Monseigneur Ernest Kombo

Borice Mokele

Description

Grand serviteur de l'Eglise et de la société congolaise, Monseigneur Ernest Kombo était un évêque exceptionnel. Il a conduit son pays dans le chemin de la démocratie et a consacré toute sa vie dans l'Eglise du Congo, à la formation religieuse. Ce texte témoigne l'admiration et la confiance qu'avait pour son évêque le père Borice Mokélé. Il relate ses rencontres et ses dialogues avec celui qu'il considérait comme un père.

Sujets

• Autobiographie
• Récit
• Témoignage
• Religión
• Lettres et linguistique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2010
• Nombre de lectures: 139
• EAN13: 9782296934863
• Langue: Français

Extrait

MONSEIGNEUR ERNEST KOMBO
AMI DE DIEU ET DES HOMMES
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Auguste OWONO-KOUMA, Mongo Beti et l’Eglise catholique romaine, 2010
Bali DE YEIMBEREIN, Dessine-moi la Guinée !, 2010.
Mohamed Tétémadi BANGOURA, Dominique BANGOURA, Gouvernance et réforme du secteur de la sécurité en Guinée, Défis démocratiques et de refondation, 2010.
Jacques MPI A BEKINA, L’ évangélisation du Mai-Ndombe, Histoire, difficultés présentes et inculturation, 2010.
Marie Pascaline Josiane MBARGA, La construction sociale de la ménopause, 2010.
Hervé Pascal NDONGO, Microfinance et développement des pays de la CEMAC, 2010.
Ferdinand MAYEGA, L’Avenir de l’Afrique. La diaspora intellectuelle interpellée, 2010.
Kengne FODOUOP, Le Cameroun : autopsie d’une exception plurielle en Afrique, 2010.
Joseph ITOUA, Institution traditionnelle Otwere chez les Mbosi, 2010.
OIFDD, Guide des valeurs de la démocratie, 2010.
Ingrid Alice NGOUNOU, Internet et la presse en ligne au Cameroun, 2010.
Romuald LIKIBI, L’Union africaine face à la problématique migratoire, 2010.
Mbeng TATAW ZOUEU, L’unification du droit de la famille au Cameroun, 2010.
Paul KOFFI KOFFI, Houphouët et les mutations politiques en Côte d’ivoire. 1980-1993, 2010.
Wilson-André NDOMBET, Développement et savoirs au Gabon. De 1960 à nos jours, 2010.
Borice MOKELE


MONSEIGNEUR ERNEST KOMBO
AMI DE DIEU ET DES HOMMES

Témoignages des amitiés


Préface de Jean Mouchel


L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
[e-mail]
ISBN : 978-2-296-12016-7
EAN : 9782296120167

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Aux chers défunts

Mon père, Mokélé Honoré

Mes frères, Bowalé, Bango, Boyoma et Mobendza

Ma grand-mère, Ekongolia Bombekiti

M. et Mme Colin


Aux femmes qui m’ont élevé

Longombi Thérèse, Touki Françoise

Et ma mère, Possiaka Angélique
Épigraphe


« Aucune parole pernicieuse ne doit sortir de vos lèvres, mais, s’il en est besoin, quelque parole bonne, capable d’édifier et d’apporter une grâce à ceux qui l’entendent. N’attristez pas le Saint Esprit, dont Dieu vous a marqués comme d’un sceau pour le jour de sa délivrance. Amertume, irritation, colère, éclats de voix, injures, tout cela doit disparaître de chez vous, comme toute espèce de méchanceté. Soyez bons les uns pour les autres, ayez du cœur ; pardonnez-vous mutuellement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » {1}
« Aussi imparfait soit-il, je le considère comme membre de ma famille. Il a raffermi ma foi. » {2}
Préface
Quel bel hommage rendu à Monseigneur Kombo. Ce texte témoigne de l’admiration et de la confiance qu’avait pour son évêque le Père Borice Kevin Mokélé. Marqué par son exemple, il en fait son modèle. On peut supposer que l’exemple de vie de Monseigneur Kombo a contribué à l’éclosion de sa vocation sacerdotale. Profondément marqué par lui, il restitue pour nous les qualités profondes de l’évêque qu’il était. Il relate ses rencontres et ses dialogues avec celui qu’il considérait comme un père.
Sa foi et ses qualités humaines le rendaient accessibles à tous. Chacun se sentait proche de lui. En lui le Père Borice reconnaît le serviteur de Dieu et des hommes. Il est celui qui veut reconnaître en chacun des qualités profondes et qui cherche la présence de Dieu en chaque homme. Il refuse en toute personne « la fouille » à la recherche de ce qui doit aller à la poubelle. Tous, nous avons des défauts contre lesquels nous avons à lutter, mais il ne nous appartient pas de juger autrui et encore moins de condamner. Jésus n’est-il pas venu pour nous racheter ? Restons-en aux efforts de chacun dans sa marche vers les autres et vers Dieu.
La franchise et le fort tempérament du Père Borice s’expriment dans ses dialogues avec son évêque. Ce qu’il estime devoir lui dire, il le dit sans ambages. Mais sa parole n’est pas rébellion. L’expression de sa pensée est aussi recherche de vérité. Vérité que son évêque tentera de lui apporter. « Même si je suis en désaccord avec Monseigneur Kombo, nous dit-il, je ne peux pas refuser ce qu’il me demande. » « Toutes les personnes qui ont suivi ses conseils sont heureuses. »
« Ce qui, dans la bouche de Monseigneur Kombo aurait pu apparaître comme un reproche était en réalité l’indication d’une direction à prendre. » C’est bien ainsi que le Père Borice le recevait et c’est ainsi que la confiance et l’humilité sont au service de la vérité et de la marche en avant.
Pour Monseigneur Kombo, la nécessité de la formation s’imposait pour tous. Plus encore pour les prêtres qui ont mission de servir, d’informer et de porter la parole de Dieu. Pour lui, les diplômes étaient insuffisants pour apprécier le niveau de la formation. C’est à l’aptitude intellectuelle doublée d’une bonne sensibilité à pénétrer la pensée ou le sens des réalités qu’il peut s’apprécier.
Représentant de l’Église catholique, il contribuait à son développement dans le respect de la culture et de la tradition africaine. Il fréquentait les anciens, les faisait parler et les écoutait. Il avait un grand respect pour les parents. Il avait le culte des morts qu’il estimait vivant en esprit au milieu des membres de sa famille et de son village. Il adressait des prières à Dieu au travers des morts. Représentant de Dieu, il vivait bien ancré parmi les vivants.
Monseigneur Kombo, nous dit le Père Borice, m’avait séduit par sa simplicité. Il le rend accessible à tous et permet à chacun de le considérer comme un modèle que l’on aimerait suivre. Sa mort, prématurée aux yeux des hommes, si elle a causé peines et regrets au Père Borice, a renforcé son souhait de nous le faire mieux connaître au travers de cet hommage qui lui est ici rendu.
M. Jean Mouchel, écrivain
Introduction
Quelques mois nous séparent de l’Adieu de notre Père, Monseigneur Ernest KOMBO ; j’ai voulu consacrer quelques lignes à son auguste personne. La mémoire est encore fraîche et les souvenirs encore vivants. Comme chacun de nous Mgr Ernest « avait un style à lui, mais un style qui le mettait, souvent, en contradiction avec les autres. Certains auraient dit qu’il avait un caractère difficile. Il avait le sentiment d’être incompris et il en souffrait, tant il avait une forte conviction de sa propre vision des choses, bousculant les habitudes »