L’homme du XXIe siècle sera un être des villes, une créature évoluant entre souterrains, béton et immeubles… En cela, il achève sa rupture avec ce milieu si intense que constitue la forêt, contre laquelle il n’a cessé de lutter depuis le Moyen âge. Toutefois, aujourd’hui s’élèvent des initiatives qui plaident pour une revalorisation et une défense de la forêt. Cela passe par des actions de plantation. Cela peut aussi prendre la forme d’un essai, comme le prouve Norbert Delaire avec Les Forêts sont la musique du monde, où il souligne les liens toujours étroits, bien que disloqués, entre l’homme et cet espace nourricier, objet de fantasmes et de mythes. Lieu propice au conte, au développement de la vie, à la joie ou à la rêverie, la forêt se décline ainsi dans tous ses états au sein d’une réflexion empreinte de poésie. Tout autant appel à la redécouverte de cet écosystème fascinant qu’est la forêt qu’ode à celle-ci, le livre de N. Delaire ne lasse pas de dévoiler les multiples facettes de ce milieu qui a su toucher tant d’âmes sensibles, qui a accueilli tant de promeneurs et abrité tant de formes de vie. Intense, d’une expressivité quasi-amoureuse, il s’agit là d’un essai où écologie, histoire, philosophie, passion, respect se marient pour créer un chant en l’honneur de ces territoires ancestraux, parfois millénaires, allégories de l’incroyable fécondité de notre planète.
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