La Faim du monde
63 pages
Français

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Description


Ce souffle puissant qui soulève ma "Faim du Monde" est celui du grand large. Il trace au-delà de l'horizon de la mer... pour que le monde ne se "défasse" pas !




Ce souffle puissant qui soulève ma "Faim du monde", est celui du grand large. Il trace au-delà de l'horizon de la mer, jusqu'à nos galaxies lointaines, pour s'approcher avec vigilance de ce "Grand Autre" du langage qui a façonné originairement cette image inconsciente de mon corps, en contrepoint à mon image corporelle !


Ce sera en tenant le gouvernail de mon nouveau voilier, au gré des vents les plus redoutables, que je pourrai alors me réapproprier ma propre apparence, dont le souvenir me reviendra, grâce au miroir, au regard du semblable à l’amour !


Alors nous pourrons revenir sur le rivage, fort de ce passage structural incontournable, pour construire peut-être avec l’autre, les premières pierres tant espérées de ce nouveau monde à venir, et ce sera notre » faim » finalement sublimée, qui nous permettra de le bâtir dans de meilleures conditions ! »


Ph G.


Ce livre alterne, comme à l’accoutumée, vie de chaque jour et complexité des thèmes abordés par nos deux inséparables, Philippe et François, que vous avez déjà, ou que vous pourrez côtoyer dans « Paysages Lointains » lors de leur première rencontre à Paris. C’est Philippe qui cette fois-ci se rend chez François à Agde en Occitanie. Vous y découvrirez cette ville proche de la mer Méditerranéenne, mais aussi celle de Georges Brassens et de Paul Valéry, la ville de Sète, que ce dernier nomma « l’Ile singulière ».



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 avril 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381530499
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Faim du Monde
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité.
PhilippeGuillaume

La Faim du Monde
« LAFAIM DU MONDE »


« Cesouffle puissant qui soulève ma "Faim du monde" estcelui du grand large. Il trace au-delà de l'horizon de la mer,jusqu'à nos galaxies lointaines, pour s'approcher avecvigilance de ce « Grand Autre » du langage quinous a façonnés originairement sans notreconsentement !
Alorsnous pourrons revenir sur le rivage, fort de ce passage structuralincontournable, pour construire peut-être avec notre semblableles premières pierres de ce nouveau monde à venir ».
Ph.G.
Préfacede « La Faim du monde ».

La faim et la fin dumonde sont intimement liées, car inconsciemment ce qui nousdonne cette faim du monde, et c’est le fin du fin, c’estcette pulsion de mort qui nous fait vivre ! Ô paradoxedirait le poète, que cette volonté que nous avons tousde vouloir l’ignorer, voire même d’aller jusqu’àbâillonner tout interlocuteur qui serait susceptible de nous larévéler !
Les Médias dece XXIe siècle n’ont pas compris, que la fin de la faim,viendra plutôt de cette obsession que nous avons de courir danstous les domaines vers l’égalité. Et pourtant lesscientifiques nous l’ont dit maintes et maintes fois, l’égalitéc’est la mort. Et même si aujourd’hui nous n’ensommes qu’à l’altérité, il va nousfalloir comprendre rapidement et une fois pour toutes, la différencequ’il y a entre réalité et fantasme ! Sinonnotre recherche originaire du bonheur aboutira inéluctablementà son contraire le bon-heurt, dont l’objet sera lamort !
Seule certitude quenous pouvons partager unanimement en ce début de siècle,c’est que l’homme avec un grand H, est « unebête féroce », qui se jouecontinuellement et originairement de l’ordre du monde, n’endéplaise à ceux qui croyaient nous prouver lecontraire, notamment en tête, nos religieux de tous bords etnos idéologues !
Alors que nousreste-t-il, sinon que cet inconnu de nous-mêmes, ce « UNen moins du compte » qu’il faudra que nous allionsdéchiffrer, au-delà du mur du langage. Langage qui nousdonne cette illusion de pouvoir converser avec l’autre monsemblable, alors qu’à chaque fois, je me confronteinéluctablement à un double monologue ! « J’aimemon prochain comme moi-m’aime ». Narcissismeoblige !
Nous voilàdonc face, au « Mythe de Sisyphe », au choix« du semblant ou du sang », mais aussi ànos illusions d’immortalités, obligés que nousallons d’être cette fois-ci, à retirer ce masquedu mensonge, fût-il athée ou religieux. C’estnotre quête de ce nouveau savoir, « non su »,celui des « signifiants », qui nous permettrad’atteindre la compréhension structurale de la plupartde nos interrogations en ce XXIe Siècle et d’éviterainsi « l’hystérisation » commel’aurait dit Roland Barthes, de notre monde, conditionsnécessaires et suffisantes pour qu’il ne se « défassepas » !

Ph. G.
Ce lundi 15 juillet2019, après m’être sustenté d’unsandwich jambon emmental, préparé copieusement par messoins, je me rendis à la gare de Lyon, avec mon énormevalise, pour prendre le TGV de 11h07 en direction d’Agde, villed’Occitanie du midi de la France.
La veille, j’avaisressenti une forte envie d’aller à la rencontre de monami François qui habitait dans cette belle régionméditerranéenne. Je voulais lui faire la surprise d’unevisite impromptue, comme celle qu’il avait bien voulu me fairel’année dernière, en venant me voir àParis.
Mes lecteurs de« Paysages Lointains » se souviennent sûrementencore, de la pluridisciplinarité de nos échanges, etde la qualité rare de notre entente, et cela quels qu’aientété les thèmes abordés lors de nosdiscussions.
Confortablementassis dans ce train « inOui », qui venait departir et qui roulait maintenant en direction de la méditerranéeme revint en mémoire un aphorisme de Roland Barthes, quej’avais entraperçu la semaine dernière, en lisantnonchalamment un article sur cet auteur dans « Le nouveauMagazine Littéraire ». Revue mensuelle qui avaitété posée parmi tant d’autres, dans lasalle d’attente de mon médecin traitant.
Cette citation quiau demeurant n’avait rien de transcendantal avait fini pars’imposer depuis lors à mon esprit et cela de façonde plus en plus obsédante. À tel point qu’àun moment donné, excédé, je me surpris àprononcer à voix haute :
« Il n’ya de biographie que de la vie improductive ».
Mon voisin de« couloir » en fut tout étonné !Je m’en excusai et en le regardant pareillement, nouséchangeâmes un sourire convenu.
Me vinrent alorssous « la plume » ces quelques lignes que jegriffonnai rapidement sur mon bloc-notes en vue d’introduiremon prochain livre :
En d’autrestermes pour Roland Barthes, point n’était besoin pourparler des tragédies de Racine, d’aller chercher sesnotes de blanchisserie ou la trace de ses amours contingentes, car lavie « improductive », n’avait guèred’intérêt pour lui au regard de l’œuvre.
Sans vouloir entamerici une polémique avec Barthes, absent de notre monde depuisune quarantaine d’années, j’ose dire aujourd’huile contraire : la vie est un tout et entre l’homme etl’œuvre qui va poindre, entre le corps, ce qu’ilproduit et l’esprit qui va et vient dans les méandres desa complexité structurale, existent des liens àdécrypter, des rapports étroits et parfois étranges,des filiations.
C’est aussidans le souvenir d’un rien où paraissant comme tel, dansle sourire ou l’éclat de rire d’un enfant, d’uneimage subliminale l’instant d’un regard sans intention,d’un cheveu sur ma soupe et qui me parle de sa déchéanced’avoir été obligé de quitter son attacheoriginaire, la tête d’Isidore Ducasse, le Comte deLautréamont, d’une araignée, symbole onirique,sur le mur un matin et qui vous confronte à cette indécisionde tuer ou non l’insecte, au point de vous culpabiliser :« araignée du matin chagrin » ,d’une jambe féminine, repliée harmonieusement surla plage de vos rêves, objet partiel par excellence et quiréveille en vous cette pulsion bestiale et répétitivequ’il vous faudra maîtriser au risque de déchoirde votre piédestal , d’une caresse amoureuse inattenduesur votre visage, de la main de l’être aimé, d’unair de musique enfin que vous allez fredonner et qui vous revient deloin, au point de vous surprendre !
Voilà des« insignifiants » essentiels, puisque ce sontceux-là que notre mémoire authentifiera, les faisantrégulièrement ressurgir en dehors de toutesynchronisation et à la manière des rejetons de notreinconscient, comme les lapsus, oublis et mots d’esprit. Car ilssont tous porteurs de sens et de créativité ! Bienplus d’ailleurs que nos oripeaux de savoirs que l’onprésentifie en les déversant sans cesse en direction denos frères humains, et qui plus est, sans se douter que celuià qui l’on s’adresse, n’est autre quenous-mêmes : « j’aime mon prochain commemoi « m’aime », soulignait Freud, dansses études sur le narcissisme !
D’habitude jeprenais toujours ma voiture et finalement je m’aperçusque ce voyage en train finissait par favoriser, à la fois maréflexion mais aussi mon désir d’écriture.Ce soudain engouement pour le transport ferroviaire fut rendupossible, grâce à mon automobile qui avait « rendul’âme » depuis une semaine, m’obligeantà changer toutes mes habitudes !... Rendu l’âme !Je ne pus m’abstenir de sourire à l’énonciationde ce « rendu l’âme » qui merenvoya à cet anthropomorphisme concernant l’objetvoiture.
Tout en essayant deme convaincre de ne plus penser à rien, puisque je n’avaisplus le souci de la conduite et de sa vigilance obligée, jetentai de me laisser aller ! Mais, paradoxe, le balancementrégulier de ce train et son tagada...tagada…,percussions feutrées mais obsédantes, sa vitesse aussiqui m’empêchait de regarder à ma convenance, cespaysages, qui de ce fait se succédaient uniformes, monotones,sans discontinuité et avec une telle rapidité,m’obligèrent, au contraire de certains passagers qui enétaient plutôt bercés, à laisser ànouveau ma pensée prendre le dessus sur mon ressenti.
La fatigue aidant,je me surpris au bout d’un moment, à poser mon front surla vitre, appuyer ma main gauche et mon avant-bras le long de sonrebord, pour mieux ressentir la climatisation, fort bienvenue encette période de juillet, jusqu’à presquem’assoupir tellement mes paupières s’alourdissaient…Quand soudain, derrière moi, un brusque claquement de portecoulissante me fit sursauter, faisant ressurgir, comme un flash, lesouvenir de ce « rendu l’âme » etde son objet voiture intimement liés. Et là je me remisà cogiter ! Pauvre de moi me dis-je, je n’yarriverai jamais !
Heureusement cefurent des pensées positives qui s’imposèrentrapidement à mon esprit, faisant barrage à celles quid’habitude, impatientes, morbides à souhait et àla queue leu-leu, étaient toujours prêtes àenvahir le champ de mes réflexions à venir.
Pour ma plus grandejoie, ces dernières s’évanouirent instantanément,et il me vint alors en mémoire les séances de cinémafamiliales avec nos petites filles, quand nous passions ces longsmoments chaleureux à regarder, avec un réel plaisir, lefilm de Walt Disney : « Un amour de coccinelle ».Incroyables aventures de « choupette », cettevoiture qui se prenait pour un être humain. Équipéedélirante qui nous faisait vivre ensemble des moments dedrôleries inoubliables !
Elles étaientencore petites nos princesses, et nous savions combien il étaitimportant de savourer ces moments rares qu’ils nous étaientproposés de vivre avec elles.
« Profiterde nos petits, avant qu’ils ne grandissent ! »,continuent à nous seriner nos mères !Effectivement les femmes devenues mères aiment beaucoup« fétichiser » leurs petits. Désirpour certaines d’aller jusqu’

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