Guide de la vraie piété au milieu du monde

Jean-Joseph Huguet

Description

Qu’est-ce que la piété ? Est-il possible de mener une vie de piété lorsque l’on vit dans le monde ?À la suite de saint François de Sales et de son « Introduction à la vie dévote », Jean-Joseph Huguet passe en revue des pratiques de piété simples, à la portée de tous les fidèles, pour parvenir à cette vie contemplative au milieu des activités quotidiennes, cette charité à l’égard de tous et en particulier des plus pauvres : l’importance de la piété, l’importance de la sincérité, l’accompagnement spirituel, l’avantage d’avoir une vie bien organisée, la prière du matin, la dévotion au Saint-Sacrement, la lecture spirituelle, l’examen particulier, le sacrement de pénitence, la retraite spirituelle, la dévotion envers Marie, le profit du temps, la sanctification des repas, la mortification, les apostolats propres aux femmes, les œuvres de miséricordes, la dévotion envers les âmes du purgatoire... et bien d’autres thèmes.Il termine par 15 courts chapitres sur les caractéristiques de la charité.Le livre a été adapté dans son style, et pour que les exemples correspondent à notre monde actuel.

Sujets

• Christianisme
• Catholicisme
• Religion
• Charité
• Encyclique
• Église

Informations

• Publié par: Editions Blanche de Peuterey
• Date de parution: 01 juillet 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782368782354
• Langue: Français

Extrait

Guide de la vraie piété au milieu du monde

Jean-Joseph Huguet
Adaptation Éric Le Meur
© Les Éditions Blanche de Peuterey. Visitez notre site web www.peuterey-editions.com etabonnez-vous à notre newsletter, et soyez informé des nouveautés. Suivez-noussur les réseaux sociaux.
Photo de couverture : Robert Tjalondo, disponible sur Unsplash (https://unsplash.com/@tjalondo)Avec nos remerciements.
ISBN : 978-2-36878-235-4
 
Présentation
La seconde édition du Guide de la vraie piété au milieu dumonde date de 1856. On pourrait donc penser que cet ouvrage appartient à uneautre époque, « pre-conciliaire », sans grande utilité pour leschrétiens modernes que nous sommes…
Mais quelle ne fut pas notre surprise en commençant, parhasard, à lire ce livre : l’auteur décrit, dans un style très accessible,combien la piété est fondamentale dans la vie chrétienne. En quelques mots,dit-il, la vie chrétienne ne consiste pas en des « valeurs » ou despratiques auxquelles on adhère et que l’on transmet, mais dans une prièrecontinuelle dans tout ce que l’on fait.
Jean-Joseph Huguet passe alors en revue des pratiques depiété simples, à la portée de tous les fidèles, pour parvenir à cette viecontemplative au milieu des activités quotidiennes, cette charité à l’égard detous et en particulier des plus pauvres : l’importance de la piété,l’importance de la sincérité, l’accompagnement spirituel, l’avantage d’avoirune vie bien organisée, la prière du matin, la dévotion au Saint-Sacrement, lalecture spirituelle, l’examen particulier, le sacrement de pénitence, laretraite spirituelle, la dévotion envers Marie, le profit du temps, lasanctification des repas, la mortification, les apostolats propres aux femmes,les œuvres de miséricordes, la dévotion envers les âmes du purgatoire… et biend’autres thèmes. Il termine par 15 courts chapitres sur les caractéristiques dela charité.
Jean-Joseph Huguet détaillait ainsi les premiers principesélaborés par saint François de Sales dans son « Introduction à la viedévote ». Mais pour certains, on croirait lire les conseils de vie deprière que le fondateur de l’Opus Dei, saint Josémaria, donnait à ceux quil’écoutaient dès le début des années 1930, c'est-à-dire un siècle plus tard, etqui souhaitaient vivre une « vie contemplative au milieu du monde »
Ceci étant, il nous a tout de même semblé utile d’adapter letexte, et d’en supprimer certains paragraphes, complètement dépassés dans leurstyle et leur idée.
Par exemple, voulant imiter saint François de Sales, quiadresse l’Introduction à la vie Dévote à une « Philothée » imaginaire,l’auteur, comme il le dit lui-même, adresse son ouvrage aux femmes. Mais il lefait parfois avec une misogynie inacceptable. De plus, tout ce qu’il dit de lapiété est autant valable pour les femmes que pour les hommes ! Nous avonsdonc corrigé le texte en conséquence.
De même, il lui arrive de parler des« domestiques », avec une condescendance peut-être bienveillante,mais complètement obsolète. Nous avons supprimé tout un chapitre consacré aux« devoirs envers les domestiques », difficilement compréhensible denos jours, ne serait-ce que parce que la notion de domestiques attachés à unefamille a disparu, à quelques exceptions près.
Nous avons enfin remplacé toutes les citations bibliques enlatin, par leur traduction en français moderne, et en précisant la référence dutexte biblique.
Préface
Rien de plus aimable et de plus utile que la vraie piété,rien qui ne s’adapte mieux aux différentes positions de la vie, rien enfin qui nerende la joie plus pure et l’affliction moins douloureuse, en mêlant à l’une jene sais quoi de fortifiant et de doux, et à l’autre un parfum céleste :voilà ce que nous nous sommes proposé de démontrer dans ces pages.
Le succès dont Dieu a bien voulu couronner la premièreédition de cet ouvrage, les témoignages honorables que nous avons reçus, nousont engagé à revoir notre travail avec soin et à le compléter, afin de lerendre plus utile aux âmes pieuses appelées à vivre au milieu du monde. (  1 ↓ )
Nous avons développé avec plus de soin les chapitres qui nesont, pour ainsi dire, qu’effleurés dans la plupart des livres de piété ;nous avons moins insisté sur les sujets déjà traités dans les volumes diversqui composent la Bibliothèque des âmes intérieures, afin d’éviter desrépétitions inutiles. C’est pour la même raison que nous avons réuni dans unsecond volume, complément indispensable de celui-ci, tout ce qui regarde les loisirsdes personnes pieuses appelées à vivre dans le monde, ainsi que toutes lesquestions qui peuvent se rattacher à ce sujet, comme les voyages, les bonnes etmauvaises lectures, les réunions de famille, les jeux de société et de hasard,la musique, les soirées mondaines, le luxe, la danse, les spectacles, lemagnétisme, les relations d’amitié, les visites, les conversations, etc. etc.
Ces deux opuscules seront comme le manuel des âmes pieusesqui vivent dans le monde. Pour les rendre plus solides et plus agréables à lafois, nous n’avons pas craint de puiser aux meilleures sources et de profiterdes ouvrages écrits sur les différents sujets que nous avons eu à traiter. Nousnous sommes souvent inspiré des pensées de saint François de Sales, de Fénelon,de Bossuet, etc. ; quelquefois même, pour donner plus de poids à nosconseils, qu’on aurait pu taxer peut-être d’exagération, nous avons rapporté letémoignage des auteurs qui n’avaient pas le bonheur de partager nos croyances.
C’est donc moins notre travail et nos propres pensées que lefruit de nos lectures et de nos recherches que nous offrons avec confiance auxpersonnes pieuses.
Quoique nous ayons, à l’exemple de saint François de Salesdans son Introduction à la vie dévote, adressé cet ouvrage plusparticulièrement aux femmes chrétiennes, il convient également à tous lesfidèles qui veulent vivre selon l’esprit de notre Seigneur.
Trop heureux si ces pages, écrites sous le regard de la pluspure des vierges et de la plus divine des mères, pouvaient faire comme un peude bien à une seule âme ! Trop heureux si, pour prix de nos pieusesveilles, tous ceux qui liront ce livre mêlaient notre souvenir à leurs prières,et voulaient bien ainsi nous rendre devant Dieu ce que nous prenonsl’engagement de faire pour eux au saint autel tous les jours de notre vie, afinqu’après avoir été en communion de pensées sur la terre, nous ayons laconsolation de participer au même bonheur dans le ciel !
J. M. J.
À Marie Immaculée
O Marie, Vierge très prudente, modèle de toutes les vierges,Mère de Jésus, bénie entre toutes les mères, miroir de justice, vase insigne dedévotion, daignez recevoir l’offrande de ce petit livre, comme un témoignage dema vive reconnaissance pour toutes les faveurs dont vous avez bien voulu mecombler aux pieds de votre douce image, dans ce sanctuaire vénéré si cher àvotre cœur !
Puisse ce modeste opuscule, déposé dans votre sein maternel,porter des fruits abondants de justice et de piété ! Puisse-t-il inspirerà tous ceux qui le liront le dessein salutaire de vous aimer, de vous imiter etde vous bénir à jamais ! Amen.
Paris, Notre-Dame des Victoires, mois de Marie 1856.
I. De la vraie piété
§ 1. — Excellence de la vraie piété
La piété envisagée dans sa nature c’est un tendre et sincèredévouement de l’âme à son Dieu, une habitude de respect et d’amour pour leschoses saintes ; envisagée dans ses effets, c’est le parfaitaccomplissement de toute la loi, sans distinction de préceptes ou de conseils. (  2 ↓ )
Envisagée à la fois dans ce qu’elle est et dans ce qu’elleopère, la vraie piété est une habitude de lumière dans l’esprit, de droituredans la conscience, de sacrifice dans la volonté, de ferveur dans le cœur.Fille du ciel, fruit de l’esprit de vérité et de sainteté, la foi l’éclaire,l’espérance la soutient, la charité l’accompagne et l’anime. La modestie brillesur son front, la candeur règne dans son cœur, la prudence évangélique guideson esprit. Un zèle éclairé pour la religion, un tendre amour pour Dieu, unegénéreuse bienfaisance pour le prochain, président à ses conseils, éclatentdans ses œuvres.
La vie pieuse est, sous quelques rapports, dans le mondemoral, dit un savant évêque, ce qu’est, dans la société, l’ornement et laparure. Tous les peuples civilisés portent des vêtements, mais on ne se bornepas, à cet égard, au nécessaire, on recherche le beau ; et, dans certainesclasses, cette recherche devient un art qui atteint un haut degré deperfection. Ainsi en est-il du monde des âmes : la dévotion, c’est lavertu parée. Et pourquoi n’en serait-il pas ainsi ? Dieu lui-même nous endonne l’exemple dans ses œuvres. Pourquoi, de la même main qui a jeté lessoleils dans l’espace, a-t-il semé des millions de fleurs sur la terre ?Dieu a fait cela parce qu’il a voulu que le séjour de l’homme fût orné, parcequ’il a voulu que la nature fût autre chose qu’une fabrique gigantesque ou uneimmense usine, parce qu’il a voulu que son œuvre portât, non pas seulement lecaractère de l’utile pour correspondre aux besoins terrestres de l’homme, maisaussi l’empreinte du beau pour répondre à un immortel instinct de l’âme.Croyez-vous que Dieu ait été avare pour le monde moral de ce dont il a été siprodigue pour la nature ? Mettons de côté, si vous le voulez, l’influencede la piété sur les œuvres ; ne considérons ici cette communicationhabituelle avec l’invisible que comme un témoignage de la supériorité de notrenature sur la vie des sens, comme un élan prophétique vers cette autreexistence où la vérité et l’amour produiront en nous des émotions sipuissantes, que toutes les sensations terrestres ne seraient près d’ellesqu’insipidité et dégoût. Quand ce ne serait qu’un spectacle, celui-là seraitassez beau. On nomme cela exaltation, et l’on croit avoir tout dit. Eh ! Sansdoute, lorsqu’une certaine manie de dévotion rend moins attentif et moinsassidu aux obligations de la vie pratique, il n’y a là bien souventqu’exaltation de tête, et ce n’est pas la dévotion chrétienne, car c’est lecœur surtout qu’elle apprend à porter hau