L assaut des "nouvelles" religions au pays Dogon:
400 pages
Français

L'assaut des "nouvelles" religions au pays Dogon: , livre ebook

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400 pages
Français

Description

Les Dogon de la République du Mali ont la réputation d'être attachés à leurs cultes traditionnels. Pourtant les "nouvelles" religions comme l'Islam ou le catholicisme sont bien présentes au pays Dogon. L'auteur explique et analyse les raisons de ces conversions et les rapports entre les différentes confessions tout en s'appuyant sur des documents écrits et oraux originaux.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 516
EAN13 9782296463905
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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L’Harmattan en Afrique
Harmattan Burkina Faso Av. Mohamar Kadhafi 12 BP 226 - Ouagadougou / harmattanburkina@yahoo.fr Harmattan Cameroun BP 11486 - Yaoundé / harmattancam@yahoo.fr Harmattan Congo 67 Av. E. Patrice Lumumba BP 2874 - Brazzaville / harmattan.congo@yahoo.fr Harmattan Côte-d’Ivoire Rés. Karl - Cité des Art 03 BP 1588 - Abidjan / etien_nda@yahoo.fr Harmattan Guinée Almamya Rue Ka 028 BP 3470 - Conakry / harmattanguinee@yahoo.fr Harmattan Rép. Démocratique du Congo c/o Faculté des sciences sociales, pol. et admin. BP 243 - Université de Kinshasa (XI) / matangilamusadila@yahoo.fr Harmattan Mali Rue 58, Porte 203 (face au Palais de la Culture) Badalabougou-Bamako / poudiougopaul@yahoo.fr Harmattan Mauritanie Espace El Kettab - 472 Av. Palais des Congrès BP 316 - Nouakchott / mdlemkettab@yahoo.com Harmattan Sénégal Ville Rose - Rue Diourbel X Rue G, Point E BP 45034 - Dakar-Fann / senharmattan@gmail.com
Amadou Kizito TOGO
L’ASSAUT DES « "OUVELLES » RELIGIO"S AU PAYS DOGO" : ISLAM,PROTESTA"TISME ET CATHOLICISME FACE AUX CROYA"CES TRADITIO""ELLES
L’Harmattan Italia via Degli Artisti 15 10124 Torino
L’Harmattan 5-7 rue de L’École Polytechnique 75005 Paris
collana / collection“Africultura”
E se l’Africa rifiutasse lo sviluppo?, Axelle Kabou Introduzione alle letterature africane: le origini della negritudine, Pius Ngandu Nkashama Il pensiero politico dei movimenti religiosi in Africa, Pius Ngandu Nkashama Jean-Marc Ela sociologo e teologo africano con il boubou, Yao Assogba Il grido dell’uomo africano. Domande ai cristiani e alle Chiese dell’Africa, Jean-Marc Ela Cheikh Anta Diop e l’Africa nella storia del mondo, Pathé Diagne Partiti politici, elezioni e gestione del potere in Africa. Racconto togolese, Sosthène de Vogan Parlare cantando. Edizione bilingue francese-italiano delle opere «La Vedova Diyilèm (dilemma)», «Il Bambino Mbénè», Werewere-Liking Gnepo (ediz. ital. a cura di N. Raschi) L’arte contemporanea africana, Joëlle Busca Istruzione, educazione familiare e condizione giovanile in Africa, Pierre Erny Il cinema africano. Lo sguardo in questione, Olivier Barlet Le radici del pensiero africano. Il dialogo tra la filosofia della storia e la teologia in Engelbert Mveng, Filomeno Lopes Il Magistero della Chiesa in Africa e il ruolo dei laici. Dal processo di Kisubi (1953) ad oggi, Philippe Ezin Dantodji Inculturation et évangélisation dans le Code de droit canonique, Paul Mambe Shamba Y’Okasa L’albero che nasconde la foresta: i segreti della (nuova crisi) nella Repubblica Democratica del Congo, Mughanda Muhindo L’evangelizzazione in Kä Mana, teologo congolese. Luogo e fermento per la costruzione di un’Africa nuova, Sébastien Sasa Nganomo Babisayone La dignité humaine. La réinsertion socio-juridique des “démunis” au Togo. Une contribution des Sœurs Missionnaires de la Miséricorde Divi ne à la lumière du Magister de l’Église, Akouawavi Mbonè Agnon L’éclipse (roman burkinabé), Kouka Ouédraogo L’assaut des “nouvelles” religions au Pays Dogon: islam, protestantisme et catholicisme face aux croyances traditionnelles, Amadou Kizito Togo
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www.editions-harmattan.fr
harmattan.italia@agora.it
© L’Harmattan Italia srl, 2011
INTRODUCTION
SOMMAIRE
PREMIÈRE PARTIE: L’ASSAUT DES «"OUVELLES» RELIGIO"S
1. LE PAYS DOGON: BASTION DU PAGANISME 2. L’ISLAM: RELIGION DES DOGON 3. LE PROTESTANTISME AMÉRICAIN AU PAYS DOGON 4. LE CATHOLICISME AU MALI
DEUXIÈME PARTIE: LES MISSIO"S CATHOLIQUES DU PAYS DOGO"
5. LA MISSION DE SÉGUÉ: L’AÎNÉE DU PAYS DOGON 6. LA MISSION DE PEL: SUR LA «ROUTE DU POISSON» 7. LA MISSION DE BANDIAGARA: DANS LA CAPITALE DU PAYS DOGON 8. LA MISSION DE BARAPIRÉLI: CHEZ LES MONTAGNARDS DE LA PLAINE
TROISIÈME PARTIE: LES STRATÉGIES DES PÈRES AU PAYS DOGO"
9. LE DIOCÈSE DE MOPTI: L’ENFANT DES SABLES ET DE LA FALAISE 10. LES CATÉCHISTES: ÉVANGÉLISATEURS DU PAYS DOGON 11. LA PASTORALE SOCIALE AU SERVICE DE L’ÉVANGÉLISATION 12. LES DÉFIS À L’ÉVANGÉLISATION DU PAYS DOGON
CONCLUSION
ANNEXES SIGLES ET ABRÉVIATIONS SOURCES, BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE QUELQUES LOCALITÉS DU PAYS DOGON GLOSSAIRE NOTES
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92 116 140
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REMERCIEMENTS Sous le titre deL’assaut des «nouvelles» religions au Pays Dogon, nous avons voulu mettre à la portée du public un travail de recherche finalisé en 2011 à l’Université Pontificale Grégorienne de Rome. Ce travail est le fruit d’une formation commencée au Pays Dogon, à Satèm, aux côtés de notre grand-père Badyin et de nos parents Paton Abdramane et Fatouma Togo. Nous les remercions pour nous avoir enseigné l’esprit de tolérance et d’ouverture à la différence. Merci à tous nos professeurs depuis Monsieur Richard Tossou de l’école privée catholique de Pel qui nous apprit le B.A. BA jusqu’aux éminents professeurs de la Grégorienne en passant par les formateurs du petit séminaire saint Paul de Togo, du lycée Prosper Kamara de Bamako et des grand séminaires saint Augustin de Bamako (Mali) et saint Pierre Claver de Koumi (Burkina Faso). Nous devons un merci particulier à Renata Ferdinandi de Vérone qui nous a initié à la langue de Dante et au Père Fidel Gonzalez Fernandez de l’Université Pontificale Grégorienne qui nous a encadré pour la réalisation de la thèse de doctorat. Merci aux évêques du Mali qui nous ont «donné la route», particulièrement à Mgr Georges Fonghoro, évêque de Mopti et à Mgr Jean Zerbo, archevêque de Bamako, qui nous ont facilité les recherches. Merci à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples qui nous a octroyé la bourse d’étude et nous a ouvert ses archives. Merci aux autres institutions qui nous ont ouvert leurs archives: les Pères Blancs à Rome, Church and Missionary Alliance aux États Unis, les Archives Nationales du Mali, le Centre des Archives d’Outre Mer d’Aix-en-Provence en France, le diocèse de Mopti avec ses quatre paroisses: Ségué, Pel, Bandiagara et Barapiréli. Merci à ceux qui nous ont éclairé par des documents ou des témoignages: Pères Jean Ronayette, Josef Stamer, Paul Ryckelynck, Paul van Ravestijn, Jules Deprez, Helmut Kaiser, Josef Beck et Mike Heap; Frère Wilfried Langer Pasteurs John McKinney, Ammagana Poudiougo, Jacques Togo, Daniel Tangara, Timothée Kodio; le chef-priant émérite de Barapiréli Pierre Gouno Douyon; les catéchistes Moré François Somboro, Anyè Jean Marie Somboro – paix à son âme – Jean Dogolou Douyon, Paul Kassogué, André Ambaéré Témbély. Nous devons remercier feu Pierre Kombé Somboro qui, le 5 septembre 1995, vint dans notre bureau de Ségué et nous laissa un beau témoi-gnage sur l’évangélisation du Pays Dogon. Ce testament spirituel de 30 minutes fut le fil d’Ariane de nos recherches dans le dédale des archives coloniales et des témoignages variés. Merci à ceux qui nous ont hébergé: le collège Saint Paul à Rome, Théodore Ankounyon Togo et famille à Bamako, Gérard Écorcheville et Maroushka Tassier à Aix-en-Provence, Père Henri Cavrois à Bry-sur-Marne – paix à son âme –, Jean Eisenbart et Hortense Uro’ogon au Luxembourg, Peter Brucker dit Merekouno Ongoiba et Inge Hemm dite Yakouni Ongoiba à Longkamp en Allemagne, les fidèles de l’église saint Jean-Baptiste de Lonigo et des paroisses sainte Marie Madeleine d’Isolabona, de la puri-fication de Marie d’Apricale, saint Jean Bosco de Palerme, sainte Catherine Vegri de Ferrare, saint Antoine de Omignano. Merci à nos lecteurs: Abbés Hervé Le Minez, Arcadius Sawadogo et Robert Cissé; Sœurs Suzanne Douyon et Erica Mazgon; Messieurs Vincent Togo, Toussaint Ouologuèm, Jean Baptiste Yébeizé, Thomas Kassogué, Jean Kéné, Raphaël Lamah, Martin Camara. Merci à ceux qui nous ont aidé par leurs conseils et leur affection: Pères Silvio Padovani, Albano Bertoldo, Remo Carusi, Otmar Strzoda; M. Paul Adiè Guindo et famille; M. Adriano Garaccione et Gemma Nobbio, Mme Kamaté Marie Madeleine Sissoko, Mme Diallo Salimata Diallo, M. Mamadou Togo de Ginna Dogon, Sœur Carmen Cagigal… Nous ne pouvons clore la liste sans dire un sincère merci à son Excellence M. Gaoussou Drabo, Ambassadeur du Mali auprès de l’Italie qui nous a honoré par sa présence à la défense de la thèse le mardi 22 mars 2011 à l’Université Pontificale Grégorienne. Que Amma, le hogon suprême, vous recompense tous au centuple.
I"TRODUCTIO"
Alors que Tombouctou polarisa dès le départ l’intérêt des 1 «Pères Blancs» décidés à aller planter la croix du Christ au 2 cœur du «Pays des Noirs» , le Pays Dogon semblait situé dans le point aveugle de ces missionnaires catholiques qui, à partir de 1895, propagèrent la religion chrétienne au Mali, à la faveur de la colonisation française. Ainsi, au moment où en 1988 l’É-3 glise du Mali célébrait son premier centenaire , la mission catholique de Ségué, la première au Pays Dogon, n’avait pas er encore 40 ans d’existence: elle fut fondée le 1 novembre 1949, 4 dix huit ans après la mission protestante de Sangha . On sait que les sociétés africaines qui résistèrent à l’islam furent les plus réceptives au christianisme; encore fallait-il que les missionnaires arrivent à temps car la résistance plurisécu-laire des Dogon à l’islam était due à la volonté de sauvegarder l’organisation sociale alors très liée à la vie religieuse tradi-5 tionnelle . Du moment qu’avec l’irruption des Français cette organisation était démolie dans son principe, on assista, dans un climat de dépréciation de la religion traditionnelle, à une débandade générale, symptôme de la nécessité de nouvelles solidarités. Chacun cherchait son salut dans les «nouvelles» religions qui avaient le vent en poupe comme on peut le lire 6 dansLos Dogones, le livre du Père Basilio Sáez de Haro . Le terme «san»utilisé par les Dogon pour dire «la religion», le même qui sert pour dire «la prière», s’applique en premier lieu à l’islam et par extension au protestantisme et au catholi-cisme. Ceux qui restent fidèles à la foi des ancêtres sont consi-dérés par les autres comme des gens sans religion. L’évangélisation des Dogon par les Pères Blancs débuta seu-lement après la Seconde guerre mondiale, au moment où les peuples d’Afrique aspiraient fortement à l’indépendance poli-tique. Jusque là, aucun Père ne s’aventura au Pays Dogon pour y prêcher. La mission dogon fut bien mise en question, mais on pensa que les Dogon que l’on disait réfractaires à l’islam, pou-7
vaient encore attendre. Il a fallu la détermination d’un 7 «tirailleur sénégalais» démobilisé, Kombé Somboro, pour décider Mgr Jean Lesourd, préfet apostolique de Gao puis de Nouna, à envoyer le Père Jean Léger pour des prospections en février 1948, soit plus d’un demi siècle après l’arrivée des pre-miers Pères à Tombouctou pourtant relativement proche. Ainsi, si les Pères qui évangélisèrent le Burkina Faso venaient du 8 Mali , ceux qui évangélisèrent le Pays Dogon, eux, venaient du Burkina Faso qui s’appelait alors colonie de la Haute-Volta. Il ne nous semble pas superflu de signaler qu’en 1945, au moment où Kombé Somboro allait trouver Mgr Lesourd, la 9 zone de Nouna était intégrée à la colonie du Soudan français qui devint par la suite la République du Mali. La suppression en 1932 puis le rétablissement le 4 septembre 1947 de la colo-nie de la Haute-Volta entraina des réajustements des circons-criptions ecclésiastiques. Le Pays Dogon et son évangélisation furent directement concernés par ces changements politiques qui affectèrent d’ailleurs la politique postcoloniale et déboucha sur deux conflits frontaliers en 1974 et en 1985 entre le Mali et 10 le Burkina Faso . Sur le plan ecclésiastique, entre 1947 et 1953, le Pays Dogon se trouva rattaché à la préfecture aposto-lique de Nouna, née de la division de la préfecture apostolique de Gao. Ainsi, les créations des deux premières missions dogon furent l’œuvre de Mgr Lesourd. Les deux dernières par contre furent crées par Mgr René Landru, troisième préfet apostolique de Gao. Alors que le poste de Tombouctou fut fermé au bout d’une quinzaine d’années, et que le poste de Gao ne suscitait guère de conversions d’autochtones, les postes du Pays Dogon furent relativement féconds en conversions justifiant le transfert du siège du préfet apostolique: de Gao à Mopti, aux portes du Pays Dogon. Chez les Dogon, le catholicisme s’était dévelop-pé sur le terrain favorable de la religion traditionnelle et sur un fond de révolution sociale liée au mouvement de décolonisa-tion: Kombé Somboro qui demanda à Mgr Lesourd d’envoyer des Pères au Pays Dogon était, à la fois, «l’homme des Pères»
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et «l’homme du R.D.A.», le Rassemblement Démocratique Africain, parti politique dont un des membres fondateurs, 11 Modibo Keita, deviendra le président du Mali indépendant . Dans les années 1945, une frange des Dogon s’était déjà 12 ouverte à l’islam certes , mais il y avait les irréductibles, ceux qui résistaient encore et toujours à la «religion des Peulh». Kombé Somboro était de ceux-ci. Dans un contexte de dévalo-risation de la religion traditionnelle et d’ouvertures dues à la colonisation française, le catholicisme leur semblait une alter-native intéressante d’autant plus que les Pères avaient bonne presse auprès des populations opprimées et que leur religion ne semblait pas heurter de front la tradition dogon. Contrairement à l’islam et au protestantisme, le catholicisme n’interdisait pas la consommation de la bière de mil dont le rôle social et religieux était important comme l’avait constaté 13 Michel Leiricompagnon de Marcel Griaule et comme l’a montré Éric Jolly dans son ouvrage:La bière de mil dans la société dogon. Le choix du thème «L’évangélisation du Pays Dogon» a été dicté par une dette contractée envers Pierre Kombé Somboro, appelé abusivement – mais non sans raison – «premier chrétien Dogon»: il fut le premier catholique baptisé au Pays Dogon. Nous estimons qu’il est de notre devoir de communiquer le tes-tament spirituel que, spontanément, il nous a laissé pour tous les chrétiens Dogon et où il s’adressait à Mgr Jean Zerbo alors évêque de Mopti, pour lui demander de fonder les deux postes restants de Minta et de Sofara, avant sa mort, car il aurait demandé et obtenu de Mgr Lesourd la fondation de sept postes de mission: les quatre du Pays Dogon, Mopti, Sofara et Minta. Nous avons partiellement accompli notre devoir en faisant écouter l’enregistrement de son récit dans le cadre des émis-sions catholiques à la Radio Séno de Bankass et à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la paroisse de Ségué, une semaine après son décès survenu le 27 novembre 1999. Le récit de Pierre Kombé nous servit de fil conducteur. Nous l’a-vons confronté aux autres sources et nous le restituons pour
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une diffusion plus accessible, large et durable de la vérité his-torique sur les origines et le développement du catholicisme au Pays Dogon. Notre choix fut motivé également par le désir de mieux connaître et de faire connaître l’histoire de l’Église du Mali en général et celui du Pays Dogon en particulier. Connaître ses origines, c’est avoir un repère fiable, être armé pour la marche dans le présent et le futur. Faire mieux connaître l’histoire du diocèse de Mopti qui, chaque année, accueille des centaines de touristes se rendant à Tombouctou, «la Mystérieuse» et au Pays Dogon que l’ethnologue français Marcel Griaule, qui l’a rendu populaire, a décrit comme une région toute aussi mystérieuse, nous semble un devoir impérieux. L’évangélisation et l’islamisation n’entraient pas dans le cen-tre d’intérêt des premiers ethnologues comme l’a remarqué 14 Thierry Berche , si bien que dans les innombrables études sur le Pays Dogon, les informations concernant ces questions sont minces. Dans sa monographie éditée en 1957, Palau Marti accorda aux missions chrétiennes à peine une demi-page avec 15 des informations inexactes, laconiques ou même erronées . Sur le plan chronologique, nous avons pris en compte spé-cialement la période qui va de 1945, date à laquelle une délé-gation de cavaliers Dogon vint solliciter Mgr Lesourd pour l’envoi des Pères au Pays Dogon, jusqu’en 1995, date à laquel-le Mgr Jean Zerbo fut intronisé évêque de Mopti. La responsa-bilité de l’évangélisation au Pays Dogon passa entre les mains d’un Malien, 100 ans après l’arrivée des premiers Pères à Tombouctou et 50 ans après les évènements dramatiques qui marquèrent le début de l’évangélisation du Pays Dogon. L’évangélisation du Pays Dogon ne peut se comprendre qu’insérée dans le contexte de l’histoire de l’Église du Mali et dans l’histoire universelle. Il suffit pour s’en convaincre de remarquer que plusieurs Pères et leurs collaborateurs dogon furent impliqués dans la seconde guerre mondiale. Par Mali, nous désignons le territoire qui correspond à la République du Mali actuel et qui, dans le temps, a pris diver-
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