De l unité transcendante des religions
182 pages
Français

De l'unité transcendante des religions , livre ebook

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182 pages
Français

Description

Cet ouvrage est le premier maître-livre du grand métaphysicien traditionaliste, Frithjof Schuon. Voici un livre qui permet de rendre compte d'une façon convaincante à la fois de l'unité et de la diversité des grandes religions de l'humanité, sans tomber dans le syncrétisme ou un unanimisme niveleur et relativiste.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2014
Nombre de lectures 15
EAN13 9782336336169
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

FrithjoF SCHUON
DE L’UNITÉ TRANSCENDANTE DES RELIGIONS
DE L’UNITÉ TRANSCENDANTE
De l’Unité transcendante des religions est le premier maître-livre du grand
métaphysicien traditionaliste. S’y dessinent déjà deux des principes
fondaDES RELIGIONSmentaux de sa perspective : l’universalité et l’illimitation interne du
Principe Divin transcendant toute forme conceptuelle, et l’économie
providentielle des révélations religieuses dans leurs différences, complémentarités
et signifcation séquentielle. L’exclusivisme religieux est à la fois dépassé
et justifé dans les limites de la légitimité de son opportunité provisoire,
au-delà de tout universalisme superfciel et de tout confessionnalisme
sentimental.
Un livre qui permet de rendre compte d’une façon convaincante à la
fois de l’unité et de la diversité des grandes religions de l’humanité, sans
tomber dans le syncrétisme ou un unanimisme niveleur et relativiste.
FRITHJOF SCHUON (1907-1998) est considéré comme
un des principaux représentants, avec René Guénon et A.
K. Coomaraswamy, de l’école « traditionaliste » ou «
pérennialiste », et comme un métaphysicien et un maître
spirituel dont l’enseignement s’inscrit dans le double héritage
du platonisme et de l’advaïta-védânta shankarien. Il fut un
collaborateur régulier de revues relatives aux différentes religions d’Europe et
d’Amérique, et écrivit plus de vingt-cinq livres sur des thèmes métaphysiques,
spirituels et artistiques, parmi lesquels on peut citer trois titres réédités
récemment dans la collection Théôria : Avoir un Centre, Les Stations de la Sagesse
et Forme et substance dans les religions.
Illustration de couverture : Enluminure du Coran, époque almoravide, XIIe siècle. Collection Théôria
ISBN : 978-2-343-02579-7
18 €
FrithjoF SCHUON
DE L’UNITÉ TRANSCENDANTE DES RELIGIONSDe l ’unit É transcen Dante
Des religionsFrithjof Schuon
De l ’unitÉ transcendante
des religions
c ollection Téôria
Collection Théôria
dirigée par pierre-Marie Sigaud
avec la collaboraTion de bruno bérard
ouvrages parus :
Jean Borella, Problèmes de gnose, 2007.
Wolfgang s mith, Sagesse de la cosmologie ancienne – Les cosmologies
traditionnelles face à la science contemporaine, 2008.
Françoise Bonardel, Bouddhisme et philosophie – En quête d’une
sagesse commune, 2008.
Jean Borella, La crise du symbolisme religieux, 2008.
Jean Biès, Vie spirituelle et modernité, 2008.
David l ucas, Crise des valeurs éducatives et postmodernité, 2009.
Kostas Mavrakis, De quoi Badiou est-il le nom ? Pour en fnir avec le
e (XX ) siècle, 2009.
r eza s hah-Kaz emi, Shankara, Ibn ‘Arabî et Maître Eckhart – La voie
de la T ranscendance, 2010.
Marco Pallis, La Voie et la Montagne – Quête spirituelle et
bouddhisme tibétain, 2010.
Jean Hani, La royauté sacrée – Du pharaon au roi très chrétien, 2010.
Frithjof s chuon , Avoir un centre (réédition), 2010.
Patrick r inggenber g, Diversité et unité des religions chez René
Guénon et Frithjof Schuon, 2010.
Kenryo Kanamatsu, Le Naturel – Un classique du bouddhisme Shin,
2011.
Frithjof s chuon , Les stations de la sagesse (réédition), 2011.
Jean Borella, Amour et Vérité ‒ La voie chrétienne de la charité, 2011.
Patrick r inggenber g, Les théories de l’art dans la pensée traditionnelle
‒ Guénon, Coomaraswamy, Schuon, Burckhardt, 2011.
Jean Hani, La Divine Liturgie, 2011.
s wami Śr i Karapatra, La lampe de la Connaissance non-duelle,
suivi de La crème de la Libération, attribué à s wami t andav arya,
suivis d’un inédit, La Connaissance du soi et le chercheur occidental de
Frithjof s chuon , 2011.
Paul Ballanfat, Messianisme et sainteté – Les poèmes du mystique
ottoman Niyâzî Misrî, (1618-1694), 2012.Frithjof s chuon, Forme et substance dans les religions, 2012.
Jean Borella , Penser l’analogie, 2012.
Jean Borella, Le sens du surnaturel, suivi de Symbolisme et réalité – Genèse
ème d’une réflexion sur le symbolisme sacré, 3 édition, 2012.
g uillaume de t anoüarn & Michel d ’u rance, Dieu ou l ’éthique?
Dialogue sur l’essentiel, 2013.
Paul Ballanfat, Unité et spiritualité – Le courant Melâmî-Hamzevî dans
l’Empire ottoman, 2013.
s wāmi Prabhav Ānanda (trad. et éd.), Le Śrimad Bhāgavatam – La
Sagesse de Dieu, résumé et traduit du sanscrit en anglais par Swāmi
Prabhavānanda, traduit de l’anglais par Ghislain Chetan, 2013.
© World Wisdom
P.O.  Box 2682
Bloomington, IN  47402, USA
www.worldwisdom.com
Première édition, 1948, Gallimard
Deuxième édition, 1958, Gallimard
Troisième édition (revue et corrigée), 1979, Le Seuil
Quatrième édition, 2000, Sulliver
© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
difusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-02579-7
EAN : 9782343025797Spiritus ubi vult spirat : et vocem eius
audis, sed nescis unde veniat, aut quo
vadat ; sic est omnis, qui natus est ex
spiritu. (Jn. iii, 8)prÉface
Les considérations de ce livre procèdent d’une doctrine qui n’est
point philosophique, mais proprement métaphysique ; cette
distinction peut paraître illégitime à ceux qui ont l’habitude d’englober la
métaphysique dans la philosophie, mais, si l’on trouve une telle
assimilation déjà chez Aristote et chez ses conti nuateurs scolastiques,
cela prouve précisément que toute phi losophie a des limitations qui,
même dans les cas les plus favo rables comme ceux que nous venons
de citer, excluent une appréciation parfaitement adéquate de la
métaphysique ; en réa lité, celle-ci possède un caractère transcendant qui la
rend indé pendante d’une pensée purement humaine, quelle qu’elle
soit. Pour bien défnir la diférence qu’il y a entre les deux modes de
pensée, nous dirons que la philosophie procède de la raison, faculté
tout individuelle, tandis que la métaphysique relève exclusivement
de l’Intellect ; ce dernier, Maître Eckhart le défnit ainsi en pleine
connaissance de cause : « Il y a dans l’âme quelque chose qui est incréé
et incréable ; si l’âme entière était telle, elle serait incréée et incréable,
et cela c’est l’Intellect. » On trouve dans l’ésotérisme musulman une
défnition analogue, mais plus concise encore et plus riche en valeur
symbolique : « Le Souf (c’est-à-dire l’homme identifé à l’Intellect)
n’est pas créé. »
Si la connaissance purement intellectuelle dépasse par déf nition
l’individu, si donc elle est d’essence supra-individuelle, universelle
ou divine et procède de l’Intelligence pure, c’est-à-dire directe et non
discursive, il va de soi que cette connaissance ne va pas seulement
plus loin que le raisonnement, mais même plus loin que la foi au
sens ordinaire de ce terme ; autrement dit, la connaissance intellec-de l unitÉ transcendante des religions’
tuelle dépasse également le point de vue spécifquement théologique
qui, lui, est pourtant incomparablement supérieur au point de vue
philosophique ou plus précisément rationaliste, puisque, comme la
connaissance métaphysique, il émane de Dieu et non de l’homme ;
mais alors que la métaphysique procède tout entière de l’intuition
intellectuelle, la religion procède de la révélation ; celle-ci est la Parole
de Dieu en tant qu’Il s’adresse à Ses créatures, tandis que l’intuition
intellectuelle est une participation directe et active à la Connaissance
divine, et non une participation indirecte et passive comme l’est la foi.
En d’autres termes, on dira que dans l’intuition intellectuelle, ce n’est
pas l’individu en tant que tel qui connaît, mais en tant que, dans son
essence profonde, il n’est point distinct de son Principe divin ; aussi
la certitude métaphysique est-elle absolue en raison de l’identité en

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