Une lecture africaine des trois métamorphoses de l esprit de Nietzsche
111 pages
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Une lecture africaine des trois métamorphoses de l'esprit de Nietzsche , livre ebook

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Description

L'Afrique veut redevenir enfant, en optant pour les simplicités de la vie : manger, dormir et occuper son temps comme on peut. Elle veut choisir de posséder peu et aimer d'instinct ce qui est sobre et épuré. Dans les sociétés occidentales, les personnes ne savent plus vivre simplement, elles ont trop de biens matériels, trop de choix, trop de tentations, trop de désirs, trop de nourriture. Cette étude risque une proposition pour la renaissance ou la résurrection de l'Afrique.

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Publié par
Date de parution 01 septembre 2014
Nombre de lectures 26
EAN13 9782336353920
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

A la fin de cee étude nous désirerons risquer notre proposiîon pour la renaissance ou la résurrecîon de l’Afrique. L’Afrique veut redevenir enfant. Redevenir enfants pour les Africains, c’est opter pour la simplicitéde la vie. Dans les sociétés occidentales, les personnes ne savent plus vivre simplement, elles ont trop de biens matériels, trop de choix, trop de tentaîons, trop de désirs, trop de nourriture. Elles gaspillent, détruisent tout. Elles uîlisent des couverts, stylos, briquets, appareils photo jetables…dont la fabricaîon génère la polluîon de l’eau, de l’air et donc de la nature. Il faut choisir la simplicité qui permet d’enrichir la vie. L’Afrique veut choisir de posséder peu, aimer d’insînct ce qui est sobre et épuré. Vivre, après tout, n’est que manger, dormir et occuper son temps comme on peut. Tout ce à quoi chacun devrait aspirer, c’est à être lui-même.
Patrice Jean AKE
UNE L E C T UR E A FR I C A INE DESTROISMÉTAMORPHOSES D E L’E S P R I T D E N I E T Z S C H E
UNE LECTURE AFRICAINE DES TROIS MÉTAMORPHOSES DE L’ESPRIT DE NIETZSCHE
© L'HARM ATTAN, 2014 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03941-1 EAN : 9782343039411
AKE Patrice Jean
UNE LECTURE AFRICAINE DES TROIS MÉTAMORPHOSES DE L’ESPRIT DE NIETZSCHE
Du même auteur
OUVRAGES NïETZSCHE ET SA VïSïON DE ’HOMME :Une înerpeaîon de ’arîcaîn, ’Harmaan, NïETZSCHE FACE AU CïNQUANTENAïRE DES ïNDEPENDANCES AFRïCAïNES, ’Harmaan  NïETZSCHE ET A CRïTïQUE DU PRETRE, VOUME , Parîs, ’Harmaan (à parare) NïETZSCHE ET A CRïTïQUE DU PRETRE, VOUME , Parîs,’Harmaan , (à parare)
Aux éditions UCAO, 2013 ECTURE PHïOSOPHïQUE MORAE ET AXïOOGïE A AïCïTE EN QUESTïON ST-AUGUSTïN, UN PATONïCïEN CHRETïEN REPRESENTATïON CHRETïENNE DE ’EXïSTANT HUMAïN ET DE A PERSONNE AUJOURD’HUï EN AFRïQUE
Introduction
Ce ouvrage a pour îre « une ecure arîcaîne des roîs méamorposes de ’esprî » de Frîedrîc Nîezsce. Avan d’en arrîver à cee approce méapysîque quî veu parîr de ’êre de ’esprî, déInîssons d’abord, dans e angage couran, ce que nous enendons par « méamorposes », par « esprî » e par « méapore ». Méamorpose , du grecmeta, (après, derrîère) emorpé(a orme) veu dîre cangemen d’un êre en un aure êre.Morpées un synonyme resreîn deeïdos. Empoyé spécîaemen par Arîsoe au sens méapysîque : « a subsance es composée de maîère e de orme » Maîs a ormueulê+morpê n’es pas 3 excusîve : on rouve aussîulê+eïdos .Cez Arcyas, a orme (morpê) es « a cause de ’Ere » e a subsance (ousia) es e subsra quî reçoî a orme . e erme aemand «Verwandlung» veu dîre cangemen, ransormaîon, e méamorpose, au pan zooogîque. Par méamorpose , on enend un cangemen généra d’apparence, de oncîon ou de naure. C’es aînsî que Goee dansa méamorpose des panes, éudîe es cangemens de orme, de oncîon e de srucure des organes végéaux, cecî dans
 GOBRY (ïvan).-e vocabuaîre grec de a pîosopîe, Eîpses . Met. ,H. 3;Phys.I, 9, II, 1. Phys.X, II, 2;De An.III, 2, etc… STOBEE,Ecl.I, 35.  SCHAEFFER(J.M.).- “ Méamorposes” înEncycopédîe Pîosopîque unîverseeII.es Noîons pîosopîques, Parîs, PUF . a méamorpose des panes.
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e cadre d’une éorîe générae des ormes, a morpoogîe. Ses îdées on éé reprîses noammen en eséîque pour ’expîcaîon de ’évouîon des ormes arîsîques. a méamorpose en an que passage d’une orme de a vîe à une aure consîue un ème myoogîque prîvîégîé, reprîs par es ars e a îéraure.
es méamorposes des dîeux e des éros de a myoogîe gréco-romaîne on înspîré à Ovîde ( av. J.-C. –  apr. J.-C.) ses Méamorposes.Maîs ’Odysséedéjà conna es ransormaîons : Cîrcé ransorme es compagnons d’Uysse en pourceaux e dans un aure épîsode ce dernîer doî se mesurer à Proée, mare des ransormaîons conînuees. On reproce d’aîeurs aux dîeux omérîques eurs méamorposes încessanes quî aîssen queque doue sur eur îmmuabîîé. Aéna prend es raîs du vîeîard menor, aussî aîsémen qu’Hermès se cange en mouee, Apoon en vauour . eur rôe n’es pas moîndre dans es cones popuaîres : e prînce cangé en crapaud (eFrosckönigaemand), es méamorposes de ’ogre, ec.
es méamorposes es pus répandues son es suîvanes : a) a ransormaîon de ’omme en anîma. Forme canonîque de a méamorpose, on a rerouve dans praîquemen oues es myoogîes e ee sembe êre une consance de ’îmagînaîon créarîce umaîne. Dans a îéraure occîdenae on peu cîer comme exempes céèbres’âne d’ord’Apuée (ïï sîèce après J.-C.) ea méamorpose() de Franz Kaka. b) a ransormaîon de ’anîma en omme : c’es e cas du prînce quî, de crapaud, redevîen omme, ou encore de ucîus (’âne d’or) quî, à a In du récî, rerouve sa orme umaîne. a îéraure oorîque cînoîse conna cependan des îsoîres de renardes quî se ransormen en emmes. c) a ransormaîon d’un omme en un aure omme. ï s’agî souven de a émaîque du doube, aînsî dansDoceur Jeky e Mîser ydede R.. Sevenson. d) a ransormaîon de ’omme en obje. On conna es éros de a myoogîe grecque cangés en conseaîons, ou encore, dans a
 BUFFïERE (Féîx).-es myes d’omère e a pensée grecque(Parîs, Bees eres ), p. .
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Bîbe, a emme de o, ransormée en coonne de se. Parmî es aures ransormaîons on peu encore cîer es ransormaîons parîees (mî-omme, mî-anîma), es ransormaîons d’un omme en une parîe de uî-même (e Nezde Gogo), es ransormaîons muîpes (Proée, e Dîabe créîen), ec. a moîvaîon des méamorposes peu êre des pus dîverses : expressîon de a punîîon dîvîne (a emme de o), récompense dîvîne (Pîémon e Baucîs), émoîgnage de pouvoîrs magîques (’Ogre, héîs), sor jeé par une ée ou un personnage maaîsan (e prînce ransormé en crapaud), ec. Par conre î sembe qu’au ondemen de ’îdée même de méamorpose on doîve admere ’exîsence d’une croyance magîque en ’unîé de a naure e en une conînuîé des ormes dans esquees ee s’încarne. Cee croyance, es récîs de méamorpose a paragen avec ’acîmîe e a éorîe de a méempsycose, quî oues es deux pensen es ransormaîons comme conînuîé dynamîque des ormes de a naure. Sî Nîezsce ne donne pas une déInîîon sysémaîque de a méamorpose qu’î afecîonne uîîser comme dans e récî « au suje des roîs méamorposes », î empoîe par conre a méapore, quî se rapproce, un peu de a méamorpose du poîn de vue du sye, e à cause du ranser de sens. Nous parerons de a méapore après avoîr déInî ’esprî.
Marîn Gessmann déInî ’esprî, dans sondîcîonnaîre de pîosopîe, comme queque cose quî es commune à oues es angues vîvanes. e grec (pneuma), e aîn (spiritus), ’angaîs (spirit), e ’aemand (Geist), son es équîvaens du mo rançaîs « Esprî ». Ces mêmes angues on aussî des dérîvés pour es adjecîs comme « spîrîue ». Tous ces mos désîgnen éymoogîquemen queque cose comme ’aîr en mouvemen, une aeîne, ou un souLe. André aande pare d’esprî comme « souLe, gaz, produî de dîsîaîon . » ’esprî es une méapore éonnane pour
 GESSMANN (Marîn). –“Geîs” înPîosopîsces Wörerbuc, (Kröner ).  AANDE (André). –Vocabuaîre ecnîque e Crîîque de a Pîosopîe, (Parîs, Quadrîge ), p. .
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raduîre e prîncîpe de a vîe ou a orce vîae e donc queque cose quî es égèremen comme ’âme dans a pîosopîe anîque (en grecpsycè, aîn,anima). apneumapauînîenne, quî uîîse oueoîs a raducîon de a «rua» ébraque, veu dîre e pouvoîr de Dîeu vîvîIan e vîvace e cea înroduî une dîférence enre esprî e âme…’esprî n’es pus îcî e corpore organîque vîvan embarrassan, maîs e pysîque vîvan de Dîeu e de ceux quî  parîcîpen de uî . a ensîon enre e pysîque organîque e un esprî enevé, es renorcée dans a pîosopîe moderne avec René Descares, andîs que e pysîque organîque es saîsî maérîeemen e mécanîquemen par e mo « esprî » comme a raducîon de mens, qu’on a prîs pour une subsance peu împorane, quand Descares comprend ’âme umaîne e ’omme peu êre înerpréé comme îmage e ressembance de Dîeu. a concepîon carésîenne e de ’esprî pore encore ’accen de cee du XVïïï sîèce, par aquee ’împorance de a concepîon de créaîon s’es aîe vaoîr à nouveau. Aînsî Emmanue Kan raduî aussî e mo rançaîs  « génîe » par « esprî » e veu sîgnîIer e apporer une expressîon aux îdées eséîques e aîre de même pour es îdées en généra. ’esprî es « e prîncîpe anîman es îdées » e pour dîre es coses  sîmpemen, « a acué de raîson producrîce » ï es « a réaîé pensane en généra, e suje de a représenaîon avec ses oîs e son  acîvîé propre, en an qu’opposé à ’obje de a représenaîon. » De cee açon a condîîon dîsparaîssan pour ’uîîsaîon de a noîon d’esprî dans ’îdéaîsme aemand es donnée. Pour G.W.F. Hege, ’esprî es efecîvemen e concep du vraî, auque cas ceuî-cî es comprîs dans e sens d’un déveoppemen de uî-même. Dans ’éaboraîon sysémaîque de cee pensée, Hege aî a dîférence enre ’esprî « subjecî », ’esprî « objecî » e ’esprî « absou ». ’esprî « subjecî » es une conscîence umaîne sous ’aspec
 Co ,-. Crîîque de a acué de juger§ . ’Anropoogîe dans es îmîes de a raîson§ , Aad.- Ausg., Bd , S. .  AANDE (André). –Vocabuaîre ecnîque e Crîîque de a Pîosopîe, (Parîs, Quadrîge ), p. .
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de son exécuîon e comprend des pensées, des senîmens, des soîs, aînsî que a vooné. Hege enend par esprî « objecî », es manîesaîons înersubjecîves de a vîe umaîne, dans a amîe, a socîéé e dans ’îsoîre. es ormes de ’esprî absou enIn, ’ar, a reîgîon e a pîosopîe, doîven êre caracérîsées, qu’en eux a dîsance de ’accompîssemen e a manîesaîon es dépassée e ’esprî es cez uî, par e en soî. Comme une radîcaîsaîon de a pensée égéîenne, de ’esprî comme réaîsaîon de a îberé, e dîscours de Nîezsce sur « ’esprî îbre » se aîsse comprendre, pour nous, comme une orme de vîe, de ceuî quî a renoncé à ou engagemen e à a cerîude de oî dogmaîque, pour prendre en compe conscîemmen a puraîé e pour e caracère provîsoîre du monde.  Nîezsce se propose d’arracer a noîon d’esprî aux compréensîons îdéaîses, méapysîques ou spécuaîves : ’esprî n’es pas une subsance, î n’es pas a raîson, nî une acué suprasensîbe, maîs désîgne une sérîe de caracères propres à a manîère don a vooné de puîssance accompî son jeu înerpréaî : îneîgence rusée, assez proce de ce que es Grecs nommaîen a «mètis», « acué d’învenîon e de  dîssîmuaîon ». Dans a pîosopîe conemporaîne, e mo « esprî » (Geist)(aue de meîeure aernaîve) es uîîsé généraemen pour a raducîon de ’angaîs (Mind) e quaîIe de cee manîère ’esprî, e rîen d’aure qu’un suje d’éas menaux, auque cas, a quesîon de savoîr sî ce suje es queque cose de pysîque ou non, a éé rancemen consîdérée d’abord, de sore que a èse maérîaîse seon aquee ’esprî umaîn es une parîe (ou un aspec) du corps umaîn, dans e sens où e mo esprî es subordonné au corps, es aussî oérabe que a séparaîon de ’esprî e du corps dans e duaîsme de a subsance carésîenne. Aînsî î arrîve qu’on rouve aujourd’uî généraemen sous e îre de pîosopîe de
 WOTïNG (Parîc). –e Vocabuaîre des Pîosopes. Pîosopîe modern e (XIX sîèce), p. . Par-delà bien et mal,§44.
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