Sermons pour le temps de Noël
53 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Sermons pour le temps de Noël , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
53 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Saint Augustin fut un évêque très pédagogue, et des centaines de ses sermons ont été recueillis par ses auditeurs, retranscrits et traduits en français.Nous vous en proposons quelques-uns. Ceux-ci concernent le temps de Noël, depuis le jour de Noël jusqu'à l’Épiphanie. Il s'agit des sermons 184 à 204 de la collection intégrale des sermons de saint Augustin, traduits par le P. Raulx.Nous n'avons retenu que le texte brut : nous avons supprimé de l'ouvrage du P. Raulx tout ce qui n'était pas de saint Augustin.Voici la table des matières des « Sermons pour le temps de Noël » :Sermon pour le jour de Noël (1). Abaissement et élévation.Sermon pour le jour de Noël (2). Justification de l’homme.Sermon pour le jour de Noël (3). Le fils de Dieu devenu fils de l’homme.Sermon pour le jour de Noël (4). Jésus-Christ Dieu et homme.Sermon pour le jour de Noël (5). Le but de l’incarnation.Sermon pour le jour de Noël (6). Vérité et justification.Sermon pour le jour de Noël (7). Trois circonstances.Sermon pour le jour de Noël (8). De la virginité.Sermon pour le jour de Noël (9). Bonté de Dieu dans l’incarnation.Sermon pour le jour de Noël (10). Jésus notre paix.Sermon pour le jour de Noël (11). Le pain de vie.Sermon pour le jour de Noël (12). Les titres du sauveur.Sermon pour le jour de Noël (13). pour qui l’incarnation ?Sermon pour le premier janvier (1). Orgueil et humilité.Sermon pour le premier janvier. (2). Étrennes des chrétiens.Sermon pour l’Épiphanie. (1). La gloire du Christ.Sermon pour l’Épiphanie. (2). Grandeur du Christ.Sermon pour l’Épiphanie. (3). Le messie glorifié.Sermon pour l’Épiphanie. (4). Unité de l’Église.Sermon pour l’Épiphanie. (5). L’humilité.Sermon pour l’Épiphanie. (6). La pierre angulaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782368780626
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sermons pour le temps de Noël

Saint Augustin
Traduction du P. Jean-Baptiste Raulx
Présentation
Nousproposons dans cet ouvrage les sermons de saint Augustin prononcéscertains dimanches et jours de fêtes du temps de Noël, depuis lejour de Noël jusqu’àl’épiphanie. Ils ontété traduits et rassemblés dans un ouvrage de plusieurs volumespar le P. Raulx.
Nousavons gardé la numérotation des sermons (tout en supprimantl’ancienne numérotationen chiffres romains) et nous avons supprimé tout ce qui n’étaitpas de saint Augustin : les notes de bas de page, et l’analyseque le P. Raulx proposait en début de chaque sermon. Nous avonsvoulu proposer un livre de lecture et non une œuvre d’étude.
© LesEditions Blanche de Peuterey pour l’éditionnumérique et la mise en page du livre électronique.
Visiteznotre site web www.peuterey-editions.com et abonnez-vous à notre newsletter pour être informé desnouveautés.
ISBN :978-2-36878-062-6
Sermon 184. Pour le jour de Noël (1).Abaissement et élévation.
1.C’est aujourd’huique revient et que brille parmi nous la solennité anniversaire de lanaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ;aujourd’hui que laVérité s’est élevéede terre et que le jour issu du jour a paru pour être notre jour :réjouissons-nous donc et tressaillons d’allégresse.Eh ! Que ne devons-nous point aux abaissements de cetteincomparable Majesté ? La foi des chrétiens le connaît et lecœur des impies n’ycomprend rien. C’est queDieu a caché ces merveilles aux sages et aux prudents et les adévoilées aux petits. Que les humbles donc s’attachentà ces abaissements d’unDieu, et appuyée sur ce puissant secours, leur faiblesse pourras’élever jusqu’àsa hauteur.
Pources sages et ces prudents qui ne cherchent en Dieu que grandeurs sanscroire à ses abaissements, en ne voulant pas de ceux-ci ilsn’atteindront pas àcelles-là : esprits vains et légers, qui n’ontpour eux que l’enflureet l’orgueil, ils sontcomme suspendus entre le ciel et la terre, toujours agités par lesouffle des vents. Sans doute ils sont sages et prudents, mais pource monde et non pour Celui qui a fait le monde. Ah ! S’ilsavaient cette vraie sagesse, cette sagesse de Dieu qui n’estautre que Dieu même, ils comprendraient que Dieu a pu prendre uncorps sans devenir corps ; ils comprendraient qu’ilest devenu ce qu’iln’était pas, sanscesser d’être ce qu’ilétait ; qu’il estvenu à nous comme homme, sans s’éloignerde son Père ; qu’endemeurant ce qu’ilétait, il s’est montréce que nous sommes ; et qu’enincarnant sa puissance dans le corps d’unenfant, il ne l’a pasmoins appliquée au gouvernement du monde. Lui qui a créé l’universen demeurant dans le sein de son Père, a donné à une Vierged’enfanter, pour venir ànous. N’y a-t-il pas unreflet de sa toute-puissance dans cette Vierge qui devient mère etqui reste Vierge après l’avoirmis au monde comme avant de le concevoir ; qu’unhomme trouve enceinte, sans qu’aucunhomme y ait contribué ; qui porte un homme dans son sein, sansle concours d’aucunhomme, et qui sans rien perdre de son intégrité emprunte à safécondité un nouveau bonheur et une gloire nouvelle ? Plutôtque d’ajouter foi àd’aussi étonnantesmerveilles, ces orgueilleux aiment mieux croire qu’ellessont de notre part de simples fictions. Aussi, ne pouvant se résoudreà voir l’humanité dansun Dieu fait homme, ils dédaignent le Christ ; et parce qu’ilssentent la divinité au-dessus de leurs mépris, ils ne croient pasen lui. Mais, plus ils dédaignent les abaissements d’unDieu fait homme, plus nous devons les aimer ; et plus il leursemble impossible qu’uneVierge ait donné le jour à un homme, plus nous y devons voirl’empreinte de lapuissance divine.
2.Célébrons donc cette naissance du Seigneur avec tout l’empressementet la solennité qui conviennent. Hommes et femmes, tressaillez dejoie, car le Christ s’estfait homme en naissant d’unefemme et en honorant ainsi les deux sexes. Que tous les hommess’attachent au secondhomme, puisque tous ont été condamnés avec le premier. Une femmenous avait inoculé la mort ; une femme a pour nous enfanté lavie. Pour purifier la chair de péché, elle a donné naissance àune chair semblable seulement à la chair de péché. Ne condamnezdonc pas la chair, détruisez seulement le péché pour faire vivrela nature. Pour rendre en lui une vie nouvelle au pécheur, un hommene vient-il pas de naître sans péché ?
Réjouissez-vous,saints jeunes hommes, qui vous êtes attachés, avec un soinparticulier, à marcher sur les traces du Christ et qui avez renoncéaux unions charnelles. Ce n’estpoint par le moyen d’uneunion charnelle que le Christ s’estprésenté à vous ; ainsi voulait-il vous servir de modèle etvous faire la grâce de dédaigner l’unionqui vous a fait naître. En effet n’êtes-vouspas redevables de votre naissance à cette union charnelle en dehorsde laquelle le Christ vient vous convier à une union toutespirituelle ? Et tout en vous appelant à des noces ne vousa-t-il pas accordé de mépriser d’autresnoces ? Ainsi vous ne voulez point pour vous de ce qu’ilvous a donné l’existence ;c’est que vous aimez,plus que beaucoup d’autres,Celui qui n’est pas nécomme vous.
Réjouissez-vous,vierges saintes : une Vierge a enfanté pour vous l’Épouxauquel vous pourrez vous attacher sans contracter aucune souillure ;et en ne concevant ni en enfantant vous ne pourrez perdre le trésorque vous chérissez. Réjouissez-vous, justes : voici lanaissance de Celui qui fait les justes. Réjouissez-vous, infirmes etmalades : voici la naissance du Sauveur. Réjouissez-vous,captifs ; voici la naissance du Rédempteur. Réjouissez-vous,serviteurs : voici la naissance de votre Seigneur.Réjouissez-vous, hommes libres : voici naître Celui qui donnela liberté, Réjouissez-vous, chrétiens : voici la naissancedu Christ.
3.En naissant de sa Mère il fait de ce jour un jour mémorable pourtous les siècles, comme il a créé tous les siècles en naissant deson Père. Il ne pouvait avoir de mère dans sa générationéternelle ; et il n’apoint voulu d’homme pourpère dans sa génération temporelle. Ainsi le Christ est né à lafois et d’un père etd’une mère, et sanspère et sans mère : d’unpère, comme Dieu, et d’unemère, comme homme ; sans mère, comme Dieu, et sans père,comme homme. « Qui expliquera sa génération » ;soit la première qui est en dehors du temps, soit la seconde qui esten dehors de l’homme ;soit la première qui est sans commencement, soit la seconde qui estsans précédent ; soit la première qui n’ajamais été sans être, soit la seconde qui ne s’estjamais reproduite, ni avant ni après ; soit la première quin’a point de fin, soitla seconde qui a aujourd’huison commencement, mais quand aura-t-elle une fin ? Il étaitdonc juste que les prophètes annoncent sa naissance future, que lescieux et les anges publient sa naissance accomplie. Il reposait dansune étable, et il gouvernait le monde ; enfant sans parole, ilétait la Parole même ; les cieux ne sauraient le contenir, etune femme le portait sur son sein ; oui, elle dirigeait notreRoi, elle portait Celui qui nous porte, elle allaitait Celui qui nousnourrit de lui-même. Quelle incontestable faiblesse ! Quelabaissement prodigieux ! Et pourtant la divinité tout entièrey est enfermée. L’enfantdépendait de sa mère, et sa puissance la conduisait ; ilprenait son sein, et il la nourrissait de la vérité.
Ah !Qu’il mette en nous lecomble à ses dons, puisqu’iln’a pas dédaigné departager nos commencements ; qu’ilnous rende fils de Dieu, puisqu’ila voulu, pour notre amour, devenir fils de l’homme.
Sermon 185. Pour le jour de Noël (2).Justification de l’homme.
1.Qu’est-ce que lanaissance du Seigneur ? C’estla Sagesse de Dieu se montrant sous les formes d’unenfant ; c’est leVerbe de Dieu faisant entendre dans la chair des sons inarticulés.Mais ce Dieu caché saura se faire rendre témoignage par le cieldevant les Mages, et se faire annoncer aux bergers par la voix desanges. Ainsi nous célébrons aujourd’huile jour anniversaire de celui où s’accomplitcette prophétie : « La Vérité s’estlevée sur la terre, et la justice nous a regardés du haut descieux ». La Vérité qui est dans le sein du Père s’estlevée sur la terre, pour être aussi dans le sein d’unemère. La Vérité qui porte le monde s’estlevée sur la terre, pour être portée sur les mains d’unefemme. La Vérité qui nourrit d’ellel’inaltérable bonheurdes Anges, s’est levéesur la terre pour vivre elle-même du lait d’unemère. La Vérité que ne saurait contenir le ciel s’estlevée sur la terre, pour être déposée dans une étable.
Pourl’avantage de qui cetteincomparable grandeur se présente-t-elle à nous sous de siprodigieux abaissements ? Ce n’estpas assurément pour son avantage ; mais, si nous croyons, il enrésultera pour nous des biens immenses. Ô homme, éveille-toi ;c’est pour toi que Dieus’est fait homme. « Toiqui dors, lève-toi ; lève-toi d’entreles morts, et le Christ t’illuminera ».Oui, c’est pour toi queDieu s’est fait homme ;et s’il n’étaitné dans le temps, éternellement tu serais mort ; jamais tu neserais délivré de cette chair de péché, s’iln’en avait pris laressemblance ; s’ilne te faisait une si grande miséricorde, tu serais livré à unemisère sans fin ; tu n’auraispoint recouvré la vie, s’ilne s’était assujetti àmourir comme toi ; tu aurais succombé, s’ilne t’avait secouru ;tu aurais péri, s’iln’était venu.
2.Ainsi célébrons avec joie le jour de notre salut et de notrerédemption ; célébrons le jour solennel où le grand jour, oùle jour éternel qui naît d’unjour également grand et éternel également, fait son entrée dansnotre jour temporel et si court. C’estlui qui « est devenu pour nous et justice, et sanctification,et rédemption, afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie,se glorifie dans le Seigneur ». Ah ! Nous devons nousgarder de ressembler à ces Juifs orgueilleux « qui ignorent lajustice de Dieu, qui veulent établir la leur, et qui se soustraientainsi à la divine justice ». Aussi après ces mots : « LaVérité s’est levéesur la terre », lisons-nous aussitôt ceux-ci : « Etla justice a regardé du haut du ciel ». C’estp

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents