Le monde des microbes
250 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le monde des microbes , livre ebook

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250 pages
Français

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Description

Cet ouvrage retrace l'histoire de la découverte des microbes et de certaines maladies infectieuses. Puis, l'auteur questionne les Sociétés du Vivant et en particulier l'Homme dans la cogestion de son environnement et donc ses comportements à cet égard. Il analyse les difficultés de la lutte contre les différents visages du péril infectieux. Voici l'étude d'un monde fascinant, redoutable et rebelle, trop souvent réduit à une des plus grandes peurs de l'Humanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2014
Nombre de lectures 23
EAN13 9782336362236
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Pr Emmanuel EBEN-MOUSSI









LE MONDE DES MICROBES


fascinant, redoutable, rebelle
Copyright

© L’HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-71234-5
Dédicace

À Victoria.

Et à tous ceux qui, en Afrique et ailleurs dans le monde,
s’interrogent de manière récurrente sur les significations
du monde invisible du Vivant.
Remerciements
Nous voudrions exprimer ici notre vive gratitude à tous ceux qui nous ont aidés dans la finalisation du présent ouvrage, en particulier :

- Au Centre International de Référence « CB » pour la Recherche sur la Prévention et la Prise en charge du VIH/Sida de Yaoundé (Cameroun) pour son intérêt et son appui,

- À François-Xavier MBOPI-KEOU,
Phd London, Maître de conférences en Microbiologie à la Faculté de Médecine de l’Université de Yaoundé (Cameroun) pour avoir contribué à la relecture du document,

- Olivier EBEN-MOUSSI,
Directeur artistique de DEZIGNLABZ à Paris pour l’illustration graphique de la couverture.
Citation

« Le rôle de tous les petits êtres que sont
les agents de la fermentation, les agents
de la putréfaction, les agents de tout
ce qui est vie a la surface du globe
est immense, merveilleux,
vraiment émouvant. »

Louis PASTEUR
I - AVANT PROPOS
Malgré les progrès réalisés par la Science, les microbes restent une des plus grandes peurs de l’Humanité.
On sait que les Epidémies 1 (plus de 300 signalées de par le monde sur les 40 dernières années) et les Pandémies (qui se propagent sur de vastes territoires, couvrant parfois un ou plusieurs continents) ont marqué l’histoire des sociétés humaines.
On sait aussi que d’anciennes maladies infectieuses n’ont pas été éradiquées (hormis la Variole) et que de nouvelles maladies apparaissent (émergent) quand d’autres ré-émergent et veulent « regagner » le terrain perdu.

Sans doute sous d’autres cieux (entendons les pays développés) où on a vécu des flambées longues et douloureuses de maladies infectieuses jusqu’au début du 20 è siècle, assiste-t-on depuis à une régression spectaculaire d’affections comme la Tuberculose, la Syphilis, le Choléra, la Typhoïde, la Peste, la Fièvre jaune, la Méningite épidémique et d’autres. Au point qu’on y soit davantage confronté, au-jourd’hui, à une transition épidémiologique où dominent des pathologies chroniques liées essentiellement aux modes de vie, à la dégradation de l’environnement et surtout à l’allongement de la durée de vie et partant au vieillissement. Des pathologies elles-mêmes corrélées à des déterminants nombreux et divers qui se combinent parfois entre eux. Une certaine dynamique de transition s’affirme donc (avec l’accroissement de ces maladies dites non transmissibles ), bien que le vécu socio-culturel reste hanté par la persistance de celles des maladies transmissibles qui, par leur fréquence, résurgence ou sévérité, se manifestent sous forme d’épidémies. C’est que le Monde est un et les pays développés ne sont pas à l’abri des défis générés par l’éclosion de nouveaux agents pathogènes infectieux, implantés dans diverses niches écologiques de par le monde, et qui peuvent se révéler volontiers surprenants et déstabilisants pour la santé de l’humanité.

Au demeurant et au plan mondial, les maladies infectieuses sont un fléau, et dans les Pays en développement, causent encore la moitié des décès : elles tuent, en effet, plus que les guerres et les catastrophes naturelles ; elles laissent souvent de graves séquelles à des centaines de milliers de gens, certaines de ces maladies allant même jusqu’à être source d’une véritable psychose qui prend parfois, ça et là, les allures d’un danger planétaire imminent. On l’a vu en 1917-19 avec la pandémie de grippe espagnole, en 1983 avec le Sida, en 2003 avec le fameux SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère). On aimerait bien qu’il n’en soit pas de même avec la Fièvre Ebola.

D’une manière générale, on peut faire le constat de ce péril infectieux, à travers l’histogramme qui suit, confectionné selon les données de l’OMS en 2010 et dont on relève en particulier la place, non seulement de la triade bien connue (30) Sida-Tuberculose-Paludisme, mais aussi celle :
- des maladies diarrhéiques, dues principalement à des germes dénommés Rotavirus, Shigella, Vibrion du choléra, Salmonella ;
- des maladies respiratoires aiguës, plus souvent d’ordre bactérien (Pneumocoques) ou viral (virus grippal ou rougeoleux).

Nombre de Scientifiques avertis parlent de ce gigantesque « iceberg » que constitue le Monde microbien qui peuple la Terre et dont la partie émergée est représentée par les Microbes pathogènes, c’est-à-dire ceux des micro-organismes vivants qui génèrent des maladies.
On comprend donc que la Communauté internationale ait fait de la réduction drastique des maladies infectieuses un de ses Objectifs privilégiés (le numéro 6) pour le Millénaire du Développement. 2

Toutefois, pour importante et préoccupante qu’elle soit, la maladie infectieuse, en tant que telle, n’est pas l’objet premier du présent ouvrage. Celui-ci s’attache avant tout à tenter de cerner, à défaut de percer, le halo de significations et de mystères qui entoure encore l’agent causal de la maladie infectieuse (le Microbe), considéré autant dans sa singularité que dans son existence comme élément central d’un ensemble d’interactions constitutives de ce qu’il est convenu d’appeler « complexe pathogène », que celui-ci soit infectieux, immunologique, oncogène induit ou autre.

Au surplus, l’étude des Microbes nous conduit à nous intéresser aussi à l’origine des premiers balbutiements des Sciences du Vivant, d’où les diverses interrogations qu’elle suscite :
D’où viennent-ils ? Où les trouve-t-on ? A quoi servent-ils ? Pourquoi leurs modes de vie et de survie nous fascinent-ils tant ? Pourquoi beaucoup sont-ils indispensables à la vie sur Terre ? Pourquoi réveillent-ils en nous parfois des incertitudes, des appréhensions voire des angoisses quand ils apparaissent et se manifestent de manière bruyante dans notre environnement ? Comment certains peuvent-ils nous rendre malades ? Comment dès lors s’en protéger ou s’en défendre ? Et, en définitive, comment les situer dans l’évolution du monde du vivant qu’ils partagent avec l’Homme ?
De fait, et pendant des siècles, on n’a pu en savoir plus car ce sont, avant tout, des êtres vivants de très petite taille, qui ne peuvent être observés qu’à travers un instrument grossissant : le microscope optique et, pour certains, on doit même faire appel au microscope électronique. C’est ce monde de l’infiniment petit que l’on qualifie encore aujourd’hui de Monde de l’invisible(4).

Ce qui est vrai, c’est qu’il s’agit d’organismes ubiquitaires et donc présents dans tous les types de biotopes 3 rencontrés sur Terre, ce qui explique les nombreux et récurrents questionnements à leur endroit, aussi bien au regard des origines de la vie que de leur cohabitation avec l’Homme dans la Nature.

Il se trouve qu’aujourd’hui, les investigations épidémiologiques, les avancées technologiques et surtout le développement des nouvelles Sciences du vivant ont contribué à une meilleure approche de cet invisible et de son impact sur la vie des sociétés humaines et animales.
Nous aimerions pouvoir en tirer un certain éclairage.
1 Augmentation et propagation rapides du nombre de cas d’une maladie à un endroit donné et pendant une période donnée.
2 OMD = 8 objectifs adoptés en 2000 par l’ONU à New York par 193 Pays et 23 Organisations internationales, couvrant les grands enjeux humanitaires de ce début du 21 è siècle. A ce jour : avancées insuffisantes, bilan mitigé obligent à un second Plan d’action pour l’après 2015.
3 Biotope = aire géographique offrant des conditions constantes ou cycliques aux espèces constitutives d’un même milieu de vie.
II - LA NEB

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