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Un prophétisme japonais en Afrique de l’Ouest Anthropologie religieuse de Sukyo Mahikari (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal, France) , livre ebook

506

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Français

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2012

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Date de parution

01 janvier 2012

EAN13

9782811106157

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Frédérique Louveau
Un prophétisme japonais en Afrique de l’Ouest
Anthropologie religieuse de Sukyo Mahikari (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal, France)
Préface de Georges Balandier Postface de Jean-Pierre Dozon
KARTHALA
UN PROPHÉTISME JAPONAIS EN AFRIQUE DE LOUEST
ANTHROPOLOGIE RELIGIEUSE DE SUKYO MAHIKARI (BÉNIN, CÔTE-DIVOIRE, SÉNÉGAL, FRANCE)
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Composition et mise en page:
Charles Becker
La pratique de l« Art sacré » de Sukyo Mahikari Okiyome. Photo Frédérique Louveau, 2012.
Éditions KARTHALA, 2012 ISBN : 978-2-8111-0615-7
Frédérique Louveau
Un prophétisme japonais en Afrique de lOuest
Anthropologie religieuse (Bénin, Côte-dIvoire,
de Sukyo Mahikari Sénégal, France)
Préface de Georges Balandier Postface de Jean-Pierre Dozon
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Pour mes parents Gérard et Lucette, et mon frère Pascal
Remerciements
Je tiens à remercier tout particulièrement le directeur de ma thèse, dont est issu cet ouvrage, Jean-Pierre Dozon. Cette recherche multisituée n’aurait jamais pu être réalisée sans l’aide matérielle de l’Institut de Re-cherche pour le Développement (IRD) et en particulier de l’unité de re-cherche « Constructions identitaires et mondialisation » (UR107), dirigée alors par Marie-José Jolivet. Merci également au Centre de Recherches Océanographiques (CRO) d’Abidjan qui m’a permis de résider dans cette ville, ainsi qu’au Centre d’Études africaines de l’École des Hautes Études en Sciences sociales qui a abrité toutes les étapes de ce travail. Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont apporté de précieux conseils et une source d’inspiration intarissable.
Ma gratitude va aux initiés de Sukyo Mahikari sans qui ce travail n’aurait jamais vu le jour, je leur suis très reconnaissante pour la confian-ce qu’ils m’ont accordé, le partage de leur expérience dans un contexte pas toujours facile pour un tel choix spirituel, leur patience, leur générosi-té et leur enthousiasme pour répondre à mes multiples questions, parfois saugrenues ou indiscrètes. Un grand merci à tous leskumitede Côte-d’Ivoire, du Sénégal, du Bénin et de France qui m’ont beaucoup appris au quotidien, m’ont fait confiance et ont partagé pour beaucoup une amitié sincère. La dirigeante dudaïdojod’Abidjan et toute son équipe de direc-tion se sont vraiment beaucoup investies dans mon enquête, me donnant accès à des choses précieuses et déterminantes pour ce travail, tout en me laissant la liberté de l’enquête, il en est de même pour le dirigeant de Da-kar, de Saint-Louis, le feudojochoRoger à Cotonou, les responsables des dojosde Londres et du Burkina Faso (Ouagadougou et Bobo Dioulasso) ainsi que ceux du Château d’Ansembourg au Luxembourg, auxdaïdojos de Marseille et Paris et en particulier à l’okiyomeshod’Aix-en-Provence.
Ma reconnaissance est immense envers ceux qui m’ont généreusement fait une place dans leur famille lors de mes enquêtes de terrain : au Séné-gal, Angélique et Charles Becker, en Côte-d’Ivoire la famille Coulibaly ainsi que les familles Lia, Assoumani et Allima. Enfin, au Bénin, Pulché-rie, François et Rolland Sétondji.
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UN PROPHÉTISME JAPONAIS EN AFRIQUE DE L’OUEST
À mes chers amis qui n’ont pas conscience à quel point leur fidèle amitié a pu compter dans ce travail : Valérie Duval, Florence Dupré et Gabin, Yohann Floch, Bénédicte Rastier, Laurent Lamboy, Tanja Wagner, Virginie Duclos, Camilla Strandsbjerg. Merci à Corinne Peyrie pour la réalisation graphique des cartes.
Je remercie enfin, tout particulièrement, ma famille, mon père, ma mè-re et mon frère qui m’ont supportée, dans tous les sens du terme, à toutes les étapes de ce travail.
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Les dissidences, les croyances développées en forme de syncrétis-me ont accompagné en très longue durée l’histoire des religions. Dans leurs manifestations contemporaines, elles prennent le relais des reli-gions historiques déforcées, elles se multiplient dans les banlieues des hypermodernités occidentales et, après l’échec des modèles importés de régime politique et de développement économique, annonciateurs d’un « homme nouveau », elles retrouvent une vigueur et un sens nou-veaux dans le tiers-monde. Le marché des croyances paraît continû-ment approvisionné, la science des religions et la science des sociétés actuelles ne cessent d’être soumises à la contrainte des décryptages, des interprétations. Le « réenchantement » du monde est un défi, comme l’est celui de la « surmodernité mondialisante ». L’attaque fron-tale peut être plus asservie par la répétition du déjà fait que l’attaque périphérique, qui féconde la connaissance en la renouvelant.
Le livre de Frédérique Louveau relève de celle-ci. Il fait irruption dans l’africanisme, il dépayse l’interprétation commune des syncrétis-mes africains nés des luttes contre les dominations coloniales : à ceux-ci, il ne ressemble pas, il vient d’ailleurs – de l’archipel japonais de Su-kyo Mahikari –, il importe des schèmes culturels issus d’une autre civi-lisation, d’une autre spiritualité. L’Afrique s’en empare sans qu’il soit personnalisé par un peuple, défini par un espace culturel africain origi-nel, il exprime les attentes d’une classe sociale mouvante et ses réac-tions ambivalentes aux effets de la modernité en expansion. Le mou-vement s’étend inégalement par sa présence sur plusieurs continents, mais il ne s’implante qu’en Afrique de l’Ouest francophone en associa-tion avec son établissement en France. Un seul centre de gouvernance assure la gestion bureaucratiquecommune, et c’est bien là l’une des sin-gularités significatives dans l’univers des néo-religions africaines.
L’originalité féconde du travail de Frédérique Louveau résulte de la mise en relation de deux mondes, l’un en Asie, l’autre en Afrique, où la créativité religieuse locale a été exacerbée sous le choc des modernités successives. Le continent africain la révèle bien davantage que par la
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