les actes, enfin son engagement dans le combat pour les droits de l’homme et la démocratie, ont pu motiver à des degrés divers ses réticences face à une “philosophie en troisième personne”, où le sujet se réfugie paresseusement derrière la pensée du groupe. Soulignant les enjeux à la fois théoriques et politiques de cette critique, il évoque la vaste polémique qu’elle a suscitée et prend position, pour finir, sur quelques-unes des grandes questions qui interpellent aujourd’hui l’humanité. Au-delà du témoignage autobiographique, l’ouvrage est un vibrant plaidoyer pour une Afrique autocentrée, maîtresse de son destin, contrôlant elle-même et produisant, à l’occasion, les connaissances théoriques et pratiques dont elle a besoin, dans un monde où les périphéries actuelles deviendraient à elles-mêmes leur propre centre et participeraient, de façon active et responsable, à la construction de l’avenir commun. Bachir S. Diagne, professeur de philosophie à l’Université de Columbia aux Etats-Unis, évoque dans sa préface l’impact considérable des travaux de Hountondji sur de larges secteurs de l’intelligentsia africaine et sur les disciplines africanistes en général.
Né à Abidjan en 1942, Paulin J. Hountondji est béninois. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Paris, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, il a enseigné aux universités de Besançon, Kinshasa, Lubumbashi, et enseigne depuis 1972 à l’Université Nationale du Bénin à Cotonou. Son livre publié aux éditions Maspero en 1976, sur la « philosophie africaine »: critique de l’ethnophilosophie, a été amplement discuté en Afrique et hors d’Afrique. Ministre de l’éducation au lendemain de la conférence nationale, puis ministre de la culture et de la communication et chargé de mission du Président de la république, il démissionne en octobre 1994 pour reprendre ses enseignements.
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Combats pour le Sens Un Itineraire Africain
Paulin Hountondji
Combats Pour Le Sens: Un Itinéraire Africain Paulin J. HOUNTONDJI
Langaa Research & Publishing CIG Mankon, Bamenda
Publisher: LangaaRPCIG Langaa Research & Publishing Common Initiative Group P.O. Box 902 Mankon Bamenda North West Region Cameroon Langaagrp@gmail.comwww.langaa-rpcig.net Distributed in and outside N. America by African Books Collective orders@africanbookscollective.com www.africanbookcollective.com ISBN: 9956-728-17-9 ©Paulin J. Hountondji 2013
DISCLAIMER All views expressed in this publication are those of the author and do not necessarily reflect the views of Langaa RPCIG.
A ma mère A tous les poèmes inachevés A la petite Yabo Selome Joana Mehou-Loko
Table des Matières Préface de Souleymane Bachir DIAGNE……………………………….. v Remerciements…………………………………………………………..ix Avant-propos…………………………………………………………… xi Première partie: Introduction à Husserl…………………………….. 1 I: Repères………………………………………………………………3 De Porto-Novo à la rue d’Ulm………………………………………. 3 La rationalité comme problème……………………………………… 10 II: L’idée de science………………………………………………….. 23 Une préoccupation d’Africain……………………………………….. 23 L’exigence scientifique………………………………………………. 26 Le vrai et le bien……………………………………………………... 32 La connexion des vérités…………………………………………….. 41 Un langage sans sujet…………………………………………………45 L’impossible clôture…………………………………………………. 54 Deuxième partie: Critique de l’ethnophilosophie……………………65 III: Colères……………………………………………………………..67 De Husserl a Tcmpels……………………………………………….. 67 Un creuset exceptionnel : «Présence africaine»……………………… 68 L’exposé de Copenhague…………………………………………….. 70 Un «ensemble de textes»…………………………………………….. 78 Développements…………………………………………………….. 83 IV: Histoire d’un livre…………………………………………………93 Ancrage politique……………………………………………………. 93 Enjeux théoriques…………………………………………………… 105 Quelques lectures……………………………………………………. 128 Troisième Partie : Positions…………………………………………..137
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V: Un débat pollué……………………………………………………..141 L’élégance des pères…………………………………………………. 141 Le brouillage des repères…………………………………………….. 145 La réaction nationaliste………………………………………………. 151 Marxistes et antimarxistes……………………………………………. 158 Premières réponses…………………………………………………... 160 VI : Enracinement et liberté…………………………………………. 171 Le temps des relectures……………………………………………… 171 Relativité linguistique et philosophie………………………………… 173 Le particulier et l’universel……………………………………………179 Le champ du pensable……………………………………………….. 191 VIl : La réappropriation……………………………………………….197 L’extraversion………………………………………………………... 197 Un pragmatisme rampant……………………………………………. 200 Variation sur la «distance»…………………………………………… 204 L’impossible déconnexion…………………………………………… 208 L’appropriation du savoir……………………………………………. 214 La réappropriation……………………………………………………217 Envoi…………………………………………………………………...227Bibliographies………………………………………………………...237
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Préface †On a dit également, plus prudemment que ce livre indiquait un nouveau sens des nuances; celles à apporter aux anciennes thèses, ciselées pour être tranchantes et exprimer à la fois des «colères», et un souci très althussérien de précision devant des productions philosophiques approximatives, se satisfaisant d’à peu près conceptuels. Cette colère et cette volonté de précision qui s’expriment, par exemple, dans le fameux : «j’appelle philosophie africaine un ensemble de textes… » où l’auteur souligne comme on met des points sur les « i ». Cette seconde réaction pourrait se traduire ainsi : «il a (enfin?) mis de l’eau dans son vin. Voici pourtant que Paulin Hountondji nous dit ici, du ton en effet apaisé de celui qui fait le point après que la polémique a fini de dérouler ses effets, et tout en reconnaissant exagérations et préventions antérieures- contre l’ethnologie, en particulier - qu’il n’y a ni rupture ni changement dans sa démarche, mais toujours l’unité et la continuité d’un même itinéraire, «africain» et «pour le sens».  Et si l’auteur revient, dans le chapitre consacré à un «débat pollué», surtout, sur ce qui s’est écrit et discuté, sur les réponses déjà apportées à des critiques qui n’ont pas manqué- on le redécouvre – c’est avant tout, simplement, pour donner à voir à ceux qui auront mal compris sa trajectoire théorique, parce qu’ils en auront eu une vision parcellaire et tronquée, la totalité de celle-ci. Ainsi, avant la critique de l’ethnophilosophie, à laquelle on la réduit souvent, il y a eu le travail sur Husserl, et voilà pourquoi «après» cette critique, ou plutôt en même temps qu’elle, avec elle et grâce à elle, il y a la réflexion sur la science. Plus précisément sur l’extraversion scientifique que connait l’Afrique, en vue du combat pour la réappropriation, par notre conti-nent. des conditions scientifiques et techniques de son développement. De ce combat participe la recherche, collective nécessairement et qui doit réunir des spécialistes de plusieurs disciplines, sur les savoirs endogènes en vue de leur reprise critique, de la réactivation dont on attend, éventuellement, qu’elle les rende à leur dynamisme. C’est une circonstance académique – qu’on ne peut donc dire «extérieure», pour un universitaire - qui a amené Paulin Hountondji à ce livre qui fait le point pour mieux préparer ceux qui le suivront. Sous une forme dont celle-ci est une version remaniée et amplifiée, le présent ouvrage s’est v
d’abord appeléEnjeux d’une critique,avec pour sous-titre:philosophie, anthropologie des savoirs et politique en Afrique,pour constituer un texte de synthèse en vue d’une soutenance de doctorat d’Etat sur travaux à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dans cette première mouture et sous ce premier titre, qui a la gravité des travaux universitaires, ou sous celui-ci –Combats pour le sens– il n’a jamais cessé d’être un livre. Si j’évoque sa première destination universitaire, c’est pour souligner à son propos, ce fait souvent constaté, de la part de hasard qui est l’origine de bien des textes importants. Entendons ici: le hasard d’une commande, éditoriale ou académique. Ainsi, quelque conjoncturelle que soit l’origine de ce livre, lié donc à une échéance universitaire, il pose sa nécessite propre comme chemin pour le sens et chemin exemplaire d’un philosophe qui a, pour son compte personnel et pour beaucoup d’autres qui ont lu ses travaux, pense la relation entre sa situation d’Africain et son choix de la philosophie. Il était donc bon que ce livre fut d’abord proféré publiquement comme une soutenance, qu’il fût posé comme un acte public au cœur du département de philosophie d’une des plus anciennes Universités francophones du continent. D’ailleurs, pour de nombreuses raisons qu’éclaire la lecture de ce livre, il fait irrésistiblement songer à «la Soutenance d’ Amiens» ou Louis Althusser, qui fut un maitre de Paulin Hountondji s’est expliqué sur les urgences, politiques en dernière instance, qui ont déporté sa réflexion de la rédaction continue de la thèse qu’il avait annoncée, au travail d’élaboration et de précision des thèses et positions que la pratique théorique lui avait commandé de tenir. Paulin Hountondji s’est très souvent plaint, auprès de ses amis, que «sa préoccupation politique», «au sens le plus rigoureux du terme», précise-t-il ici, et au singulier - car il s’agit de bien le distinguer des activités qui font le quotidien du politique - ne lui ait guère laissé le loisir d’écrire la thèse qui était au bout du cursus honoré universitaire. Sans qu’il s’en aperçoive, elle était faite. En fait, conduit par sa «préoccupation politique» en philosophie, il avait semé, chemin faisant, un nombre impressionnant d’écrits qui ont eu un impact considérable, sur les disciplines africanistes en général. Sa critique d’une utilisation naïve de données ethnologiques hâtivement promues au statut de témoins d’une pensée collective, baptisée alors «philosophie» n’a pas visé à frapper de nullité théorique ce qui s’écrivait alors tranquillement, dans la foulée, si l’on peut dire, du livre du Père Tempels et dans celle des idéologies qui n’entendaient
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l’identité africaine que sur le mode de la «défense et illustration: culturaliste. La «prémisse négative», pour reprendre le titre d’un de ses textes sur ce que la démarche philosophique n’est pas, a amené à remettre en question la posture intellectuelle qui constitue le discours ethno philosophique et qui consiste à accepter, naïvement, qu’une philosophie collective puisse se donner au terme d’une opération d’exhumation à partir des pratiques, symboles, langage etc. d’un peuple donné; celui qui aura mené cette opération restant en retrait, comme simple truchement d’une pensée du groupe ramenée à la conscience de soi. Le lecteur de Husserl que reste Paulin Hountondji a rappelé alors que celui qui signe de son nom le texte qui prétend restituer simplement la philosophie ou la pensée des Africains (ou de tels Africains, plus particulièrement), même s’il ne dit nulle part «je», demeure le sujet à qui, ultimement, renvoient, comme à leur foyer, les significations proposées : pour lui d’abord et par lui, elles se constituèrent. «Mais Platon ainsi que d’autres après lui, et, aujourd’hui, encore, des philosophes contemporains se sont donné pour objets de pensée philosophique des éléments discursifs ou physiques de leur culture!» ont cru devoir, répondre à Paulin Hountondji des philosophes qui, placés sur la défensive, n’ont pas su entendre que sa critique leur demandait essentiellement d’être au clair avec leur propre posture herméneutique. Cela doit conduire, en effet, à répondre de ce qui est écrit sans invoquer toujours un «nous» ou la tradition, dans une position d’auteur donc et non de rapporteur d’un discours, inutilement irréfutable, ne s’autorisant que d’un sujet collectif et toujours absent. De cette critique, avec ses enjeux et les polémiques qu’elle a suscitées, à la réflexion qui relevé de la sociologie des savoirs, il y a donc la continuité d’une même problématique qui s’est nouée, dès les premiers travaux sur Husserl, autour de la question de la place et de la signification de la science dans les œuvres humaines. Je crois que l’on peut placer la préoccupation de Paulin Hountondji concernant la signification des ethnosciences, l’extraversion, la nécessaire appropriation de «tout l’héritage scientifique disponible dans le monde», sous le signe, d’abord, de Husserl, lorsqu’il dit, par exemple, dans sa conférence de Mai 1935 au Kulturbund de Vienne portant sur«la philosophie dans la crise de l‘humanité européenne,(Cf. E. HusserlLa crise de l’humanité européenne et la philosophie.Republications Paulet, Paris J 975. p. 14) :
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