L identité changeante de l individu
258 pages
Français

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Description

L'identité dans le changement représente pour la société actuelle une préoccupation grandissante. Ces contributions pluridisciplinaires démontrent de manière originale que l'identité de l'être humain n'est jamais figée ni même construite. Elle est le produit d'une histoire, d'une construction dont l'attente et le rapport avec l'autre devient le point de départ.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2008
Nombre de lectures 554
EAN13 9782336276540
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'identité changeante de l'individu

Philippe Capelle
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattati@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296056923
EAN : 9782296056923
Ouvrage publié à l’issue de la conférence inter académique réunissant :
l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France, l’Académie des sciences de l’Institut de France, les Académies Pontificales des sciences, des sciences sociales, l’Académie Pontificale pour la Vie, l’Institut Catholique de Paris.
Cet ouvrage a été publié grâce à l’aide de la Fondation Simone et Cino del Duca, de l’Institut de France, de la Fondation Bettencourt Schueller, du CNRS, du Commissariat à l’Énergie Atomique, du ministère de l’Éducation nationale, et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Avec nos remerciements à Agnès Imbault.
LES AUTEURS
Margaret S. ARCHER, de l’Académie Pontificale des sciences sociales, Professeur à l’Université de Warwick (Royaume-Uni).
Jean-François BACH, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Professeur à l’Université Paris Descartes.
BENOÎT XVI, Sa Sainteté le Pape.
Enrico BERTI, de l’Académie Pontificale des sciences, Professeur à la Università degli Studi di Padova (Italie).
Gabriel de BROGLIE, Chancelier de l’Institut de France.
Pierre BUSER, de l’Académie des sciences, Professeur émérite de Neurosciences à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris).
Philippe CAPELLE, Doyen honoraire de la Faculté de philosophie de l’Institut Catholique de Paris.
Edgardo D. CAROSELLA, Membre correspondant de l’Académie des sciences, Directeur de recherche au Commissariat à l’Énergie Atomique, chef du Service de recherches en hémato-immunologie à l’Institut universitaire d’hématologie de l’hôpital Saint-Louis (Paris).
Pascal ENGEL, Professeur ordinaire de philosophie contemporaine à l’Université de Genève (Suisse).
François EUVÉ s.j., Doyen de la Faculté de théologie, Centre Sèvres, Facultéjésuites de Paris.
Hubert FAES, Doyen de la Faculté de philosophie de l’Institut Catholique de Paris.
François GROS, Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences, Professeur honoraire au Collège de France.
Pierre JACOB, Directeur de Recherches au CNRS, Directeur de l’Institut Jean Nicod (Paris).
Francis JACQUES, Professeur émérite à l’Université de la Sorbonne nouvelle-Paris III.
Federico MAYOR, Fundaciôn para una Cultura de Paz, Professeur à la Universidad Autónoma de Madrid (Espagne).
Jürgen MITTELSTRASS, de l’Académie Pontificale des sciences, Professeur à l’Université de Constance (Allemagne).
Michel MORANGE, Professeur à l’Ecole normale supérieure (Paris) et à l’Université Paris 6, Directeur du Centre Cavaillès de l’Ens.
Catherine PUIGELIER, Professeur à la Faculté des Affaires internationales de l’Université du Havre (France).
Bernard ROQUES, de l’Académie des sciences, Professeur émérite à l’Université Paris Descartes.
Bertrand SAINT-SERNIN, de l’Académie des sciences morales et politiques, Professeur émérite à l’Université Paris IV-Sorbonne.
S.E. Marcelo SÀNCHEZ SORONDO, Chancelier des Académies Pontificales des sciences et des sciences sociales.
S.E. Elio SGRECCIA, Président de l’Académie Pontificale pour la Vie.
Wolf J. SINGER, de l’Académie Pontificale des sciences, Professeur au Max Planck Institute for Brain Research (Francfort, Allemagne).
François TERRÉ, Président de l’Académie des sciences morales et politiques.
David WIGGINS, Professeur émérite à l’Université d’Oxford (Royaume-Uni).
Sommaire
Page de titre Page de Copyright LES AUTEURS INTRODUCTION DEUX CONCEPTIONS D’IDENTITÉ L’IDENTITÉ PERSONNELLE ET LES MÉCANISMES DE LA CONSCIENCE DE SOI DE L’INDIVIDUALISATION À L’INDIVIDU DE L’IDENTIFICATION PERSONNELLE À LA PERSONNE COMMENT NOS PROPRES PRIORITÉS DÉFINISSENT NOS IDENTITÉS PERSONNELLES LA CONDITION POUR UNE RÉCONCILIATION DE L’IDENTITÉ L’UNITÉ DE L’IDENTITÉ ET LA PLURALITÉ DES INDIVIDUATIONS IDENTITÉ BIOLOGIQUE ET INDIVIDUALITÉ : LE RÔLE DES GÈNES LA MAINTENANCE DE L’IDENTITÉ GÉNÉTIQUE CONCORDANCES ET DISCORDANCES BIOLOGIQUES ENTRE VRAIS JUMEAUX. LA PART DE LA GÉNÉTIQUE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DU HASARD LES CONDITIONS DE LA RECONNAISSANCE DE SOI ET DES AUTRES LE SOI, UNE PERSPECTIVE NEUROBIOLOGIQUE LE SOI FACE À L’AUTRE : DU RÉEL À L’IMAGINAIRE DROGUES ET RECHERCHE D’IDENTITÉ ÉQUITÉ ET IDENTITÉ L’IDENTITÉ DE LA PERSONNE HUMAINE : SUBSTANCE ET RELATION. IMPLICATIONS DANS LE DOMAINE DE LA BIOÉTHIQUE LA PERSONNE HUMAINE DANS LA TRADITION CHRÉTIENNE. UNE VISION POLYMORPHE ET ÉVOLUTIVE LE CHANGEMENT DU SOI IMMUNOLOGIQUE LE SOI PHILOSOPHIQUE ET L’IDENTITÉ DE LA RATIONALITÉ PHILOSOPHIQUE LA NOTION DE FORME INDIVIDUELLE COMME CONDITION DE L’IDENTITÉ CHANGEANTE L’IDENTITÉ CHANGEANTE DE L’INDIVIDU VUE PAR BERGSON ET PAR WHITEHEAD LA PROMESSE DE TENIR SES PROMESSES CE QUI CHANGE, CE QUI RESTE CONCLUSIONS AUDIENCE DU SAINT-PÈRE - AUX ORGANISATEURS DU COLLOQUE
INTRODUCTION
Edgardo D. Carosella et S.E. Marcelo Sánchez Sorondo

Depuis de nombreuses années plusieurs disciplines biologiques et, tout particulièrement, la génétique et l’immunologie, ont emprunté à la philosophie et même à la psychologie les termes de soi, d’identité et d’individualité. Toute la difficulté est de fonder l’usage le plus clair et le plus assuré de ces concepts, car étant employés dans des registres très divers, ils risquent d’induire des conceptions erronées.
Si les manières de définir notre identité sont nombreuses et très diverses, un élément d’analyse s’est clairement dégagé : l’identité humaine est toujours contextuelle et relationnelle, elle ne se comprend jamais par l’isolement avec autrui.
Les sciences sociales ont depuis longtemps mis cette idée en évidence. Désormais les sciences biologiques tendent à trouver une conclusion similaire. L’organisme, loin d’être parfaitement autonome, est pénétré d’altérité.
L’altérité fondatrice de l’individu devient alors une idée transversale, riche de sens, susceptible de convergence pour les sciences sociales, juridiques, biologiques, philosophiques. Il ressort néanmoins qu’il faut se garder d’assimiler l’individualité à l’unicité radicale.
La notion d’identité est certes apparue comme transversale, de la biologie au droit en passant par la philosophie ou la théologie, mais il s’est avéré également que cette notion recouvrait des réalités différentes selon les domaines envisagés.
Ce colloque réunissait l’Académie des sciences morales et politiques, l’Académie des sciences, l’Académie Pontificale des sciences et des sciences sociales, l’Académie Pontificale pour la Vie et l’Institut Catholique de Paris. Il s’est tenu les 24 et 25 janvier 2008 à la Fondation Simone et Cino del Duca de l’Institut de France et le 28 janvier dans la cité du Vatican à l’Académie Pontificale. Cette rencontre contribua à répondre à trois enjeux communs aux représentants des sciences expérimentales et des sciences humaines : i) la question de l’identité se pose avant tout pour l’humain ; ii) l’identité doit se comprendre dans ses rapports à l’altérité : le moi est toujours en relation à l’autre, réaction et intégration de l’autre ; iii) toute identité est en évolution permanente : comprendre l’identité humaine requiert de s’efforcer de saisir ce que signifie changer continuellement tout en restant soi-même.
En outre, l’objectif principal qui s’adresse à des communautés différentes : scientifiques, juristes, philosophes et théologiens, est de définir de manière concrète l’identité dans le changement de l’individu, identité tant biologique que sociale, juridique ou philosophique, afin de mieux agir dans la pratique quotidienne et contemporaine de l’éthique. De ce fait le colloque est abordé par trois approches fondamentales : biologiques, morales et politiques dans le sens large du terme, donc juridiques, sociales, philosophiques et une approche théologique.

NOTRE IDENTITÉ, UNE QUESTION CRUCIALE
Chaque être humain est à coup sûr un individu, mais dans quelle mesure est-il unique ? Les philosophes nous ont éclairés depuis longtemps sur notre unicité. Déjà à la fin du 17 e siècle, Leibniz, en approfondissant l’originalité de l’individualité, énonce le célèbre principe des indiscernables « Il s’ensuit de cela plusieurs paradoxes considérables comme, entre autres, qu’

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