Anthropologie des rites funéraires en milieu urbain camerounais

Luc Mebenga Tamba

Description

L'environnement dans lequel s'organisent et se réalisent les programmes d'enterrement des morts dans les villes camerounaises suscite des réactions qui tendent toutes à condamner la façon dont se déroulent ces cérémonies. La fonction traditionnelle d'accompagnement du mort à regagner le royaume de ses ancêtres n'est plus la principale et l'homme semble plutôt exploiter l'homme par le biais de la mort pour renforcer ses positions dans la vie. Il faut étudier une nouvelle pédagogie de la mort en milieu négro-africain.


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Sujets

• Anthropologie
• Cameroun
• Ethnologie
• Civilisation
• Afrique subsaharienne
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2009
• Nombre de lectures: 564
• EAN13: 9782296232785
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Anthropologie des rites funéraires
en milieu urbain camerounais
Du même auteur aux Éditions L’Harmattan


1996a, « Méthodologie des enquêtes socio-économiques » in Bien manger et bien vivre , L’Harmattan/ORSTOM, pp. 323-330, Paris.
1996b, « Manger durant les rites funéraires : le cas des Beti du Cameroun » in Bien manger et bien vivre , L’Harmattan/ORSTOM, pp. 381-392, Paris.
1998, « Les Campements pygmées Bedzan du pays Tikar » in Paléo-Anthropologie en Afrique centrale , pp. 325-332, Paris.
2006a, M. Elouga, V. Nga Ndongo et L. Mebenga Tamba (éds.), Dynamiques urbaines en Afrique Noire , 384 pages.
2006b, « Les dénominations dans la cite de Yaoundé face aux défis actuels de l’urbanisme » in Dynamiques urbaines en Afrique Noire , pp.97-113.
2006c, « Actes et comportements d’insalubrité en milieu urbain camerounais » in Dynamiques urbaines en Afrique Noire , pp.351-361.


© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
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ISBN : 978-2-296-09453-6
EAN : 9782296094536

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Luc MEBENGA TAMBA


Anthropologie des rites funéraires
en milieu urbain camerounais


L’Harmattan
IN MEMORIAM
Au début de cette réflexion sur les obsèques dans les univers culturels des milieux urbains camerounais, je voudrais exprimer une pensée spéciale à mes parents et à mes beaux-parents décédés, en particulier :

M. Alfred TAMBA ESSONO,
mon père

Mme Marie TAMBA née BEYALA,
ma mère

MM. Guillaume ANYA ESSONO et Michel ATANGANA,
mes oncles paternels .

MM. Isidore AMOUGUI et Gilbert TSOUNGUI,
mes Oncles maternels,

MM. Alfred NGUELE OKOMO et Jean Blaise OWONO
NDI,
mes beaux parents.
Que la terre de nos ancêtres leur soit légère et qu’ils y reposent en paix.
DEDICACE
Je dédie ce travail particulièrement :
● A Mme MEBENGA née Marie Chantal AYI NGONO et à nos enfants : Abel Alfred Nguele Mebenga, Marie Virginie Beyala Mebenga, Barbare Mireille Ntsama Mebenga, Sylvie Bérénice Tamba Mebenga, Eric Michel Anya Mebenga, Léonie Yolande Mbazoa Mebenga et Michelle Irène Mba Mebenga.
● A La famille Mvog Onguene d’Adzab, Elig Ekani et Fegmimbang d’Akono,
● Aux enfants de la famille Alfred Tamba Essono : Joséphine Ngono, Gabriel Ottou Tamba, Anastasie Tsogo, Adèle Mbele, Ernestine Mbazoa, Régine Obélé, Marie-Thérèse Beyala, Solange Nga Ondoua, Dieudonné Effa Ngono Tamba et leurs progénitures.
Qu’ils se sentent tous honorés par ce travail.
REMERCIEMENTS
Pour m’avoir apporté gracieusement leur appui, réservé leur accueil et accordé quelques facilités, j’adresse mes sincères remerciements à :
Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur,
Messieurs les Professeurs, Recteurs des universités de Yaoundé 1 et de Yaoundé 2.
Monsieur le Doyen de la Faculté des arts, lettres et sciences humaines et ses collaborateurs
Monsieur le Chef du Département de Sociologie et Anthropologie et son personnel enseignant.
Du fond de mon cœur, je dis merci aux personnalités et aux groupes de personnes ci-dessous pour les précieux services qu’ils m’ont rendus pendant la réalisation de ce travail. Il s’agit de :
Pr. Jean MFOULOU (de regrettée mémoire) et Pr. MBONJI EDJENGUELE pour leur disponibilité et surtout leurs critiques constructives qui ont permis à ce travail de prendre une forme acceptable en tant que produit scientifique.
Mes collègues enseignants au département de Sociologie et Anthropologie pour leur soutien moral.
Les enseignants Dr Célestin NGOURA qui n’a ménagé aucun effort soit pour me relire, soit pour m’apporter son expertise dans les analyses ethnolinguistiques de mes données de terrain ; Dr Martin ELOUGA et Dr Cornélius BAYIE KAMANDA qui m’ont beaucoup assisté dans la méthodologie de la recherche,
Les étudiants d’Anthropologie de 2 e et 3 e années (promotions 2000-2001), mes enquêteurs,
Mme Marie Josée NGUELE EVINA et Mme Céline NDANGA qui ont assuré tous les travaux du secrétariat de cet ouvrage ; M. Bertrand NDZANA , mon assistant et M. Maurice AKAME , mon calligraphe,
M. Ambroise OWOTSOGO ONGUENE, Pr. Joseph Marie ESSOMBA et M. Magloire MBARGA MANGA pour leur soutien matériel et financier sans mesure,
Monsieur l’abbé Jean Pierre OMBOLO , de regrettée mémoire, mon parrain scientifique,
Mes collègues chercheurs de l’Ex-ISH, MINREST et de l’université de Yaoundé 1 avec qui j’ai partagé longtemps les dures réalités de la recherche sur le terrain.
Je prie également mes informateurs de partout au Cameroun ainsi que tous ceux qui m’ont apporté un appui quelconque, de trouver particulièrement ici l’expression de ma profonde gratitude.
PREFACE
L’ouvrage que Luc MEBENGA TAMBA, socio-anthropologue, met aujourd’hui à la disposition du public, constitue une version revue et corrigée de sa thèse de doctorat d’Etat soutenue, le 30 janvier 2007, au département de Sociologie – Anthropologie de l’Université de Yaoundé I, au Cameroun, devant un jury présidé par le professeur Jean – Pierre WARNIER, de Paris 5, auteur de La mondialisation de la culture (Paris, La découverte, 1999) et coauteur de Ethnologie / Anthropologie (Paris, P.U.F., 1993).
En 1990 déjà, Luc MEBENGA TAMBA s’était illustré par la production d’une thèse de 3 ème cycle sur le thème « Les funérailles chez les Ewondo, changements socio-culturels, changements économiques et évaluation de l’esprit de solidarité ».
On peut donc considérer le présent ouvrage comme le prolongement et l’aboutissement d’une analyse engagée depuis vingt ans sur une thématique aussi universelle qu’originale : la mort, l’« oméga » de l’humaine condition.
Dans cette œuvre qui le consacre à la fois comme un anthropologue émérite et un brillant thanatologue (du grec « thanatos », mort, et « logos », étude), l’auteur tente, à partir d’une double posture fonctionnaliste et dynamiste, de saisir les logiques et les représentations qui sous-tendent les pratiques et rituels funéraires dans la pluralité des milieux culturels urbains du Cameroun, en particulier celui de la capitale, Yaoundé. Il décrit ainsi, sur la base d’une abondante somme de données ethnographiques, les différentes séquences et fonctions des obsèques, tout en exhumant, par un remarquable détour ethnolinguistique et ethnométhodologique, le sens que les différentes communautés donnent au deuil et à la mort.
C’est ici que l’auteur fait pertinemment entrer en scène un nouvel acteur du processus de la mort et des obsèques : l’argent. Avec celui-ci s’opèrent des transformations radicales dans le rapport de la société à la mort. Ces modifications s’observent à deux niveaux. D’abord, au niveau de l’argent comme facteur d’inégalité statutaire devant la mort : le riche aura droit à une mort grandiose, tandis que le pauvre (ou sa famille) se contentera d’une mort modeste ou de petites obsèques. Ensuite, au niveau de la commercialisation de la mort : c’est qu’avec leur monétarisation, la mort et les obsèques génèrent une véritable industrialisation ; cercueils, corbillards, habillement, conservation des corps, etc., induisent des dépenses telles que seuls des défunts ou des familles matériellement nantis sont à même de s’offrir, on va dire, une mort décente et digne, une belle mort.
Comme on le voit, le livre de Luc MEBENGA TAMBA ne manque pas d’intérêt. Nous voudrions simplement inviter le lecteur à le découvrir et à l’apprécier, à sa juste valeur, avec toute la gravité qu’impose le sujet.

Pr. Valentin NGA NDONGO
Université de Yaoundé 1
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
AFIF : Association française d’information funéraire
ACVC : Association chrétienne des veuves du Cameroun
BIT : Bureau international du travail Communauté du franc africain ou
CFA : Communauté financière d’Afrique
CRTV : Cameroon Radio and Television
CNPS : Caisse nationale de la prévoyance sociale
IRIC : Institut des relations internationales du Cameroun
IRD : Institut de recherche pour le développement
ISH : Institut des Sciences Humaines
MINREST : Ministère de la Recherche Scientifique et