Lettres sur la souffrance
161 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Lettres sur la souffrance , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
161 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Lettres sur la souffrance est le troisième volume des écrits d’Élisabeth Leseur, publié après sa mort par son mari Félix. Au cours d’un voyage, Élisabeth et son mari s’arrêtent dans une ville, et visitent « les curiosité de cette ville et particulièrement son vieil hôpital ». Au détour d’un couloir, Élisabeth rencontre une jeune malade, Marie, et la condition de Marie la touche profondément. Elle lui promet de lui envoyer une carte postale.Ce qu'elle fait, à la grande surprise de la religieuse qui s'occupe de la petite Marie.Élisabeth commence alors une correspondance avec la jeune fille, jusqu'à ce que son état de santé s’aggrave. L'enfant décédera un peu avant Noël, juste après avoir fait sa première communion.La religieuse, qui avait déjà remplacé la jeune fille trop faible dans sa correspondance, donne quelques nouvelles à Élisabeth. Les deux femmes instaurent alors une relation épistolaire de plusieurs années, en fait jusqu'à la mort d’Élisabeth. Des lettres dans lesquelles elles se communiquent l'une à l'autre les profondeurs de leur âme. Un échange de confidences, dans lesquelles Élisabeth fait connaître sa profonde « science de la souffrance », et sa confiance filiale en Dieu.Pour tout lecteur un peu sensible à la vie intérieure, ces Lettres sur la souffrance sont un témoignage de foi, de confiance, de paix, et de sérénité. Non pas qu’Élisabeth soit devenue stoïque, et que la souffrance ne l’atteigne plus : non, Élisabeth Leseur a su intégrer la souffrance dans sa vie, en y associant le Christ, « homme de douleur et de souffrance », qui accompagne toujours ses enfants dans les moments difficiles.Un rare témoignage et une école pour tous ceux qui doivent faire face à une souffrance intérieure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 18
EAN13 9782368782194
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lettres sur la souffrance

Élisabeth Leseur
© Les Éditions Blanche de Peuterey. Visitez notre site www.peuterey-editions.com etabonnez-vous à notre newsletter pour être informé des nouveautés.
Suivez-nous sur les réseaux sociaux.
ISBN : 978-2-36878-219-4
Du même auteur  : «  Journal et pensées dechaque jour  », disponible en version numérique et en version papier.
Introduction à la présenteédition (2020)
Après avoir édité « Journal et pensées de chaque jour »,et constaté combien Élisabeth Leseur était appréciée des lecteurs, nous ré-éditons« Lettres sur la souffrance », à partir de l’édition de 1918. Nousespérons prochainement éditer également « Une âme » ; ainsi,tous les livres d’Élisabeth seront disponibles.
Toutes les notes et explications sont de l’édition de 1918. Laseule chose que nous nous sommes permise, c’est de modifier légèrement laprésentation des explications de l’éditeur. Alors que celui-ci insérait desnotes de bas de pages pour préciser le contexte de telle ou telle lettre, ilnous a semblé plus simple de mettre ces explications sous forme d’introduction,de telle sorte que le lecteur puisse comprendre les différentes circonstancesdans lesquelles les lettres ont été écrites.
De même, nous avons respecté les abréviations (nom depersonnes, de villes…) que l’auteur ne cite pas en entier.
Enfin, sur le site web des Éditions Blanche de Peuterey,nous avons refait une « image pour la dévotion privée à Élisabeth Leseur »,disponible pour tous, car il nous a semblé que la sainteté de cette femme gagneà être connue et reconnue. Puissent les conseils d’Élisabeth Leseur, fruits desa vie intérieure et de sa propre expérience, aider tous ceux qui sontconfrontés à la souffrance, quelle qu’elle soit, pour l’accepter, l’offrir, eten faire un « chemin de prière et d’apostolat ».
Élisabeth Leseur
Préface du R.P. J. HÉBERT,
De l’ordre des Frères Précheurs

« Dicebat autem ad omnes : Si quis vult postme venire, abneget semetipsum, et tollet crucem suam, quotidie, et sequaturme »
« Il disait ainsi à tous : Si quelqu’un veutvenir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour,et qu’il me suive ».
(Lc 9,23)
J’ai prêté le secours de mon ministère à Madame Élisabeth Leseurdu printemps de l’année 1903 à celui de l’année 1914. Cela représente donc unedirection qui s’étend sur une période de onze ans. Direction ininterrompue, caril s’agit d’une conscience trop sérieuse pour qu’elle ait jamais été tentée deversatilité ou de changement, mais donnée à intervalles irréguliers,quelquefois même assez espacés, pour les raisons que je vais dire simplement. D’abordune séparation annuelle, pendant les mois d’été que Madame Leseur passaitrégulièrement à la campagne et qui m’éloignaient moi-même de Paris. Nos départsne coïncidant pas toujours (le mien avait souvent lieu un peu plus tôt), nonplus d’ailleurs que les retours, cette séparation durait, en moyenne, despremiers jours de Juillet à la Toussaint. Alors la vie reprenait, régulière etuniforme. Une confession chaque quinzaine, à l’église Saint-Augustin, dans lespremières heures de l’après-midi du mardi. Madame Leseur arrivait assezfréquemment avant moi et n’avait pas, par conséquent, beaucoup à attendre.Aussi l’a-t-on peu vue auprès de mon confessionnal, ce qui explique qu’ellesoit restée, pour la plupart des personnes qui venaient, comme elle, demander l’absolutionune inconnue. Et puis c’était là le régime des périodes de bonne santé. Orelles furent rarement très longues ; à mesure que les années s’écoulaientles crises allèrent, au contraire, en se multipliant de plus en plus. C’était àmon tour de me déplacer pour assister ma pénitente immobilisée sur sa chaiselongue dans les deux appartements qu’elle occupa successivement rue d’Argensonet rue de Marignan. Hélas ! Je ne le faisais pas très souvent ! Mesvisites auprès de la chère malade ne prirent jamais le caractère d’unehabitude, sauf tout à fait dans les derniers temps. J’attendais à peu prèstoujours d’être appelé par une lettre que, le plus souvent, Monsieur Leseurlui-même m’écrivait. Ceux qui ont lu : In memoriam dans le « JOURNAL »comprendront les motifs de mon extrême réserve. Il y avait une discrétion qui s’imposait,que je croyais devoir être obscurément édifiante, en face d’un mari qui nepartageait point les convictions religieuses de sa femme, qui les avaitautrefois combattues, et à qui il importait, non seulement de ne fournir aucunprétexte d’ombrage ou de critique ; mais encore de donner, si faire sepouvait, un exemple de sagesse chrétienne et de largeur d’esprit. Quoique j’yaie toujours été reçu avec une parfaite courtoisie, même avec une cordialitégrandissante, je ne suis pas devenu en un si long laps de temps, un familier dela maison. J’ai gardé jusqu’à là fin la sensation de n’y passer qu’accidentellement.Madame Leseur, de son côté me savait absorbé par un ministère assez actif, etelle se fût fait scrupule de se montrer, je ne dirai pas trop exigeante, maissimplement trop avide du réconfort spirituel que la réception des sacrementslui apportait. Elle acceptait, comme une conséquence de sa maladie, laprivation relative des consolations surnaturelles qu’elle eût trouvées dans unepratique plus assidue de ses devoirs religieux. L’avouerai-je enfin ? Ma nonchalancenaturelle s’accommodait sans doute trop facilement de cet ensemble decirconstances qui paraissaient légitimer l’inertie. Je n’insistais pas pourprovoquer des rencontres plus fréquentes ; j’avais plutôt tendance àmaintenir ce régime un peu aride dont ma paresse bénéficiait. Aujourd’hui je nepense pas sans quelque trouble à cette attitude. Tranchons le mot : je nesuis pas sans me l’être reprochée. Avec une âme moins vaillante elle pouvaitdevenir préjudiciable, et je n’hésite pas à avouer que, en dépit des motifsplausibles mentionnés tout à l’heure, je suis demeuré trop distant.Heureusement, je puis ajouter que ma pénitente, si elle en a souffert, n’en apoint pâti. Lisez ces lignes à Sœur X... (  1 ↓ ) :
«  Je crois, mon amie, que dans certaines âmes leMaître béni se charge de faire tout par Lui-même ; une vraie directionspirituelle est chose précieuse, mais très rare, et l’on peut être réconfortée,soutenue, guidée par un saint prêtre sans cependant trouver la plénitude decette « direction » que Notre-Seigneur se réserve parfois. Il y a desprofondeurs de l’âme dans lesquelles Il peut seul pénétrer ; Lui seul nousconnaît pleinement avec nos faiblesses ignorées, et nos aspirations, nosbesoins méconnus. Ce que nous devons demander à notre guide spirituel, en toutehumilité, simplicité, obéissance, c’est un peu plus de lumière sur nos misères,des conseils pour l’organisation générale de notre vie surnaturelle, duréconfort aux heures d’abattement ou de souffrance. Mais c’est dans le seulCœur de Jésus que nous trouvons l’appui décisif, la force profonde, et cetteentière compréhension de notre âme et de ses besoins qui nous fait progresseret avancer vers Lui. En tout cas, une chose est certaine, c’est que la Volontédivine est bienfaisante là comme partout et qu’Elle nous donne, nous refuse ounous mesure la direction spirituelle selon qu’Elle le juge nécessaire au bienréel de notre âme. Nous sommes si faibles que nous avons besoin d’êtreconduites, soutenues, soit par les pieux intermédiaires voulus de Dieu, soitpar Dieu même lorsque ces intermédiaires nous font momentanément défaut ou quenous ne les avons pas encore rencontrés.  » C’est moi qui ai soulignéles dernières phrases de ce passage d’une pénétration profonde. On se rendracompte, en les méditant, de la sérénité souveraine que des principes si netsdevaient assurer à la conscience qui s’en nourrissait. Tel quel, malgré seslacunes, mon ministère auprès de Madame Leseur m’a tout de même permis de laconnaître aussi parfaitement que possible. Il m’avait fait pénétrer dans l’intimitéde sa vie religieuse et j’avais apprécié exactement la sécurité des voies oùelle s’avançait. La lecture de son « JOURNAL » et de ses « PENSÉES »n’a pas été pour moi une révélation. J’y ai seulement retrouvé l’échoabsolument fidèle des confidences reçues ou des exhortations données.

*
*  *
L’âme qui s’est adressée à moi, en effet, c’est trèsprécisément celle du « JOURNAL », je veux dire sortie destâtonnements douloureux par lesquels il avait plu à la Providence de la fairepasser. Je n’ai pas vu Madame Leseur pendant les années où elle s’accuseelle-même de s’être éloignée de Dieu. (  2 ↓ )Au commencement de 1903 il y avait déjà longtemps que « l’oubli décisif ducœur » avait fait place, chez elle, à une foi pleine qui ne pouvait plusêtre ébranlée. Conversion d’autant plus solide — elle le remarque elle-même —qu’elle avait été «  provoquée, guidée, accomplie par Dieu seul, hors detoute influence humaine, de tout contact extérieur  », parfois au moyende ce qui aurait dû la retarder ou l’entraver. Au vrai, la « réconciliation »était faite. Le « dénouement » (  3 ↓ )du mois de Mars y avait seulement apporté le dernier sceau.
Madame Leseur n’en éprouva pas moins, à cette époque, «  lesentiment solennel d’une nouvelle existence qui commençait  ». Elleavait fait, le 29 Mars, le don d’elle-même et de l’avenir, avec toute son âme,dans une communion pleine et entière au Christ Jésus (JOURNAL, 31 Mars 1903).Je lui dois le témoignage qu’elle n’a jamais perdu de vue cette consécration etque son effort intérieur a toujours tendu à n’en rien soustrairevolontairement. Elle appartient à la lignée de ceux pour qui la perfectionchrétienne est un idéal efficace, qui les meut et les attire sans trêve, non unmot vide. Elle avait pris à la lettre la recommandation de Notre-Seigneur, et,sans la moindre illusion sur ses misères personnelles ou sur ses faiblesses,elle tâcha, jusqu’à la mort, d’y obéir.
Pour cette œuvre de progrès spirituel qui n’a pas de termeen ce monde un seul travail préparatoire s’imposa. Il fallut d’abord établircette âme dans la paix en lui demandant d’abolir un excès d’analyse intérieurequi l’eût paraly

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents