Au cœur de la transhumance Un campement chamelier au Tchad central Septembre 2006 - avril 2007 , livre ebook
302
pages
Français
Ebooks
2009
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2009
EAN13
9782811102296
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
5 Mo
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01 janvier 2009
EAN13
9782811102296
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Français
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AndréMarty Antoine Eberschweiler - Zakinet Dangbet
Au cœur de la transhumance
Un campement chamelier au Tchad central
Septembre 2006 - avril 2007
ANTEA - IRAM - KARTHALA
AU CŒUR DE LA TRANSHUMANCE
Un campement chamelier au Tchad central
Septembre 2006 – Avril 2007
André Marty, docteur en sociologie du développement, est consultant socio-pastora-liste de l’IRAM, principalement dans les pays du Sahel. Depuis 1996, il effectue des mis-sions d’appui auprès des projets d’hydraulique pastorale du Tchad (Almy Bahaïm, Kanem, Almy Al Afia). Il est le coordonnateur de l’étude et du présent ouvrage.
Antoine Eberschweiler a fait des études de sociologie à Montpellier III puis d’arabe au Caire. Il prépare actuellement un master en relations internationales à Paris I. Pendant l’étude, il était chargé de tenir le journal de marche et de rédiger le récit de la transhumance. Il est également l’auteur des photos contenues dans le livre.
Zakinet Dangbet a étudié la géographie et l’histoire à l’université de N’Djaména. En 2008, il a obtenu un master 2 d’histoire à Grenoble II sur la mobilité pastorale au Tchad. Il enseigne présentement au lycée d’application de l’ISSED à N’Djaména. Pendant l’étude, il était chargé d’approfondir les principaux thèmes concernant le système trans-humant.
©ANTEA, IRAM et Editions KARTHALA, 2009 ISBN : 978-2-8111-0229-6
André Marty Antoine Eberschweiler - Zakinet Dangbet
AU CŒUR DE LA TRANSHUMANCE
Un campement chamelier au Tchad central Septembre 2006 – Avril 2007
KARTHALA22-24, bd. Arago 75013 Paris
IRAM49, r. de la Glacière 75103 Paris
ANTEA3, av. Claude Guillemin 45061 Orléans
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REMERCIEMENTS
Les auteurs remercient tous ceux qui ont contribué à la réali-sation de l’étude au Tchad en 2006 et 2007 et ensuite aux tra-vaux qui ont abouti au présent ouvrage : - MM. Abdoulaye Souleymane Nourene, Alhadji Tahar Sougoudi Sidimi et Akouane Zirigno, respectivement directeur actuel de l’Hydraulique pastorale, ancien directeur de l’Hydraulique et coordinateur de la cellule de suivi du projet d’hydraulique pastorale au Tchad central (ministère de la Pêche, de l’Hydraulique Villageoise et Pastorale), - M. Djibrine Nadengar, directeur adjoint de l’Hydraulique pastorale et point focal du projet (ministère de l’Elevage), qui, malheureusement, vient de nous quitter brusquement ce 6 mai (juste avant la mise sous presse qu’il attendait avec tant d’intérêt), - MM. François Jullien, François Jacquier et Hervé Kahane de l’Agence Française de Développement, organisme de financement, - MM. Christian Eberschweiler, Serge Aubague, Abdellatif Awad Fizzani, Ali Adoum Mannany, Nodjindang Tokindang, Tahir Al Hissel et Djimadoum Djialta du projet d’hydraulique pastorale du Tchad central ou Almy Al Afia (l’eau pour la paix) qui ont joué un rôle important dans la bonne réalisation de l’étude, - M. Khalil Hamid, chef du campement étudié dont les qualités d’accueil, de sérieux, de sérénité, de simplicité ont permis de créer autour de lui un véritable climat de confiance et de dialogue, notamment avec Goudgé Kalol, Barrat Akka, Adoum Hamid, Ibet Karchom, Ali Abou,
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Hassan Khalil, Annadif, Moussa, Hussein, Azzaïr Hamid ainsi que leurs épouses et leurs enfants, MM. Haroun Diko, Alimat Mahamat Abdoulaye, Ali Mahamat Iguemir et Oumar Nahass, respectivement préfet d’Ati, sous-préfets de Mongo, Assinet et de Djedaa, MM. Abdel-Majid, Mahamat Karchom, Mahamat Chaltout, respectivement chef de canton, ancien chef de canton des Salamat Siféra et représentant (khalifa) Missirié Rouge à Mongo, M. Henry Tourneux qui a soutenu la publication de ce travail aux Editions Khartala, MM. Bernard Bonnet, Dominique Gentil de l’Iram, sans oublier Mme Marie-Christine Ebershweiler, qui ont efficacement aidé à sa relecture et à son aboutissement.
PREFACE
Abdoulaye Souleymane NOURENE Directeur de l’Hydraulique pastorale
C’est avec un grand honneur que j’ai accepté de préfacer le récit de deux jeunes étudiants, un tchadien et un français, qui pendant 6 mois ont accompagné, malgré la rudesse du milieu, la descente d’un campement de chameliers, depuis le Ouaddi Kharma jusqu’aux alentours de Mongo. Vaste pays d’Afrique Centrale, couvrant une superficie de 1 284 000 km ², le Tchad est situé au cœur de l’Afrique. Il en-globe du nord au sud une grande diversité de situations agro-climatiques : une zone saharienne ou désertique, une zone sahé-lienne pastorale, une zone sahélo-soudanienne ou sahélienne agro-pastorale et une zone soudanienne subhumide. Les produc-tions agricoles et pastorales sont tributaires de la pluviométrie, très variable dans le temps et dans l’espace (100 à 1 200 mm du nord au sud). Cette variabilité spatio-temporelle expose le pays aux aléas climatiques, avec des effets très marqués sur le niveau de productions fourragères et sur la conduite des animaux. Pays sahélien à vocation agro-pastorale, le Tchad fonde en grande partie son économie sur la valorisation de l’élevage et des produits dérivés, malgré l’avènement du pétrole. Le secteur de l’élevage occupe ainsi une place prépondérante dans l’économie nationale et est estimé à 18 % du PIB. Le cheptel tchadien se situe probablement autour de 7 millions de bovins, 3 millions de camelins et 8 millions d’ovins-caprins. Cet effectif est géré à 80% par les systèmes
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AU CŒUR DE LA TRANSHUMANCE
pastoraux caractérisés par des productions extensives dont la mobilité constitue une stratégie de production et de gestion des risques. Sur le plan économique, les flux annuels de revenus sont estimés actuellement à 140 milliards de FCFA et une valeur ajoutée de 210 milliards FCFA. Le secteur assure la subsistance de 40% de la population rurale et représente 30% des exporta-tions du Tchad (plus de 50% hors pétrole). La transhumance au Tchad est un phénomène particulière-ment ancien, les populations pastorales s’y trouvant depuis des temps immémoriaux. L’amplitude des transhumances au Tchad est elle aussi remarquable puisqu’elle s’étale sur plusieurs cen-taines de kilomètres depuis la zone sahélo-saharienne, quasi désertique, jusqu’à la zone soudanienne des « grands arbres ». C’est dans ce contexte que le ministère de l’Hydraulique Vil-lageoise et Pastorale, avec l’appui financier de l’Agence Fran-çaise de Développement (AFD), investit depuis plus de 20 ans dans de nombreux programme de sécurisation de l’espace pas-toral à travers tout le pays, en ouvrant de nouveaux points d’eau mais aussi en balisant les axes de transhumance pour éviter qu’ils ne disparaissent sous la pression des champs. L’intérêt de cette étude, premier travail du genre, est de mon-trer le fonctionnement au quotidien d'un campement transhu-mant et de mieux faire connaître la vie de ces hommes et fem-mes, afin d’apprécier à sa juste valeur ce qu'est la transhumance et la nécessité pour les services de l'Etat de mieux la prendre en compte. Je ne saurais terminer ce propos sans remercier tous ceux qui ont de près ou de loin participé à l’aboutissement de cette étude. Je citerai notamment Mr André Marty de l’Institut de Recher-ches et d’Applications des Méthodes de développement (Iram) qui est l’initiateur du thème, l’AFD dont le concours financier a permis de traduire dans les faits l’idée de l’étude sur la trans-humance, les cadres du volet Appui à la Gestion des Ressources Pastorales du projet Almy Al Afia qui ont accompagné les deux étudiants et enfin Mr Djibrine Nadengar Point Focal Elevage auprès des projets d’hydraulique pastorale financés par l’AFD, dont l’intérêt porté à cette étude a été maintes fois affirmé.
PREFACE
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Enfin, j’appelle de tous mes vœux nos concitoyens à mieux s’informer sur les savoir-faire ancestraux de nos éleveurs afin d’accompagner, à l’avenir, un développement plus harmonieux et durable pour notre élevage.
Abdoulaye Souleymane NOURENE
