Cherchez et vous trouverez
75 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Cherchez et vous trouverez , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
75 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Chercheur, l’être humain pose des questions. Mais au lieu d’imaginer qu’il trouvera des réponses qui cloraient ses interrogations une fois pour toutes, il finit par saisir que toute réponse est une étape provisoire sur le chemin d’un approfondissement incessant.


Ce livre contient une série de méditations sur des questions posées par les jeunes qui se succèdent sur la colline de Taizé pour prendre part aux rencontres intercontinentales. Il donne des pistes et des références bibliques utiles pour quiconque désire entrer plus profondément dans le mystère d’un Dieu qui demeure toujours au-delà de ce que nous en saisissons.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782850403521
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« Cherchez et vous trouverez »
Questions sur la foi et la Bible
 
 
 
Les Presses de Taizé
 
 
 
 
 
ISBN 9782850403521
© Ateliers et Presses de Taizé, 2004
F-71250 Taizé-Communauté
Tél. : 03 85 50 30 30
community@taize.fr      www.taize.fr
 
Les humains sont des chercheurs. Loin de trouver leur bonheur dans la routine, ils aspirent à une existence qui dépasse ce qui est acquis ou familier. La foi elle-même, la confiance en Dieu, n’abolit pas cette caractéristique de l’être humain. Au contraire, elle la libère pleinement, en plaçant sur son horizon « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme… » (1 Corinthiens 2, 9.)
Chercheur, l’être humain pose des questions. Mais au lieu d’imaginer qu’il trouvera des réponses qui cloraient ses interrogations une fois pour toutes, il finit par saisir que toute réponse est une étape provisoire sur le chemin d’un approfondissement incessant. Dans sa quête de l’essentiel, il va « de commencement en commencement par des commencements qui n’ont pas de fin » (Grégoire de Nysse, IV e siècle).
Les jeunes et les moins jeunes qui se succèdent sur la colline de Taizé pour prendre part aux rencontres intercontinentales posent des questions sur la foi et la Bible. En cherchant à soutenir leur recherche, les frères ne veulent pas jouer le rôle de maîtres spirituels mais plutôt leur proposer, à partir de leur propre investigation de l’Écriture sainte, des éléments de réflexion qui pourraient servir de points de départ pour un approfondissement. Ce livre contient une série de brèves méditations sur les questions posées, publiées mois après mois dans la Lettre de Taizé . Il donne des pistes et des références bibliques utiles pour quiconque désire entrer plus profondément dans le mystère d’un Dieu qui demeure toujours au-delà de ce que nous en saisissons.
I     Dieu : son identité
Comment peut-on connaître Dieu ?
Avant d’être une certitude pour nous, Dieu est une question. Qui ne s’est pas interrogé un jour ou l’autre sur le sens de l’existence ? « Pourquoi l’univers existe-t-il ? Pourquoi suis-je sur la terre ? Y a-t-il une logique derrière le déroulement de l’histoire humaine et celui de mon histoire personnelle ? »
Des traditions religieuses de l’humanité affirment que ces questions ont une réponse qui ne dépend pas uniquement de nous. La Bible nous présente un Dieu bon, créateur de tout ce qui existe, qui est très proche de l’être humain. Comme saint Paul l’explique aux philosophes d’Athènes : « Il n’est pas loin de chacun de nous. C’est en lui en effet que nous avons la vie, le mouvement et l’être. » (Actes 17, 27-28.)
Le point de départ de la connaissance de Dieu est ainsi la conviction que Dieu ne joue pas à cache-cache avec nous, mais qu’il désire se faire connaître. C’est ce que Jésus essaie de faire comprendre à ses auditeurs lorsqu’il dit : « Cherchez et vous trouverez… Car qui cherche trouve. » (Luc 11, 9-10.) Il s’agit ici de la recherche de Dieu dans la prière. Chercher Dieu, c’est tout d’abord lui ouvrir le fond de notre cœur dans un dialogue pétri de confiance et de simplicité.
Celui qui entre ainsi en rapport avec le Mystère au cœur de l’existence est aussitôt entraîné dans une aventure qui n’est pas toujours commode. Afin de mieux connaître le Dieu véritable, il doit peu à peu se laisser dépouiller de ses propres manières de voir. Car, si Dieu nous est tout proche, il est également vrai que « ses pensées ne sont pas nos pensées et ses voies ne sont pas nos voies » (Isaïe 55, 8-9). Pour le chrétien, Dieu est lumière sans mélange de ténèbres et, afin de le connaître, nous devons « marcher dans la lumière » (1 Jean 1, 5-7) en vivant selon sa volonté d’amour, en un mot par une vie d’attention aux autres.
Dans notre recherche de Dieu, nous ne sommes pas pour autant livrés à nous-mêmes. Nous pouvons nous appuyer sur l’expérience de tant d’hommes et de femmes à travers les siècles. Dans le chapitre 11 de la lettre aux Hébreux, l’auteur nous montre « la grande nuée de témoins » sur laquelle notre foi peut se reposer. Il ne tait pas pour autant sa conviction que, si Dieu a parlé « à maintes reprises et sous maintes formes », c’est maintenant dans le Christ Jésus qu’il dit son dernier mot (Hébreux 1, 1-2). En lui, Dieu prend forme humaine et chemine à nos côtés.
Pourquoi appelons-nous Dieu « Père » ?
« O Toi, l’au-delà de tout, comment t’appeler d’un autre nom ? » Ce sont des paroles de Grégoire de Nazianze, un évêque et penseur chrétien du IV e siècle. Et cependant Dieu ne refuse pas d’être comparé à un berger, un époux, un ami, un père ou une mère. « Comme est la tendresse d’un père pour ses fils, tendre est le Seigneur pour qui l’adore » (Psaume 103, 13). « Comme celui que sa mère console, moi aussi je vous consolerai » (Isaïe 66, 13). Et quand les disciples de Jésus lui demandent comment prier Dieu, il leur donne une prière qui commence par : « Père… » (Luc 11, 2-4) ou bien : « Notre Père… » (Matthieu 6, 9-13).
Si les chrétiens appellent Dieu « Père », ce n’est donc pas parce qu’ils auraient fait un choix parmi les divers noms possibles de Dieu, mais parce que Jésus l’a appelé « Père ». Par conséquent, ce n’est pas le mot « père », mais la vie et la prière du Christ qui nous disent qui est Dieu. « Nul ne sait qui est le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Luc 10, 22). Nous ne devons pas nous fixer sur ce que, à partir de nos expériences personnelles, nous associons au mot « père » (ou « mère », « ami », etc.). C’est ce que Dieu a été pour Jésus qui définit le sens de son nom, « Père ».
Dans sa langue maternelle, en araméen, Jésus disait abba (Marc 14, 36). Ce mot signifie « Père ». Certains ont même proposé la traduction familière « papa », pour souligner que Jésus a fait confiance à Dieu comme un enfant. Mais il ne faut pas oublier que abba veut dire aussi « mon Père » (Matthieu 26, 39) et que, dans l’Ancien Testament, c’est le privilège du roi de s’adresser à Dieu avec ces mots. À l’investiture du roi, Dieu proclame : « Il m’appellera “ Mon Père ” » (Psaume 89, 27). Dans la version araméenne du même psaume, nous lisons : « Il m’appellera abba . »
Comprise avec cet arrière-fond, la relation entre Dieu et Jésus n’est pas seulement de confiance filiale. Dans cette relation, c’est d’abord Dieu qui fait confiance à Jésus. Au moment du baptême de Jésus et sur la montagne de la transfiguration, la voix de Dieu se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » (Matthieu 3, 17 et 17, 5). Comme il avait jadis donné le pouvoir aux rois d’Israël, Dieu donne à Jésus l’autorité légitime et les pleins pouvoirs pour sa mission. C’est pourquoi à la place de l’expression « mon Père », Jésus peut aussi dire « Celui qui m’a envoyé » (Jean 5, 24) ou « le Père qui m’a envoyé » (Jean 12, 49).
Appeler Dieu « notre Père », c’est savoir que Dieu nous aime. Le Christ, en tant que Fils, nous révèle quel est cet amour. Ce n’est pas un amour qui retient, mais un amour qui fait confiance. L’amour du Père a donné à son Fils une mission. Ce même amour confie à chacun de nous la vie, libérant en nous des dons cachés. Dieu est notre Père en disant à chacun de nous : « Tu es mon enfant bien-aimé, je me réjouis de ce que tu es. »
Que signifie « Dieu est esprit » ?
Ces paroles un peu énigmatiques de Jésus se trouvent dans l’Évangile de saint Jean, dans le récit de la fe

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents