Variations sur le paradoxe - I
218 pages
Français

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Variations sur le paradoxe - I , livre ebook

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Description

L'ouvrage étudie la place de la "double contrainte" (double bind) dans la théorie de l'école de Palo Alto et, parallèlement, dans l'univers des Cahiers valéryens. Il se concentre sur trois paradoxes autoritaires - "soyez spontanés", "soyez libres" et "désobéissez" -, dont le dénominateur commun serait une "servitude volontaire" d'autant plus difficile à assumer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2007
Nombre de lectures 143
EAN13 9782296631571
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

VARIATIONS
SUR LE PARADOXE – I


PARADOXES
DANS L’ECOLE DE PALO ALTO
ET LES CAHIERS DE VALERY
Du même auteur chez le même éditeur :


Le statut du paradoxe chez Paul Valéry, 2005.


www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

© L’Harmattan, 2007
ISBN : 978-2-296-02540-0
EAN : 9782296025400

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Edmundo Morim de Carvalho


VARIATIONS
SUR LE PARADOXE – I


PARADOXES
DANS L’ECOLE DE PALO ALTO
ET LES CAHIERS DE VALERY


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Epistémologie et Philosophie des Sciences
Collection dirigée par Angèle Kremer-Marietti

La collection Épistémologie et Philosophie des Sciences réunit les ouvrages se donnant pour tâche de clarifier les concepts et les théories scientifiques, et offrant le travail de préciser la signification des termes scientifiques utilisés par les chercheurs dans le cadre des connaissances qui sont les leurs, et tels que "force", "vitesse", "accélération", "particule", "onde", etc.
Elle incorpore alors certains énoncés au bénéfice d’une réflexion capable de répondre, pour tout système scientifique , aux questions qui se posent dans leur contexte conceptuel-historique, de façon à déterminer ce qu’est théoriquement et pratiquement la recherche scientifique considérée.
1) Quelles sont les procédures , les conditions théoriques et pratiques des théories invoquées, débouchant sur des résultats ?
2) Quel est, pour le système considéré, le statut cognitif des principes, lois et théories, assurant la validité des concepts ?


Déjà parus


Joseph-François KREMER, Les formes symboliques de la musique , 2006.
Francis BACON, De la justice universelle, 2006.
Léna SOLER (dir.), Philosophie de la physique, 2006.
Robert PALEM, Organodynamisme et neurocognitivisme , 2006.
Christian MAGNAN, La science pervertie , 2005.
Christian MAGNAN, La nature sans foi ni loi , 2005.
Lucien-Samir OULAHBIB, Méthode d’évaluation du développement humain , 2005.
Zeïneb Ben Saïd CHERNI, Auguste Comte, postérité épistémologique et ralliement des nations , 2005.
Pierre JORAY (dir.), La quantification dans la logique moderne, 2005.
Adrian BEJAN, Sylvie LORENTE, La loi constructale , 2005.
Pierre-André HUGLO, Sartre : Questions de méthode , 2005.
Angèle KREMER-MARIETTI, Epistémologiques, philosophiques, anthropologiques , 2005.
Edmundo MORIM DE CARVALHO, Le statut du paradoxe chez Paul Valéry , 2005.
Variations autour du paradoxe comme autant de déclinaisons de l’Absolu – "cybernétique", esthétique, logique, psychologique, philosophique et théologique ! Variations autour d’un "minimum-maximum", d’un "rien-tout", d’un "fini-sans fin", d’un "changement-permanence". Le paradoxe oscille entre le tout et le rien en transformant parfois le territoire intermédiaire dans une terre de personne (et de tout le monde), une terre maudite et dérisoire, peuplée d’êtres-artefacts, de menteurs sans visage et de poètes ambigus. Apogée de la dénégation entre la litote et l’hyperbole, entre l’ambivalence et la "fin" de l’ambivalence, entre l’asymptote et la coïncidence, entre la contradiction et l’absence de contradiction, entre la totalité et le chaos, entre le fini et l’infini – ne rien affirmer pour tout dire, n’être rien pour convoiter l’être et le tout au-delà du fini, se réduire à un point mininum pour se situer le plus proche possible de la Limite maximale.


Le paradoxe est le principal artisan de tout effort tendu vers un dépassement des apories liées à la finitude. La pensée se découvre immortelle, en réfléchissant sur la mort, perpétuelle, en assumant la succession irréversible et réversible de ses opérations – originaire, en contournant tout commencement, finale, en suspendant toute fin, – ou non-contradictoire, en se voulant asservie au principe d’identité, –


1) LE PARADOXE DE L’"INDIVIDU-COLONIE".
Les auteurs de Une logique de la communication sont Paul Watzlawick, Janet H. Beavin, Don Jackson. Le livre fut, d’après John Weakland, essentiellement écrit par Paul Watzlawick et Janet Beavin ( À la recherche de l’école de Palo Alto , Jean-Jacques Wittezaele et Teresa Garcia, éd. du Seuil, 1992, p. 244). Dans la presque "impossibilité" de séparer, dans le détail, les auteurs de l’École de Palo Alto, puisque leurs publications, d’une manière générale, sont souvent signées par plusieurs membres, nous les considérerons comme une "personne" tout en sachant qu’elle recouvre une "colonie"… Nous n’ignorons donc pas le caractère fictif du regroupement qui s’opère sous le label "École de Palo Alto". Nous ne l’avons pas créé, et nous l’utilisons par commodité, de manière fonctionnelle. En outre, nous respecterons ce choix pour une question d’homogénéité, justifié par les publications collectives, en ce qui concerne les textes ultérieurs signés de manière individuelle par P. Watzlawick. Il faut dire que le problème de l’unité, comprenant des différenciations qui vont jusqu’à la remettre en cause, se pose ailleurs. Là où il n’est plus question de double bind. Pour le paradoxe de l’"individu-colonie", voir : Stephen Jay Gould, Le sourire du flamant rose , "Un vrai paradoxe", éd. du Seuil, 1988, pp. 74-92. Cela concerne le siphonophore nomme "Physalia" ou "galère espagnole", appartenant au phylum des Cnidaires, proche parent de coraux et des méduses. Il comporte, grosso modo, une "personne-méduse" et une multitude de "personnes-polypes" correspondant à ce qui paraissent être ses tentacules. Il s’agit d’une colonie de "personnes", d’un "singulier-multiple", à mi-chemin d’un stade polype et d’un stade méduse. Les siphonophores sont-ils des colonies et leurs parties des "personnes" ou sont-ils un seul organisme différencié en plusieurs parties organiques ? Voici la réponse de Gould : « Ni l’un ni l’autre et les deux à la fois. Ils se situent au milieu d’un continuum dont les extrêmes se transforment progressivement l’un en l’autre » (p. 91). « La nature se présente parfois à nous sous la forme de continuums et non d’objets distincts aux délimitations précises. L’un des nombreux continuums de la nature s’étend des colonies aux organismes » (p. 89). En fait, le présupposé de ou unie, tout en poursuivant le démêlage du pluriel, du fini, du discontinu, de l’ambivalent, du dispersé, leur contention dans son cadre apaisé, limpide, dépassant toujours ses limites. Le paradoxe est l’aveu d’une ambivalence qui doit cesser séance tenante, d’une contradiction qui s’évanouit à partir du moment où les contraires sont rapprochés. Selon les différents enjeux auxquels il est confronté, le paradoxe est chargé de rendre l’incompatible compatible ou le compatible incompatible : soit il durcit les extrêmes au sein d’une opposition devenue absolue : l’ambivalence éventuelle y est figée, rendue statique ; soit il les rend parfaitement réversibles et symétriques au sein d’une opposition qui s’abolit d’elle-même : l’ambivalence y est portée à son maximum d’instabilité, en une sorte de perpetuum mobile, rendant impossible tout arrêt à l’un des extrêmes (Vous serez jamais "dedans", car à peine, vous pensez l’être, vous êtes déjà "dehors"…).


On peut donner du paradoxe une lecture quantitative et qualitative. Au point de vue qualitatif , le paradoxe renvoie à une totalité parfaitement homogène et pure, d’où l’on chassé un certain nombre d’"éléments" (corps, sentiment, désir, mort, etc.) et au sein de laquelle on assiste impuissant à leur "retour", transformant ainsi le pur en impur, l’homogène en disparate, le continu en discontinu, l’identique en différent. Le paradoxe illustre ici le jeu de la puissance et de l’impuissance : il est l’aveu caché d’une défaite. Il défait la clôture protectrice et signale une contradiction insoutenable. Dans ce cas-là, il apparaît comme l’affirmation d’une totalité

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