La lecture à portée de main
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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 novembre 2007 |
Nombre de lectures | 99 |
EAN13 | 9782296186170 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 19 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier les fondations et institutions qui ont
généreusement contribué à la parution de cet ouvrage :
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les Services industriels de Genève ;
le Département d’histoire économique de la Faculté des sciences
économiques et sociales de l’Université de Genève ;
la Fondation pour l’histoire et les archives d’entreprise ;
l’Association pour le patrimoine industriel.
Ma reconnaissance s’adresse également aux instituts qui ont permis la
réalisation du colloque :
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les Départements d’histoire économique et de géographie de l’Université
de Genève ;
le Fonds national de la recherche scientifique.
Enfin, j’accorde une mention particulière à la patience des auteurs qui
ont trop attendu la parution des Actes et à Sophie Malka Forster pour son
travail de relecture et de correction.
INTRODUCTION
par Serge PAQUIER
Le début de ce nouveau millénaire s’avère le moment propice à la
publication d’un colloque consacré à l’eau. Le présent et l’avenir de ce fluide
font désormais partie des préoccupations majeures de la société civile.
L’histoire propose une réflexion façonnée dans la longue durée.
L’eau : objet d’histoire globale
Sans aucun doute, l’eau est devenue un thème privilégié par la
recher1 2
che historique. Les travaux consacrés à l’hygiène, l’alimentation,
l’urba3 45
nisme ,les techniques, l’économieet plus particulièrement aux aspects
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sociaux et culturelsne manquent pas de s’y arrêter. Les ouvrages fondateurs
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d’André Guillerme et de Jean-Pierre Goubert, publiés dans les années 1980,
ont initié des analyses entièrement dédiées à l’eau, plus récemment
prolongées parune multiplication de rencontres scientifiques interdisciplinaires.
En effet, depuis la tenue de notre colloque à la Faculté des sciences
économiques et sociales de l’Université de Genève fin 1997, plusieurs
spécialistes ont traité de l’eauduMoyen Âge à nos jours. La rencontre de Liège
consacrée auxtechniques de l’eauen décembre 1999 débouche
surunvo
1. Voir Patrice BOURDELAIS(sous la dir. de),Les hygiénistes. Enjeux, modèles et
pratiques, Paris,2001 et dumême auteur,Les épidémies terrassées, Dijon,2003, plus
particulièrement p. 64-65.
2. Voir Jean-Louis FLANDRIN, Massimo MONTANARI(sous la dir. de),Histoire de
l’alimentation, Paris, 1996, p.256-257, 573, 616.
3. En matière d’étudesurbaines,voir Jean-Luc PINOL,Le monde des villes au
e
XIX siècle, Paris, 1991, p. 101-104.
4. Ducôté de l’histoire des techniques, on constate égalementune accélération. Les
moulins ne figurent-ils pas dès les années 1930au?programme de l’École des Annales
Désormais, comme le soulignent les organisateurs des journées d’études à Paris, cet axe de
recherche se situant aucarrefour des sciences humaines s’est emparé de ce nouveauchamp
d’études. Liliane HILAIRE-PEREZ, Dominique MASSOUNIE, Virginie SERNA(textes réunis par),
Archives, objets des constructions de l’eau du Moyen Age à l’ère industrielle, Paris,2002,
p. 7. (Coll. Cahiers d’histoire et de philosophie des sciences, n° 51).
5. L’eaumotrice,un temps effacée auprofit ducharbon-vapeur, a été réhabilitée. Pour
l’Angleterre :voir Maxine BERG,The Age of Manufactures (1700-1820), Londres/NewYork,
1994, p. 42-43, 50, 71, 103, 106, 155, 176, 183,203 ; la France : Serge BENOÎT, « Les
relations science, technologie et société et le processus de changement technique : les
enseignements tirés ducas des moteurs hydrauliqudanses »Construire une science des techniques,
Paris, 1991, p. 117-157 ; Serge PAQUIER, « L’utilisation des ressources hydrauliques en Suisse
e e
auxXX siècles.Une approche sXIX etystémique dans la longue dudans Hans-Jorgrée »
GILOMEN, Rudolf JAUN, Margritt MÜLLER, Béatrice VEYRASSAT(éd.),Innovationen.
Voraussetzung und Folgen-Antriebskräfte und Widerstände/Innovations. Incitations et résistances
des sources de l’innovation à ses effets, Zurich,2001, p. 99-119.
e
6. Daniel ROCHE,Histoire des choses banales. Naissance de la consommation (XVII
e
XIX siècle), Paris, 1997, p. 151-182; Georges VIGARELLO,Le propre et le sale, Paris, 1985.
7. André GUILLERME,Les temps de l’eau, Seyssel, 1983; Jean-Pierre GOUBERT,La
conquête de l’eau, Paris, 1986.
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lume sous presse , alors qu’à Paris, des journées d’études pluridisciplinaires,
organisées par le Centre d’histoire des techniques duConservatoire national
des Arts et Métiers ainsi que le Musée national de la Marine, ont réuni
historiens des techniques et de l’art, archéologues, conservateurs, acteurs
dupatrimoine, bibliothécaires et archivistes. IntituléArchives, objets et images
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des constructions de l’eau du Moyen Age à l’ère industrielle ,le colloque
parisien a centré la réflexion sur la manière dont les objets techniques sont
présentés dans les sources, les constructionsurbaines de l’eauet les
aménagements fluviaux. Intégrant la comparaison internationale, lesuniversités
e
d’Artois et de Paris IV-Sorbonne se sont associées pour consacrer le
Vcolloque européen de Calais àL’eau et la ville du Moyen Age à nos jours en
Europe du Nord et du Nord-Ouest. Le thème de l’eauauMaghreb, au
Canada et en Europe a déjà été examiné à la lumière des problématiques
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relatives auxoptions privées et publiques .
L’approche régionale n’est pas moins fructueuse. C’est elle que
l’Association pour le patrimoine industriel de Champagne-Ardenne a choisie
11
pour s’intéresser à l’eauDotée d’indmotrice .ustries métallurgique et
textile, cette région se distingue, comme tant d’autres, par le fait de ne pas
receler de charbon et de s’être industrialisée en recourant largement à l’énergie
hydromécanique.
À Genève, l’importance grandissante de l’étude de l’eauest révélée
par des publications récentes. Un historien de l’architecture a analysé les
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fontaines de Genève dansun ouvrage paruen 1996, alors que l’année
suivante, la conversion dubâtiment des forces motrices en opéra a fait l’objet
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d’une publication .Quant aupremier tome recensant les monuments d’art et
d’histoire ducanton de Genève publié en 1997, son titre est évocateur :La
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Genève sur l’eau.Les travauxhistoriques récents consacrés auxcommunes
8. Paul BENOÎT(sous la dir. de), « Les techniques de l’eau», colloque des 11 et
12décembre 1999, organisé par l’association Hommes et Cours d’eau.
9. HILAIRE-PEREZ, MASSOUNIE, SERNA,Archives, objets des constructions de l’eau...
La même équipe a élargi la réflexion lors d’un colloque international,La rivière aménagée
entre héritages et modernité. Formes, techniques et mise en œuvretenuà Orléans en octobre
2004.
10. Sylvain PETITETet Denis VARASCHIN(textes réunis et édités par),Intérêts publics
et initiatives privées. Initiatives publiques et intérêts privés. Travaux et services publics en
perspectives, Lyon, 1999.
11. Gracia DOREL-FERRÉ, Bruno LASSAUX(éd.),L’eau industrielle, l’eau
industrieuse, Champagne-Ardenne,2002. (Coll. Les Cahiers de l’APIC, Association pour le
patrimoine industriel de Champagne-Ardenne, n°2).
12. Armand BRULHART,Fontaines de Genève, Genève, 1996 :voir également la
contribution de Leïla EL-WAKILconsacrée à la Ville de Carouge qui jouxte GenèvLese, «
grandes eauxde Carouge oupetite histoire des fontaines de Blav» dansignac (1867-1868)
e
Dominique ZUMKELLER(sous la dir. de),Des hommes, une ville. Carouge au XIXsiècle,
Carouge, sans date, p. 125-158.
13. Bernard LESCAZE, Tabani S. KHALIL,Un opéra sur l’eau ou la révélation d’un
lieu. L’usine des Forces Motrices de la Coulouvrenière à Genève, Genève, 1997.
14. Philippe BROILLET(sous la dir. de),La Genève sur l’eau, tome 1, Bâle, 1997.
(Coll. Les monuments d’art et d’histoire de la Suisse publiée p