FILIERE VIANDE
366 pages
Français

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FILIERE VIANDE , livre ebook

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Description

L'industrie de la viande a-t-elle un rôle à jouer dans l'organisation de la production, dans la sécurisation du revenu des éleveurs, dans l'amélioration de la qualité des produits, d'une manière plus globale dans la satisfaction des attentes sociétales ? Nous est-il possible de définir ce qu'est un produit de qualité et plus particulièrement pour la viande ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 36
EAN13 9782296807471
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

FILIÈRE VIANDE. PROPOSITIONS POUR CONJUGUER UNE AGRICULTURE RENTABLE ET UNE NOURRITURE SAINE
Biologie, Ecologie, Agronomie
Collection dirigée par Richard Moreau
professeur honoraire à l’Université de Paris XII,
et Claude Brezinski, professeur émérite à l’Université de Lille
Cette collection rassemble des synthèses, qui font le point des connaissances sur des situations ou des problèmes précis, des études approfondies exposant des hypothèses ou des enjeux autour de questions nouvelles ou cruciales pour l’avenir des milieux naturels et de l’homme, et des monographies. Elle est ouverte à tous les domaines des Sciences naturelles et de la Vie.
Déjà parus
Guy JACQUES, Virer de bord. Plaidoyer pour l'homme et la planète , 2011.
Maurice BONNEAU, La forêt de Guyane française , 2010.
Michel GAUDICHON, L'homme au miroir de la science , 2010.
Jacques RISSE, L’élevage français. Évolutions et perspectives , 2010.
Louis TSAGUE ; La Pollution due au transport urbain et aéroportuaire. Caractéristiques et méthodes de réduction , 2009.
Marie-Françoise MAREIN, L’agriculture dans la Grèce du IVe siècle avant J.C, 2009.
Jean-Claude LACAZE, Le christianisme face à la crise écologique mondiale , 2009.
Michel BRAUD, Paysans du monde. Parcours d’un agronome au service de la terre , 2009.
Jean-Claude GALL, Des premières bactéries à l’homme. L’histoire de nos origines , 2009.
Groupe de Bellechasse, L’Alimentation du monde et son avenir , 2009.
Maurice BONNEAU, Forestier dans le Haut Atlas. Maroc 1952-1956 , 2009.
André Marchand
FILIÈRE VIANDE. PROPOSITIONS POUR CONJUGUER UNE AGRICULTURE RENTABLE ET UNE NOURRITURE SAINE
QUARANTE ANNÉES D’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE DANS L’AGRICULTURE ET L’AGRO-INDUSTRIE. PARADOXES ET INCERTITUDES AGRICULTURE, AGROALIMENTAIRE, PAC, VIANDE BOVINE, MANAGEMENT
Préface de C. Broussolle
L’Harmattan
Du même auteur
De l’agriculture d’antan à celle d’aujourd’hui , L’Harmattan, 2011.
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54778-0
EAN : 9782296547780
PRÉFACE
Il faut savoir gré à André Marchand de décrire avec précision le fonctionnement d’une filière agricole – en l’occurrence celle de la viande – dont le jeu des acteurs n’est pas toujours facile à appréhender.
Fils d’agriculteur, agriculteur lui-même pendant sept ans, André Marchand a été confronté aux difficultés du métier d’éleveur.
Ensuite, technicien en charge de différentes activités dans plusieurs organisations agricoles, il a finalement occupé des postes de responsabilités dans un important complexe industriel de viande.
L’histoire de son parcours n’est pas celle d’un long fleuve tranquille. Confronté aux nombreuses difficultés de la filière viande, qu’elles soient d’ordre politique, économique ou technique, et sans oublier les rivalités de personnes et les conflits d’intérêts qui jalonnent son quotidien, il a pu, en s’appuyant sur de solides connaissances techniques et en s’adaptant à un environnement difficile, dégager des actions communes au profit de tous.
Tout en reconnaissant que les lois Pisani des années 1960 ont été favorables au développement de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire, l’auteur estime que pour éviter les inconvénients liés à l’intensification de la production et parvenir à une meilleure adaptation de l’offre à la demande, une série d’actions doit être envisagée :
• Tout d’abord, il faut remettre en cause les politiques d’assolement des exploitations agricoles orientées vers la production de viande ; c’est-à-dire mettre la prairie au centre du système. Cette orientation sera favorable à la qualité de la viande produite, à l’environnement et aux économies d’énergie.
• Ensuite, deuxième volet du redéploiement proposé, favoriser le développement de la politique contractuelle.
Cette politique apparaît à l’auteur comme un bon moyen d’adapter la production aux besoins du marché et de mieux la valoriser. En d’autres termes, les risques commerciaux doivent être à la charge du transformateur et les risques techniques à celle de l’éleveur.
• Enfin, améliorer la gestion des entreprises.
A l’issue de ce travail, on peut s’interroger sur les perspectives d’évolution de la production de viande à l’horizon 2050.
Pourquoi 2050 ? Parce qu’à cette date le monde comptera neuf milliards d’êtres humains et qu’il faudra les nourrir. Or, la consommation mondiale d’aliments issus de l’élevage progresse très fortement : un Chinois consomme 59,5 kg, de viande par an, contre 13,7 en 1980. Depuis cinquante ans la consommation de viande a triplé dans la plupart des pays pauvres, à l’exception de l’Afrique subsaharienne. Dans les pays développés, elle est passée de 76,3 kg, par personne à 82,1 aujourd’hui.
Avec l’évolution du niveau de vie, la demande s’accroît et donc les besoins en céréales pour nourrir le bétail. Cette évolution pose de multiples problèmes. Pourra-t-on les résoudre ? Sachant que l’élevage est responsable de 18% des émissions totales de gaz à effet de serre, de 8% de la consommation mondiale d’eau et qu’il occupe déjà 80% de la superficie agricole de la planète.
Sur ces questions, les avis sont partagés. Pour beaucoup, une modification de nos habitudes alimentaires s’imposera à terme.
Dans l’immédiat, le changement climatique et la production d’agrocarburants auront, vraisemblablement, pour conséquence une compétition plus vive pour l’accès à la terre.
C. BROUSSOLLE
Directeur de recherche honoraire (INRA)
INTRODUCTION
Dans mon premier livre « De l’agriculture d’antan à celle d’aujourd’hui », mon objectif a été de montrer où se situait l’agriculture de jadis à laquelle chacun se réfère continuellement.
De la comparer au modèle actuel, régulièrement remis en cause et de bien percevoir la différence entre les deux systèmes. Par ailleurs, il me semblait intéressant d’expliquer comment les acteurs de l’intérieur ont vécu les changements liés notamment à la mise en œuvre des lois Pisani (les incertitudes qu’elles leur ont apportées, mais aussi les améliorations dans leur vie quotidienne non contestables…). Nous sommes donc passés progressivement d’une agriculture autarcique (biologique, très diversifiée, autonome…) à une agriculture nettement plus industrielle (intensive, spécialisée, dépendante des aides de l’Etat…).
Dans une seconde partie, j’ai aussi mené une réflexion sur les organisations de producteurs, suite à la mise en œuvre de ces mêmes lois Pisani. Elle me semblait d’autant plus nécessaire que celles-ci avaient suscité beaucoup d’espoir lors de leur création dans le monde paysan. Elles devaient contribuer à améliorer le sort des agriculteurs, comparativement à ce qu’ils subissaient auparavant dans un marché très libéral et dominé par les commerçants. Certes, il y a eu du positif, mais aussi beaucoup de déceptions et notamment en ce qui concerne la politique de développement (les intérêts à court terme sont privilégiés…) et de management des entreprises (professionnalisme déficient…).
J’ai voulu souligner les contradictions, mais aussi commencer à apporter des solutions innovantes, allant plus je crois vers l’intérêt général que ce soit en matière de développement ou d’efficacité dans le domaine du management… Enfin, c’est à cette époque que m’est venue l’idée de créer un nouveau type d’organisation de producteurs, idée qu’il m’a d’ailleurs été possible de concrétiser ultérieurement (les OPNC). Mon objectif était de donner d’abord naissance à plus d’émulation bénéfique au développement agricole et à l’amélioration de l’efficacité économique.
Les incertitudes de la vie professionnelle m’ont amené à quitter le monde agricole coopératif pour le secteur privé et en l’occurrence l’industrie de la viande, d’où l’objet de cette nouvelle réflexion.
Dans ce nouveau travail, bien que je parle de l’avenir

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