background image

Développement local, gouvernance territoriale Enjeux et perspectives , livre ebook

242

pages

Français

Ebooks

2008

Écrit par

Publié par

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !

Je m'inscris

Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !

Je m'inscris

242

pages

Français

Ebooks

2008

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Publié par

Date de parution

01 janvier 2008

EAN13

9782811101565

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Amadou Diop (éd.)
Développement local, gouvernance territoriale Enjeux et perspectives
KARTHALA
DÉVELOPPEMENT LOCAL, GOUVERNANCE TERRITORIALE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
¤Éditions KARTHALA, 2008 ISBN : 978-2-8111-0156-5
Amadou Diop (éd.) Développement local, gouvernance territoriale Enjeux et perspectives Éditions KARTHALA22-24, bd Arago 75013 Paris
Le GERAD
Les membres du Groupe d’étude, de recherche et d’aide au développement (GERAD) sont issus du milieu universitaire. La structure allie recherche et action en matière de développement. L’une de ses principales missions est, à la fois, de participer à l’évolution de la recherche en sciences humaines et sociales et d’appliquer, par l’action, les résultats de cette recherche afin de participer à l’amélioration des conditions de vie des populations. Élaborer des études et des recherches et promouvoir le développement sont les deux axes de travail de l’équipe pluridisciplinaire qui anime la structure. Analyser, accompagner et renforcer le développement des sociétés sénégalaises et africaines consti-tuent la problématique fondamentale de sa politique de recherche. Pour ce faire, le groupe entend renforcer sa base universitaire, noyau central qui justifie son existence, par la promotion d’une nouvelle génération de chercheurs bien instruits de l’évolution des concepts, critiques face aux mutations en cours et imprégnés des réalités sociales et des modalités pratiques d’application des politiques publiques. Le GERAD se réserve la priorité de valoriser les savoirs académiques, tout en promouvant les savoirs populaires et militants afin de les rendre accessibles à l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en cohérence des divergences susceptibles de gêner leur mutuelle vocation. Depuis sa naissance cette donnée ne lui a jamais échappé. Partant d’études empi-riques bien informées, le GERAD a pour objectif principal d’investir le champ des politiques de prise de décision et de leur application sur le terrain. Pour cela, l’équipe étudie les réalités « subjectives » des phéno-mènes de société, afin de contribuer de manière conséquente à élucider l’ensemble des problématiques pour donner sens à la volonté des décideurs d’impulser un véritable développement. Pour y arriver, avec bonheur, le GERAD s’attachera à privilégier des études prospectives qui tiendront compte de la valeur heuristique de leur faisabilité. Ces études seront pluridisciplinaires afin que leur fiabilité soit pour l’équipe un gage important pour la réalisation et la consolidation de l’un de ses premiers objectifs : la recherche/action. Cette vision d’ensemble permettra au GERAD de se positionner de manière autonome face aux enjeux du développement et de contribuer de manière efficace à la réflexion pour la mise en place de stratégies pour rendre lisibles les politiques publiques et contribuer, efficacement, à leur réalisation sur le terrain. Pour remplir les exigences de ses missions, le GERAD dispose de ressources humaines et d’une logistique appropriées.
geradsn@geradsn.org ou gerad@orange.sn www.geradsn.org tél. : 00 221 338 693 793
ARSO AVB BOT BIRD BNEC CTU CAA CFD DGF DGDDL DCGT FPCL FIAU FMI FED FSH OSHE ONPC PDU PDM POS PNUD PADEV PUD RGPH SETU
1 Sigles et acronymes
Aménagement de la Région du Sud-Ouest Aménagement de la Vallée du Bandama Build Operate Transfert Banque internationale pour la reconstruction et le développement Banque nationale d’épargne et de crédit Compte des terrains urbains Caisse autonome d’amortissement Caisse française de développement Dotation globale de fonctionnement Direction générale de la décentralisation et du développement local Direction et contrôle des grands travaux Fonds de prêts aux collectivités locales Fonds d’investissement et d’aménagement urbain Fonds monétaire international Fonds européen de développement Fonds de soutien à l’habitat Office de soutien à l’habitat économique Office national de la protection civile Projet de développement urbain Projet de développement municipal Plan d’occupation des sols Programme des Nations unies pour le développement Projet d’Appui au développement économique des villes Plan d’urbanisme directeur Recensement général de la population et de l’habitat Société d’équipement des terrains urbains
1. Cette liste permettra au lecteur de mieux comprendre le texte consacré à la Côte d’Ivoire.
Introduction  Depuis 1990, la démocratie et la décentralisation sont au cœur des préoccupations des États ouest-africains. Elles posent la question de la gestion du pouvoir et de ce qu’il est convenu d’appeler « la bonne gouvernance ». Le transfert du pouvoir aux collectivités locales est devenu, dès lors, une véritable problématique qui nécessite non seulement d’être régulièrement réajustée, mais aussi discutée. L’échelle locale permet ainsi d’évaluer à sa juste valeur la réalité du processus de transfert du pouvoir vers les collectivités décentralisées.  La centralisation du pouvoir héritée de la colonisation a longtemps étouffé les initiatives des périphéries des États-nations en construction après les indépendances. Même si, par ailleurs, les politiques de décentra-lisation initiées un peu partout en Afrique découlent des injonctions et des conditionnalités de l’aide au développement, nous pouvons constater que se pose, au niveau local, un réel problème d’appréhension de la réalité de la déconcentration du pouvoir.  La responsabilisation des acteurs à la base reste incomplète, voire inexistante, si elle ne génère pas par-ci et par-là de véritables compétitions susceptibles d’améliorer le fonctionnement des instances chargées de gérer l’« autonomie administrative locale ». Par ailleurs, il faut noter que la déconcentration du pouvoir ne se résume pas seulement au transfert du pouvoir de décision, mais elle doit également engendrer l’affectation de compétences réelles aux collectivités locales. De la délimitation des territoires jusqu’à leur gestion et à leur mise en valeur, les acteurs à la base, en passant par le pouvoir central, les ONG, la société civile et les différents partenaires en développement, devaient tous ensemble – selon leurs compétences respectives – réunir leurs forces et leur génie créateur afin qu’une réelle synergie pointe à l’horizon pour libérer – du même coup – les énergies et éradiquer la pauvreté.  Le transfert du pouvoir aux collectivités locales suppose donc au préalable la mise en place d’un support infrastructurel qui cadre avec les
8
DÉVELOPPEMENT LOCAL, GOUVERNANCE TERRITORIALE
volontés affichées par le gouvernement central d’assurer un dévelop-pement durable dans les périphéries des États-nations en gestation. Les périphéries étatiques recèlent des potentialités d’intégration qui n’ont jamais, jusqu’ici, été exploitées à la hauteur de leurs capacités.  Le développement local et la gouvernance territoriale fonctionneraient mieux si les acteurs prenaient en charge toutes les modalités qui sous-tendent un développement décentré et le volontarisme qui aurait dû en être le levier. Les différents acteurs impliqués doivent s’inscrire sur le chemin de sa traduction en réalité concrète, vivante et engagée. Il est vrai que les « arènes du pouvoir » mettent en jeu plusieurs acteurs dont les objectifs et les compétences peuvent être contradictoires, mais l’objectif principal de la décentralisation et du transfert du pouvoir est d’impulser le dévelop-pement afin de rendre opérationnelles les décisions du gouvernement central. Force est de constater, après plusieurs décennies d’expérimen-tation, que la volonté politique reste en deçà des vœux de donner aux collectivités locales les possibilités de dessiner les contours de leur destin.  Le Sénégal constitue de ce fait un excellent laboratoire d’observation parce qu’étant l’un des premiers États de l’Afrique de l’Ouest à avoir initié dès 1972 une politique de décentralisation. Le thème du séminaire, dont les actes sont ici publiés, constitue un excellent prétexte pour faire un bilan, et procéder à une comparaison des différentes politiques de décen-tralisation et d’aménagement du territoire en Afrique de l’Ouest.  Les concepts de développement et de gouvernance territoriale ne peuvent trouver leur pertinence que dans la volonté affichée des États africains de rendre aux citoyens la possibilité de prendre leurs décisions de manière autonome et de gérer leur propre destin. Mais la rétrocession de cette démocratisation de la gouvernance pose encore de réels problèmes. Ce livre tente de rendre compte de la complexité des concepts, des expé-riences et des limites qui tendent à bloquer le processus. Il se structure en trois parties. La première rend compte de la complexité des concepts et de la nécessité de les adapter aux réalités locales, mais aussi mondiale ; la seconde tente de retracer les héritages territoriaux et les recompositions qui s’opèrent dans l’espace sous-régional ouest-africain avec tous leurs enjeux ; enfin la dernière rassemble des exemples concrets qui permettent de mesurer l’impact et surtout les enjeux de la décentralisation en Afrique 1 de l’Ouest à partir de deux exemples : la Côte d’Ivoire et le Sénégal .
1. Cet ouvrage rassemble les différentes communications présentées lors du séminaire international qui s’est tenu à Dakar sous l’égide du GERAD du 16 au 18 janvier 2008.
PREMIÈRE PARTIE CONCILIER LES CONCEPTSAVEC LE NOUVEL ENVIRONNEMENT
Voir icon more
Alternate Text