Vocabulaire de la complexité
539 pages
Français

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Vocabulaire de la complexité , livre ebook

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Description

Rédigé dans un esprit didactique, cet ouvrage se veut une porte d'entrée (et de sortie) à la lecture du livre La Méthode d'Edgar Morin. Il en constitue comme le guide, "guider" signifiant ici accompagner et "surveiller", au sens de "veiller sur", dans un esprit de bienveillance et de transmission du savoir.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2007
Nombre de lectures 369
EAN13 9782336261263
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http:llwww.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296039179
EAN : 9782296039179
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace Préface d’Edgar Morin Remerciements Présentation Avertissement Avant-propos A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T U V Y Sigles Index des notions-clés de La Méthode d’Edgar Morin BIBLIOGRAPHIE - Ouvrages d’Edgar Morin Notes L’Harmattan
Vocabulaire de la complexité

Marius Mukungu Kakangu
À Chloé et Océane, mes filles jumelles, À Brian, Christo et Erwin, mes “grands garçons ”, À Micheline, ma compagne,
Je dédie ce livre.
Préface d’Edgar Morin
Je remercie vivement Marius Mukungu Kakangu du monumental Vocabulaire de la complexité qu’il a élaboré. Ce n’est pas seulement œuvre de compilation. Tout en citant les textes de La Méthode auxquels se réfèrent les notions traitées, Marius Mukungu Kakangu fournit un apport personnel et n’hésite pas à donner son interprétation propre, quand il en sent le besoin. Il lui a ainsi semblé indispensable de proposer des définitions à certaines notions scientifiques que je n’avais pas songé à définir explicitement. En outre, ce vocabulaire est suivi d’un index des notions-clé des 6 volumes de La Méthode, élaboré par Marius Mukungu Kakangu. Ce qui est d’une grande nécessité pour les lecteurs de La Méthode qui pourront ainsi s’en servir pour mieux cibler leur lecture. Cet index est un apport personnel de l’auteur de ce vocabulaire. La longue liste des notes répertoriées à la fin du livre témoigne à la fois de la fidélité du texte présenté au contenu de La Méthode et des efforts fournis par l’auteur pour aller chercher les termes et leurs explications aux endroits précis de mes 6 tomes.

Son travail répond à un besoin. Je n’avais jamais fourni de lexique dans mes quatre premiers tomes, mais un bref lexique dans chacun des deux derniers volumes de La Méthode. Les tomes précédents souffraient d’autant plus du manque d’un vocabulaire que de nombreuses notions sont avancées dans un sens différent de leur sens courant actuel, comme la notion de machine. Et le terme de machine naturelle ne peut que dérouter ceux qui ont limité son sens aux machines artificielles. Je définis la notion de machine à partir des machines naturelles que sont les tourbillons, les rivières, les ruisseaux, les fleuves, les vents (heureusement surnommés de diverses manières par les météorologistes), les vivants, c’est-à-dire les hommes, les autres animaux et les végétaux. Et je considère les machines fabriquées par l’homme comme des machines artificielles, c’est-à-dire des machines dépendant de l’intelligence humaine qui les a produites. Le machines naturelles sont auto-réparables, tandis que les machines artificielles ont toujours besoin d’une intervention (technique) humaine pour être réparées.
Plus largement, la pensée complexe élaborée dans La Méthode emprunte et incorpore des notions dans des sens déjà affirmés dans des sciences ou des œuvres philosophiques et épistémologiques, mais en même temps elle dégage des sens qui lui sont propres, et, surtout, elle avance des concepts proprement complexes, comme les macro-concepts, les néologismes, et elle associe en boucle des notions jusqu’alors disjointes. Le Vocabulaire ici rédigé et présenté par Marius Mukungu Kakangu permet à la fois de mieux entrer et de mieux sortir de La Méthode.

J’espère qu’il sera considéré, non seulement comme complément nécessaire à la compréhension de La Méthode, mais aussi comme œuvre originale s’introduisant dans le champ de l ’épistémologie complexe et de la théorie des systèmes adaptatifs complexes.
Paris, octobre 2006
Remerciements
Edgar Morin est, naturellement, la première personne à qui j’adresse ma gratitude pour son indéfectible amitié. Sans l’avoir toujours perçu, il a été à la fois l’ordonnateur principal, le « démiurge » 1 et le finisseur de cet opuscule. Sans nos échanges, j’aurais, certainement, retardé encore longtemps la publication de ce vocabulaire. Il a indirectement piloté ce projet, via l’APC 2 (qui peut prendre acte de ma profonde reconnaissance) et les conseils de nombreux amis et collaborateurs qu’il m’a présentés et qui m’ont aidé à boucler ce travail. Je remercie chacun d’eux de m’avoir aidé à finaliser ce projet. Il est clair que cela n’engage en rien la responsabilité d’Edgar Morin dans le contenu du texte et de diverses interprétations qui sont intégralement miens. La Méthode 3 est un chef-d’œuvre que chacun apprécie à sa façon. Pour ma part, j’estime qu’elle est incontournable, inégalable. La plupart des amis qui l’ont lue m’ont dit qu’ils la trouvent difficile. « C’est qui est trop clair n’est pas intéressant », dit Soljenitsyne. C’est la réponse que j’emprunte toujours pour répondre à mes interlocuteurs (ici mes amis).
L’époque nous a inculqué une méthode de réflexion qui ne nous prédispose pas à la pensée et à la réflexion profondes 4 . Il faut réfléchir rapidement et donner son point de vue sans tarder, il faut résoudre les problèmes de société dans l’immédiat, il faut proposer un projet de société dès qu’émerge un problème de société. D’où la tentation de tronçonner ou de découper arbitrairement le réel, de simplifier ou de réduire ce qui est complexe à quelques éléments sélectionnés, le plus souvent arbitrairement, pour atteindre le but visé. Très souvent, nous revenons sur nos pas, quand nos méthodes de pensée échouent face à la complexité du réel. La faute revient généralement à la société qui n’a pas réussi à proposer un « paradigme » correspondant à la réalité des choses. Aujourd’hui, très peu de toutes ces demandes pressantes de la société tiennent compte de la complexité du réel, de l’hyper-complexité des choses. En revanche, elles incitent les esprits « bornés », « normalisés », « formatés », « applatis » et « conformistes » de l’époque à sacrifier la complexité effective des problèmes au profit d’une « complexité brute » ou d’une « complexité potentielle » dont les formulations et déclinaisons se monnayent de mille et une manières. La méthode utilisée pour résoudre nos problèmes de société est complètement inadaptée, quand elle veut aller droit à la solution sans tenir compte des aléas et « bifurcations» 5 des éco-systèmes, quand elle cherche à esquiver ou à gommer le « contexte » ou les « occurrences ». Une grande brèche doit donc être colmatée pour que nos « désirs » deviennent « réalités ». Tant pis, si cela doit prendre plusieurs décennies.
Per Bak et ses collaborateurs ont inventé le concept de « criticalité auto-organisée », qui confirme les hypothèses échaffaudées par les théoriciens de la complexité (hypothèses qui englobent la théorie du chaos) ainsi que l’idée que notre univers, nos sociétés, nos systèmes (physiques ou biologiques) sont en permanence suspendus dans un état critique, c’est-à-dire dans un état de déséquilibre permanent ou d’équilibre instable. Des événements mineurs, que les archers de la « criticalité auto-organisée » considèrent comme des « avalanches » de faible amplitude, peuvent être à l’origine des conséquences énormes dont les raisons peuvent être connues, tout comme elles peuvent totalement échapper à tout le monde. Hannah Arendt affirme que nous tenons sur une bèche, dans l’ intervalle entre le passé révolu et le futur incertain, l’avenir infigurable. Nous avons un choix entre ce passé révolu et cet avenir incertain ; un vrai problème auquel nous sommes confrontés depuis des temps immémoriaux. Elle propose, comme solution à ce problème, l’exercice de la pensée qui, seul, peut nous aider à nous mouvoir dans la brèche 6 . Cette brèche est celle qui nous « relie », non pas à l’« éco-système », mais aux « éco-systèmes », car l’évolution humaine s’est constituée par «

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