Dôgen
244 pages
Français

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Dôgen , livre ebook

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Description

Ce livre relate avec justesse et réalisme la vie de celui qui fut l'introducteur du Zen Sôtô au Japon et qui est considéré comme l'un des plus grands maîtres du Zen : Dôgen Zenji (1200-1253). En complément, suivent une nouvelle qui nous plonge au coeur de l'histoire de Zenkai, moine de l'Ecole Zen sôtô de la fin de l'époque Edo, et trois entretiens avec des moines Zen qui exposent leur vision du bouddhisme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 29
EAN13 9782296479616
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DÔGEN

Le fondateur de l’école Zen Sôtô
Composition : Serge Lauret


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’école Polytechnique
75 005 Paris
ISBN : 978-2-296-55692-8
EAN : 9782296556928

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Asuka Ryôko & Yann Aucante


DÔGEN

Le fondateur de l’école Zen Sôtô



Biographie

Suivi
d’ Au-delà de la haine

Puis
d’ Entretiens avec des moines Zen
Cet ouvrage est le huitième volume des Œuvres classiques du bouddhisme japonais écrites, traduites, et expliquées par Asuka Ryôko et Yann Aucante.
Préface



S E PLONGER dans l’étude de la vie de maître Eihei Dôgen n’était pas tâche facile, compte tenu de la complexité de sa vie, de l’éclectisme de son cheminement et de la diversité de son œuvre. Cependant, Asuka Ryôko a mené cette recherche avec beaucoup d’application et elle nous livre ici une étude très complète sur Eihei Dôgen, illustre personnage (1200-1253) dont, en fin de compte, nous ne savions pas grand-chose si ce n’est à travers ses innombrables ouvrages et, tout particulièrement, le Shôbôgenzô , « Le trésor de l’œil de la vraie Loi », son œuvre maîtresse, ouvrage écrit ou à défaut pensé par et à travers une écriture qui reflète une pensée et une nouvelle pratique, originale, du bouddhisme. Dôgen se voulait le rénovateur du bouddhisme moderne. En effet, il le fut, comme le prouve sa longue lignée descendante de moines Zen Sôtô qui ont suivi son enseignement, jusqu’à parvenir en Occident et, notamment, en France. Il chercha constamment à repenser le bouddhisme. Sans la préservation de ce Shôbôgenzô , l’œuvre de sa vie, il ne nous serait jamais apparu comme le philosophe qu’il était. Il ne s’agit pas là bien sûr de philosophie « à l’occidentale ». Il s’agit de philosophie bouddhiste, dans la lignée des grands penseurs indiens comme Nâgârjuna ou Vasubandhu. Les premiers manifestes que Dôgen composa, le Fukanzazengi , « Recommandations générales concernant la pratique de la voie » (1227), le Bendôwa , « Sur la négociation de la voie » (1233) et le Gakudô yôjin shû , « Recueil des points à observer dans l’étude de la voie » (1234), contiennent déjà en germe nombre de développements ultérieurs. Par sa difficulté de lecture, Dôgen reste cependant encore largement méconnu en Occident.
Qu’est-ce qui caractérise le Zen Sôtô et en quoi consiste l’apport de maître Dôgen ? Bien qu’il fût le successeur de son maître, Tendô Nyojô, qui appartenait à la lignée Ts’ao-tung, l’une des cinq écoles, et qui devint le Sôtô au Japon, son intention n’a pas été de transmettre la seule tradition de cette école et de l’y répandre dans son pays. Cela semble évident quand on lit le Shôbôgenzô : il rejette toute dénomination de sa tradition sous un nom d’école, l’école Zen ou l’école Ts’ao-tung, en insistant sur le fait qu’un tel nom reflète un point de vue unilatéral et non le Dharma du Bouddha authentiquement transmis. Il ne souhaitait pas par là rejeter la tradition du Zen basée sur la lignée de la transmission, ni désapprouver la branche de la tradition Ts’ao-tung, mais plutôt mettre en valeur la véritable signification de sa tradition religieuse. Il n’utilisait jamais le terme Zen, mais parlait plutôt du Dharma du Bouddha authentiquement transmis, ou parfois simplement du Dharma du Bouddha.
Les maîtres Zen de l’époque Song écrivaient peu. Son propre maître, Rujing, n’a laissé aucun écrit hormis quelques poèmes. Dôgen, lui, pense les mots qui deviennent le support privilégié de sa pensée. Sa pensée se réfléchit dans sa pratique et sa pratique se mire dans sa pensée, les mots servant de jeux de miroir.
Celui qui implanta le Zen en France fut le moine Taisen Deshimaru (1914-1982). Beaucoup de ses disciples sont aujourd’hui les transmetteurs de l’enseignement du Zen Sôtô dans différents dojos implantés en France, dont le principal est le château de la Gendronnière. Ceux qui ont connu maître Deshimaru prétendent que sa seule présence était un coup de poing à l’entendement qui répondait aux besoins de spiritualité et de réflexion intérieure de la fin des années soixante-dix. Taisen Deshimaru appartenait à l’école Zen dite Sôtô en japonais ou Caodong en chinois, du nom de ses deux fondateurs éponymes, les maîtres Honjaku du mont Sô (840-901) et Ryôkai du mont To (807-869) ; le premier était le disciple du second.
Cette école fut importée au Japon par Dôgen. Elle y survit avec les écoles Rinzai et Ôbaku comme seules héritières du bouddhisme Zen chinois. L’école Sôtô, comme la plupart des écoles bouddhistes japonaises, s’est aujourd’hui sécularisée. L’idéal érémitique et ascétique des premières communautés Zen, comme celle de Dôgen, a aujourd’hui pour ainsi dire disparu. Le maître Zen n’assume plus qu’une fonction héréditaire et sociale. Au début du vingtième siècle, une poignée de moines Sôtô, emportés par un idéal religieux, essayèrent de vivre au quotidien un Zen plus préoccupé de recherche spirituelle que de recherche matérielle. Certains préférèrent rejoindre les rangs des monastères Rinzai, célèbres pour leur intransigeance, comme Daiun Harada (1871-1961) qui créa une forme hybride de Zen, empruntant à l’une et à l’autre des traditions Sôtô et Rinzai. D’autres se retirèrent pour étudier et méditer, notamment l’abondante littérature laissée par Dôgen et, en premier lieu, comme nous l’avons vu, son œuvre maîtresse, le Shôbôgenzô.
Mais parlons un peu de l’auteur, Asuka Ryôko. J’ai rencontré Ryôko en 2010 à Paris et son charisme m’a de suite impressionné, la gentillesse et la simplicité de cette grande dame m’ont touché. Nous nous étions promis de rester en contact : C’est donc avec le plus grand plaisir que, à sa demande, j’ai accepté d’écrire la préface de son dernier ouvrage. Ce livre d’Asuka Ryôko (le huitième) est la suite logique de son précédent livre, Solitude , édité chez L’Harmattan en janvier 2010. Solitude est une série de textes qui associe des œuvres maîtresses regroupées autour d’un sujet, la solitude dans les anciens textes japonais, que n’aurait pas désavoué maître Dôgen malgré sa vie agitée, tumultueuse, jamais en repos. Dans ce nouvel ouvrage, Asuka Ryôko expose une étude en profondeur et fait montre de beaucoup d’habileté dans sa recherche à propos de ce grand penseur et philosophe qu’était Dôgen, le fondateur du bouddhisme moderne : le Zen Sôtô.
Asuka Ryôko s’intéresse aux ouvrages bouddhiques depuis son enfance. Après avoir étudié la langue française à l’université Aoyamagakuin de Tokyo, elle a réalisé un dictionnaire franco-japonais des termes bouddhiques, à l’institut Hobogirin de Kyoto. En 1997, elle fonde l’institut Asuka pour faire connaître au public francophone la sagesse du Japon d’autrefois.
Son premier ouvrage, Vers la terre pure , fut publié en 1997, son deuxième volume, Parents et enfants selon le bouddhisme japonais , en 1998, son troisième volume, La médecine traditionnelle japonaise , en 2000, son quatrième, Les filles de joie dans le bouddhisme japonais , en 2003, son cinquième, Le bouddhisme et l’État , en 2004, son sixième, La longévité selon le Zen , en 2006 et, enfin, son septième, Solitude , en 2010, chez L’Harmattan.
La volonté et la rigueur des recherches de l’auteur quant aux sources historiques sous-jacentes à l’écriture de cet ouvrage, bien qu’étant un roman, reflètent de manière très fidèle la pensée et l’œuvre de Dôgen. Nous ne pouvons que remercier l’auteur dont l’intelligence, la sensibilité et le savoir contribuent à faire connaître sous un éclairage particulier, à la fois novateur et fidèle à la tradition, la vie et l’œuvre de Eihei Dôgen. Asuka Ryôko, dont la compétence alliée à la connaissance de la longue tradition du Zen Sôtô, s’avère être la première ambass

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