La Chine et l Inde en Afrique n°7
494 pages
Français

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La Chine et l'Inde en Afrique n°7 , livre ebook

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Description

L'irruption de la Chine et de l'Inde en Afrique constitue un événement majeur aux contours multiples dans les sociétés africaines contemporaines happées par les logiques prédatrices et belliqueuses qui propulsent la mondialisation néolibérale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2017
Nombre de lectures 41
EAN13 9782140028557
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Revue Afroscopie n° 7
Sous la direction de
Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA






La Chine et l’Inde en Afrique



Une approche pluridisciplinaire
et postcoloniale











L’HARMATTAN
Copyright

© L’HARMATTAN, 2017
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr/

EAN Epub : 978-2-336-78091-7
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Titre
Copyright
Sommaire
ÉditorialLa Chine et l’Inde en Afrique, Une approche pluridisciplinaire et postcoloniale, suivi de plusieurs articles en théologie, philosophie et sciences sociales et politiques
Mot du Président pour la dixième rentrée scientifique du CERCLECAD 2016/2017. Réticularité, Transversalité et Pluridisciplinarité : Jalons pour une philosophie fondamentale du CERCLECAD dans le monde. Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA
Et si la coopération Chine-Afrique était une autre forme de colonisation ? François Kibwenge El-Esu
Le pouvoir papal de lier et de délier et son impact sur la Chine-Afrique. Réflexion sur la coopération dite innovante entre la Chine et les pays africains. Kentey Pini-Pini Nsasay
Le problème avec le trop-plein de ressources : l’Afrique dans le système économique mondial selon The Looting Machine de Tom Burgis. Abdoulaye Gueye
Ma rétroaction du Forum Social Mondial de 2016, tenu à Montréal du 8 au 14 août 2016. « Résister, espérer, inventer : un autre monde est nécessaire, ensemble il devient possible ! » Benoît AWAZI MBAMBI KUNGUA
Afrique du Sud : des savoirs en résistance Joelle Palmieri
Michel Henry : Entre phénoménologie et théologie, enjeux et contours d’une contention Henri TOUABOY
« Le désordre comme instrument politique » : Le défi éthique et épistémologique des grilles d’analyse négatives en études africaines Kasereka Kavwahirehi
Décrypter la tragédie de Beni pour penser les conditions d’une paix heureuse dans la Région des Grands Lacs Kä Mana
Dieu au-delà de l’imagination et de tout cogitatum ! Une méditation avec Blaise Pascal, (Les Pensées 44 et 199), L’infini reste toujours en deçà de ce qui est infini, (Levinas, Totalité et infini) Henri TOUABOY
La philosophie au service de la vie concrète dans l’existence humaine selon Gabriel Marcel Nestor Salumu Ndalibandu
Relire Hannah Arendt : Entre banalité, violence et responsabilité ou l’ontologie du vivre-ensemble en Afrique postcoloniale » César Mawanzi
Essai d’analyse de la conception africaine de la médecine, médecine traditionnelle, médecine prophétique, islamique ou arabo-musulmane, tradipratique, santé, maladie, remède et personnel soignant Jean Paulin Mengue Me Ndongo
Comportements d’agression et violence dans le handball au Congo-Brazzaville : situation des joueurs au cours du championnat national LOUFOUA-LEMAY Emile Didier, LITOTO PAMBOU Lucien, MASSAMBA Alphonse
Défis de la démocratie en Afrique noire : lieu du questionnement philosophique Nestor Salumu Ndalibandu
Recensions d’ouvrages et des revues
Adresse
Éditorial La Chine et l’Inde en Afrique Une approche pluridisciplinaire et postcoloniale, suivi de plusieurs articles en théologie, philosophie et sciences sociales et politiques
Face au processus d’érosion avancée – voire d’évanouissement – des États fantoches et moribonds de la « postcolonie » africaine, quelles sont les interprétations politiques, géostratégiques et économiques de l’omniprésence de l’Inde, et surtout, de la Chine, en Afrique postcoloniale ? La question axiale autour de laquelle vont graviter toutes les contributions de cette livraison d’Afroscopie consiste à s’enquérir sur les reconfigurations politiques, idéologiques et économiques imprimées à la géopolitique mondiale par l’irruption fulgurante de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique subsaharienne, comme acteurs majeurs de la mondialisation marchande en train de se dérouler partout sur la planète. Certains analystes 1 de la prospective mondiale voient l’émergence combinée de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique comme un vaste ensemble (Chindiafrique) qui provoquera le basculement du monde autour des années 2030-2050. Les atouts démographiques qui font que la moitié de la population mondiale – soit 4,5 milliards d’habitants –, sera domiciliée dans la Chindiafrique et les percées scientifiques, technologiques et commerciales accumulées par ces trois blocs continentaux, constituent des paramètres macroéconomiques qui feront basculer la balance des savoirs et des pouvoirs dans le monde aux environs de 2030.
Bien que les puissances occidentales d’Europe et d’Amérique du Nord soient encore hégémoniques du point de vue du Knowledge power (Brain power), de l’industrie militaire et des capacités de projection informatique et numérique ; il importe de bien mettre en évidence le poids démographique, politique et commercial que la Chindiafrique pèsera dans la balance mondiale des savoirs et des pouvoirs à l’horizon de 2030.
La concentration de plus de la moitié de la population mondiale dans la Chindiafrique avec une grande majorité de jeunes induit forcément une large accumulation des ressources intellectuelles et économiques ; tandis que l’accélération du processus du vieillissement dans les puissances occidentales aura nécessairement des incidences lourdes dans leurs capacités de projection hégémonique dans le monde. La démographie constitue certes un atout majeur entre les mains des nouveaux acteurs de la Chindiafrique pourvu que les autorités de ces trois entités politiques offrent une formation philosophique, scientifique et technique solide, capable d’inverser sensiblement les rapports de force actuels qui jouent encore en faveur de la pérennisation de l’hégémonie occidentale 2 dans le monde. Il faudra que les pays de cet ensemble émergent réunissent et opérationnalisent des atouts démographiques, économiques, technologiques, énergétiques et politiques pour constituer un contrepoids irréversible à la suprématie planétaire de la Modernité occidentale dans le monde depuis le XVI ème siècle jusqu’à ce jour.
L’irruption des puissances émergentes impose de facto une dynamique oligopolaire dans la circulation des savoirs et des pouvoirs entre les principaux acteurs de la mondialisation capitaliste. Contrairement à la prophétie erronée de Francis Fukuyama 3 qui voyait dans l’écroulement de l’URSS (1991) la fin de l’histoire au profit de l’hégémonie unilatérale de la civilisation américano-occidentale ; il importe de reconnaître l’irruption mondiale de la Chindiafrique comme l’opérationnalisation d’une gouvernance oligopolaire des affaires mondiales, pour la simple raison que les États-Unis et l’Europe occidentale ne sont pas suffisamment forts pour battre une coalition militaire des autres grands acteurs que sont la Chindiafrique et la Russie. Bien qu’il faille tout de même admettre l’exacerbation actuelle des guerres idéologiques qui opposent les puissances militaro-capitalistes du monde occidental et des groupuscules djihadistes qui instrumentalisent la religion du prophète Mahomet pour leurs intérêts économiques et de dictature islamiste, il convient de reconnaître la puissance de coalescence politique des sociétés humaines, à la faveur de l’accélération des échanges économiques et technologiques entre les différents pays du globe.
Cette interdépendance économique requise par la globalisation permet de nuancer sensiblement aussi la prophétie catastrophiste de Samuel Huntington 4 , le maître à penser de Francis Fukuyama. La thèse de Huntington consiste à prédire des affrontements idéologiques continuels et massifs entre les différentes civilisations qui constituent notre commune « Humanité » à l’orée du XXI ème siècle. Les interactions commerciales permettent d’unifier les peuples et les nations à travers les flux des capitaux et des individus.
L’Afrique subsaharienne se présente comme toujours désorganisée, indisciplinée, colonisable et dépourvue de toute pensée stratégique 5 et ambitieuse dans cette nouvelle configuration de la géopolitique mondiale. Nous parions sur la capacité des acteurs africains 6 de se comporter comme des sujets réfléchissants et agissants pour tirer les dividendes de cette irruption de la Chine et de l’Inde 7 partout sur le continent. Nous sommes profondément afro-optimistes, mais l’impéritie é

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