L environnement numérique et la formation professionnelle
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Description

La crise économique et sociale actuelle engendre un chômage des jeunes sans précédent. La formation professionnelle initiale ne conduit plus à l’emploi. Les employeurs la trouvent trop rigide et inadaptée aux besoins. L’espace numérique du xxie siècle offre un outil éducatif exceptionnel pour individualiser et « modulariser » la formation. Malheureusement, la pédagogique n’a pas évolué. Cet Essai vise à montrer que l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication pour L’Éducation (TICE) peut permettre de rénover la formation professionnelle en profondeur à condition : - d’adopter une approche systématique et décentralisée de la conception et d’évaluation de la formation. - d’aider les enseignants à devenir des « architectes de l’apprentissage » plutôt que des « répétiteurs du savoir ». - de créer, à travers des projets pilotes, des réseaux de pôles numériques de conception et de diffusion de la formation initiale et « tout au long de la vie » basée sur une méthodologie commune permettant d’échanger les outils pédagogiques et d’en partager les coûts. - de mettre à la disposition de nos territoires, des entreprises et des populations un outil d’innovation économique, culturelle et sociale.

Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2012
Nombre de lectures 9
EAN13 9782312005669
Langue Français

Extrait

L’environnement numérique et la formation professionnelle
Michel Couroux
L’environnement numérique et la formation professionnelle















Les éditions du net 70, quai de Dion Bouton 92800 Puteaux




































© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00566-9
Préface
par de Bruno Lanvin, directeur exécutif du centre de recherche eLab@INSEAD (Institut européen d’administration des affaires)
L’émergence de l’économie numérique aura été le fait marquant de la fin du siècle dernier. L’un des défis majeurs du xxi e siècle sera de traduire les avancées technologiques réalisées en progrès social durable.
Alors que l’Europe et une partie du monde traversent une crise majeure, les décideurs économiques et politiques sont partagés entre la nécessité de remettre de l’ordre dans les comptes publics d’une part et celle de redonner à la croissance et à l’emploi des bases pérennes. Comme toujours en ces périodes charnières, les avis divergent et les conceptions s’opposent. Il est un point néanmoins sur lequel l’accord est large et profond entre toutes les forces vives de nos sociétés : on ne prépare pas l’avenir sans donner priorité à l’éducation.
Les années qui viennent offrent une opportunité sans précédent de combiner innovation et éducation en poursuivant deux objectifs complémentaires. Il s’agit d’une part de mettre à portée des élèves et des éducateurs le meilleur de la technologie numérique, et de l’autre d’adapter les contenus et les modes de transmission des savoirs aux demandes et aux attentes des sociétés et des citoyens du xxi e siècle.
Dans ce contexte, la formation professionnelle, l’apprentissage et le renforcement des liens entre entreprise et système éducatif ont un rôle vital à jouer. Le temps est révolu où l’éducation était dispensée à l’école et à l’université, et où (diplôme en poche ou non), on entrait ensuite dans la « vie active ». L’éducation est désormais partie de toutes les phases de notre vie d’enfant et d’adulte : parce que les savoirs se périment plus rapidement, parce que la mobilité professionnelle est un gage de qualité de vie, et parce que les outils de transmission des connaissances offrent sans cesse plus de commodité d’utilisation, de mobilité et de pluralité, l’éducation permanente reste un outil fondamental de toute politique d’équité sociale et de développement économique.
S’appuyant sur plus de quarante ans d’expérience de terrain, en France et dans un grand nombre de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, Michel Couroux propose une approche aussi pragmatique qu’ambitieuse pour convertir les promesses de l’économie numérique en résultats tangibles et mesurables sur le terrain. Je ne doute pas que son approche génère non seulement l’enthousiasme des éducateurs et des praticiens de la formation professionnelle, mais aussi celui des jeunes en quête de formations motivantes, des élus locaux à la recherche de solutions durables pour le développement d’activités économiques et créatrices d’emploi (en milieu rural notamment),et de tous ceux qui croient en une France dynamique, compétitive et innovante.
Avant-propos
La crise économique et sociale est ressentie dans la plupart des pays du sud de l’Europe. La France n’est pas encore en récession mais le taux de chômage est élevé et les indicateurs économiques montrent que les entreprises françaises ont du mal à rester compétitives au plan international.
Les coûts sociaux augmentent avec le chômage, les services publics doivent réduire leurs dépenses pour diminuer la dette de l’État et les pays de niveau de développement équivalent à celui de la France s’en sortent mieux que nous car :
– l’innovation y est plus développée dans le secteur industriel,
– la présence à l’exportation y est plus enthousiaste et plus efficace.
Pourquoi en sommes-nous arrivés là, alors qu’à la fin du siècle dernier nous étions le 5 e exportateur mondial avec un excédent commercial significatif ?
Notre réputation de premier de la classe s’est émoussée, nos universités et nos grandes écoles ont été rétrogradées dans les classements internationaux.
Pourtant, dans l’aéronautique, le spatial, les articles de luxe, la mode, le cinéma, la France reste capable d’innover et de séduire dans le monde entier.
Nos jeunes diplômés sont recherchés à l’étranger mais ils ont du mal à se faire rémunérer à la hauteur de leurs compétences dans les entreprises françaises.
Pourtant, un trop grand nombre d’entre elles n’arrivent plus à maintenir leur compétitivité dans une économie mondialisée.
Le coût du travail serait trop élevé ?
On sait que notre « système éducatif » est en crise ; trop d’enfants sortent de l’école primaire sans savoir, comme autrefois, lire, écrire et compter. « L’échec scolaire » se propage au collège.
Au lycée, ceux qui peuvent envisager un BAC général ont encore une chance de réussir. L’accès à l’université est plus ouvert que jadis. Mais l’échec en 1 e année est courant et ne débouche sur aucune qualification professionnelle.
Actuellement, parmi ceux qui veulent, ou qui doivent s’orienter vers un centre d’apprentissage ou un lycée professionnel, un énorme pourcentage ressent le poids de « l’échec scolaire », manque de confiance, et souhaite quitter l’école.
En fait, le système éducatif d’enseignement général envoie vers la formation professionnelle initiale presque 150 000 élèves par an que l’on appelle « décrocheurs » ou, plus récemment « les décrochés [1] » .
Il en résulte que de plus en plus de jeunes entrent en formation professionnelle avec un « bagage de compétences « insuffisant et en sortent sans diplôme ou peu qualifiés. Alors que la durée de l’enseignement est obligatoire jusqu’à 16 ans révolus.
Cette situation, inacceptable dans un pays comme la France, a des conséquences dommageables :
– d’une part les diplômes professionnels se trouvent dévalués et d’autre part les emplois les moins qualifiés sont délocalisés dans des pays socialement moins avancés ;
– les employeurs n’ont plus confiance, ils exigent plusieurs années d’expérience avant d’embaucher un jeune titulaire d’un diplôme professionnel.
Ils considèrent, parfois à tort, que les diplômes professionnels ne sont plus un passeport pour l’emploi et ne répondent pas aux attentes des entreprises.

Par ailleurs, les agences d’intérimaires, de plus en plus nombreuses, offrent quant à elles la fameuse « flexibilité à l’embauche ».
Elles proposent des emplois de courte durée, même pour des débutants. Parfois seulement une semaine. Un dépannage sans suite…
Mais, comme tout intermédiaire, ces agences, parfois abusivement utilisées, augmentent le coût du travail et réduisent de fait la compétitivité des entreprises qui les sollicitent régulièrement.

Autre constat, les stages non rémunérés pratiqués pendant la formation initiale rapprochent l’école des entreprises. Ils augmentent la durée de la formation sans augmenter le nombre d’enseignants et permettent de réduire le nombre de jeunes chômeurs pour quelques mois de plus.
Présentés comme utiles pour acquérir de l’expérience pour l’un, ils servent de main-d’œuvre à bon marché pour l’autre. Mais on peut difficilement évaluer les nouvelles compétences acquises.
Notre système de « formation professionnelle initiale » dans les établissements éducatifs ne donnant pas satisfaction, les pouvoirs publics ont relancé la formation ou apprentissage en alternance.
Des incitations financières importantes sont offertes aux entreprises acceptant d’employer des « apprentis » en alternance pour préparer CAP, BEP, BAC PRO et BTS.
Là encore, le système ne fonctionne pas comme on lR

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