À la conquête de soi

Jean-Louis Gaillardon

Description

Cette conquête de Soi, chemin initiatique merveilleusement illustré par les 22 arcanes du Tarot de Marseille vous conduira, pour l'essentiel, au cœur de vous-même mais également aux confins de la métaphysique, qu'il y soit question de salut de l'âme ou d'accès à la sagesse. Suivant ainsi « le Mat » dans sa pérégrination, vous serez tout autant séduit par la richesse culturelle qu'il dévoile, que par la modernité de sa démarche.

Sujets

• Philosophie et théologie
• Origène
• Ésotérisme

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 23 janvier 2019
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782342165005
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

À la conquête de soi
Jean-Louis Gaillardon
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À la conquête de soi
 
 
« La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve et vous aurez vécu, si vous avez aimé »
Alfred de Musset
 
À Céleste, ma petite fille,
celle qui fut et restera l’amour de ma vie.
Préambule
-1- Une fabuleuse rencontre !
S’il est vrai que, sur bien des points, le déroulé de ma vie peut s’apparenter à celui d’un chemin initiatique, j’ai toujours repoussé l’idée de le relater dans un ouvrage, considérant qu’il ne présentait pas de caractéristiques suffisamment exceptionnelles pour qu’il puisse justifier le moindre intérêt aux yeux du public.
En outre, au cours de ce long cheminement, je me suis plongé dans les écrits de ceux que je considère aujourd’hui comme mes nobles tuteurs, de Platon à André Comte-Sponville, en passant par Marc Aurèle et Spinoza, sans oublier Krishnamurti, pour ne citer qu’eux. Je me suis donc nourri avec délectation de leurs pensées, d’autant plus facilement qu’elles faisaient la plupart du temps écho à ma démarche et participaient activement au processus d’enrichissement personnel que j’avais enclenché.
La capacité de ces auteurs à définir des concepts et à les exprimer clairement constitua un argument supplémentaire pour me convaincre d’abandonner définitivement l’idée de me livrer à l’exercice de l’écriture.
Cela étant, ma rencontre avec le Tarot de Marseille allait en décider autrement.
Au tout début, à l’instar du plus grand nombre, je considérais celui-ci comme un simple jeu ou un support divinatoire réservé à quelque obscure cartomancienne.
Cela étant, après trente-cinq ans de vie professionnelle dans un milieu particulièrement cartésien, j’avais le profond désir de marquer une rupture, afin d’aborder la retraite sous de nouveaux auspices. N’ayant aucun don particulier, artistique ou autre, sur lequel j’aurais pu m’appuyer pour réaliser cette transition dans les meilleures conditions possibles, je décidai de m’ouvrir à l’ésotérisme, via le Tarot de Marseille.
Une décision dont j’étais loin d’imaginer toutes les conséquences !
En effet, ce que j’avais conçu au départ comme un sympathique dérivatif m’amena, non seulement à étudier la pensée humaniste de la Renaissance, mais également à côtoyer le « mystère ».
Ce dernier point, vous l’avez compris nous renvoie à l’usage du Tarot en tant que support divinatoire et, bien que ce sujet ne soit pas en lien direct avec celui de mon ouvrage, j’ai cependant souhaité lui consacrer immédiatement quelques lignes, et cela pour deux raisons essentielles :
- La première correspond au fait qu’il m’arrive régulièrement d’en faire usage.
- La seconde, plus importante, a pour objectif de satisfaire l’éventuelle curiosité de certains d’entre vous, et leur permettre ainsi, libérés d’une interrogation, de passer plus facilement à la suite de mon propos.
Quant à ceux qui ne portent aucun intérêt à cet aspect, je ne peux que les rassurer, sachant que cette présentation ne prendra que quelques pages !
L’évocation de cet usage particulier du Tarot suscite pour une grande majorité diverses réactions, qui vont de la crainte au scepticisme, en passant par le désintérêt le plus total.
Les quelques lignes qui vont suivre, ont donc simplement pour objectif que de vous présenter le sujet le plus clairement possible, laissant ainsi à chacun le soin d’infirmer ou de confirmer son point de vue d’origine.
Ainsi, l’exercice qui consiste à « lire les cartes » nécessite tout d’abord une parfaite connaissance de leur signification. Ce savoir de base doit, en outre, être complété par une capacité de nature intellectuelle consistant à percevoir les liens qui les unissent lorsque quelques-unes d’entre elles représentent une réponse à une question. Dès lors, la construction et la restitution d’un message clair et précis peuvent être envisagées. En fait chaque tirage, avec plus ou moins d’intensité, correspond à un véritable challenge du point de vue cérébral, une victoire sur soi-même, et c’est bien ce qui lui confère, à mes yeux, un intérêt de premier plan.
Vous pouvez donc vous rendre compte que cette capacité de « clairvoyance » n’est définitivement pas d’ordre « magique », du moins en ce qui me concerne. C’est la raison pour laquelle je préfère utiliser, pour évoquer ce phénomène, le terme de « Révélateur » à celui de « Divinatoire ».
C’est donc dans cet esprit que se conçoit, de mon point de vue, le rôle du tarologue, au sens strict du terme.
Ces principes étant posés, reste à évoquer le mystère lui-même.
Comment, en effet, 3 cartes (ou parfois plus), peuvent avec autant de précision apporter une réponse, quelle que soit la question posée ?
Il est bien difficile d’expliquer cela sans concevoir l’intervention d’un « niveau supérieur », à qui chacun d’entre nous peut attribuer le nom qui lui semble le plus pertinent.
Force est cependant de constater que celui-ci guide le consultant, au plus profond de son être, dans le choix de ses cartes et de sa question.
Reste alors au tarologue à élaborer une réponse en tenant compte de la nature de l’interrogation et des cartes disposées en face de lui, sans naturellement poser la moindre question qui pourrait être de nature à orienter le sens de sa lecture.
Au-delà de la qualité intellectuelle de l’exercice, point que j’ai déjà évoqué, c’est bien le fait d’être associé, même modestement, à la révélation du « mystère », qui confère aux tirages leur caractère exceptionnel, créant ainsi un lien très puissant, même s’il est éphémère, entre le consultant et le tarologue.
À ce stade d’explication, vous pouvez à juste titre vous interroger également sur la qualité des réponses apportées.
Sur ce point, je dois vous avouer que je reste encore aujourd’hui, après des milliers de tirages réalisés, toujours aussi fasciné par leur pertinence et ce, d’autant plus lorsque la question porte sur un aspect psychologique.
J’ai d’ailleurs sélectionné une trentaine de tirages effectués auprès du public, que j’utilise comme modèles dans le cadre de mes conférences ou de mes formations.
De ce fait, il me serait facile de vous en faire bénéficier pour mieux vous convaincre, mais opérant ainsi, je m’éloignerais trop fortement du propos de mon ouvrage.
Je vais donc me contenter de relater l’un d’entre eux, et non des moindres, car il s’inscrit dans le cadre d’un drame personnel.
Il y a dix-huit mois, notre petite fille âgée de cinq ans fut frappée par une leucémie et emmenée d’urgence à l’hôpital de la Timone à Marseille.
Dès lors, je crois qu’il est inutile de vous préciser l’état dans lequel nous mit cette nouvelle.
Ce n’est que trois jours plus tard, dans le courant de la nuit, au comble de l’inquiétude, et après bien des hésitations, que je me résolus à interroger le Tarot au sujet de son état de santé.
Sa réponse fut malheureusement d’une extrême précision : « Elle ne s’en sortira pas ! »
J’ai donc porté le fardeau de cette révélation jusqu’au 21 septembre 2017, date à laquelle elle rejoignit le monde céleste.
Quittons maintenant, sans autre forme, cet univers très particulier, pour nous consacrer à l’aspect du Tarot de Marseille qui nous intéresse ici, en l’occurrence celui qui prend sa source dans les racines de notre civilisation, nous parle de philosophie, de psychologie et de spiritualité.
À ce titre, dès le début de son étude, mon enthousiasme et ma motivation furent également au rendez-vous. Je découvris, en effet, très rapidement que son approfondissement me ramenait à moi-même, à mon parcours de vie, que ce soit pour confirmer mes connaissances, ou répondre à mes interrogations. Tout cela au travers de symboles et d’allégories dont, au fil du temps, j’appréciais de plus en plus la pertinence. D’ailleurs, aujourd’hui, il est bien rare que je ne fasse pas appel à quelque arcane pour illustrer mes propos à l’occasion d’une discussion approfondie relative à la psyché, aux relations humaines ou à l’insondable profondeur de la spiritualité.
Ainsi, fort de tous ces éléments, vous êtes mieux à même de comprendre la raison pour laquelle le Tarot de Marseille fait aujourd’hui partie intégrante de mon mode de penser et d’expression.
Mon objectif est donc de vous faire partager mon émerveillement en vous invitant à un voyage symbolique au cœur de l’être, en fait, au cœur de vous-même !
Je ne peux vous garantir que cette présentation corresponde précisément à la vision de son créateur ; comment en effet pouvoir se targuer de refléter précisément l’état d’esprit de personnes ayant vécu il y a six siècles ? Cela est d’autant plus vrai que le support lui-même a connu de multiples versions et de nombreuses vicissitudes au cours de son existence.
Malgré tout, sa cohérence globale est cependant parvenue jusqu’à nous. Celle-ci nous permet donc d’étayer un raisonnement et d’élaborer une théorie.
J’espère simplement qu’à la toute fin de votre lecture vous partagerez mon point de vue et qualifierez, à votre tour, le Tarot de Marseille de :
« Joyau humaniste de la Renaissance. »
-2- Un except i onnel support de transm i ss i on !
-1- Quelques mots sur le « jeu » de Tarot
Les premiers jeux de Tarot historiquement attestés datent du XV e  siècle et sont d’origine italienne. Les plus connus et les plus anciens étant le Visconti-Sforza, le Charles VI et le Cary-Yale-Visconti.
Dans cet ouvrage, nous utiliserons le légendaire Tarot de Marseille de Nicolas Conver, datant de 1760.
Le jeu complet est