Dépendance marginalité développement

Collectif

Description

Les auteurs des communications présentées au troisième Congrès de relations internationales du Québec en 1973 ont contribué à l’examen des problèmes difficiles que rencontrent les États d’Amérique latine dans leurs efforts de développement et dans leurs relations au plan international. Au cœur de ses problèmes se rencontrent les options idéologiques et les valeurs entre lesquelles les choix, toujours ardus, peuvent être source de conflits graves.

Informations

• Publié par: Presses de l'Université du Québec
• Date de parution: 22 avril 2011
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782760522596
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

1973 LES PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC C.P. 250, Succursale N, Montréal 129, Qué., Canada

Le Centre québécois de relations internationalesest un organisme indépendant dont la constitution interdit qu’il prenne position sur la politique internationale ou canadienne. Les opinions exprimées dans cette publication n’enclouent donc que la seule responsabilité des auteurs.

Maquette de la couverture GEORGE JAHN

MonsieurChristian A. Girault,assistant à l’Université McGill a assuré la compilation, la coordination et la mise en ordre des textes présentés dans cet ouvrage.

ISBN 0-7770-0075-X Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés©1 973 Les Presses de l’Université du Québec e Dépôt légal — 3 trimestre 1973 Bibliothèque nationale du Québec

PRÉSENTATION

Les organisateurs du troisièmeCongrès de relations internationales du Québecont voulu, en choisissant comme thème« les Amériques latines : terres de feu »,attirer l’attention à la fois sur la diversité et l’unité des terres et des peuples qui composent ce que l’on a coutume d’appeler l’Amérique latine.

Plus que continent, cette moitié des Amériques contient les deux Tropiques, la glaciale Terre de feu, les Andes, incomparables parmi les grandes montagnes et les hauts plateaux du globe, des déserts étendus, chauds et froids, sur les côtes et à l’intérieur, de grandes étendues forestières souvent difficiles à pénétrer et à mettre en valeur, de vastes plaines qui ont nom pampas, llanos... Le Sud de cette Amérique est relié à la Septentrionale par un isthme curieux, flanqué en son orient par une non moins étonnante Méditerranée, sertie elle-même d’un archipel varié et exagérément dispersé. L’échelle de ce continent est aussi celle de la vastitude et des distances énormes, aujourd’hui encore à peine franchies et dominées.

À travers ces territoires contrastés, parcourus par de longs fleuves aux sources multiples, courent d’imprécises frontières politiques : celles-ci témoignent aussi bien des ambiguïtés coloniales anciennes que du caractère souvent incomplet des indépendances, e acquises pourtant dès le XIX siècle, et de l’incapacité de ces États modernes à pousser leur développement aux limites de leurs espaces.

Sur un fond humain ancien, erronément appelé « indien », sont venues se juxtaposer à l’époque moderne des populations européennes diverses avec, surtout au Brésil et dans la région des Caraïbes et des Antilles, d’assez nombreux représentants de la négritude. De façon générale, les foyers de peuplement très dense se limitent aux grandes villes et aux régions qui les entourent immédiatement. En dépit d’une démographie que l’on a qualifiée de « galopante », la carte du peuplement latino-américain montre encore de nombreux déserts humains.

Aucun des États latino-américains n’a vraiment réussi jusqu’ici à se développer au rythme de l’Europe et de l’Amérique du Nord, ces derniers s’y procurant toujours de précieuses matières premières et y exportant leurs produits manufacturés, leurs techniques et leurs experts. La recherche des voies de développement caractérise bien les tensions récentes de la politique interne aussi bien que les aléas de la position internationale des États d’Amérique latine. Comment, en effet, assurer un authentique développement national, dans la dignité et l’indépendance, en tenant compte de la nécessité de l’intégration régionale des efforts et de la collaboration mufti-nationale et, en même temps, en ramenant à de justes proportions les influences excessivement contraignantes des grandes puissances, États-Unis, U. R. S. S., Europe occidentale ?

Les auteurs des communications présentées au troisièmeCongrès de relations internationales du Québecont contribué à l’examen des problèmes difficiles que rencontrent aujourd’hui les États d’Amérique latine dans leurs efforts de développement et dans leurs relations au plan international. Au coeur de ces problèmes se rencontrent les options idéologiques et les valeurs entre lesquelles les choix, toujours ardus, peuvent être source de conflits graves.

Nous remercions tous les auteurs de nous avoir remis des textes qui ont permis la présente publication. Nous tenons à rappeler que les congrès duCentre québécois de relations internationalessont organisés en collaboration avec leCentre d’études de politique étrangère de Paris, qui délègue chaque année plusieurs spécialistes. Pour ce congrès sur les Amériques latines, nous avons reçu la collaboration personnelle de monsieur Georges Fournial, à qui nous tenons à rendre un cordial hommage. Nous avons eu le plaisir, enfin, d’accueillir une importante participation chilienne et tout particulièrement monsieur le ministre Jacques Chonchol.

Qu’on nous permette également de remercier monsieur Christian Girault qui a assuré le rassemblement et la collation des textes.

Fernand Grenier Doyen de la Faculté des lettres de l’Université Laval et Président du Congrès de relations internationales du Québec