La voiture Électrique peut-elle sauver le Monde ?

Georges Grall

Description

Une famille Française vit de de 2011 à 2061 les révolutions énergétiques à travers le développement de la voiture électrique.

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 30 novembre 2012
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782312005874
• Langue: Français

Extrait

La Voiture Électrique peut-elle sauver le Monde ?
« Les idéologies naissent de l’ignorance ou du refus des vérités »
GG
Georges Grall
La voiture Électrique
peut-elle sauver le Monde ?
Ce que tout citoyen doit savoir










Les éditions du net 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
À mes petits enfants




LA JAMAIS CONTENTE







© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00587-4
Avant-Propos
Les évènements se déroulent de 2011 à 2061, les témoins et acteurs de cette histoire sont les membres de la famille Martin, famille qui en 2061 se compose de :
L’arrière-grand-père Jérôme, âgé de quatre-vingt-dix ans
Le grand-père Candide âgé, de soixante-huit ans
Le père Damien âgé, de quarante-six ans
La mère Anna âgée de quarante ans
Le fils Thomas, âgé de dix-huit ans
La fille Céline âgée de seize ans


L’histoire commence en 2011, époque à laquelle, le grand-père Candide n’a que dix-huit ans et son père Jérôme quarante ans. Ensemble ils évoquent l’évolution en cours des moyens de transports individuels et en commun assujettis aux modifications des sources d’énergies. Après avoir fait le point sur la situation existante en 2011, Jérôme à la demande de son fils imagine pour les cinquante ans à venir les deux scénarii les plus probables concernant la transition énergétique.
Introduction
Le 5 Mai 2061, Thomas Martin, le jour de ses dix-huit ans, est très fier d’avoir obtenu son permis de conduire. En compagnie de Jérôme, son arrière-grand-père, ils roulent à bord de leur voiture vers le parc Monceau, dans un silence presque total. Toutes les voitures sont à propulsion électrique, car le pétrole, le gaz, l’uranium ont disparu. Toutes les énergies utiles aux transports, sont renouvelables, enfin presque car les dernières réserves de carburant fossile, complétées par les bio carburants sont dédiées aux avions, aux bateaux et aux équipements mobiles des armées.
– Grand Papi nous sommes arrivés au parc Monceau, là, où tu t’étais, il y a combien d’années… entretenu avec Grand-père Candide sur les problématiques énergétiques pour les futures générations : Quelles énergies ? Quels types de transports individuels ? T’en souviens-tu ?
– Eh oui, malgré mes quatre-vingt-dix ans, répond l’arrière-grand-père Jérôme, c ‘était il y a…tout juste cinquante ans, je m’en souviens très bien. Ça ne me rajeunit pas, quel chemin parcouru ! Un véritable changement de paradigme dans ces domaines, qui s’est effectué avec parfois grande difficulté, aussi bien sur les plans techniques, sociaux, politiques et principalement écologiques. J’aimerais te rapporter nos conversations de l’époque. Tu pourras ainsi mieux comprendre, comment, et par quels chemins nous sommes arrivés aux modes de transports d’aujourd’hui ; lesquels n’ont plus rien à voir avec ceux de cette époque, ni dans leur conception, ni dans leurs modes d’utilisation.
– Oui Grand Papi, rétorque Thomas, c’est historique, et grand-père Candide, m’a expliqué que, lorsqu’il avait environ mon âge, vous aviez longuement débattu sur ce sujet, souvent avec passion.
– Il faisait bien moins chaud qu’aujourd’hui, car il est certain, comme les statistiques météorologiques depuis cette époque le montrent, le réchauffement climatique a eu lieu…
… Mais cela aurait pu être pire, sans les choix qui ont été faits ces dernières décennies. Hélas nous payons encore aujourd’hui le conservatisme, le manque d’anticipation, de claire voyance des responsables politiques et économiques depuis les années 1970.
Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 auraient dû alerter les consciences de nos décideurs, car tous les spécialistes et les scientifiques du domaine étaient capables d’évaluer les réserves, la période de fin du pétrole, et donc de calculer la quantité de gaz carbonique qui serait émise dans l’atmosphère. Mais c’était tellement dérangeant et les quelques visionnaires de ce danger, ont été brocardés, et qualifiés d’empêcheurs de tourner rond ! Pourtant la prise de conscience de certains scientifiques n’est pas récente, dès 1885 le prix Nobel de chimie Svante Arrhenius avait établi qu’un doublement de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère pouvait augmenter la température de la terre de 5°C. Il a fallu attendre 1979 pour que le réchauffement climatique d’origine anthropique de la planète soit officiellement pris en compte lors de la conférence internationale de Genève sur le climat…
– C’est incroyable Thomas, voici le banc, ou son successeur, où ton grand-père et moi, nous nous sommes assis il y a cinquante ans, c’est là que je l’ai aidé à prendre conscience des révolutions imminentes concernant les modes de déplacement des générations à venir…
Première partie La réalité en 2011 Jérôme le père et son fils Candide
Où les choix énergétiques se posent
Ce printemps 2011 est décidément magnifique, surtout lorsqu’on a la chance, comme mon fils Candide et moi, de musarder dans les allées du parc Monceau. Nous marchons silencieusement d’un même pas. Je le sais particulièrement intéressé, peut être préoccupé, par l’impact de l’homme sur son environnement. Il est soucieux des politiques énergétiques qui permettraient au moins de limiter leurs effets environnementaux néfastes. Nous nous asseyons sur un banc situé à l’ombre des frondaisons, il m’interpelle :
– Papa, parle moi de la voiture électrique, est-ce la seule solution pour le futur ?
– Oui Candide, je vais te raconter l’histoire de son développement. Mais avant tout, je vais te parler de quelques points historiques de la voiture électrique.
Tu as déjà, peut être, entendu parler de « la jamais contente » ; c’était la première voiture électrique à avoir franchi les 100 km/h en… 1898. En 1900 les États-Unis d’Amérique ont fabriqué et vendu 1575 voitures électriques, 936 à alcool, 1681 à vapeur 1 . Comme tu peux le voir, les choix technologiques n’étaient pas encore faits, à tel point, que des investisseurs ayant tout misé sur la propulsion électrique ont très vite déchanté et perdu beaucoup d’argent. Mais l’histoire n’est pas obligée de se répéter.
– Papa, la voiture électrique semblait bien partie, que lui est-il arrivé pour qu’elle disparaisse totalement du paysage ?
– Vois-tu Candide, au début du xx e siècle, les questions d’environnement et de réchauffement climatique ne se posaient absolument pas. Émettre du dioxyde de carbone dans l’atmosphère ne gênait personne ; le monde et ses ressources paraissaient infinis à l’humanité. À vrai dire, à cette époque, le parc automobile était extrêmement restreint, et la voiture pour Monsieur tout le monde n’était pas à l’ordre du jour. Ce n’est qu’à partir de 1908 que Henry Ford lance la fabrication en série de la Ford T, une voiture utilisant un moteur à explosion ; le choix était fait pour tout le siècle. En 1910 c’est 120 000 Ford T qui seront fabriquées. Pour répondre à ta question, dès sa naissance, la voiture électrique a été condamnée pour la raison suivante : les batteries étaient, très, trop lourdes, la moitié du poids de la jamais contente était constituée des batteries, malgré ça l’autonomie était très faible. Rends-toi compte, lors de la course automobile en 1895 de Paris-Bordeaux-Paris, la seule voiture électrique participante emportait cinq cent soixante-dix kilogrammes de batteries qu’il fallait changer tous les cinquante kilomètres ! Et elle ne faisait que sept chevaux ! La puissance des voitures d’aujourd’hui débute à cinquante chevaux.
– Papa je partage ton analyse sur le passé, mais aujourd’hui les progrès des batteries sont considérables, entre autre, leur rapport énergie sur poids à beaucoup augmenté, j’ai lu que ce rapport est passé de quarante watts par heure par kilogramme pour des batteries au plomb, à cent cinquante watts par heure par kilogramme pour des batteries lithium ion, c’est à dire que l’autonomie des véhicules est multipliée pratiqueme