L agriculture sud-coréenne
202 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'agriculture sud-coréenne , livre ebook

-

202 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Très développée, la Corée du Sud conserve un secteur agricole particulièrement important. Outre son extrême dépendance par rapport à la nature, ce dernier est caractérisé par la taille des surfaces dédiées aux exploitations agricoles et la nécessité de recourir aux échanges internationaux. Dans ce contexte, les producteurs coréens ont-ils les moyens de relever le défi de la mondialisation ? Malgré des importations record, la vigueur de l'industrie agroalimentaire permet de faire progresser les exportations de la Corée du Sud.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2012
Nombre de lectures 53
EAN13 9782296489981
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’agriculture sud-coréenne Face au défi de la mondialisation
Points sur l'Asie
Collection dirigée par Philippe Delalande

Dernières parutions
Tierry GUTHMANN, Précis de politique japonaise, 2011. Yvonne CAPDEVILLE, Dominique LEVESQUE, L a Faculté des Sciences d’Orsay et le Vietnam. De l a solidarité militante à la coopération universitaire (1967 - 2010), 2011. Antoine MALINAS, La lutte des sans-abri au japon , 2011. Claude Helper, La Dénucléarisation de la Corée du Nor d et la Succession de KIM Jong-il, dans le context e géopolitique et de sécurité en Asie-Pacifique , 2010 Mathieu BARATIER, Les Chinois aujourd’hui , 2010 Carla DI MARTINO, Le Pakistan, islam et modernité. L e projet de Benazir Bhutto , 2010. Vincent GREBY, Le nouveau Népal. Le pari d’une utopie , 2010. Raoul Marc JENNAR, Trente ans depuis Pol Pot. L e Cambodge de 1979 à 2009 , 2010. Thierry GUTHMANN, Shintô et politique dans le Japo n contemporain , 2010. Raphaël GUTMANN, Entre castes et classes. Le s communistes indiens face à la politisation des basse s castes , 2010. Changxing ZHAO, L’enseignement non gouvernemental en Chine , 2009. Lionel BAIXAS, Lucie DEJOUHANET, Pierre-Yves TROUILLET, Conflit et rapports sociaux en Asie du Sud , 2009. Maja A. NAZARUK, La prostitution en Asie du Sud-Est , 2009.
Olivier van Ingelgem
L’agriculture sud-coréenne Face au défi de la mondialisation























© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56979-9
EAN : 9782296569799
LISTE DES ACRONYMES
ET ABRÉVIATIONS
ADR : Agence du Développement Rural ALE : Accords de Libre Échange ANASE : Association des Nations de l'Asie du Sud-Est CEC : Capacité d'échange cationique DD : Droits de Douane FAO : Food and Agriculture Organization FMI : Fonds Monétaire International FNCA : Fédération Nationale des Coopératives Agricoles ha : hectare HACCP: Hazard Analysis Critical Control Point IAA : Industries Agroalimentaires IRRI : International Rice Research Institute SCAIR : Société Coréenne pour l'Agriculture et les Infrastructures Rurales MAF : Ministère de l’Agriculture et de la Forêt ME : milliéquivalent MAAFP : Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture, de la Forêt et des Pêches OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Économiques ODR : Organisation du Développement Rural OMC : Organisation Mondiale du Commerce ONU : Organisation des Nations Unies PAC : Politique Agricole Commune PPM : Partie Par Million R&D : Recherche et Développement UE : Union Européenne UNKRA : United Nations Korean Reconstruction Agency UPOV : Union internationale pour la Protection des Obtentions Végétales USD : United States Dollar Zones urbaines spéciales : Séoul, Busan, Daegu, Incheon, Gwangju, Daejon et Ulsan
10 000 wons = 6,7 euros le 4 janvier 2011 1 USD = 0,75 euros le 4 janvier 2011
INTRODUCTION
La tradition coréenne rappelle dans un proverbe que « l’agriculture est le fondement de la vie humaine » 1 . Cette phrase pleine de bon sens et de poésie, révèle la place capitale du secteur primaire dans le pays du Matin Calme.
La Corée du Sud est de plus en plus réputée pour ses produits industriels de haute technologie : téléphone portable, écran plat, etc. À côté de cette formidable réussite, l’agriculture sud-coréenne est, quant à elle, méconnue. Le soju, le ginseng et le kimchi tentent bien de se construire une réputation internationale mais la route est encore longue. Comparée au secteur primaire sud-américain ou océanien, la production agricole coréenne apparaît en effet soumise à de nombreuses contraintes : géographiques, climatiques, pédologiques, foncières et historiques. La nature et l’histoire semblent avoir peu gâté la Corée du Sud. Les conditions y apparaissent, de prime abord, plus difficiles qu’ailleurs.
Les productions agricoles sud-coréennes sont en outre dominées par le riz. Les différents gouvernements au pouvoir, pour répondre à la demande des paysans, protègent cette spéculation. Les soutiens publics sont de fait importants et constituent l’un des piliers de la politique agricole du pays. Ceci permet le maintien d’une population encore abondante dans les campagnes, tout en assurant l’autosuffisance alimentaire de la nation. La situation estelle pour autant pérenne ?
Face à un monde globalisé où les relations commerciales s’intensifient chaque jour, l’économie coréenne a choisi de s’y adapter rapidement « pali-pali ». Le secteur agricole est-il lui aussi en mesure de relever le triple défi d’une concurrence internationale toujours plus forte, des contraintes naturelles et historiques immuables et d’un consommateur intérieur progressivement plus exigeant ?
Cet ouvrage aborde successivement : le contexte de l’agriculture sud-coréenne, avec une présentation rapide du pays, les caractéristiques de la nature, des aspects politiques et juridiques, ainsi qu’un rappel de l’histoire du secteur, les moyens de production dans ses caractéristiques humaines, matérielles et financières, les principaux traits distinctifs des productions végétales, sylvicoles et animales, les grands chiffres de l’économie agricole.
1 Ahn J.-W. (2005), “Rice farming and strategy to rural development”, Paddy and Water Environment , vol. 3, n°2, p. 73.
PARTIE I : LE CONTEXTE
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION RAPIDE DE LA CORÉE DU SUD
1. LOCALISATION
Le pays du Matin Calme se trouve au nord-est du continent asiatique. Ses principaux voisins sont le Japon, la Chine et la Corée du Nord, au-delà du célèbre 38 e parallèle. De l’autre côté, la Russie est proche.
La Corée du Sud, séparée depuis 1953 du nord du pays, s’étend entre les latitudes 38°36’0" nord (frontière avec la Corée du Nord) et 33°06’7" nord (en dessous de l’île subtropicale de Jeju) et les longitudes 131°52’0" est (l’île de Dokdo) 2 et 124°36’2" ouest (l’île de Baengnyeong) 3 .

Tableau 1. Coordonnées géographiques de la Corée et de la France

Source : MAF (2007), Anonyme (2006)
2.SURFACES
La surface totale est d’environ 10 millions d’hectares 4 . Le pays est divisé en huit régions principales (Gyeonggi, Gangwon, Chungcheong-Nord, Chungcheong-Sud Jeolla-Nord, Jeolla-Sud, Gyeongsang-Nord, Gyeongsang-Sud), auxquelles s’ajoutent la région de l’île subtropicale de Jeju et sept villes-régions (Séoul, Incheon, Daejon, Daegu, Gwangju, Busan et Ulsan). La surface générale de la Corée a très légèrement augmenté ces dernières décennies. Les nouvelles terres ont principalement été gagnées sur la mer.
Les surfaces agricoles représentent cinq millions d’hectares, (soit près de 50 %du pays) dont une majorité de terres qualifiées de « zones agricoles » 5 . Ces dernières correspondent plus ou moins à des forêts, pouvant servir de pâtures. Une grande partie du territoire est en effet difficilement cultivable, les pentes étant supérieures à 15° 6 . Les surfaces agricoles cultivées (terres arables), s’élèvent, quant à elles, à un peu moins de deux millions d’hectares, (soit 18 %de la surface nationale). Elles sont, en outre, globalement en diminution ces dernières années. Elles sont ainsi passées de 2,2 millions d’hectares (ha) en 1976 à 1,8 million ha, en 2006. Le phénomène est dû en majeure partie à la progression du tissu urbain. Enfin, le reste du territoire est composé des zones urbaines, naturelles et d’autres zones.
Tableau 2. Surfaces en Corée du Sud et en France.

Source : MAF (2007), Agreste 7 .

Figure 1. Carte des principales villes de Corée du Sud

(source :
http://d-maps.com/carte.php?lib=coree_du_sud_carte&num_car=14561&lang=fr)
3. POPULATION
La population est évaluée en 2006 à 48 millions de personnes. Elle est en croissance faible avec un taux d’accroissement de 0,33 pour 100 personnes en 2006. La Corée compte par ailleurs un peu plus d’hommes que de femmes, soit 101 hommes pour 100 femmes, en 2006. Le différentiel diminue néanmoins avec le temps. En 2007, la Corée possède une densité de population de 487 habitants/km 2 . Le taux de population urbaine est lui de 82 %.
La population dans le Gyeonggi, en comptant Séoul (la capitale) et Incheon (le grand port du nord), avoisine les 23,5 millions d’habitants, soit 49 %de la population totale.
Tableau 3. Données démographiques en Corée du Sud et en France.

Source : Statistiques coréennes 8 , MAF (2007), Agreste
Durant les années 70, le gouvernement chercha à freiner les migrations rurales vers Séoul. Pour cela il lança plusieurs plans successifs dont le Plan de Développement

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents