Je suis Mystique : Rêve ou Réalité ?
139 pages
Français

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Description

J'ai toujours été, depuis mon plus jeune âge, enclin à la solitude. Les autres m'intimidaient à tel point que je les évitais prudemment. Cette solitude devînt mon refuge qui me conduisit vers une vie intérieure très riche. Je vécus, alors, de nombreuses expériences qui m'ouvrirent un monde, de prime abord, effrayant, que, petit à petit, j'apprivoisais, pour mon plus grand bonheur.
Je fus amené a confronté les textes de la Bible avec les écrits de Jung, de Freud, la psychanalyse me fascinait. Cette comparaison me semblait indispensable à l'heure où chacun est en quête de sens pour orienter sa vie.
Quant à moi, je suis mystique, mais est-ce un rêve ou la réalité ?
C'est l'histoire, autobiographique, de cette aventure à laquelle je vous convie, celle qui m'a amenée à vivre une E.M.I. (Expérience de Mort Imminente), élément fondateur de cette existence mystique que je vous livre.
Il n'y a, dans ces lignes, rien d'exceptionnel. Celui que je suis, ce que je réalise, vous pouvez l'être, vous pouvez le réaliser, sous conditions d'atteindre certains états d'être, notamment par la méditation, là est, peut-être, la difficulté.
C'est pour cela que je veux partager, avec vous, cette vie modeste, jalonnée d'expériences hors du commun. Cette histoire vous est livrée pour que vous puissiez approcher ces mondes parallèles, prendre votre envol, si tel est votre désir, vers la plus grande énigme que vous côtoyez, vous-même.
Outre une meilleure compréhension de vous-même, cela vous amènera à une meilleure compréhension des "autres".
Votre bien-être, mon vœu le plus cher, à travers ces quelques lignes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2017
Nombre de lectures 67
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

*Tout ce qui est écrit en bleu ce sont les messages de "ma" voix.
**Tout ce qui est écrit en vert ce sont mes réflexions et remerciements.Chapitre I Le temps du bonheur Dans la cuisine, où flottent d'agréables odeurs, le visage collé sur le
carreau, je regarde, à travers la fenêtre, le paysage d'hiver qui s'offre à moi.
J'attends ! Maman, ce matin, au lever, m'a annoncé que ce temps, gris et froid,
allait nous amener les premiers flocons de neige. Alors, je guette !
J'ai onze ans, j'attends cette journée avec quelque espoir, alors que mon
cœur saigne.
Nous venons de quitter une maison à la campagne, pour un appartement en
ville. J'ai perdu un nid douillet, au fonds duquel j'étais heureux. Je n'en sortais
que pour me nourrir des odeurs, des images et des sons de la forêt qui nous
entourait.
Nous vivions dans un moulin. Une bâtisse magnifique, auprès de laquelle
coulait une petite rivière, et que bordait une immense forêt. J'ai vécu dans ce
lieu paradisiaque mes onze premières années, bercé par l'amour des miens, un
pur bonheur.
Mes parents possédaient une basse-cour dans laquelle ils élevaient des
poules, des canards, et des dindons. Quelques cochons se vautraient dans la soue,
et, dans l'écurie logeait notre âne.
3
Parmi les dindons, se trouvait un mâle méchant et agressif. Quand nous
recevions des visiteurs, mes parents l'enfermaient pour éviter qu'il ne les
agresse pas. Il courrait après toute personne qui passait à sa portée, pour la
mordre méchamment. J'en ai fait l'expérience. Il lui est arrivé, une fois, de me
poursuivre jusque dans le garage, où j'ai du grimper sur un vélo pour éviter
d'avoir les mollets picorés. Il se comportait en vrai chien de garde. Pourtant, il a
fini là où il le devait, dans une casserole …
Outre les animaux domestiques, je pouvais, à loisir, observer les animaux
sauvages qui vivaient dans "ma" forêt. Parfois, durant l'hiver, des biches
venaient se nourrir aux alentours immédiats de la maison. Elles n'avaient aucune
crainte, c'était un magnifique spectacle.
Un jour, j'ai recueilli un oisillon tombé du nid. Je l'ai ramené à la maison.
J'étais heureux et fier d'adopter ce petit être fragile et perdu. Pourtant,
maman m'a demandé de le ramener à ses parents, qui devaient être si
malheureux d'avoir perdu leur enfant. J'ai reçu avec émotion, cette belle leçon
d'amour, de ma maman.
J'ai vécu, dans cet éden, des moments merveilleux. J'étais toujours
accompagné de mon fidèle Loulou, mon chien. Nous ne nous quittions pas depuis
notre plus jeune âge. Il venait de naître au moulin, quand mes parents y sont
arrivés. Je suis né quelques temps après.
\Y\
Depuis toujours, l'hiver est ma saison préférée. Elle pare la nature d'un
blanc immaculé, et, surtout, elle annonce des festivités qui, pour moi, aujourd'hui
encore, sont synonymes d'allégresse.
4
Les hivers étaient, naturellement, très rudes mais, fraternellement, très
joyeux. Avec mes sœurs et mes frères nous faisions de grandes balades et
glissades avec nos luges, de gros bonhommes de neige et d'énormes batailles de
boules de neige. Nous construisions des cabanes pour nous abriter du froid, et,
croyait-on, pour nous protéger des regards indiscrets.
La journée, toujours accompagné de la fratrie, je partais à la découverte
des secrets de "ma" forêt. Je me promenais en observant cette fascinante
nature. Là, une tanière de renard. Ici, des nids d'oiseaux. Là encore, des
écureuils bondissants dans les arbres, de branche en branche. C'est ainsi que j'ai
appris à reconnaître tous les signes et les sons d'une forêt, d'une rivière, d'un
étang.
Nous possédions un terrain de jeu immense. Il nous invitait à de
nombreuses découvertes, il nous offrait d'infinies possibilités de plaisirs, voire
de bêtises.
Au cœur de notre forêt se trouvait un bel étang. Ce jour-là, il gèle, une
couche de glace le recouvre. Épaisse ? Mince ? Malgré les exhortations de mes
frères et sœurs, je m'aventure sur l'étang pour en mesurer la résistance. Trop
fine, évidemment ! Je me retrouve dans une eau glaciale, gelé jusqu'aux os.
Heureusement, la fratrie est là
pour me repêcher et me ramener très
rapidement à la maison, où la peur de ma mère remplacera la dispute, pourtant
méritée.
Si les lieux, que nous parcourions sans cesse, étaient importants dans
l'accomplissement de notre bonheur, ils n'étaient pas les seuls. Nos parents,
êtres chers à nos cœurs d'enfants, participaient pleinement à l'édification de
cette vie de joies, de partages et d'Amour.
5
Ma mère, passeuse de traditions, préparait Noël et Pâques, comme le
prescrivait la coutume.
Un matin de Pâques, ma sœur regardait la forêt à travers la baie vitrée
de notre séjour. Soudain, elle m'appelle toute excitée : "Vient voir ! Vite ! Le
1 lapin de Pâques vient de passer !". Je m'approche de la fenêtre, incrédule, et je
vois courir un grand lapin avec son panier. Il s'éloigne vers la forêt et disparait.
Pour maman, qui a organisé cette petite fantaisie, seul compte le bonheur que
nous avons ressenti. Car, bien entendu, nous avons gobé la supercherie sans avoir
conscience que cela en fût une.
Nous sommes allés dans le jardin chercher ce que le lapin pascal avait
semé. Grosse récolte d'œufs ! Je crois que ma mère était aussi charmée et
satisfaite que nous l'ayons été. Cette journée fût si mémorable, que ma sœur
raconte encore, régulièrement, cette histoire.
Ma mère avait ce grand talent de la mise en scène, pour le plus grand
plaisir de ses enfants et … du sien, bien entendu ! Pour que certains instants
respirent joie, bonheur, plaisir, ils doivent être partagés !
Pour Noël, maman rivalisait d'imagination.
Tout était fait pour que nous surprenions, juste ce qu'il le fallait, le Père
Noël au moment où il déposait les cadeaux devant la cheminée. Pourtant, les
présents étaient rares, à cette époque mes parents n'étaient pas très argentés.
Mais l'organisation était si réaliste que, pour nous, l'existence du Père Noël ne
se discutait même pas.
1 Le lapin de Pâques est un personnage imaginaire des pays germaniques qui, selon la tradition,
distribue, la veille du matin de Pâques, des œufs colorés et des œufs en chocolat.
6
Cependant, le bonheur de ces délicieuses heures se situait autant dans
les activités familiales qui nous unissaient, que dans la découverte d'un jouet que
l'on savait plus improbable. C'est sans doute pour cela que je me souviens encore
du premier que j'ai reçu : un camion en bois.
Le plus beau des cadeaux, c'est Maman qui nous l'offrait grâce à la
fantaisie et l'ingéniosité qu'elle apportait dans la réalisation quotidienne de
petits évènements magiques.
Souvent le soir, au coucher du soleil, nous regardions le ciel. Lorsque des
nuages rouges faisaient leur apparition dans le crépuscule, maman nous disait,
invariablement : "L'enfant Jésus commence à faire cuire les gâteaux de Noël !".
Certains
de
ces
soirs
qui
s'approchaient
de
la
nativité,
maman
confectionnait les "bredeles", petits gâteaux traditionnels des noëls alsaciens.
De loin, nous, les enfants, participions à cette fabrication dont les odeurs
enchantent toujours mes narines. Notre attentive surveillance avait un but bien
précis. Nous cherchions à connaître la quantité de pâte qu'il resterait. Les
"bredeles" finis, maman réalisait, avec ce qu'elle n'avait pas utilisé, des biscuits
en forme de petits bonhommes que chacun recevait avec un évident plaisir.
Nous fêtons aussi, en Alsace, la Saint Nicolas. Je me souviens encore
d'un 5 décembre particulier.
À l'entrée de la maison, mes parents avaient installé un grand sac, rempli
de bûches qui devaient nourrir le poêle à bois. L'après-midi ce gros sac était
toujours à sa place. Vers le soir nous cherchions, encore désespérément, nos
cadeaux. Saint Nicolas nous avait-il oubliés ?
Finalement, par le plus grand des hasards, je m'approche du sac de bois
et jette un œil à l'intérieur. Ô surprise, ma mère avait remplacé les bûches, par
nos cadeaux. Il y avait des jouets, des confiseries, des oranges, des pains
7
d'épices, nous étions enfin récompensés, de notre angoissante patience, et de
nos anxieuses recherches.
Nous pensions, à l'époque, que Saint Nicolas nous avait fait une blague.
En réalité, la plaisanterie que nous avait faite
fonctionnée.
\Y\
maman, avait trop bien
Je menais une vie harmonieuse avec la nature. Je parcourais les bois, je
suivais les méandres de la rivière, je gambadais autour de l'étang, l'espace dans
lequel j'évoluais, les jeux que j'inventais, étaient illimités. J'avais toujours un
endroit où aller. J'avais toujours un jeu à créer. En ce temps-là, aucune limite
n'entravait mon chemin … J'étais libre ! Je vivais heureux !
Je ne voulais pas sortir de l'enfance, de ce cocon. Je voulais continuer à
vivre, éternellement, dans cette douce énergie, qui m'allait si bien.
Cependant …
Mon père, touche-à-tout et décorateur passionné, a tout rénové dans
notre moulin qui se nommait "Bahnholz", le "banc de bois". Quand il eut fini ce
dur labeur, le propriétaire trouva cette transformation parfaite. Aussi, sans
hésitation, il a ordonné à mes parents de trouver un autre logement.
Le jour de notre départ, Loulou a disparu. Nous n'avons jamais su
comment. Ce chien, que mon père nous avait offert, s'est volatilisé, comme si
quelqu'un l'avait emporté. En tout cas, malgré nos recherches, nous ne l'avons
jamais revu.
8
Cette disparition je l'ai attribuée à nos propriétaires. Je réalisais, à
cette occasion, que certaines personnes pouvaient être méchantes. Ce fût ma
première expérience douloureuse de l'humanité. Cette leçon m'a été très
pénible.
Je perdais mon fidèle compagnon, je perdais mon paradis ! Déchirement !
Rupture !
\Y\
Avec le recul, et les souvenirs qu'elles m'ont laissés, je me rends compte
que mes premières années ne furent qu'un grand moment de bonheur. Je garde,
en mon cœur, telle une douce flamme, cette belle enfance et ses souvenirs
heureux. Souvenirs éternels, d'instants enchanteurs, socles de celui que je suis
aujourd'hui.
Un jour, à l'école, le professeur de dessins nous demanda de nous
installer devant la fenêtre et de dessiner ce que nous y voyions. Je ne sais plus
ce que j'ai vu. En revanche, je me souviens parfaitement de ce que j'ai dessiné,
emporté par mon imagination : un paysage de neige, ensoleillé, dans lequel se
détachent des sapins brillamment décorés.
J'éprouve une grande nostalgie devant ces paysages blancs où règnent
froid et silence. Quand je regarde des tableaux, des photos qui peignent de tels
panoramas, je retourne, spontanément, vers mon enfance, vers ma forêt
enchantée.
9
Quand le mois de septembre arrive, je suis encore l'enfant, le petit
écolier qui pense : "Chouette ! Dans trois mois, nous allons entrer dans l'hiver et
ce sera Noël ! "
\Y\
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