Petit (im)précis de culture scientifique

Alain Berestetsky

Description

La culture scientifique est avant tout l'affaire de scientifiques qui l'abordent sous l'angle strict de la vulgarisation. Alain Berestetsky fait irruption dans ce contexte, venu d'un autre domaine, celui de l'action culturelle et artistique. Ce Petit (im)précis retrace son action originale qui rencontre la science comme outil de l'action culturelle.

Sujets

• ARts
• Esthétique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2009
• Nombre de lectures: 196
• EAN13: 9782336274515
• Langue: Français

Extrait

COLLECTION : PATRIMOINES ET SOCIÉTÉS
Collection dirigée par
Catherine Ballé
Elisabeth Caillet
Françoise Dubost Dominique Poulot
PATRIMOINES ET SOCIÉTÉS
Présente les travaux de sciences humaines qui explorent le phénomène de patrimonialisation dans les sociétés contemporaines. A cet intérêt pour l’héritage artistique, culturel et naturel, la collection associe la réflexion sur la création contemporaine, patrimoine de demain.
Déjà parus
Publics et projets culturels, un enjeu des musées en Europe , (éds) C. Ballé, E. Clavé, V. Huchard, D. Poulot, 2000.
Le patrimoine à l’ère du document numérique , Corinne Welger-Barboza, 2001.
Politique et musées , J.-M. Tobelem (éd.) 2002.
L’art contemporain et son exposition (1),
E.Caillet, C. Perret (éd.) 2003.
Stratégies pour l’action culturelle, E. Caillet,
O. Coppey, , 2004.
Le patrimoine scientifique et technique contemporain , (éds) C. Cuenca, Y. Thomas, 2005 L’exposition, Théorie et pratique ,C. Merleau-Ponty,
J.J.Ezrati, 2005.
Itinéraire d’un musée, le Heimatmuseum , V. Charléty, 2005.
La nouvelle culture ,B. Deloche, 2007.
Accompagner les publics, E.Caillet, 2007.
Quai Branly, un miroir aux alouettes? A. Desvallées, 2008
Petit (im)précis de culture scientifique

Alain Berestetsky
En couverture
Image : Isabelle Cochereau
©L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
[e-mail] [e-mail]
9782296091221
EAN : 9782296091221
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface Biographie Petit abécédaire autour de l’ action culturelle scientifique et technique
à Jeanne ... précisément
Préface
Les éditions de l’Harmattan et l’Espace Mendès-France, Centre de Culture Scientifique et Technique de Poitiers (CCSTI), ont choisi de s’associer autour de ce « Petit (im)précis de culture scientifique ». Volonté tout d’abord de promouvoir l’ouvrage d’un des co-inventeurs de la culture scientifique et technique (CST), mais, au-delà, volonté de tenter une expérience de partenariat éditoriale à plus long cours autour de l’histoire et du concept même de culture scientifique et technique.
Il y a maintenant un bon quart de siècle que la culture scientifique et technique, nouveau champ disciplinaire, s’est inscrite, au plan national mais plus encore au plan territorial, au sein du catalogue de l’action culturelle publique. Ouverture discrète, presque subreptice au début, un peu plus tonitruante ensuite avec la mise en place de grands événements comme « La science en fête » ou l’inauguration de lieux d’importance tels que la « Cité des Sciences et de l’Industrie » ou la « Galerie de l’Évolution ».
Aujourd’hui, un réseau dense de plus d’une trentaine de CCSTI, toute une série d’ouvertures ou de rénovations muséales et une myriade d’initiatives le plus souvent associatives, maillent l’ensemble du paysage français. Ces lieux, ou manifestations, se développent sur le terreau de politiques culturelles locales qui prennent de plus en plus en compte la nécessité d’un volet dédié à la culture scientifique et technique. Mais tout ceci a lieu sur fond, sinon de crise, tout du moins de sérieux questionnements.
Questionnements internes tout d’abord, sur la nature même des missions spécifiques de la CST. Sur la part plus ou moins grande qui doit être consacrée à sa dimension éducative et, partant, sur sa légitimité à revendiquer de plein droit le qualificatif de « culturelle ». La présence de la CST à la fois sur le front de l’action culturelle et sur celui de l’action éducative, si elle crée de multiples potentialités de partenariat n’est pas sans entretenir une certaine ambigüité. Face à des soutiens publiques, au mieux stationnaires, au pire en forte diminution, elle ouvre également un champ de concurrence objective avec les activités culturelles plus traditionnelles.
Par ailleurs, on a beau s’interroger depuis l’origine de la CST sur le cousinage, voire la symétrie, qu’il pourrait y avoir entre le travail du chercheur et celui de l’artiste, pour autant structures artistiques et structures dédiées à la culture scientifique et technique mènent rarement des expériences significatives de collaboration.
La recherche scientifique elle-même, dont la CST pourrait être un possible amplificateur, ne peut que constater, sans forcément y voir une relation de cause à effet, que vingt-cinq ans de politique de CST nationale se solde … par une désaffection de plus en plus prononcée des jeunes pour une orientation vers les carrières de la recherche.
Il conviendrait enfin de s’interroger sur ce sentiment de possible éclatement qui saisit l’observateur lorsqu’il se penche sur la vie des instances nationales chargées d’organiser la rencontre de la diversité des acteurs de la CST.
Parce que toutes ces questions portent en filigrane d’autres interrogations qui traversent la société en général et la vie de l’action culturelle en particulier, nous avons souhaité ouvrir un espace éditorial pour tenter de les aborder sous des angles divers. Nous demanderons à des praticiens de la CST, mais aussi à des observateurs extérieurs, chercheurs, artistes, philosophes, acteurs de la vie culturelle et politique… de nous faire part de leurs expériences et de leurs réflexions. Nous tenterons, avec eux, de prendre un peu de recul sur l’ensemble des pratiques, dont celles encore embryonnaires qui associent experts et citoyens dans l’analyse de grandes problématiques pour un développement que l’on souhaiterait plus durable et plus équitable.
Par une sorte d’effet fractal qui fait que des phénomènes microscopiques portent souvent l’empreinte d’une réalité plus vaste, nous pensons en effet que, face à un certain chaos dans la vie culturelle, l’examen détaillé de la CST, une de ses plus récentes particules, peut éclairer les lignes de forces de toute une série de problématiques plus générales et, pourquoi pas…, nous aider à trouver des solutions partagées.
On ne saurait terminer cette contribution initiale sans évoquer la place et le rôle d’Alain Berestetsky dans ce paysage dessiné ici à grands traits et dont la cartographie vous est largement commentée tout au long de cet « imprécis » comme dans un carnet de route fragmenté. Il est de bon ton de rappeler que nous sommes dans un moment où les repères et les références sont un rien bouleversés, et ceci est une évidence. En même temps, face à ces incertitudes, la confrontation demeure une des voies vers un dialogue garant de nouvelles approches, favorisant l’expression de la créativité individuelle et la force des synthèses collectives. Dans ce contexte mouvant et passionnant Alain Berestetsky reste, par ses positions claires et originales, le porteur d’un message et d’une pensée dont les contours rassurent, interrogent et incitent à la recherche d’une perpétuelle remise en cause. Commençons celle-ci par le présent opuscule aux éclairantes imprécisions.
Elisabeth CAILLET , Responsable associée de la collection «Patrimoine et Société », Didier MOREAU , Directeur général de l’Espace Mendès-France.
Biographie
La Culture Scientifique et Technique est, jusqu’au début des années 1980, l’affaire de scientifiques qui s’intéressent à la vulgarisation des sciences à partir des problématiques scientifiques elles-mêmes. Alain Berestetsky fait irruption dans ce contexte venu d’un autre champ, totalement parallèle, celui de l’action culturelle artistique.
Il a commencé par être comédien, puis responsable du Centre Culturel de la ville de Bagnolet. Ce n’est qu’après cette expérience de la décentralisation de la culture qu’il crée en 1982 la Fondation 93. Située à Montreuil, dans la banlieue parisienne, elle se partage avec Grenoble le titre de premier Centre de Culture Scientifique et Technique Français.
C’est cette action exceptionnelle, qui rencontre l’objet de la science comme outil de l’action culturelle, que nous tentons de retracer ici.
AB naît en 1947 à Paris. Sa famille s’installe rapidement à Antony dans les Hauts-de-Seine, sa première banlieue. Son père et sa mère sont commerçants, mais il est principalement élevé par son oncle et sa tante qui restent plus proches de leurs origines ouvrières. Toute sa jeunesse est orientée vers le désir d’être comédien. En 1964, contre le souhait de ses parents, il arrête ses études avant un baccalauréat qu’il rate volontairement en rendant des copies blanches, pour, après s’être fait embaucher par une banque, s’inscrire à un cours de théâtre. Il aurait dû fréquenter un des cours traditionnels à la mode : Périm