Le combat spirituel
117 pages
Français

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Le combat spirituel , livre ebook

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Description

La première édition du Combat Spirituel parut à Venise en 1589, et il y en eut près de cinquante éditions avant la mort de l'auteur ; cette première édition ne contenait que vingt-quatre chapitres, puis le Combat Spirituel fut complété par l'auteur ; en 1608, c'est-à-dire, deux ans avant la mort du P. Scupoli, on édita à Paris une traduction en soixante chapitres avec ce titre : « Le Combat Spirituel, composé par les Prêtres Réguliers, appelés communément Théatins ; et par eux augmenté de vingt-sept Chapitres ». La présente édition en compte 66.Assez rapidement, le livre connut un vrai succès. Il apparaît comme un ensemble de conseils à suivre pour « progresser dans la vie intérieure ». Si de nos jours cette idée de « progrès intérieur » peut surprendre, il n’empêche que toute personne qui cherche à ressembler au Christ se rend compte qu’il y a encore des comportements dans son existence qui ne ressemblent pas à ceux de notre Seigneur. Pour éliminer des mauvaises habitudes et acquérir des vertus, l’intéressé doit mener un « combat spirituel », et le livre de Laurenzo Scupoli est un vrai guide dans ce domaine. La table des matières ci-dessous permet de voir les thèmes abordés.Dans le même ordre d’idée, on peut associer ce livre à l’Imitation de Jésus-Christ, au Guide de la vraie piété au milieu du monde, ou encore à l’Introduction à la vie dévote.Pour mieux se rendre compte de l’importance de ce livre à son époque, on peut lire quelques lettres de saint François de Sales à ce sujet : dans plusieurs d’entre elles, on voit l’estime que le saint faisait de cet ouvrage, qu'il appelait même « son cher livre, son livre favori » : ces expressions sont rapportées par l’un de ses biographes.M. le Camis, évêque du Bellay, précise : « Je demandais un jour au bienheureux évêque de Genève, qui était son Directeur ? Il tira de sa poche le livre Le Combat Spirituel, et me dit : « Voilà celui qui avec Dieu m'enseigna dès ma jeunesse ; c'est mon maître aux exercices de la vie intérieure ; depuis que j’étais écolier à Padoue, un Théatin me l'enseigna, et me le conseilla, j'ai suivi son avis, et m'en suis bien trouvé : il a été composé par un saint religieux de cette célèbre congrégation, qui a caché son nom particulier, et qui l'a laissé se répandre sous le nom de son Institut ».Le pape Alexandre VII, après avoir béatifié, en 1659, le saint évêque de Genève, fit dire au supérieur des Théatins, le P. Bozomo, qu'en « béatifiant saint François de Sales, il avait béatifié un enfant de sa congrégation » ; puisque le saint évêque avait puisé sa piété dans la Doctrine du Combat Spirituel.Dès l'an 1610, l'édition qu'on donné à Boulogne du Combat Spirituel, parut avec le nom du P. Scupoli ; plusieurs éditions précédentes avaient paru par humilité de l'Auteur, tantôt sous le simple nom du Serviteur de Dieu, tantôt sous le nom général des P. Théatins.Il y a encore trois opuscules écrits par Laurenzo Scupoli, qui ne sont pas traduits en Français : 1°. La manière d'assister les infirmes ; 2°. la manière de réciter le Rosaire ; 3°. une petite addition au Combat Spirituel, divisée en trente-huit petits chapitres, qui aurait pu faire une seconde partie au Combat Spirituel, si elle avait été perfectionnée par l’auteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 10
EAN13 9782368780305
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le combat spirituel

Lorenzo Scupoli
©Les Éditions Blanche de Peuterey pour la version numérique.Visitez notre site web et abonnez-vous à notre newsletter pour êtreinformé des nouveautés.
ISBN  : 978-2-36878-030-5
Présentation du Père Lorenzo Scupoli.
Il est difficile de donner les dates précises dans lesquarante années de la vie de Laurent, de son vrai nom François. Il est né àOtrante, à peu près en l'année 1530.
Il était, en pleine maturité, fasciné par la vie de lacommunauté des Théatins du couvent de Saint Paul Majeur de Naples, il a décidéd'entrer dans l'Ordre religieux des clercs réguliers, en l'année 1524. LesThéatins ont été fondés par Saint Gaétan de Thiène. Le 4 juin de l'année 1569,Laurent Scupoli fut reçu par les théatins et il commença, le premier janviersuivant, son noviciat, guidé par le Père André Avellino, devenu saint, etensuite le Père Jérôme Ferro. En 1571, fin de sa phase de préparation, Françoisprit le nom de son patron Laurent.
En 1574, il fut ordonné sous-diacre de la Pentecôte etdiacre, par l'évêque de Plaisance, dont il a retrouvé le maître et guidespirituel, Père André. À Noël de l'année 1577, il fût ordonné prêtre de laville de Plaisance.
Laurent fut affecté à la maison de Saint Antoine de Milan.Ensuite, en l'année 1581, il fut envoyé au couvent de Saint Cyr de Gênes, c'estla plus grande église de Gênes, après la cathédrale Saint Laurent. Dans cetteville qui fut minée par les effets de l'épidémie de peste de l'année 1579, ilassistait les malades et consolait les infirmes.
Mais la vie réservait à ce saint homme un chemin difficileet riche en humiliations. En effet, en l'année 1585, il fut accusé par leChapitre général de son ordre d'un délit, condamné à une peine de prison d'uneannée et privé de l'exercice d'un ministère sacerdotal. Il fut radié de lacatégorie des frères laïcs. Il fut puni "a divinis" et privé de sonministère. Plusieurs érudits ont cherché des témoignages et ont retrouvé qu'ila été victime d'une grave calomnie. Toutefois, Scupoli accepta la dure peineavec résignation et humilité, et ainsi il fut un exemple de haute vertu.
En 1588, il fut transféré de Gênes vers Venise. L'annéesuivante fut publié par une édition l'imprimerie de Venise, un petit livreintitulé « Combat Spirituel », écrit par Laurent, mais attribuépendant beaucoup d'années à d'autres auteurs. Ce texte italien eût un énormesuccès, franchit des frontières et connut de nombreuses éditions (60 éditionsjusqu'à 1610). Le 19 décembre 1610 fût publié l'édition de Bologne, finalement,avec son nom.
Entre-temps il fut transféré à la maison de Saint PaulMajeur de Naples. Dans l'année, il assista à la mort du Père André Avellino,son frère spirituel et ami, il fut ému et affligé de cette séparation.
Deux années plus tard, libéré du Chapitre de l'ordre, il futréhabilité de son délit et reconduit dans sa charge, mais la même année, ildevint très gravement malade et il mourut.
Son existence fut entièrement consacrée à la vie intérieure,son image et son activité stimulèrent beaucoup d'âmes désireuses d'atteindre laperfection spirituelle. Laurent fut un homme intelligent, d'aspect austère maisserein, d'allure éduquée et noble, mais de physique faible et souffrant. Il sedistinguait par une grande énergie émanant de son être, de son geste et de saparole. Et cela fut sa force.
Introduction
À notre chef suprême et glorieux triomphateur Jésus-Christ,fils de Marie, les sacrifices et les présents des mortels ont toujours plu et plaisentencore à votre Majesté souveraine, surtout lorsqu'ils vous sont offerts avec uncœur sincèrement dévoué à votre gloire. C'est ce qui m'engage à vous offrir cepetit traité du Combat spirituel, et à le dédier à votre divine Majesté. Simodeste que soit mon offrande, je ne crains pas de vous la présenter, car jesais que vous êtes ce Dieu très haut qui se plaît aux choses les plus humbleset dédaigne les vaines et prétentieuses grandeurs du monde. Pouvais-je, sans merendre digne de blâme et sans me nuire à moi-même, l'offrir à un autre qu'àvous ô Roi du Ciel et de la terre ? La doctrine consignée en ce traité estvotre doctrine, puisque c'est vous qui nous avez appris à nous défier denous-même, à nous confier en vous, à combattre et à prier. En outre, s'il fautdans tous les combats un chef expérimenté qui dirige la lutte et anime lessoldats, et si les troupes combattent d'autant plus vaillamment quelles ont àleur tête un plus habile capitaine, comment oserions-nous entreprendre cecombat spirituel sans un chef qui nous conduise à la victoire ? Nous tousdonc qui sommes décidés à combattre et vaincre nos ennemis, nous vouschoisissons pour capitaine, ô Christ Jésus : vous avez vaincu le monde etle prince des ténèbres, et en assujettissant votre chaire sacrée auxsouffrances et à la mort, vous avez dompté la chair de tous ceux qui ontcombattu, et qui combattront généreusement sous vos enseignes. Lorsque jecomposais ce traité, j'avais toujours cette parole présente à l'esprit :Non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose, comme denous-mêmes (2 Cor. 3, 5). Si nous ne pouvons, sans vous et sans votre secours,avoir une seule bonne pensée, comment pourrions-nous, abandonnés à nos forces,lutter contre tant d'ennemis et échapper à tant d'embûches ? C'est à vous,Seigneur, qu'appartient tout entier ce Combat spirituel, puisque c'est votredoctrine qu'il enseigne. C'est à vous aussi qu'appartiennent tous lescombattants parmi lesquels se rangent les clercs réguliers théatins. Prosternésdonc aux pieds de votre Majesté suprême, nous vous prions d'accepter ce Combatspirituel et de nous animer par votre grâce à lutter généreusement. Nous sommespersuadés que, si vous combattez en nous, nous remporterons la victoire pourvotre gloire et celle de votre très sainte Mère. Votre très humble serviteur,racheté par votre sang précieux.
Laurent SCUPOLI Clerc régulier théatin.
1. En quoi consiste la perfection chrétienne ; qu'il faut combattrepour l'acquérir ; et de quatre choses nécessaires en ce combat.
Si vous voulez, ô âme chrétienne, parvenir au faîte de laperfection, et vous unir si étroitement à Dieu que vous deveniez un même espritavec lui, il faut, pour mener à bonne fin cette entreprise, la plus grande etla plus noble qui se puisse imaginer, que nous sachiez avant tout en quoiconsiste la vraie et parfaite spiritualité.
Quelques-uns, ne regardant la vie spirituelle que par ledehors, la font consister dans l'austérité de la vie, dans les pénitencescorporelles, les cilices, les disciplines, les veilles prolongées, les jeûneset autres mortifications du même genre.
D'autres, les femmes particulièrement, s'imaginent êtreparvenus à un haut degré de perfection, lorsqu'ils se sont fait une habitude deréciter beaucoup de prières vocales, d'entendre plusieurs messes, d'assisteraux offices divins, de visiter fréquemment les églises et de s'approchersouvent de la sainte Table.
D'autres enfin, et parmi eux des personnes engagées dansl'état religieux, croient que pour être parfait, il suffit d'être assidu auchœur, d'aimer la retraite et le silence, et d'observer les prescriptions de larègle. Ainsi, les uns font consister la perfection dans tel exercice, lesautres dans un autre ; mais il est certain que tous se trompent. En effet,les œuvres extérieures sont des moyens d'acquérir ; mais on ne peut pasdire qu'elles constituent la perfection chrétienne et la vraie spiritualité. Cesont des moyens puissants d'acquérir la sainteté ; employés avec sagesseet discrétion, ils servent merveilleusement à nous fortifier contre la maliceet la fragilité de notre nature, à repousser les assauts et à éviter les piègesde l'ennemi commun, à obtenir de Dieu les secours nécessaires aux justes,principalement à ceux qui commencent. Ce sont, en outre des fruits de lasainteté acquise.
Les personnes avancées en perfection châtient leur corpspour le punir de ses révoltes passées et pour le tenir dans une complètesoumission aux ordres de son Créateur ; elles vivent dans la retraite etle silence pour éviter les moindres fautes et n'avoir plus de conversation quedans les cieux ; elles s'appliquent au service divin et aux œuvres depiété, elles s'adonnent à la prière, elles méditent la vie et la Passion denotre Seigneur, non par esprit de curiosité et par amour pour les consolationssensibles, mais dans le désir de mieux connaître leur propre malice etl'infinie miséricorde de Dieu, de s'exciter de plus en plus à aimer leSeigneur, à se haïr elles-mêmes et à marcher sur les traces du Fils de Dieu avecune entière abnégation, et la croix sur les épaules ; elles fréquententles sacrements dans la seule vue d'honorer la majesté de Dieu, de s'unir plusétroitement à lui et de se fortifier contre les tentations de l'ennemi.
Combien est différente la conduite des personnes qui fontreposer sur les œuvres extérieures tout édifice de leur perfection ! Sisaintes qu'elles soient en elles-mêmes, ces œuvres, par le mauvais usagequ'elles en font, peuvent devenir l'occasion de leur ruine et leur causer plusde dommage même que des fautes manifestes. Préoccupées uniquement de cespratiques de dévotion, elles abandonnent leur cœur aux inclinations de lanature et aux pièges du démon. L'esprit malin, voyant qu'elles s'écartent dudroit chemin, les pousse à continuer leurs exercices accoutumés, et à s'égarer,au gré de leurs vaines pensées, parmi les délices du paradis où elles croientjouir, en la compagnie des anges, de la présence de Dieu même. Elles setrouvent parfois absorbées dans des méditations pleines de pensées sublimes,curieuses et agréables, et, oubliant le monde et les créatures, elless'imaginent être transportées au troisième ciel. Mais pour peu qu'on examineleur conduite, on voit immédiatement combien profonde est leur erreur, etcombien elles sont éloignées de la perfection que nous recherchons.
Partout, dans les grandes comme dans les petites choses,elles veulent être préférées aux autres ; entichées de leur mérite, elless'obstinent dans leur maniè

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