Le Quaternaire : climats et environnements
295 pages
Français

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Le Quaternaire : climats et environnements , livre ebook

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Description

Le Quaternaire est ici abordé au travers de son originalité climatique : alternance de périodes froides et tempérées aux latitudes moyennes, expliquée par le jeu des mécanismes astronomiques. La reconquête des niches écologiques aux temps post-glaciaires et actuels est largement développée, car c'est à ce moment que, progressivement puis de façon exponentielle, l'homme modifia profondément et durablement les paysages naturels.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2009
Nombre de lectures 351
EAN13 9782336275697
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296075702
EAN : 9782296075702
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Introduction Premier chapitre Originalité climatique du Quaternaire Deuxième chapitre Le rôle du contexte astronomique Troisième chapitre : Glaces et glaciations des hautes et moyennes latitudes Quatrième chapitre Les ambiances climatiques du Quaternaire Cinquième chapitre La crise de l’holocène Sixième chapitre L’homme et l’anthropisation Conclusion Orientation bibliographique
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Introduction Premier chapitre Originalité climatique du Quaternaire Deuxième chapitre Le rôle du contexte astronomique Troisième chapitre : Glaces et glaciations des hautes et moyennes latitudes Quatrième chapitre Les ambiances climatiques du Quaternaire Cinquième chapitre La crise de l’holocène Sixième chapitre L’homme et l’anthropisation Conclusion Orientation bibliographique
Le Quaternaire : climats et environnements

Alain Giret
Biologie, Ecologie, Agronomie
Collection dirigée par Richard Moreau professeur honoraire à l’Université de Paris Xll, et Claude Brezinski, processeur émerge à l’Université de Lille

Cette collection rassemble des synthèses, qui font le point des connaissances sur des situations ou des problèmes précis, des études approfondies exposant des hypothèses ou des enjeux autour de questions nouvelles ou cruciales pour l’avenir des milieux naturels et de l’homme, et des monographies. Elle est ouverte à tous les domaines des Sciences naturelles et de la Vie.
Déjà parus
René LETOLLE, La Mer d’Aral, 2008.
René JACQUOT, Souvenirs d’un forestier français au Maroc (1952-1968) , 2008.
Bonaventure DOSSOU-YOVO, L’Accès aux ressources biologique dans les rapports Nord-Sud. Jeux, enjeux et perspectives de la protection internationale des savoirs autochtones, 2008.
André G. RICO, Connaître la vie pour saisir le futur , 2008.
Jean-Louis LESPAGNOL, La mesure. Aux origines de la science , 2007.
Emmanuel TORQUEBIAU. L’agroforesterie , 2007.
Jean-Jacques HERVE, L’agriculture russe , 2007.
Jean-Marc BOUSSARD, Hélène DELORME (dir.), La régulation des marchés agricoles internationaux , 2007.
Jacques CANEILL (dir,), Agronomes et innovation , 2006.
Gabriel ROUGERIE, Emergence et cheminement de la biogéographie , 2006.
Ibrahim NAHAL, Sur la pensée et l’action. Regards et réflexions , 2006.
Maurice BONNEAU, La forêt française à l’aube du XXIè siècle , 2005.
Alain DE L’HARPE, L’espace Mont-Blanc en questions , 2005.
René LE GAL, Comprendre l’évolution , 2005.
Dr Georges TCHOBROUTSKY, Comment nous fonctionnons , 2005. Jean TOTH, Le cèdre de France , 2005.
France Pologne pour l’Europe, Les enjeux de la Politique agricole commune après l ’ élargissement du 1 er mai 2004 , 2005.
Louis CRUCHET, Le ciel en Polynésie. Essai d’ethnoastronomie en Polynésie orientale , 2005.
Introduction
L’idée d’écrire cet ouvrage m’est venue à la suite de quelques déconvenues constatées lors des enseignements qu’on me chargea de prodiguer aux étudiants de Préhistoire, que ce soit à l’Université du Maine, au Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel ou à l’Institut de Paléontologie Humaine du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. En effet, pensant avoir affaire à un public de spécialistes, je constatais en réalité une méconnaissance totale de l’origine des glaciations, de l’environnement climatique et morphologique périglaciaire, bref de la géographie de cette époque. J’en venais à leur poser la question : «Mais, qu’est-ce que le Quaternaire ? ». Et cette question, je l’ai posée si souvent, que j’ai fini par me la poser à moi-même.
L’époque la plus ancienne, le « Pléistocène » avait été définie par l’apparition des genres Bos (Boeufs), Equus (Cheval) et Elephas (Éléphants). Mais cette définition est abandonnée car ces genres ne sont pas apparus en même temps, et une, deux, même trois espèces ne suffisent pas à déterminer l’âge d’un gisement. Il faut considérer l’ensemble de la faune d’un gisement pour espérer aboutir à une bonne datation.
Puis on donna à cette époque ce que j’appellerais une définition grand public car elle est très médiatique : celle de l’apparition de l’homme. Mais que choisir ? Est-ce celle de la famille des hominidés? mais elle apparut en Afrique entre 3 et 5 millions d’années avant notre ère, avec le Genre australopithécus, ce qui ferait remonter le Quaternaire à une date trop ancienne, que d’autres critères placent dans le Pliocène. On pourrait alors ne retenir que celle du Genre homo avec l’émergence de la pensée conceptuelle et l’invention de l’outil.
Le plus ancien est Homo Habilis qui fut décrit par Louis Leakey en 1964 sur un gisement de Tanzanie. C’était un bipède assez parfait et l’on peut lui attribuer une industrie lithique homogène : celle des choppers et des premiers outils sur éclats. Mais cet ancêtre d’Homo Ergaster et d’Homo Érectus. Mais cet individu vécut il y a 2,5 à 1,8 millions d’années en Afrique orientale et australe, ce qui renvoie encore à une date très ancienne. Nous estimerons dans cet ouvrage que le quaternaire est prioritairement un événement climatique, avec l’installation périodique de deux vastes inlandsis sur le bouclier canadien (les limites de l’inlandsis américain sont assez bien matérialisées par l’alignement des lacs canadiens, du lac Érié au sud-est, au Grand Lac de l’Ours au nord-ouest), et sur les boucliers scandinave et sibérien (cet inlandsis s’étendait jusqu’à la Tamise, à la Groningue, la plaine germano-polonaise au sud, puis il couvrait la table russe, l’Oural, et les bassins actuels de l’Ob, de l’Ienisseï, jusqu’à la Léna, vers l’est). Entre ces deux ensembles, s’installa un inlandsis pérenne : celui du Groenland. Mais celui de l’Antarctique couvrait tout ce continent au début du pliocène, il y a plus de 5 millions d’années. Quant à l’hémisphère nord, on sait maintenant que les conditions étaient glaciaires en Mer du Labrador voici 3,4 millions d’années. Même si la glaciation apparaît plus tardive sur le Nord de l’Europe, la situation était glaciaire entre 2,6 et 2,4 millions d’années. De toute façon, le début des glaciations n’étant pas synchrone, il ne peut servir de marqueur chronologique.
C’est au congrès INQUA de Pékin, en 1991, puis de Berlin en 1995, qu’il a été proposé de fixer une date arbitraire à la limite Plio-Quaternaire. On a choisi un changement de polarité magnétique. Les corps ferromagnétiques chauffés au point de Curie (600 °C) perdent leur aimantation. Mais en se refroidissant, ils se réaimantent suivant le champ magnétique du moment qu’ils fossilisent ; c’est la rémanence thermomagnétique ou thermorémanence. Les éléments magnétiques des roches sédimentaires ou des laves volcaniques vont s’orienter dans le sens du magnétisme terrestre au moment de leur dépôt. On a ainsi montré non seulement des variations de la déclinaison et de l’inclinaison magnétiques, mais aussi l’occurrence d’inversions de la polarité terrestre, en 1979, à partir de carottes lacustres, marines et volcaniques Mankinen et Dalrymple ont montré que quatre périodes de polarité normale (actuelle) ou inverse ont affecté les cinq derniers millions d’années : polarités de Gilbert (inverse de 5 à 3,4 millions d’années B.P.) de Gauss (normale de 3,4 à 2,5 millions d’années B.P.), de Matuyama (inverse de 2,5 à 0,73 millions d’années B.P.) et de Brunhes (normale depuis 0,73 million d’années).
Chaque période de polarité se trouve affectée par des inversions brutales et de courtes durées (ainsi, il y a 24 000 ans, la planète connut une inversion brutale ou événement mono). La commission stratigraphique internationale a arbitrairement choisi la fin de l’événement Olduvai au cours de la polarité inverse Matuyama, il y a 1,64 million d’années, comme début du Quaternaire. Mais d’autres admettent que le changement de polarité Gauss-Matuyama, vers 2,4 B.P, serait plus judicieux, car il inclut l’antique Villafranchi

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