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Le Concile Vatican II et l’Église africaine Mise en œuvre du Concile dans l’Église d’Afrique (1960-2010) , livre ebook

158

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Français

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2012

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2012

EAN13

9782811107840

Langue

Français

Mgr Tharcisse T. Tshibangu
Le Concile Vatican II et l’Église africaine Mise en œuvre du Concile dans l’Église d’Afrique (1960-2010)
Églises d’
mémoire ÉPIPHANIE - KARTHALA
LE CONCILE VATICAN II ET L’ÉGLISE AFRICAINE
.
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture: Sortie de session conciliaire, 1964. Figurent sur la photo à l’entrée de la basilique Saint Pierre, de gauche à droite : Le Père Bernard Olivier, o.p., Mgr J. Busimba, évêque de Goma, l’abbé T. Tshibangu, Expert au Concile. (Photo : Giordani).
© ÉDITIONSKARTHALA, 2012 ISBN : 978-2-8111-0784-0
Mgr Tharcisse T. Tshibangu Expert théologique officiel au Concile Vatican II (1962-1965) Évêque
Le Concile et l’Église
Vatican II africaine
Mise en œuvre du Concile dans l’Église d’Afrique (1960-2010)
Préface de Mgr B. Adoukonou Postface de René Luneau
ÉditionsL’ÉPIPHANIE 3, 11e rue ; Q. Industriel Kinshasa-Limete
ÉditionsKARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Alioune Diop © Présence Africaine
DÉDICACE
Cette contribution à la célébration du Cinquantenaire de l’ouverture officielle du Concile Vatican II (1962-2012), nous la dédions :
Au Bienheureux Pape Jean XXIII, qui convoqua le Concile et l’ouvrit officiellement le 11 octobre 1962.
Au Pape Benoît XVI, à qui la Providence divine a donné d’en célébrer solennellement le cinquantième anniversaire.
À la pieuse et heureuse mémoire du Père Bernard Olivier, dominicain (décédé le 7 avril 2010), qui prit une part active au Concile en tant qu’Expert, mis spécialement à la disposition de l’Épiscopat africain, et particulièrement du Congo (R.D.C.).
Il a bien conclu son rapport-témoignage sur sa participation au Concile, intitulé : « Chroniques congolaises De Léopoldville à Vatican II», par cette belle formulation d’émerveillement et de gratitude à Dieu et à l’Église, à laquelle je m’associe volontiers pour ma part.
« Voilà, c’est fini. J’ai envie de dire ;explicit opus mirandum! Je suis émerveillé, moi, simple frère dominicain, d’avoir pu vivre de si près un tel événement ; j’ai le sentiment d’avoir senti respirer l’Église et je comprends mieux que jamais que l’Église de Jésus-Christ est à la fois notre mère et la fille de nos œuvres.Il va falloir maintenant faire entrer le Concile dans la vie quotidienne du peuple de Dieu ; il va falloir expliquer longuement, avec patience et ténacité.Et du côté de la vie religieuse, il reste un « aggiornamento » à assurer. Mais ce qui est acquis dès mainte-nant, c’est un changement de climat, d’esprit, de mentalité, une sorte de grand rajeunissement. Il y aura je pense, le temps d’avant le Concile et le temps d’après, comme il y a dans la tête et le cœur de nos gens, le temps d’avant la guerre et le temps d’après » (ouvrage publié aux Édiitons Karthala en l’an 2000).
Préface
Le Concile Vatican II et l’Église Africaine
Partant de la figure d’un laïc catholique en effervescence spirituelle et intellectuelle exceptionnelle, Alioune Diop, Mgr Tshibangu insère son lecteur au creuset de l’initiative que venait de prendre la Société Africaine de Culture (S.A.C.) en vue de préparer intellectuellement l’Église d’Afrique au grand événement qui allait s’inaugurer en Octobre 1962. Un événement historique se vit en effet d’autant plus intensément qu’il a été bien préparé. Le sachant, ce laïc intellectuel catholique sénéga-lais qui avait fait naître la SAC avait compris qu’il fallait faire de l’événe-ment qui s’annonçait une occasion de promotion de l’Afrique au sein de la Catholicité, en même temps qu’un enracinement de la foi dans la personnalité africaine. Mgr. T.T. Tshibangu, unique théologien et expert africain au Concile, nous restitue aussi bien le déroulement et les acquis du Concile (p. 85-95) que la « Réception du Concile » – Grandes Orientations et Déclarations Générales (p. 99-119) avant de rappeler les événements significatifs post-conciliaires de 1965 à 2010 (p. 122-171). Ce sont de précieuses Annexes qui achèvent de faire de ce document un instrument de travail vraiment complet pour un certain nombre de catégories de personnes, au-delà du large public chrétien catholique invité par le Pape Benoît XVI à vivre l’Année de la foi. La pertinence, l’actualité des questions soulevées ainsi que l’ampleur de l’horizon de solution ouvert font de leur rappel un point majeur de l’examen de conscience auquel l’Église en Afrique est invitée en cette année jubilaire, année de la foi. Dans La Personnalité africaine dans la vie catholique, le but visé était de préciser à l’attention de l’Église Universelle « la place, la mission et la contribution du génie africain dans la vie catholique ». L’intitulé « Personnalité africaine dans la vie catholique » indique par
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LE CONCILE VATICAN II ET L’ÉGLISE AFRICAINE
lui-même la profondeur existentielle où puisait la S.A.C. pour rechercher, formuler et défendre la présence africaine dans la culture universelle mais aussi dans la catholicité. La SAC était convaincue que la Vie était un « Donner » et un « Recevoir » et estimait le temps venu pour l’Afrique de ne plus se contenter de recevoir, mais aussi de donner. Au sein de la Catholicité dont l’Afrique avait beaucoup reçu, elle voulait aussi à présent donner. L’ampleur et la qualité du don divin sollicitaient la plus grande mobilisation de notre capacité de réception, mesurable seulement à l’aune du « Donner en réponse » de l’Afrique. Cette façon de voir les choses dessine d’elle-même un éthos culturel du plus grand prix. Le point de départ et l’enchaînement des questions abordées en disent long sur la perspective personnaliste propre à la SAC et à son génial initiateur Alioune Diop. C’est avant tout laSpiritualitéqui apparaît primordiale : il faut tenir compte davantage de la spiritualité et de ses modes d’expression, insiste le laïcat chrétien d’il y a 50 ans, qui en escompte un dégagement « des normes d’appréciation de la sainteté conformes à la culture africaine, à son idéal de l’homme, bien que le contenu de la sainteté, qui est charité, soit universel ». Avec cela nous nous trouvons à proprement parler aux racines de la personnalité africaine en quête d’enfoncement de ses racines dans la vie la plus intime de l’Église qui est amour, autrement dit la réalité la plus universelle. A cette profondeur de l’âme africaine, la question la plus vitale est évidemment celle du ressourcement, d’où le deuxième sujet majeur à soumettre à l’attention du Concile : laLiturgie. La preuve que ce sont bien des questions vitales qui nous situent au niveau le plus décisif, nous la trouvons dans l’affirmation que voici : « Aucune psychologie ne peut s’exprimer entièrement et librement dans un langage et une symbolique étrangères ». On perçoit ici combien est importante la question de l’expression dans cet horizon de promotion mutuelle du « donner » et du « recevoir ». L’Afrique doit jouir du maximum de liberté d’expression (langues, symboliques, rites, rituel) pour donner le meilleur d’elle-même, en proportion de l’excès d’amour de Dieu qui lui est donné dans la Liturgie chrétienne. Latâche théologiquevient seulement en troisième position, car elle doit être au service de la vie de foi, dont il a été question en Spiritualité et en Liturgie. Il est demandé que la hiérarchie promeuve les recherches (philosophiques, culturelles) nécessaires au développement de la réflexion africaine, cela précisément pour connaître et vivre le contenu de la foi. e C’est à partir de ce niveau théologique qu’il est demandé en 4 point prioritaire que soit traitée laquestion œcuménique,élargie du reste à celle dudialogue interreligieux. Cette question est estimée vitale. Elle doit être traitée avec soin pour ne pas entraîner de division et affaiblir le Sujet
PRÉFACE
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communautaire croyant de l’Afrique en quête de reconnaissance dans la catholicité. Voici comment est défini cet œcuménisme élargi : « … non pas seulement le rapprochement entre Églises chrétiennes, mais aussi l’ouverture universelle à tous les croyants africains, dans l’esprit de la grande tolérance africaine traditionnelle qui a été réaffirmée au Congrès des Ecrivains et Artistes noirs de Rome (Sous-Commission de théologie » (p. 33). e Lelaïcatet lesproblèmes sociauxposition parmi lesviennent en 5 préoccupations de l’Afrique à soumettre à l’attention du Concile. Une distinction et une complémentarité des rôles entre laïcs et clercs sont une nécessité, car, dit le document, « Une Église où le prêtre assume tous les rôles ne peut entièrement répondre à sa mission » (p. ..). L’ordre des questions à traiter sous cette rubrique est aussi significatif : famille, éducation, puis faits sociaux et économiques. L’approche est personna-liste et humaniste de bout en bout. Le document vise donc à montrer comment l’expression de la personnalité africaine peut enrichir la vitalité du catholicisme. Le souhait général est de voir l’Église en Afrique devenir de plus en plus africaine. Des intellectuels africains (laïcs et clercs), témoins de l’invisible, ont donc tenté de rendre l’Afrique présente à l’événement catholique le plus e important et le plus décisif du XX siècle. Ils l’ont préparé, vécu et mis en œuvre avec ferveur. Ils ont été ainsi au rendez-vous de leur siècle, en y apportant une acuité de regard intellectuel et spirituel à même de donner un contenu clair et précis aux aspirations ferventes d’une Église Africaine encore en pleine implantation. Si celle-ci doit s’enraciner, ce sera grâce à une mobilisation générale de toutes ses capacités spirituelles et intellec-tuelles. Des intellectuels catholiques ont ainsi contribué, à travers la documen-tation préparée pour les Pères conciliaires d’Afrique, à rendre l’Afrique présente à Vatican II. La précieuse documentation que nous offre Mgr. Tshibangu a donc au moins trois grands destinataires : e – tous les historiens du plus grand événement catholique du XX siècle : le Concile Vatican II, dont nous fêtons le jubilé d’or ; – les laïcs et les prêtres africains en mal de trouver une modalité de collaboration au sein de l’Église dans l’élément de la culture ; – toutes les Églises d’Afrique réunies au sein du SCEAM, qui trouve-ront dans ce livre une référence sûre par rapport à laquelle elles pourront clairement percevoir en quels termes s’énonçait l’engagement des intel-lectuels catholiques africains au sein de l’Église et du monde, pour mieux préciser le leur aujourd’hui, 50 ans après Vatican II. Les historiens de Vatican II auront grand intérêt à retrouver dans ce livre quel était le climat spirituel et intellectuel en Afrique dans ces
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