Vacances en club
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Vacances en club , livre ebook

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Description

L'auteur, après avoir passé une semaine dans un Club en Turquie, en a rapporté ce manuel de survie, précieux à toute personne projetant de passer des vacances similaires. Tous les dangers y sont énumérés, des terribles épreuves initiatiques par lesquelles devra passer la malheureuse victime volontaire (excursions en plein après-midi, groupes « folkloriques »...), aux rencontres avec d'étranges castes d'individus (La Famille PDG, Madame Mère-Poule...), en passant par les nombreuses « activités» proposées par les Gentils Organisateurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748387971
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vacances en club
Sonja
Publibook

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Vacances en club
 
 
 
 
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A mon Père
 
 

 
 
 
 
 
 
Chaque année, je me dis que nous allons prendre nos vacances en Club. C’est reposant. Déjà, au départ, cela ne demande que peu de fatigue, puisqu’il vous suffit d’économiser toute une année pour vous payer une semaine de vacances n’importe où, avec le calme que vous pouvez espérer quand vous partez avec 600 personnes disposées à profiter pleinement de leurs vacances, en plein égoïsme, en plein mois d’août.
Et puis, vous ferez connaissance avec le pays et ses habitants sur place, sans vous déplacer, car, si j’ai vu des Turcs en Turquie, c’était surtout les employés et les serveurs. Les autres, on ne les a pas vus, pas entendus, c’est qu’ils travaillent dans un autre Club que le vôtre, juste à côté, voyez-vous ! Par contre, le contact humain est garanti avec le prix que vous payez puisque chaque jour, vous aurez à commander au moins trois ou quatre autochtones pour faire votre lit, pour vous servir et desservir, pour cirer vos chaussures et vous inscrire à un de ces jeux-type dits tournois. Vous aurez encore la possibilité de contact humain à l’heure de la sieste, au moment où le jardinier de l’hôtel vous demandera de bien vouloir changer de place votre chaise-longue afin d’arroser les massifs ! Vous aurez ainsi une idée exacte du type de vie que peuvent mener ces gens du pays que vous côtoyez chaque jour ou que vous rencontrez depuis votre lever souvent tardif et votre coucher du même genre. Il est donc exact que vous pouvez tirer comme conclusions de vos déductions qu’ils travaillent plus que vous, qu’ils sont plus souriants que la plupart des touristes présents, attentifs à vos moindres désirs et peu enclins à raconter leurs ennuis de santé que la plupart des gens rencontrés se délectent à vous bassiner dans les moindres détails. Ils ne cherchent pas non plus à vous piquer votre fauteuil ou votre transat, ne se battent pas au buffet pour remplir une assiette. Mais, bien sûr, vous me direz qu’ils ont à leur gré des choses à disposition que vous leur enviez. Par exemple, le barman peut boire toute la journée sans bourse délier quand il a fini de servir les nombreux touristes qui se pressent à son comptoir, assoiffés par les longues poses allongées d’une journée estivale. Finalement, je pense qu’il aura tout le loisir de se désaltérer quand il aura déchargé ses vingt caisses de limonade tous les matins, aligné tous ses fauteuils, préparé ses 30 sortes de cocktails explosifs, ses apéro de bienvenue et ses cafés turcs pour 600 personnes. Et puis, lui au moins ne s’ennuie pas !
Jetez par contre votre regard du côté des touristes. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour s’occuper quand même. Déjà le matin, vous traînez au lit, enfin vous essayez de traîner au moins jusqu’à 9 heures. Décemment, vous ne pouvez pas plus, parce qu’à 9 heures et demi, c’est la limite pour le petit déjeuner et bien entendu, vous voulez absolument amortir les sous que vous avez mis dans la restauration… Vous avez beau vous laver plus que d’habitude, votre toilette vous prendra à tout casser 10 mn et vous en serez étonné car, lorsque vous allez au boulot, vous avez la sensation de mettre beaucoup plus de temps. Admettons que c’est parce que vous êtes en vacances, que vous n’êtes pas aussi sale que chez vous. On en déduira donc que les vacances sont propices aux économies d’eau et de savon.
De plus, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais vous êtes pratiquement réveillés sans radio-réveil, réveil ou autres instruments de torture liés au travail, ça prouve bien que le travail fatigue et qu’il faudrait le commencer beaucoup plus tard. Là, je fais une parenthèse, sur les radios-réveils et les retraités. Je m’explique pour les radio-réveils : vous êtes tranquillement en train de dormir, lorsque, par le truchement du radio-réveil, on vous entonne à l’oreille le refrain des calamités du jour ou de la veille. Est-ce que vous croyez que c’est bon pour votre moral quand, réveillé par une voix de commentateur, vous tombez en plein dans le mille de la catastrophe ferroviaire en Autriche, et comme votre petite dernière a pris le train hier soir… vous jugez de votre premier scénario !
Quant aux retraités, voilà pourquoi j’en parle : ils sont, eux, tous les jours en vacances. Eh ! bien, ce sont les premiers sur les lieux des supermarchés à l’ouverture, à 8 heures et demi tapant. Ils piaffent déjà derrière leurs chariots et regardent avec ostentation leur montre à quartz ultra précise à 8 heures 28. Moi, je dis qu’ils ont un véritable réveil-matin dans le ventre, je suis sûre qu’ils sont réveillés aux aurores et qu’ils trépignent déjà dans leur lit avant de piétiner derrière la porte du magasin. Tout ça pour vous dire qu’ils n’ont plus besoin de réveil.
Donc, revenons au Club : 10 mn pour vous laver, 10 mn pour vous habiller, 10 mn de « rab » pour certains, vous êtes sur le chemin du restaurant où vous attendez patiemment ou impatiemment (voir chapitre plus haut sur les retraités) l’ouverture. Vous êtes décidé à mettre le paquet pour déjeuner : tout vous y invite, la nourriture, le climat, les animateurs, les organisateurs, vous avez le temps. Vous faites la queue comme tout le monde, pour le jus d’orange, pour l’œuf au plat, pour le café, pour la cuiller, pour le sucre… Vous retournez à votre place, vous avez toujours oublié quelque chose. Vous connaissez la phrase : « Danser devant le buffet » : cette phrase vieillotte est remise au goût du jour. Auparavant, le buffet était vide, vous dansiez au lieu de manger. Maintenant, le buffet est plein, mais vous « dansez » quand même pour manger !
De toutes façons, soyez sûr que dès le second jour, vous perdrez moins de temps, vous allez vous organiser. Donc, le premier jour, votre petit déj terminé, 1 vous regardez votre montre, il est 10 heures et demi à tout casser lorsque vous avez enfin terminé. Le deuxième et les jours suivants, je suis sûre que vous réussirez à gagner 1/4 d’heure sur l’horaire.
Le déjeuner est fixé à 12 heures 30, heure d’ouverture, mais vous avez 2 heures pour en profiter. Pour être franc, passé 13 heures, on ne voit plus entrer personne, tout le monde s’est dépêché. Des fois qu’il n’y aurait plus rien. La table est bien garnie. Toujours sous formes de buffets, les repas sont alléchants et les plats variés à l’infini. Mais, sous prétexte qu’il y a de tout, beaucoup de gens disent que c’est toujours la même chose. En gros, il y a de quoi nourrir un régiment affamé, mais certains rouspètent. Je suis sûre que chez eux, ils ne peuvent faire mieux. Ceux qui nous servent doivent rougir de honte en voyant ce qu’on avale… et ce qu’on laisse dans les assiettes. Ces gens soi-disant évolués, ayant un bon minimum pour vivre ont toujours peur de manquer !

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