Agriculture et sécurité alimentaire au Sénégal
120 pages
Français

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Agriculture et sécurité alimentaire au Sénégal , livre ebook

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Description

La politique de sécurité alimentaire, intégrée dans les programmes d'ajustement structurel, a exclu l'agriculture vivrière dans les mécanismes de satisfaction des besoins alimentaires des populations. Par une approche géographique, ce livre propose une étude bilan des productions et analyse l'impact des politiques agricoles et des ressources naturelles sur la mutation des systèmes agroalimentaires. Sur ce sujet d'actualité, voici un outil pédagogique pour les praticiens du développement au Sénégal et en Afrique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 482
EAN13 9782336260143
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Ptyen et Français Manga Akoa
Dernières parutions
Pierre KAMDEM, Le Mouvement associatif de la diaspora camerounaise. Enjeux et perspectives , 2008.
C. DILI PALAI, D. PARE (sous la dir.), Littératures et déchirures , 2008.
Nuah M. Makungu Masudi, L’Expérience d’élevage preiurbain à kinshasa. Entre « débrouille » et « entreprise » , 2008.
Airain CALOSCI, Education, culture. développement: quelles relations? L’exemple de la Guinée Conakry , 2008.
Télesphore ONDO, Le Droit parlementaire gabonais , 2008.
Babacar Mbaye DIOP et Doudou DIENG (textes réunis par), La conscience historique africaine , 2008.
Paul Koffi KOFFI, Le défi du développement en Côte d’ivoire , 2008.
Stéphanie NKOGHE, La psychologie du tourisme , 2008.
Jean-Claude K. BROU, Privatisation en Côte d’Ivoire , 2008. Ibrahim S. NJOYA, Chasse au Cameroun , 2008.
Jean de Dieu MOLEKA LIAMBI, Promesse de liberté et pratique politique en République démocratique du Congo , 2008.
Alain ELLOUE ENGOUNE, Du Sphinx au Mvett, 2008.
Fweley DIANGITUKWA, Flux migratoires internationaux et stratégies de développement, 2008.
BOUOPDA Pierre Kamé, Cameroun, du Protectorat vers la démocratie (1884-1992) , 2008.
Jean-Pacifique BALAAMO MOKELWA, Eglises et Etat en République démocratique du Congo. Histoire du droit congolais des religions (1885-2003), 2008.
Toumany MENDY, Sénégal . Politiques publiques et engagement politique, 2008.
Alfred Yambangba SAWADOGO, Afrique : la démocratie n’a pas eu lieu , 2008.
Dr BOGA Sako Gervais, Les Droits de l’Homme à l’épreuve : cas de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002 , 2008.
W. Zacharia TIEMTORE, Technologie de l’information et de la communication, éducation et post-développement en Afrique , 2008.
Agriculture et sécurité alimentaire au Sénégal

Boubacar Ba
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296059030
EAN : 9782296059030
Sommaire
Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Ptyen et Français Manga Akoa Page de titre Page de Copyright Introduction Partie 1. Agriculture et alimentation
I. Une crise en marche II. L’agriculture et l’alimentation : quelle est la véritable situation de l’agriculture céréalière au Sénégal ? III. La nécessaire réflexion sur les capacités d’approvisionnement en céréales du Sénégal IV. Pour de nouveaux objectifs V. Constats initiaux VI. Méthodologie
Partie 2. Les systèmes alimentaires : sémantique, présentation et analyse
Section I. Les systèmes alimentaires Section II. Les systèmes alimentaires au Sénégal
Introduction
Cet ouvrage sur l’agriculture au Sénégal et ses rapports avec la sécurité alimentaire doit être entendu dans le sens d’une interrogation et d’une introspection sur un processus de développement socio-économique entamé depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960. Le choix du sujet n’est pas n’est pas un hasard parce que l’agriculture et la sécurité alimentaire sont des indicateurs de l’état du pays. Plus que jamais, ils sont cœur de l’actualité, et tout porte à croire que l’agriculture continuera de mobiliser les pouvoirs et les sociétés dans de nombreuses années. Ces deux sujets, qui n’en font qu’un tellement ils sont liés, ou devraient l’être, collent aux problèmes du moment. Plus que jamais, ils ne laissent personne indifférent. Ils posent une problématique centrale, une problématique qui se trouve au cœur du développement de tous les pays d’Afrique noire. Un recensement aurait révélé un nombre important de réponses si l’on se mettait à réfléchir sur la place et le rôle de l’agriculture et des agriculteurs dans les politiques économiques et les stratégies de développement. Mais nous avons choisi d’axer l’analyse sur l’aménagement du territoire et sur l’exploitation des ressources du milieu naturel, en ce sens que ce sont là deux éléments essentiels des stratégies avec lesquels devrait être pensée la nécessaire synergie entre l’agriculture et la sécurité alimentaire du Sénégal. Cette forme particulière de s’interroger et d’interroger les faits et les éléments qui les structurent est nommée en géographie par l’expression de « l’étude du milieu ». Dans ce cas précis, elle conduit presque inévitablement à porter la réflexion sur le développement rural au Sénégal, donc un champ d’analyse extrêmement vaste. Elle est aussi un moyen par lequel on pénètre certaines préoccupations et tâches qui sont souvent conférées à la géographie rurale et qui renseignent de façon pertinente sur les choix et les différents niveaux de développement socio-économique du pays : observer les paysages, comprendre l’occupation et l’exploitation de l’espace, analyser les pratiques et logiques paysannes sur l’espace, analyser les politiques agricoles et les stratégies alimentaires.
Nous sommes donc sur un sujet dont les problématiques qu’il véhicule permettent de voir, d’analyser et de comprendre les résultats des actions menées dans l’agriculture sénégalaise au service du développement du pays et de la couverture des besoins alimentaires de la population. Dans le passé, plusieurs acteurs, dont les services de l’Etat, ont agi dans le sens de ses objectifs pour, à ce qu’il semble, contribuer à leur réalisation. En réalité, ils ont souvent reconduit sur l’espace rural des moyens et des façons de faire l’agriculture et le développement qui étaient déjà utilisés par l’Administration coloniale, et dont les conséquences sont aujourd’hui préoccupantes.
D’évidence, il apparaît, pour qui connaît l’agriculture sénégalaise, que la satisfaction du besoin alimentaire à l’échelle nationale n’a jamais été une priorité pour l’Etat, sauf (et encore) au début des années 80, années au cours desquelles la crise du cours de l’arachide et l’application de la Nouvelle politique agricole (NPA) ont accentué les problèmes agricoles et alimentaires. La raison est très simple. Elle tient au fait que l’accès à l’alimentation a été rarement un problème d’une grande acuité pour la population pour que le gouvernement éprouve le besoin d’en faire une option déterminante dans sa politique agricole. Jusque-là, la satisfaction des besoins alimentaires obéissait aux principes des avantages comparés et de la séparation des besoins de consommation entre les zones rurales et les zones urbaines, les unes tirant leur consommation de leur production de céréales tandis que les autres étaient approvisionnées par les importations. Ce fonctionnement des systèmes alimentaires, sans des liens directs avec l’agriculture, a été une particularité des stratégies alimentaires mises en œuvre par les différents gouvernements qui ont dirigé le pays depuis son indépendance.
L’examen des rapports entre l’agriculture et la sécurité alimentaire révèle plusieurs problèmes, dont principalement l’absence d’articulations et de cohérence entre les besoins de consommation d’une ou de plusieurs franges de la société sénégalaise et l’exploitation économique des ressources du pays. Tout porte à croire que les pouvoirs publics n’ont que peu compris que le développement rural, voire le développement national tout court, pouvait être fondé sur la valorisation des cultures vivrières et des ressources naturelles. Le nombre de personnes concernées, les ressources naturelles disponibles, les traditions culinaires et de consommation sont en effet autant de facteurs sur lesquels pouvait être construit un marché céréalier structuré, solide et prospère, comme il en a été le cas pour l’arachide. Sans remettre en question l’existence de la filière arachidière et son circuit commercial, celui des céréales aurait permis d’injecter beaucoup d’argent dans le financement du développement rural. Au contraire, les autorités ont estimé que la promotion des céréales locales devrait, pour réussir, profiter des effets d’entraînement de la politique arachidière. Selon elles, la modernisation des techniques et des moyens de culture pour l’arachide permettrait aux paysans de dispo

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